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Z) Fin (9)


Eustace Mullins qui a été formé par Ezra Pound le formateur de quatre prix Nobel, a dénoncé avec une précision chirurgicale le pouvoir à la fois démesuré et criminel de la Banque :
« Lorsque je l’ai rencontré, Ezra avait quatre protégés qui avaient reçu le prix Nobel. Il m’a pris sous son aile et a entrepris de me former. Il m’a donné pour mission d’aller à la bibliothèque du Congrès pour y faire des recherches sur le système de la Réserve fédérale. J’avais un don pour la recherche et j’y ai découvert toute l’histoire du système de la Réserve fédérale qui est la plus grande escroquerie jamais commise dans l’histoire : un groupe de banquiers privés a conspiré de manière criminelle pour s’emparer de la monnaie et du crédit aux États-Unis. C’est ce qu’ils ont fait en 1913. Ils ont fait voter le projet de la Réserve fédérale par le Parti démocrate à Washington, D.C. Il a été adopté par le Congrès. Cette loi a remis à des banques privées la totalité de la monnaie du crédit aux États-Unis, ce qui n’était pas rien ! Elles ont gardé ce droit depuis en l’érigeant en monopole, de sorte que les actions des banques de la Réserve fédérale ne puissent jamais être échangées sur le marché. Seulement au sein d’une même famille ou si une société achète la banque qui les détient. Depuis 1914, il est impossible d’acheter une action de la Réserve fédérale sur le marché et ça en fait un monopole. C’est ce qu’ils ont : un monopole ! Ils sont totalement protégés contre la prise de contrôle du système de la Réserve fédérale par quiconque. John D. Rockefeller était à l’époque l’un de ses plus gros actionnaires. Il a fait placer ses actions sous la fondation Rockefeller de sorte qu’elles ne puissent jamais être achetées ou vendues. Elles sont en sécurité pour toujours. Les autres actionnaires qui ont pris le contrôle avec lui en 1914 sont la famille Schiff et la famille Warburg. Bien sûr, ces fortunes de famille existent toujours, ainsi que leurs participations majoritaires dans le capital de la Réserve fédérale et des diverses banques de la Réserve fédérale. » Mullins frappe au cœur du système criminel américain Mullins plonge son analyse encore plus loin dans les racines de ce pouvoir profond qu’on appelle Réserve fédérale : elle est au centre de la politique monétaire américaine, de sa géopolitique agressive et des guerres qui ont embrasé le 20e siècle. « Elle n’est pas plus “fédérale” que la société Federal Express. Et elle n’a pas de “réserves”. Elle n’a pas besoin de réserves car elle imprime sa propre monnaie. Si vous imprimez votre propre monnaie, à quoi bon ? Il suffit de mettre en marche l’imprimante et de créer 10 milliards de dollars ! Enfin, ce n’est pas un “système”. On l’appelle le “système de la Réserve fédérale” mais il n’est pas fédéral, il n’a pas de réserves et ce n’est pas un système. Je suis le seul au monde à l’avoir défini, dans mes travaux, comme un syndicat du crime. Et c’est ce qu’il est : un syndicat du crime ! Comme la mafia, qui est une de ses filiales. Ainsi que la CIA et tous les syndicats du crime qui dépendent du système de la Réserve fédérale. Une banque centrale est un groupe de banquiers qui exercent un contrôle total sur l’économie d’un pays. Ils impriment leur propre monnaie, autant qu’ils veulent, et elle finit par ne plus rien valoir... par la spéculation... Une banque centrale est conçue pour la spéculation. Le système de la Fed a été mis en place uniquement pour la spéculation. Son créateur fut Paul Warburg, associé chez Kuhn, Loeb & Co. à New York, qui, soit dit en passant, a financé la révolution communiste, la révolution hitlérienne, et l’entrée du Japon dans la Seconde Guerre mondiale… » Mullins démasque le sionisme derrière la politique américaine. « Israël contrôle totalement les États-Unis. Ariel Sharon, le président d’Israël, a déclaré publiquement à de multiples reprises – c’est très rarement relayé par la presse – que “les États-Unis feront tout ce que nous leur dirons”. Pas “leur demanderons” mais “leur dirons” ! Lorsque le sionisme a été proposé pour la première fois au début des années 1920... Pendant la Première Guerre mondiale, ils ont obtenu la déclaration Balfour en faveur d’un “foyer national pour le peuple juif” et cette déclaration a été imposée au Parlement britannique par Lord Rothschild. Ce n’était pas une bonne affaire, et personne dans le monde ne voulait d’un foyer national pour les Juifs. Surtout pas les Juifs ! Ils vivaient déjà très bien en tant que peuple nomade dans le monde entier et ils n’avaient pas vraiment envie d’être confinés à un seul pays. Ce qui, bien sûr, n’a jamais été le cas. C’est ainsi que la plupart des Juifs notoires – y compris Jacob Schiff de Kuhn, Loeb & Company, qui avait financé la révolution bolchevique en Russie... Jacob Schiff, de 1920 à 1926, était un antisioniste très franc. Il pensait qu’il serait suicidaire pour le peuple juif d’avoir un foyer national, auquel il devrait bien sûr être fidèle, par opposition à la liberté dont il jouissait, qui consistait à être citoyen de toutes les nations du monde, ce qui était idéal pour leurs projets. » (Article « Qui dirige nos dirigeants ? L’Ordre mondial d’Eustace Mullins à l'adresse https://www.egaliteetreconciliation.fr/Qui-dirige-nos-dirigeants-L-Ordre-mondial-d-Eustace-Mullins-73958.html)
« L’usure est une logique financière qui permet à quelques hommes de faire du temps un commerce comme un autre : le temps peut se vendre ou s’acheter, comme n’importe quelle vulgaire denrée. Cette logique financière favorise le riche sur le pauvre, et permet de concentrer les richesses sur une caste après quelques générations. La domination financière de cette caste se mue en domination sociale. Le caractère exponentiel de l’usure fait qu’à partir d’un moment, les concentrations de richesse s’accélèrent et la demande de croissance devient insoutenable. Dans l’histoire, les corps lâches sous la pression de cette machine infernale et des pandémies servent parfois de fusible pour ralentir la cadence ; les écarts de richesse et le besoin effréné de croissance conduit souvent au chaos social, à des guerres civiles ou des guerres expansionnistes. Pour toutes ces raisons, nos sages des anciens temps ont dénoncé l’usure. Le plus célèbre d’entre eux étant Aristote. Les trois religions monothéistes dans leurs Livres originels ont formellement interdit l’usure, jusqu’au 12e siècle où certains hommes de religion décident de lever l’interdit. La tentation de dominer le monde est trop forte. Des exégètes juifs vers le 12 siècle vont définitivement statuer sur la licéité de l’usure, puis au 16e siècle Calvin en fera de même. Il est excommunié par l’Eglise catholique et se réfugie dans le protestantisme. En étant les premiers religieux à avoir rendu légal l’usure, et en profitant du caractère exponentiel de l’usure, le monde judéo protestant prend une avance sur les autres Nations. D’ailleurs, les premières banques centrales naissent dans le monde protestant dès la fin du 17e siècle. Jusqu’à aujourd’hui, ce n’est pas pour rien que les plus grandes places financières sont des places protestantes (Genève, Londres, New-York) et les plus grandes banques sont originellement fondées par des familles protestantes ou juives (JP Morgan, Goldman Sachs, etc.). Il faut attendre le 18e siècle en France, pour que les physiocrates, des économistes ultralibéraux défient à la fois l’Etat et l’Eglise catholique, en exigeant la libre circulation des marchandises, la non-intervention de l’Etat, et la légalisation sans limite de l’usure. Ce sont d’ailleurs ces idées libérales qui vont entraîner la France dans un endettement insoutenable, menant à l’embrasement populaire de la Révolution française. D’ailleurs, une des premières lois votées par l’assemblée constituante est la libération totale du taux d’usure. Dans la foulée, en 1800, des banquiers finissent par convaincre Napoléon de créer la Banque de France, une banque privée au service d’intérêts privés (dont l’Empereur et ses proches en deviennent actionnaires). Le 19ème siècle voit les usuriers prendre le dessus sur les classes laborieuses et sur les peuples d’ici et d’ailleurs. C’est naturellement à cette époque que les idées de Proudhon et de Marx tentent de résister à la domination totale des forces de l’argent. L’usure ne fut pas seulement un moyen d’accumuler des richesses et de dominer les classes laborieuses, elle fut aussi un moyen de coloniser les contrées du monde les moins financiarisées, d’Afrique et d’Amérique du Sud. Dans ce 19e siècle, les travailleurs européens exploités et les peuples du monde colonisés ont un bourreau commun : l’usurier protestant, l’usurier juif, l’usurier matérialiste, l’usurier tout simplement... Cette convergence des luttes, nous en sommes témoins aujourd’hui encore. Cette alliance de circonstance de l’ouvrier et de la victime de l’impérialisme occidental ne plaît pas à l’ordre dominant. La Tunisie en 1881, l’Égypte en 1882, le Maroc en 1912, sont colonisés par la France et le Royaume-Uni, non pas au son du canon, mais par l’arme mortelle de la dette avec intérêts ! La banque ottomane, qui n’a d’ottomane que le nom, est créée en 1856 par des banquiers français et britanniques et s’installe dans le quartier de Galata à Constantinople. Véritable Cheval de Troie, cette banque finance les guerres ottomanes coûteuses financièrement et humainement, et joue le rôle de banque centrale. Affaibli militairement par les nationalismes arabes, le colonialisme franco-britannique, les guerres contre les Russes et les Européens au nord, l’Empire ottoman est aussi affaibli financièrement par un système usuraire l’étouffant sous les dettes. L’empire est peu à peu dépecé, notamment en 1916 lors des accords franco-britanniques de Sykes-Picot qui se partagent le Moyen-Orient. La dette colossale et les divisions fomentées au sein même de l’Empire ottoman par les deux empires colonialistes français et britannique, finiront par mettre fin au dernier empire censé réunir le monde musulman, pour la première fois depuis le VIIème siècle. Une année après les accords franco-britanniques de Sykes-Picot, la Grande Bretagne mandataire en Palestine, par l’intermédiaire de Lord Balfour, ministre britannique des Affaires étrangères, annonce que son gouvernement soutient l’établissement d’un « foyer national juif » en Palestine. Cette déclaration Balfour n’est pas à l’attention du "Dear Lord Rothschild" par hasard. Si cette lettre s’adresse à un membre de la famille Rothschild, c’est en partie parce que la famille a financé le Royaume-Uni lors de la Première Guerre mondiale et a participé par son influence politique et économique à l’effort de guerre en faveur de l’Empire britannique. C’est aussi la branche française de la famille Rothschild qui dès le 19e siècle, forte de son activité usuraire, achète des terres en Palestine alors sous contrôle ottoman, et finance dans la foulée le projet sioniste de Herzl. En résumé, l’Empire ottoman a ouvert la porte de l’usure en acceptant l’établissement de la mal nommée Banque Ottomane. Dans le même temps, le monde musulman s’est divisé à cause des nationalismes arabes nourris par les empires franco-britanniques, et il a été affaibli aussi par la colonisation de plusieurs contrées musulmanes « mordues » par le poison de l’usure. Usure et division, voilà les deux cancers ayant mené à la chute de l’Empire ottoman et à la perte de la Palestine par le monde musulman. Usure et division, voilà les deux armes qui ont permis au monde judéo-chrétien de conquérir la Palestine, et de laisser une blessure béante au sein d’un monde musulman désuni. Si la cause palestinienne fait réagir autant, c’est que les causes historiques sont complexes et clivantes. Le conflit israélo-palestinien est le fruit de l’usure, de la colonisation, de la division du monde musulman, de l’antisémitisme européen, et de la barbarie nazie. Voilà pourquoi ce conflit réveille dans notre inconscient collectif un passé douloureux. Ce conflit divise le monde en deux sans laisser de place à l’indifférence : d’un côté, les hommes et les femmes qui s’accommodent de l’usure et des conquêtes impérialistes, de la hiérarchisation sociale et des races ; de l’autre, les hommes et les femmes qui s’inscrivent contre la domination des peuples, contre la domination des usuriers sur les classes laborieuses, contre les suprémacistes et les impérialistes. Ces deux mondes sont-ils réconciliables ? À vous d’en juger. Nous ne vivons pas un choc des civilisations, ni un choc des religions. Nous vivons un choc entre le monde usuraire et les peuples du monde qui en sont victimes et tentent de lui résister... » (Article d'Anice Lajnef « Usure, division, et Palestine » à l'adresse https://www.egaliteetreconciliation.fr/Usure-division-et-Palestine-74125.html)
« La mention par Erdogan du jihad en réponse au conflit rappelle les croisades historiques, mais cette analogie ne capture pas entièrement l’essence de la situation actuelle. La mondialisation occidentale moderne s’est considérablement éloignée de la civilisation chrétienne, ayant rompu de nombreuses connexions avec la culture chrétienne au profit du matérialisme, de l’athéisme et de l’individualisme. Le christianisme a peu à voir avec les sciences matérielles ou le système socio-économique principalement axé sur le profit, et il n’endosse certainement pas la légalisation des déviations ou l’adoption de la pathologie comme norme, ni la propension vers une existence post-humaine, un concept promu avec enthousiasme par le philosophe post-humaniste israélien Yuval Harari. L’Occident, dans sa forme contemporaine, représente un phénomène antichrétien, dépourvu de tout lien avec les valeurs du christianisme ou l’adhésion à la croix chrétienne. Il est essentiel de reconnaître que lorsque le monde islamique entre en conflit avec l’Occident, il ne s’engage pas dans un conflit avec la civilisation du Christ, mais plutôt avec une civilisation antichrétienne, que l’on peut qualifier de civilisation de l’Antéchrist. Le massacre de civils à Gaza par Israël, observé par la communauté mondiale entière, pousse le monde islamique à mettre de côté les différences internes et à envisager une confrontation directe avec l’Occident. La question qui se pose ici est de savoir si cela pourrait conduire à l’éclatement d’une troisième guerre mondiale. Il semble très probable, et dans un sens, elle est déjà en cours. Pour que la guerre s’escalade à l’échelle mondiale, une masse critique de contradictions non résolues nécessitant une résolution militaire est impérative. Cette condition a été remplie. Les puissances occidentales ne montrent aucune inclination à abandonner volontairement leur domination, et les nouveaux pôles, les civilisations indépendantes émergentes, et les régions étendues ne souhaitent plus accepter cette dominance et la tolérer. De plus, l’échec des États-Unis et de l’Occident collectif à être les leaders de l’humanité sans abandonner des politiques qui suscitent et alimentent de nouveaux conflits et guerres a été prouvé. Dans ce contexte, si Trump, simultanément soumis et totalement influencé par le puissant lobby sioniste aux États-Unis, devait reprendre la présidence, cela pourrait potentiellement diminuer le soutien à l’Ukraine, une préoccupation cruciale pour la Russie. Cependant, il pourrait adopter une approche encore plus rigoureuse envers les musulmans et les Palestiniens, surpassant peut-être la sévérité des politiques de Biden. Le réalisme est impératif, et nous devons nous préparer à un conflit difficile, sérieux et prolongé à l’horizon. Il est important de réaliser que ce n’est pas un conflit religieux, mais plutôt une guerre d’imposteurs matérialistes et athées contre toutes les religions traditionnelles. Cela signifie que le moment de la bataille ultime pourrait être sur nous. Quelles que soient les circonstances spécifiques, un monde unipolaire est une impossibilité. Le monde sera soit multipolaire, soit inexistant. Plus la résolution de l’Occident à maintenir sa domination sera forte, plus la bataille qui s’ensuivra sera féroce, potentiellement dégénérant en une troisième guerre mondiale. La multipolarité ne se produira pas spontanément. Actuellement, il y a un processus crucial de réassemblage en cours au sein du monde islamique. Si les musulmans peuvent s’unifier contre un adversaire redoutable commun, l’émergence d’un pôle de puissance islamique devient envisageable. À mon avis, la réhabilitation de Bagdad et de son rôle pivot en Irak pourrait présenter une résolution idéale. L’Irak sert de point de convergence pour diverses grandes tendances de la civilisation islamique, y compris les Arabes, les sunnites, les chiites, les soufis, les salafistes, les Indo-Européens, les Kurdes et les Turcs. Bagdad, en particulier, a historiquement été un centre où les sciences, l’éducation religieuse, la philosophie et les mouvements spirituels prospéraient. Cependant, cette proposition reste spéculative. Néanmoins, il est évident que le monde islamique aura besoin d’une fondation unificatrice ou d’un terrain d’entente commun. Bagdad pourrait potentiellement servir de plateforme ou de point d’équilibre. Cependant, pour que cette vision se concrétise, l’Irak doit d’abord être libéré de la présence des forces américaines. Il semble que chaque pôle de puissance doit affirmer son droit à l’existence à travers le conflit. La Russie, après avoir remporté la victoire en Ukraine, deviendra un pôle entièrement souverain. De même, une fois que la question de Taiwan sera résolue, la Chine s’établira comme un pôle significatif. Le monde islamique, quant à lui, insiste sur une résolution équitable du problème palestinien. Les développements ne s’arrêteront pas là ; éventuellement, les rôles de l’Inde, de l’Afrique et de l’Amérique latine, qui sont actuellement confrontés de plus en plus aux nouvelles forces de colonisation, deviendront également significatifs. Par conséquent, tous les pôles dans le monde multipolaire devront naviguer à travers leurs défis et épreuves uniques. Par conséquent, le multipolarisme est tout à fait plausible, ce qui était le cas pour l’humanité avant l’émergence de la politique impériale mondiale occidentale à l’époque moderne. Cela n’implique pas l’établissement immédiat de la paix mondiale ; cependant, un tel système mondial multipolaire serait intrinsèquement plus juste et équilibré. Tous les conflits seraient abordés sur la base d’une position équitable et collective, dans laquelle l’humanité serait protégée contre les injustices raciales, semblables à celles observées dans l’Allemagne nazie, l’Israël contemporain ou la domination agressive de l’Occident mondial. » (Extraits de l'article d'Alexandre Douguine à l'adresse https://lemediaen442.fr/alexandre-douguine-ma-vision-du-nouvel-ordre-mondial-et-de-la-guerre-a-gaza-avec-israel/)

« Depuis les années 1970, on parle volontiers de néo-libéralisme. On désigne généralement par là un nouvel âge du libéralisme qui apparaît avec les gouvernements Thatcher en Grande Bretagne, et la présidence Reagan aux EUA. Ce néo-libéralisme prend une dimension particulière en Europe, et singulièrement en France. Il s’agit de réduire la part du secteur public et de diminuer la place des services publics, d’introduire partout la concurrence du privé, de dénationaliser (surtout en France), et de « responsabiliser » (sic) les citoyens en mettant fin à l’Etat-providence (en fait un État protecteur). Il s’agit aussi, en France, de sortir de la planification, pourtant indicative, de l’époque gaulliste et pompidolienne, et d’en finir avec toute politique forte de l’État comme l’aménagement du territoire. La philosophie de ce néo-libéralisme se résume fort bien par la formule de Thatcher : « La société n’existe pas ». Il n’y a donc que des individus. Et de ce fait, il n’y a qu’une politique possible, celle qui prend seulement en compte les intérêts des individus. « There is no alternative » (TINA).  Les analystes sont désorientés par rapport à ce néo-libéralisme. S’agit-il d’un durcissement du libéralisme ? De la conséquence de sa mondialisation ? Ou d’un dévoiement du libéralisme ? En ce sens, le libéralisme serait globalement bon, mais c’est l’ultra-libéralisme qui serait critiquable. Reste que le constat quant aux mesures de recul des services publics et de désengagement de l’État est exact et que le néo-libéralisme s’est senti pousser des ailes à partir du moment où le bloc soviétique s’est effondré en 1989-90. Donc à partir du moment où le monde est devenu unipolaire, ce qui est de moins en moins vrai depuis les années 2010 et plus encore depuis que Russie et Chine ont été poussées à se rapprocher face à la stratégie agressive des EUA et de leurs satellites (dont, très regrettablement, notre pays). Pour autant, les explications sur la nature de ce néo-libéralisme ne sont pas pleinement satisfaisantes. L’hypothèse que nous formulons est que le libéralisme n’a pas changé de paradigme mais affronte la réalité de manière différente. En ce sens, il nous parait pertinent de parler, plutôt que de néo-libéralisme, de passage d’un libéralisme de type I à un libéralisme de type II. Le libéralisme de type I postulait, avec Adam Smith, que l’individu recherche naturellement son intérêt et que cette recherche aboutit au bien commun sans que l’individu ait à chercher ce dernier. « Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger que nous attendons notre dîner, mais plutôt du soin qu’ils apportent à la recherche de leur propre intérêt. Nous ne nous en remettons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme. » (Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776). Certes. Mais les libéraux ont constaté que les hommes ne se contentent pas de rechercher leur intérêt individuel. Ils aiment à se regrouper, à défendre ensemble non seulement leurs intérêts mais leur façon de voir, leur conception du travail bien fait, leurs idéaux, leur façon de vivre, etc. Les gouvernements ont du reconnaître cette aspiration, sans quoi ils se coupaient des forces vives du pays. Napoléon III reconnaît le droit de grève en 1864, la IIIe République reconnait le droit de créer des syndicats en 1884. Une partie du patronat s’occupe du logement ouvrier, notamment avec le 1% patronal devenu le 1% logement (réduit à 0,45% de la masse salariale depuis la vague du néo-libéralisme). Surtout, un compromis social se développe dés les années trente et pendant les trente glorieuses. C’est ce que l’on a appelé le « fordisme ». Il s’agit, sans remettre en cause le capitalisme, à savoir la propriété privée des moyens de production, d’aller vers un partage du produit national plus favorable aux salariés, et d’introduire des protections sociales. Aussi bien le Front populaire que, en partie, le régime de Pétain (dans des circonstances évidemment peu favorables au progrès social), et ensuite le Conseil National de la Résistance s’inscrivent dans cette perspective (retraite des vieux travailleurs, sécurité sociale, congés payés, accords collectifs par branche économique, etc). Ce « fordisme » (dont le principe était que les employés de Ford puisse s’acheter une voiture Ford pour développer le marché) s’accompagne d’une politique économique dite keynésienne (ou néo-keynésienne) que l’on peut résumer par l’existence de forts investissements publics et un Etat stratège. Industrie forte, développement du marché intérieur, situation proche du plein emploi (donc favorable aux hausses de salaire) caractérisent ce fordisme.  Or, depuis le tournant des années 1970-80, cette tendance s’est inversée. Les dépenses publiques pour la collectivité décroissent, se concentrant sur des aides aux entreprises pour compenser la baisse de leur taux de profit, aux nationalisations succèdent les privatisations, les salaires sont désindexés par rapport à l’inflation, à l’aide à la pierre (à la construction de logement) succède l’aide personnalisée (individualisée) au logement (APL), dont la conséquence est que le logement social devient le logement des très pauvres et non plus celui de l’ensemble des classes populaires et moyennes, etc. La monnaie nationale a disparue. Privé de politique monétaire, l’Etat est aussi interdit de tout protectionnisme par l’Union européenne. Chômage de masse et désindustrialisation se développent jusqu’à ce que l’industrie passe du quart de notre PIB il y a 40 ans à moins de 10 %. Sans être la seule cause de l’échec de l’intégration, cette désindustrialisation y contribue fortement. Aux ateliers ont succédé les « barber shop » et autres « nails » (ongleries). L’immigration est de plus en plus massive, et largement extra-européenne, et son imaginaire est colonisé par la sous-culture américaine, celle-ci prenant aussi, au final, possession du cerveau des autochtones. Et cette immigration pèse sur les salaires à la baisse tout en favorisant par les aides sociales une consommation de produits bas de gamme importés. Si la part des prélèvements publics dans le produit intérieur brut atteint des niveaux-records, cela est constitué en bonne part de prélèvements et redistribution faits par un Etat obèse plus que stratège. Signe qui ne trompe pas : le partage des revenus entre le capital et le travail se déplace de quelque 10 % du PIB en faveur du capital. C’est l’inversion du modèle fordiste.
Le libéralisme a été bousculé dans les années trente. Apparition de nouvelles valeurs autres que le progrès matériel, telles le patriotisme social et la solidarité nationale, néo-corporatisme, réflexions sur la nécessité d’une économie dirigée, tentations et tentatives planistes, plafonnement des dividendes et financement de l’industrie par des obligations plutôt qu’en passant par le marché des changes dans l’Allemagne nationale-socialiste, création de l’Institut pour la Reconstruction Industrielle en Italie fasciste (1933), New Deal américain (mais il échoue en grande part, et les EUA ne sortiront de leur grave crise économique que par la guerre de 1941), de nombreuses politiques sont menées, partout dans le monde, qui rompent avec l’orthodoxie libérale.
Les théoriciens de libéralisme réagissent très mal à cette tendance. Ils analysent les mises en place de l’économie dirigée, organisée (sinon organique, avec de nouvelles corporations) comme quelque chose de proche du socialisme, qui constitue pour eux l’abomination absolue. En 1938, à Paris, salle du Musée social se tient le colloque Lippmann. Des économistes tels l’Autrichien Ludwig von mises ((1881-1973), l’américain Walter Lippmann (1889-1974), le Français Louis Rougier, épistémologue et historien, critiquent radicalement l’intervention de l’Etat dans l’économie. Fascisme, national-socialisme et socialisme bolchévique dont pour eux des formes du totalitarisme. Seule la plus complète liberté économique garantit contre ce totalitarisme, alors que ou plutôt car le néo-libéralisme est le totalitarisme des riches, dont puisque en précisant que le monde de la concurrence de tous avec tous, le monde de la compétition mondiale, n’est possible que par un gouvernement des experts mondial. Tout le contraire de la démocratie. Cet Etat total peut aussi être dit Etat totalitaire : il s’agit d’instaurer un régime de la peur couplé à un régime de délation de tous par tous, vis-à-vis des supposés pro-Poutine, des non vaccinés et non vaccinolâtres, des climatosceptiques, des anti-sionisme, des anti-islamophobie, de ceux qui, tout en refusant le racisme, ne le poussent pas jusqu’à la haine de soi, ce qui est un auto-racisme, etc. En effet les prétextes climatique, terroriste, covidiste et guerrier servent à amplifier toujours plus les privations de libertés essentielles, notamment d’expression et de déplacement pendant le covid. On peut parler d’une véritable éducation à la privation des libertés. Un seul droit tend à subsister : la liberté de consommer, comme le veut le néo-libétralisme. L’Etat du libéralisme est donc plus interventionniste que jamais. S’il n’est pas stratège au bon sens du terme, au sens où plaident Henri Guaino ou Jacques Sapir dans le domaine économique, l’Etat du libéralisme ultime a bel et bien une métastratégie. C’est la transformation de l’homme en individu liquide, dans une société elle-même liquide (Zygmunt Bauman), totalement manipulable par le Capital. Un individu soumis en outre à de perpétuelles accélérations sociétales. L’individu ainsi façonné est l’opposé de la personne humaine considérée dans ses appartenances et ses héritages culturels. L’un des moyens de cette révolution anthropologique libérale est la colonisation des imaginaires (Naomi Klein, Serge Latouche). Aussi, cette révolution libérale est-elle un anticonservatisme radical. Imposé de manière totalitaire. L’insécurité culturelle est la méthode du  libéralisme pour prendre l’homme dans ses phares aveuglants, tel un lapin au bord d’une route.
Socialisme, économie dirigée, existence des syndicats, avancées sociales collectives, tous ces phénomènes enjambent la deuxième guerre mondiale et s’amplifient après 1945. S’ajoute l’impact de l’existence de pays « socialistes » à l’est de l’Europe (même si leur capacité de séduction s’avère vite limitée, voire devient un repoussoir – Berlin 1953, Budapest 1956, Prague 1968). Dans tous les cas, cela montre que les peuples ne sont pas murs pour une société saine, vraiment libérale, sans béquilles sociales, sélectionnant les meilleurs sans état d’âme quant aux sorts des moins performants. Les peuples veulent une société plus solidaire. Il va falloir que cela change.  Ainsi, le libéralisme de type I a cru qu’il suffisait de faire comme si l’homme était mu par ses intérêts pour que la société évolue dans le bon sens. Mais des réflexes collectifs resurgissent. La notion même de peuple, du reste, est anti-libérale. Le libéral dit : il n’y a pas de peuple, il y a des gens qui contractent librement entre eux. Ainsi raisonnent les libéraux. Il faut donc changer l’homme. Il faut que l’homme devienne strictement un individu, et cesse d’être une personne encastrée dans un monde commun. Il faut libérer l’économie de la société, et faire le contraire de ce que préconise Karl Polanyi. La « société » doit devenir un marché. Ce qui se déploie est alors, au nom du libéralisme, un projet de transformation anthropologique.
Cette évolution, qui fait que nous devons nous mettre en valeur et nous vendre nous-mêmes sur le marché, y compris le marché des désirs (Michel Clouscard), Michel Foucault l’appelle nouvelle « gouvernementalité ». C’est le gouvernement par l’individualisation de tous les enjeux. C’est ce qui explique que tout se traduit dans le langage des droits. L’avortement, qui est une question morale, mais aussi démographique car il en va de la natalité de la nation, est considéré sous le seul angle d’un droit individuel, et d’un droit de la femme, comme si l’homme n’était jamais concerné (quid de l’avortement dans un couple marié ?). De même, la société de surveillance, l’installation de caméras et la reconnaissance faciale sont présentés non comme des mesures totalitaires mais comme un « droit à la sécurité ». Habile processus d’inversion.
Le libéralisme classique, de type I, consistait à exploiter ce que le travailleur a, ce qu’il possède, sa force de travail avec un certain niveau de qualification et d’énergie, le libéralisme de type II consiste à exploiter et à transformer ce que le travailleur est. Nous sommes passés de la domination du Capital sur l’avoir à la domination sur l’être. Le libéralisme classique est donc devenu un libéralisme de transformation anthropologique. L’aliénation par la marchandise est le vecteur de cette transformation dont le but est de transformer l’homme en auto-entrepreneur de lui-même se vendant comme marchandise. « Avec le néo-libéralisme, il s’agit de transformer ce que nous sommes », note Barbara Stiegler. Auto-entrepreneur cherche preneur. Transformer ce que nous sommes, c’est nous rendre toujours plus liquides et toujours plus interchangeables. Il s’agit de transformer le rapport que l’individu entretient avec lui-même, indique Pierre Dardot (P. Dardot et Christian Laval, La nouvelle raison du monde, 2009 et Ce cauchemar qui n’en finit pas. Comment le néolibéralisme défait la démocratie, 2016). Mais ce « néo-libéralisme » n’est que le libéralisme reprenant son projet, voyant les résistances de l’homme à l’individualisation totale et rehaussant ses ambitions jusqu’à vouloir changer l’homme lui-même pour le rendre conforme à la théorie. C’est ainsi qu’il faut voir le projet wokiste de suppression de toutes les essences (héccéité = ce qui fait qu’une chose est ce qu’elle est et pas autre chose) de genre, d’ethnie, de métier, etc. C’est pourquoi le wokisme, avec la cancel culture est un marqueur du libéralisme de type II. Rendre liquide l’homme, le fluidifier, c’est expliquer que l’homme auvergnat peut devenir une femme birmane, voire quelque chose de plus flou puisqu’il n’y a pas de frontière d’espèce entre l’homme et les animaux. Dans cette perspective, la notion d’origine, de racines, d’identité n’a plus aucun sens, et il devient évidemment inimaginable de trouver un seul argument contre l’immigration de masse et plus généralement l’uniformisation du monde. Un déracinement ? Mais puisqu’on vous dit que l’homme est ce qui n’a pas de racine et pas de substance (ce que les Grecs appellent ousia). Le néolibéralisme isole et autonomise en même temps. C’est pourquoi il amène non pas à l’adhésion à une communauté nationale, à un partage du sens, à un horizon de projet, mais aux communautarismes repliés sur eux-mêmes.
Tel est donc le néolibéralisme ou bien plutôt le libéralisme de type II. On peut aussi parler de libéralisme ultime. Ce n’est pas seulement une doctrine économique visant à supprimer les services publics et le secteur public. Ce n’est pas seulement une doctrine visant à diminuer les interventions de l’État dans l’économie. Du reste, l’État ne cesse d’intervenir dans l’économie pour soutenir les très grandes entreprises et les banques. Ce qui a disparu, c’est l’État stratège au service d’objectifs nationaux et plus généralement d’une certaine idée du bien commun. La seule stratégie de l’État consiste à sauver un capitalisme de plus en plus financier (fusion du capital bancaire et du capital industriel, le dernier étant sous la domination du premier), et à faire remonter son taux de profit. C’est une opération vitale car le capitalisme est de moins en moins lié à des activités productives, et dépend de plus en plus d’activités parasitaires (production de vaccins inutiles et mêmes dangereux, viande artificielle, création d’un virus pour ouvrir un marché de prétendue « lutte » contre ce même virus avec socialisation du financement et privatisation des bénéfices, etc).
(Créature instable et périlleuse, l’occident menace le monde en se menaçant lui-même. Il a tout détruit avec le capital et les bons sentiments qui vont avec. L’impérialisme américain en phase terminale mais hystérique veut exterminer russes, chinois, iraniens et sanctionner ce qui lui résiste. Les européens suivent extatiques ou éteints. En même temps l’occident s’autodétruit rageusement à coups d’oligarchie, d’écologie, de féminisme, d’antiracisme et d’humanitarisme. Golem dérangé ou marionnette folle, il faut arrêter cet occident, en sachant que pour amener le crépuscule américain, on navigue dans la matrice américaine, c'est à dire dans un marécage qui aura tout noyé, comme la tradition, le genre, la culture, la spiritualité, la nation.)
Il faut opposer à l’entreprise néolibérale non pas un impossible « libéralisme conservateur » mais une révolution conservatrice. Celle-ci, pour être efficace, ne peut être seulement antilibérale. Elle doit être anticapitaliste et donc viser à la socialisation des grands moyens de production et d’échange. On aura remarqué que la logique de la société actuelle est de rendre impossible toute propriété privée (de son logement, de sa voiture, d’un terrain, etc). En dehors des biens mobiliers de l’oligarchie, l’objectif du libéralisme ultime est de ne garder que la propriété privée des moyens de production et d’échange. C’est bien entendu le moyen d’empêcher les classes populaires d’accéder à la classe moyenne et de détruire cette même classe moyenne. Il faut faire tout le contraire. Permettre l’accession à la propriété de ce qui permet une transmission culturelle (maisons, logements, livres papier et non tablettes numériques…) et socialiser les grands moyens de production et d’échange. Si le pouvoir appartient pour l’heure à l’Etat du libéralisme liquidateur, il faut tout faire pour que le peuple comprenne que la puissance lui appartient. La source durable de tout pouvoir, c’est la puissance populaire. Si l’Etat est légal, seule la puissance populaire est légitime. Mais une révolution économique, sociale et politique, aussi nécessaire soit-elle, prend toute sa force en fonction d’une vue du monde. C’est aussi le sens du beau qui doit nous guider. La beauté peut avoir plusieurs visages mais certainement pas n’importe lesquels. Konrad Lorenz remarquait : « Le devoir vital de l’éducation est de fournir à l’être qui se développe un fond suffisant de données factuelles qui lui permette de juger des valeurs du beau et du laid, du bon et du mauvais, du sain et du pathologique et de les percevoir. La meilleure école où l’enfant peut apprendre que le monde a un sens est le contact direct avec la nature. Je ne peux pas imaginer qu’un enfant normalement constitué qui a la chance d’être en contact étroit et familier avec les êtres vivants, autrement dit avec les grandes harmonies de la nature, puisse ressentir le monde comme dénué de sens. » On ne saurait mieux dire. » (Extraits de l'article « Néolibéralisme. Comment le libéralisme est devenu un anticonservatisme » de Pierre Le Vigan)
Suite à la déclaration de Marion Maréchal « La Russie n’est pas une démocratie, c’est un régime autoritaire, un simulacre d’élection ! », Marcel D. a répondu :
« Marion Maréchal, la championne de la démocratie à géométrie variable, était de retour ! Après avoir souhaité la victoire de l’Ukraine et demandé une aide financière pour la production de munitions face au Kremlin — histoire d’alimenter la guerre —, elle nous explique maintenant que la Russie n’est pas une démocratie, mais un régime autoritaire avec des élections simulées. Mais qu’en est-il de la France, Marion ? C’est pas ici qu’on utilise la justice pour virer les candidats qui dérangent, qu’on bidouille les comptes de campagne, qu’on ment sur sa vie privée et son pognon, qu’on achète des médias pour sa cause, qu’on trafique le dépouillement des votes ? Ce n’est pas Zemmour qui passe en boucle sur les chaînes de Bolloré, alors qu’un Asselineau doit se contenter de sa chaîne YouTube ? Rappelons à notre chère Marion que la démocratie, c’est le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple. Et en France, en 2005, le peuple a dit « Non » au référendum sur le Traité constitutionnel européen. Mais nos dirigeants s’en sont tartinés la rondelle et nous ont imposé le Traité de Lisbonne, qui reprenait quasiment les mêmes trucs, sans même nous demander notre avis. Et que dire des 49.3 ? Et pendant ce temps-là, la France s’enfonce dans la dette, la pauvreté, le manque de logements, les hôpitaux qui tombent en ruines, la délinquance à tous les coins de rue, nos vieux qui fouillent dans les poubelles pour bouffer et nos étudiants qui font la queue à la soupe populaire pour se remplir le ventre un repas sur deux, augmentation du gaz, de l’électricité, et tout ça pour les beaux yeux de l’Ukraine. C’est ça la démocratie, Marion ? Le wokisme, l’éducation sexuelle en primaire, Cohn-Bendit, Frédéric Mitterrand, Jack Lang, les maisons squattées des propriétaires, interdire aux non-vaccinés de bosser, de prendre un café, aux mômes interdits de piscine… ?  Mais t’inquiète pas, Marion, la Russie se porte bien, merci pour elle. Depuis que Vladimir Poutine est aux commandes, le PIB a augmenté, les réserves de change ont atteint plus de 650 milliards de dollars avec un fonds souverain de 150 milliards de dollars, pas de dette, la Russie est le deuxième exportateur de pétrole au monde, et l’industrie russe représente 30 % du PIB. Et tout ça grâce au soutien indéfectible du peuple russe à leur président. Là-bas, pas de wokisme où on apprend la masturbation aux mômes avant même qu’ils sachent lire et écrire, pas de propagande LGBT, pas de délinquance à chaque coin de rue. La police assure la sécurité des citoyens. Les valeurs familiales sont mises en avant et le respect des anciens est un trésor. La religion est respectée et les mômes écoutent leurs parents avec attention.  Mais pourquoi donc, Marion, les Russes soutiennent-ils autant Poutine ? Pour te répondre, voici les propos de Margarita Simonyan, rédactrice en chef de RT, qui suffisent à eux-mêmes : BBC : Pourquoi n’y a-t-il pas d’opposant sérieux à M. Poutine ? Margarita Simonyan : Y en a-t-il besoin ? BBC : Pourquoi n’en aurait-il pas besoin ? Margarita Simonyan : Pourquoi pensez-vous toujours que votre manière de vivre est meilleure que la nôtre ? Regardez vos questions : « Pourquoi ne faites-vous pas tout comme nous ? » – Parce que nous ne sommes pas vous et que nous ne vous aimons pas beaucoup… » Marion, occupe-toi de tes fesses et arrête de donner des leçons de démocratie aux autres ! On a assez de nos propres problèmes à régler en France, alors cesse de faire preuve d’hypocrisie et de duplicité. Balayons devant notre porte avant de critiquer les autres. »
« La stabilité stratégique du monde global passe par la destruction de la Russie, la stabilité stratégique de la Russie passe par la destruction du monde global. Lorsque l’on voit le chemin parcouru depuis le début des années 2000, nous voyons un pays avec une autre puissance. Qui peut donc obtenir une autre place sur la scène internationale, dans l’agencement globaliste, qu’il ne remet pas encore frontalement en cause, faute d’une réelle indépendance idéologique. Mais l’histoire avance, elle reprend ses droits et s’impose petit à petit. À chaque fois, la frontière politique se déplace un peu plus vers la souveraineté de la Russie, objectivement, malgré les réticences d’une bonne partie des élites politiques. L’évolution semble inévitable, surtout que le danger existentiel pour la Russie présenté par l’Occident est reconnu, parallèlement à la perte d’attractivité de l’Occident wokiste. La stabilité stratégique de la Russie dépend d’un ensemble de facteurs, qu’elle maîtrise en partie et d’autres qu’elle ne maîtrise pas directement, comme tout pays. La Russie peut assurer la stabilité sur le territoire qu’elle contrôle. Et ici, la question du territoire est fondamentale. Le contrôle peut être direct, lorsqu’il s’agit du territoire étatique – ainsi la prise de territoire sur le front ukrainien est une garantie de stabilité. Le contrôle peut être indirect, il dépend alors de la capacité de la Russie à générer une autre vision du monde, alternative à la globalisation, qui soit acceptable et intégrable par les autres pays. Ici, le potentiel existe, mais il est très loin d’être réalisé. Les « valeurs traditionnelles » accompagnées de tout l’arsenal conceptuel globaliste (ne retenons que l’expression « Sud Global », qui maintient le discours dans un paradigme globaliste) ne permettent pas – encore – à la Russie de s’engager dans une voie lui permettant de mettre en place les conditions d’une véritable stabilité stratégique. Elles seront en place lorsque le pas de la remise en cause du modèle globaliste de gouvernance aura été fait. L’histoire avance. La paix, qui va de paire avec la stabilité, ne sera possible que lorsque l’un des deux clans aura perdu. En quelque sorte, Borrell est honnête, malgré lui : la victoire doit passer par le champ de bataille. Mais pas uniquement. La dimension idéologique commence à être intégrée (et devient prioritaire). » (Planete360)
« Sur le plan géopolitique, les États-Unis ont enfin admis, par la voix de hauts responsables militaires et politiques, que cette guerre était existentielle pour eux, et de fait elle l’est puisqu’il s’agit de la dernière scène du dernier acte du changement de paradigme géopolitique débuté il y a quinze ans. L’effondrement des États-Unis en tant que super puissance mondiale s’accélère. Nous assistons à un mouvement de fond en vue de la dédollarisation de l’économie mondiale et au développement rapide des échanges économiques entre les pays du reste du monde (en dehors de l’Occident collectif). Les pays d’Afrique, d’Amérique latine, du Moyen-Orient et d’Asie ont choisi leur camp. Mais au-delà des réalités de la situation, c’est peut-être l’aspect psychologique de ce changement de paradigme qui est le plus important. En effet, le sentiment de supériorité des dirigeants américains est fondé sur le mythe de l’exceptionnalisme américain qui fait qu’ils se sentent légitimes à donner des ordres au reste de la planète et à punir les pays qui refusent d’obéir. Baignés dans ce sentiment de supériorité qui aujourd’hui relève du fantasme plus que de la réalité de la situation, les neocons psychopathes qui sont aux commandes de l’Occident collectif jouent avec le feu (nucléaire). Il n’est même pas certain qu’ils aient bien évalué la puissance militaire russe. Pour la Russie, il s’agit d’atteindre les objectifs géopolitiques de cette opération en évitant une escalade qui mènerait à une confrontation nucléaire. On marche sur des œufs. En fin stratège, Vladimir Poutine sait qu’il ne faut jamais acculer son adversaire mais toujours lui laisser une porte de sortie « honorable », tout en dessinant des lignes rouges pour le dissuader d’en faire trop (par exemple livrer des chars lourds à l’Ukraine, ce qui, sur le plan opérationnel ne changerait pas grand-chose, mais qui pourrait être considéré comme un acte de co-belligérance et permettrait à la Russie de frapper directement des cibles en territoire américain). Voilà à peu près où nous en sommes actuellement. Cette partie qui se joue en ce moment est le point clé du changement de paradigme géopolitique. » (Régis Chamagne)
« Le monde traverse une période charnière qui se caractérise par un basculement d’un monde criminel, prédateur, assujettissant qui ne dure que par la force, les compromissions, le chantage et les guerres, vers un monde se voulant plus juste et plus équilibré ! Soyons honnêtes ! Les Asiatiques, les Africains et les Latino-américains (en partie) savent que ce renversement est bénéfique pour eux ! Cette évolution, favorisée par les progrès scientifiques, ne peut qu’apporter équilibre et harmonie.
Il existe un 2ème pôle antagoniste, pour l’équilibre ou « nouvel impérialisme » ? Le 21ème siècle va voir le monde se scinder en deux pôles antagonistes où l’Occident ne peut être que perdant ! C’est un processus historique naturel et irréversible, résultant de l’évolution du comportement humain, de ses contradictions, ambitions, intérêts, caprices et de ses actions scélérates. Les tentatives délibérées visant à détourner ce cours, afin de faire perdurer leurs privilèges indus, seront vaines ! L’impérialisme et le colonialisme découlent d’une bizarrerie humaine caractérisée par l’orgueil, la cupidité et la perversité ; des déficiences qui altèrent la vision du monde dans toute sa complexité. Après la disparition du servage et de l’esclavage, et alors que des vestiges du colonialisme persistent, nous sommes aujourd’hui confrontés à d’autres formes de pensée et d’actions telles que le néocolonialisme et le « monde suprémaciste et globaliste », qui arrivent à leur fin inéluctable, malgré les tentatives d’en dévier le cours! Les regroupements des États/nations dans le cadre des défenses communes et existentielles, représentent une force supplémentaire qui peut prévenir toute intention hégémonique par des agressions qui deviennent improbables lorsque le provocateur pressent des ripostes risquant de lui causer des dommages insupportables. « Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. » (La Boétie). Il est vrai qu’il n’est pas nécessaire de détruire ce « monde », même si cela est possible. Il est plus simple de ne plus lui permettre de s’approprier illégalement quoi que ce soit et lui ôter toutes velléités pillardes, afin que chacun puisse vivre selon ses moyens et capacités, dans la concorde et l’échange équilibré, sans ressentir le besoin de convoiter cupidement les biens d’autrui. Depuis la chute de l’Union soviétique, nous assistons à une dérive vers un esprit « mondialiste », « suprémaciste », alors qu’une grande partie du monde est dans une autre perspective ! Ils ne voient pas que dans la sagesse de Confucius « L`arrogance précède la ruine, l’orgueil précède la chute ». Nous y sommes au regard de ce qui se déroule au Moyen-Orient avec le colonialisme israélien, en Ukraine face à la Russie, à Taïwan face à la Chine, en Afrique pour se défaire du néocolonialisme, etc. Les Occidentaux n’ont jamais agi pour le bien et la vérité. Ils se moquent même de leurs peuples en les privant des possibilités de voir la réalité cachée qui procure un semblant de paix qui ne dure que le temps d’une rose. « Dans les plus calmes fleuves, les diables pullulent » dit un proverbe russe ! Leur démon est bien sorti pour se retrouver confronté à une force tranquille, irréductible et inébranlable ! Un nouvel « impérialisme » ? Il vaut mieux celui-là que l’on ne connaît pas, mais qui donne des indices concrets du contraire que celui « expérimenté » pendant des siècles et qui les a ruinés ! Les Russes et les Chinois, ont-ils un jour colonisé et exploité un seul pays en Afrique – contrairement à l’Occident qui a un passé colonial funeste, barbare en la colonisant en totalité, dont la majorité par la France – pour les accuser de visées colonialistes dans ce continent ?
L’OTAN s’enferre en Ukraine contre une Russie terrassante. Il est clair que les Atlantistes mènent une guerre contre la Russie depuis le 24 février 2022, sans la déclarer formellement, en utilisant l’Ukraine comme proxy ainsi que des mercenaires, tout en lui infligeant des sanctions inédites qui se sont retournées dangereusement contre eux ! Il faut avoir l’intelligence des Russes pour réussir l’exploit d’inverser des situations ardues ! On les entend seriner de manière incessante et délirante des propos contradictoires sur les menaces russes et chinoises, leurs objectifs « malsains », leur puissance ou impuissance, avertissant qu’il ne faut pas « pousser la Russie dans les bras de la Chine » alors qu’ils sont ensemble dans le BRIC, le tout dans un salmigondis nauséeux reflétant leur désarroi. S’ils en sont capables, pourquoi alors recourir à une guerre par procuration qui a détruit inutilement l’Ukraine et causé d’importantes pertes dans son armée sans engager directement et loyalement leurs propres troupes ? Pourquoi encourager subrepticement la scission de Taïwan alors qu’ils reconnaissent pleinement la souveraineté de la Chine sur l’ile ? C’est là une forme de bluff et d’intimidation à l’américaine suivie par les nations européennes crédules ! Ils tentent d’obtenir par la propagande et le mensonge ce qu’ils ont échoué à obtenir par les moyens militaires. Les pays baltes, la Pologne, la Finlande, la Suède, la République Tchèque, la Roumanie, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne entre autres semblent peu enclins à s’engager ouvertement dans un conflit armé contre la Russie au vu de déclarations teintées d’incertitudes dissimulées derrière un semblant de bravoure. « Courage, fuyons ! ». Les États-Unis, apparaissant comme les principaux bénéficiaires du conflit en Ukraine au détriment de l’Europe, ont exclu tout envoi « officiel » de leurs troupes sans nier leurs « soutiens ». L’idée de faire tomber la Russie ou la Chine relève davantage d’une chimère née d’un sentiment de frustration et de fantaisie chez ceux ayant perdu leur libre arbitre. Les Américano-Anglo-Franco-Sionistes s’apparentent à ce malfaiteur brandissant un couteau devant quelqu’un en lui demandant de ne réagir que s’il est touché ! On ne joue pas à cette roulette avec les Russes ! Couteau, divisions ou des armes nucléaires, voici un aperçu des possibles ripostes évoquées par Poutine : «… Nous nous souvenons du sort de ceux qui ont un jour envoyé leurs contingents sur le territoire de notre pays. Aujourd’hui, les conséquences … seront bien plus tragiques … vous n’aurez même pas le temps de cligner des yeux quand l’article 5 sera exécuté », ou bien « ils ont été habitués depuis des siècles à remplir leur ventre de chair humaine et leurs poches d’argent … ils doivent comprendre que le bal des vampires touche à sa fin » ou encore, à la question d’un journaliste américain sur l’éventualité d’une 1ère frappe nucléaire sur la Russie, la réponse du président russe a été sans équivoque : « ils n’auront pas le temps de le regretter ». Nous estimons donc que l’usage du nucléaire, dans le narratif américain demeure une forme d’intimidation, du bluff. Leur système construit sur la prédation et l’argent de quelques dizaines de multimilliardaires, ne leur permettra pas de s’aventurer dans une telle entreprise.
Le piège de l’arrogance « Tel est pris qui croyait prendre » est en cours. Ce qui est remarquable, c’est que l’histoire réserve souvent des surprises aux individus malveillants, aux vantards et aux menteurs. L’Occident impérialiste se trouve pris aux pièges qu’ils ne cessent de tendre aux autres. Toutes les institutions et organisations (notamment financières) mises en place principalement après la Seconde Guerre mondiale pour promouvoir la démocratie, les libertés et les droits de l’homme, en imposant leur volonté à autrui grâce à l’utilisation abusive des technologies de l’information avancées, se sont révélées être des outils de provocation et de domination visant à contraindre, voire renverser, les gouvernements ne suivant pas leur idéologie mondialiste. Elles se sont finalement retournées contre eux de manière déplorable ! Internet s’est avéré être un moyen particulièrement efficace pour les contrecarrer jusqu’à ébranler leur système de gouvernance, de sécurité et « d’information » ! Ces médias « sociaux » ont dépassé leurs médias traditionnels de propagande et de subversion ! « Tel est pris qui croyait prendre ! ». En cherchant à manipuler et à tromper, ils ont fini par être pris dans le même filet subversif mondial qu’ils ont tissé pour d’autres. Parmi ces manipulations figurent celles consistant à ignorer les dates de début des conflits ainsi que leur contexte historique pour tromper sur les objectifs. Ce qui explique le verrouillage des débats libres que l’on ne permet que dans le cadre d’un narratif communicatif préétabli, mais qui semblent maintenant s’effondrer ! D’où le virage soudain pour un autre plus en diversion comme « empêcher les Russes de gagner ». Drôle d’objectif !
L'Europe est abaissée, sous les fourches caudines des USA   Une Europe tombée bien bas sous les griffes des USA à la faveur de « l’assistance » prodiguée à la fin de la 2ème Guerre Mondiale qui s’est transformée en « droit d’ingérence ». Les voilà dans une sorte de ‘bis repetita’ qui les pousse à l’autodestruction en vue d’un marché de reconstruction qui commence par la délocalisation de leurs industries rendues non compétitives en raison d’une interdiction d’achat de l’énergie russe. À ce propos, la dernière enquête indépendante, par analyse de données, d’un certain « Mortymer », a démontré que le sabotage du Nord Stream est le fait des Anglo-Américains impliquant des personnalités anglaises, confirmant les affirmations de Seymour Hersh et des services russes.   Non satisfaits des conséquences sur la Russie et insensibles à l’échec, les oligarques européens ont poussé leur sale manœuvre, jusqu’à vouloir utiliser les intérêts générés par les actifs russes pour financer l’Ukraine, selon leurs dires. En fait, il s’agit d’un tripotage visant, certes, à récolter de l’argent pour l’Ukraine, mais surtout à réorienter l’essentiel vers Israël, leur dernier pantin ; sans en imaginer les réponses stupéfiantes russes ! « Celui qui avale une noix de coco entière fait confiance à son anus » dit un proverbe ivoirien. Ce qui ne semble pas faisable ! Ils demeurent néanmoins prompts à exhiber leurs pectoraux contre les petits pays … Des « petits » pays africains qui ont réussi à évincer des puissances telles que la France et les États-Unis de leur territoire en nouant, désormais, souverainement, des relations avec qui ils souhaitent et quand ils le souhaitent ! Observons ce qu’en dit Nathalie ! Ceci pour souligner que l’arrogance corrompt les esprits jusqu’à l’aliénation ! « À quelques-uns, l’arrogance tient lieu de grandeur ; l’inhumanité de fermeté ; et la fourberie, d’esprit » (Jacques Sternberg).
En conclusion, il apparaît que se débarrasser de leur impérialisme et colonialisme ; garantir le respect des droits des peuples, dont celui des Palestiniens ; retirer leurs bases militaires menaçantes dans le monde et établir des relations équilibrées avec les pays, ne figurent pas dans leur vision. Ils demeurent enfermés de leurs paradoxes et contradictions, ne constatant leurs échecs qu’une fois leurs actes accomplis, sans les reconnaître ; puis ils recommencent. Ils n’entendent rien des conseils des Sages.Ils sont conscients de leur perte d’influence mondiale, mais ne parviennent à trouver de ‘solutions’ que par des comportements qui attisent l’anti-occidentalisme, accélérant ainsi leur déclin et entraînant les pays de l’Union européenne qui ne perçoivent même pas que le « Brexit », par exemple, n’est rien d’autre qu’un stratagème permettant au Royaume-Uni d’éviter les répercussions de la politique américaine sur l’UE. Le modèle de « démocratie » occidentale qui marginalise le patriotisme et les intérêts des peuples, dont les leurs, privilégiant les groupes d’influence organisés autour des oligarchiques est le signe avant-coureur du déclin. Ainsi, ils semblent atteindre la phase finale d’un processus irréversible dans leur évolution historique, tel que traversé par tous les empires disparus. Il reste cette tumeur maligne au Moyen-Orient nommée « Israël » (soutenu notamment par les Rothschild) avec ses projets coloniaux funestes et sataniques. Cette entité croit pouvoir progresser allègrement à contre-courant de l’évolution historique du monde en se fichant des peuples qui observent leurs actions malveillantes, d’une époque révolue, envers les Palestiniens. Un anachronisme qui offense l’intelligence et la raison ! » (Article « L’impérialisme occidental en déclin face à «l’impérialisme» bienséant du BRICS en formation ! » de Amar Djerrad)
L’alternative qui se présente aujourd’hui : soit le nouvel ordre mondial (OTAN, États-Unis, UE, World Economic Forum, …) peut arriver au sommet de sa puissance par le chaos, soit il est obligé de renoncer à son pouvoir et à sa logique de pouvoir par la prédation ; ce qui appellera forcément un changement de paradigme : un monde multipolaire – Poutine, Xi, Trump – avec des nations plus souveraines. (Quoique le crédit social et le transhumanisme guettent des 2 côtés.) Ce sera la gouvernance globale ou la révolte des nations, c’est-à-dire, la révolte des nations pilotées par ces trois nations maîtresses, et aussi le retour à une économie réelle non parasitaire sortie de la privation financière de ce faux dollar.
« L'échec de l’Ukraine est avant tout un échec de l’OTAN. Cette alliance, Macron l’avait déjà déclarée « en état de mort cérébrale » (8 novembre 2019). Certains avaient cru voir un néo-gaullisme dans cette déclaration. Ce n’était pas le cas une seconde. C’était la préparation à une prise de relais. Il s’agit donc de reprendre le travail de l’OTAN mais en l’européanisant. Tel est le projet de Macron. Telle est la mission qui lui est confiée. Pourquoi ? Parce que tel est l’intérêt du Capital international. Or le Capital international est très lié aux intérêts américains. Macron est l’homme du Capital. Il est actuellement en charge de la SFIC : Section Française de l’Internationale du Capital (la maison mère de la SFIO : Section Française de l’Internationale de l’Oligarchie). Macron est donc d’abord, inévitablement, l’agent du capital américain, la fraction dominante du capital mondial, forme économique de l’Occident collectif avec ses pseudopodes tels les fondations mondialistes, l’État d’Israël et d’autres. Parce que c’est lui, le capitalisme américain, qui domine le capitalisme mondial. Et que quand la périphérie est fichue, il faut la sacrifier et sauver le noyau.  C’est pourquoi, après avoir détruit l’industrie française à la suite de Hollande, Macron veut détruire ce qu’il reste d’industrie en Europe, et donc l’industrie allemande. C’est en cours : le gaz américain est pour les Allemands six fois plus cher que le gaz russe. Conséquence : leur industrie n’est plus compétitive. Et donc, l’industrie allemande quitte l’Europe et s’installe aux EUA [États-Unis d’Amérique]. C’est pourquoi Macron ne s’est aucunement opposé à la politique de l’UE des « sanctions » contre la Russie, qui étaient avant tout des auto-sanctions contre l’Europe. N’imaginons pas un instant que Macron soit inintelligent. Il savait ce qu’il faisait. Sa mission ? Sauver le capitalisme. Enrayer la baisse des taux de profits. Et donc sauver d’abord le capitalisme américain. En ce sens, Macron fait le « job ». Que l’Europe soit vidée de ses dernières industries (9 % du PIB en France correspond à l’industrie, il ne reste donc plus grand-chose à liquider), qu’elle soit pillée par les EUA, tel est l’intérêt du capitalisme international. Tel est donc l’objectif de Macron puisqu’il est un de ses fondés de pouvoir et son « délégué France ». Si des miettes avaient été disponibles pour le capitalisme national français, Macron n’était pas fondamentalement contre, mais ce n’est malheureusement plus possible. « No soucy » comme on dit dans les bureaux des « managers ». On sacrifie la France. Et l’Europe. C’est pour cela que Macron veut un néo-OTAN. Pour créer de la tension, faire taire les oppositions en politique intérieure, préparer les esprits à une éventuelle guerre, si cela devient un jour l’intérêt des Américains. Tel est le sens du propos de Macron sur l’éventualité d’envoi de troupes françaises (et européennes) au sol, mais aussi sur l’éventuelle européanisation de notre force de frappe, idée agitée depuis des années. Rappelons que, du point de vue américain, ce qui était « épatant » dans la IIe guerre mondiale, c’est que l’Allemagne et la Russie se massacraient mutuellement. C’est l’avenir de nos peuples européens qui est en jeu. Maîtrise de l’immigration, réindustrialisation et économie auto-centrée, relance de la natalité des autochtones : ce sont là des impératifs vitaux pour les peuples d’Europe. (…) Quand les Européens se débarrasseront des divers micro-Macron et autres agents de l’Internationale du Capital, l’Europe pourra revivre. » (Extraits de l'article « Troupes au sol ? Le vrai projet de Macron : une néo-OTAN » de Pierre Le Vigan)
Or il apparaît que « Le déclin de l’hégémonie mondiale des États-Unis sanctionne la fin du siècle américain. Les États-Unis sont à la croisée des chemins : se retirer de la région ou provoquer un conflit de bien plus grande ampleur. Le retour de l’histoire dans les affaires géopolitiques mondiales a rendu un verdict sans appel : l’hégémonie mondiale est impossible. Le monde multipolaire aura pour protagonistes des États-Civilisations installés dans de vastes espaces continentaux, composés des peuples les plus divers, mais unifiés par des valeurs identitaires éthico-politiques communes. Gaza est l’épicentre d’un affrontement qui implique l’ensemble du Moyen-Orient comme théâtre d’un conflit géopolitique aux répercussions mondiales. Des acteurs majeurs tels que les États-Unis et l’Iran, soutenus par la Chine, la Russie et d’autres puissances mineures comme l’Afrique du Sud, sont également impliqués dans le conflit entre Israël et le Hamas. La domination sur l’ensemble du Moyen-Orient est en jeu. À Gaza, une phase de la Grande Guerre bat donc son plein. Du point de vue du Hamas, l’opération al-Aqsa représente donc un succès : la cause palestinienne est devenue décisive pour la reconfiguration politique de la région du Moyen-Orient, ainsi que pour la mise en œuvre des nouveaux équilibres géopolitiques mondiaux qui émergent de la Grande Guerre. En effet ce conflit marque la fin de l’alliance abrahamique. Avec ces accords, également signés par les États-Unis, après la reconnaissance de l’État juif par les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Maroc, et avec l’adhésion possible de l’Arabie saoudite, Israël prendrait un rôle de premier plan dans la coalition et le statut de première puissance militaire et financière de la région, dans le cadre de la restauration d’une hégémonie américaine indirecte au Proche-Orient. Après le 7 octobre, Israël est isolé et menacé, dans un contexte de pays hostiles soutenus par les puissances du BRICS+.
Le Chaosland actuel découle de la décadence des États-Unis, seule superpuissance garante de l’ordre mondial unilatéral. Les États-Unis sont depuis longtemps en proie à une crise d’identité qui a généré une profonde conflictualité au sein de la population. Les mythes fondateurs qui sous-tendaient les valeurs unificatrices dans lesquelles le peuple américain s’est toujours reconnu ont disparu. Le mythe messianique de la destinée manifeste qui légitimait l’expansionnisme américain à l’échelle mondiale a disparu. Les défaites répétées dans les guerres préventives contre les «États voyous» ont profondément affecté l’identité politique et culturelle même des États-Unis. En moins de trente ans, le Numéro Un est passé de l’unipolarité géopolitique à la bipolarité psychique. Dans le conflit israélo-palestinien, l’hégémonie sur le Moyen-Orient est en jeu entre deux prétendants : États-Unis – Israël et Iran – BRICS. Les États-Unis sont donc à la croisée des chemins : soit ils se retirent de la région, soit ils provoquent un conflit beaucoup plus important. L’objectif premier des États-Unis est de contenir l’influence iranienne au Moyen-Orient. En cas de retrait américain de Syrie et d’Irak, les conséquences géopolitiques seraient dévastatrices pour les États-Unis : outre l’isolement d’Israël, un retrait américain donnerait lieu à une expansion économique et politique de la Chine et de la Russie dans la région, renforcerait le statut de la Turquie en tant que puissance régionale et entraînerait la fin de l’influence américaine dans la péninsule arabique, puisque l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis feraient partie du nouvel équilibre géopolitique au Moyen-Orient. De plus, comme après l’abandon de l’Afghanistan, la crédibilité de la dissuasion américaine est déjà au plus bas, un nouveau retrait, même du Moyen-Orient, compromettrait considérablement la Maison-Blanche (et les USA).
Ayant échoué dans leur stratégie de domination indirecte, c’est-à-dire exercée grâce à la primauté d’Israël dans la région, les États-Unis, dont l’implication directe dans un conflit plus large est souhaitée par l’État juif, n’auraient plus que l’option de la guerre totale pour restaurer leur hégémonie. Une telle option est impraticable pour les États-Unis. En effet, l’Amérique devrait s’engager dans une guerre contre l’Iran et ses alliés tout en devant contenir la Chine dans le Pacifique (qui est sa priorité stratégique), soutenir l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie, et aussi préserver sa présence dans une Afrique minée par l’expansion des puissances des BRICS. Ce même soutien américain inconditionnel à Israël, en plus de susciter une vaste vague d’antisionisme et d’antiaméricanisme à travers le monde, a eu pour effet de miner sérieusement les relations des États-Unis avec leurs alliés arabes dans la région. Ajoutez à cela le fait que le pouvoir thalassocratique américain n’est même plus en mesure de garantir la sécurité des voies de navigation marchande dans le monde. En mer Rouge, la mission Aspides est en cours pour protéger les navires marchands en route entre Ormuz, le golfe d’Aden et Suez, en tant que bouclier naval de défense contre les actions hostiles des Houthis. Une telle situation est d’ailleurs reproductible à l’échelle mondiale, dans tous les détroits océaniques d’importance vitale pour le commerce mondial. Et les foyers de conflits se multiplient partout. La surexposition américaine dans le monde est évidente : l’insoutenabilité de son statut de superpuissance mondiale est la cause de son déclin. En outre, en Israël comme aux États-Unis, la domination de la technocratie a entraîné une absence de stratégie militaire et politique, ce qui ne peut que conduire à une débâcle géopolitique irréversible.  La disparition de l’hégémonie mondiale des États-Unis est un symptôme évident de la fin du siècle américain. Alian de Beniost, dans un livre datant de 1976 et intitulé «Le mal américain», a formulé des considérations sur le destin des États-Unis qui pourraient s’avérer prophétiques aujourd’hui : «L’Amérique d’aujourd’hui est un cadavre en bonne santé. Avec son immense puissance matérielle, avec son extension géographique, avec son goût du gigantisme et avec la fructification de son capital, (tout comme l’Union soviétique) elle a su créer des illusions. En mettant l’accent sur les facteurs matériels, sur les éléments quantifiables, elle a imposé au monde l’idéal de la super-production. Mais cela suffit-il à garantir son éternité ? Prisonniers du désir de «vivre vite» (fast life), les États-Unis disparaîtront aussi brutalement qu’ils ont surgi ; plus tôt qu’on ne le pense, peut-être. À l’échelle des nations, ils auront été ce que certains hommes sont à l’ordre des individus : des aboyeurs bruyants et doués, mais qui ne laissent pas de trace parce que leur œuvre est une esbroufe. L’Empire romain, après avoir été une réalité, a été une idée, qui a façonné la vie de l’Europe pendant mille ans. L’«empire» américain ne peut durer que dans son présent. Il peut «être», mais il ne peut «transmettre». Ayant tout consommé avant d’arriver à maturité, il n’aura rien à laisser en héritage». Les États-Unis pourraient être considérés par les historiens du futur comme un phénomène historique rapidement obsolète, au même titre que les biens de consommation du système capitaliste qui, en plus d’avoir détruit les peuples, les cultures, la nature et les ressources, est en train de s’autodétruire avec ses crises progressives. Le retour de l’histoire dans les événements géopolitiques mondiaux a prononcé une sentence sans appel : l’hégémonie mondiale est impossible.
L’avènement du monde multipolaire préfigure la résurrection de l’histoire sur les cendres d’un monde unipolaire autoréférentiel dirigé par les États-Unis, configuré idéologiquement comme la «fin de l’histoire», auquel succéderait un libre marché mondial inspiré des vieux dogmes idéologiques libéraux «hors de l’histoire». Les événements qui se sont déroulés dans la région MENA au cours des dernières décennies sont révélateurs d’une nouvelle phase historique qui entraînera une profonde redéfinition de l’ordre géopolitique mondial. La défaite de l’Occident en Syrie et en Irak, ainsi que la fuite des États-Unis d’Afghanistan, ont sanctionné la fin de la stratégie du chaos, mise en œuvre avec les printemps arabes, les révolutions colorées et, avec elles, la fin de l’expansionnisme américain à l’échelle mondiale. La défaite en Syrie pourrait devenir le carrefour de l’histoire contemporaine, le «Stalingrad» des États-Unis et de l’Occident tout entier. Les guerres de libération du Moyen-Orient ont donné naissance à l’Axe de la résistance, au sein duquel convergent des groupes ethniques, des cultures et des religions différents, mais qui sont unifiés par des intérêts et des stratégies communs. Une grande guerre est en cours, qui, au Moyen-Orient, est configurée comme une guerre anticoloniale, puisqu’Israël subsiste en tant qu’épicentre de l’hégémonie coloniale occidentale dans la région. La fin du colonialisme est également sanctionnée par le déclin des États du Moyen-Orient, qui ont été créés sur la base des partitions coloniales du siècle dernier. Les États ne disparaîtront pas, mais ils prendront une configuration entièrement différente. De nouvelles patries transnationales fondées sur des valeurs spirituelles, culturelles, identitaires et religieuses sont apparues, indépendantes des paradigmes ethnico-linguistiques de l’État-nation occidental. De la lutte commune contre l’Occident hégémonique sont nées des communautés non étatiques qui revendiquent la dignité, l’indépendance et la reconnaissance. De la lutte pour la liberté et l’indépendance naissent les valeurs communautaires fondatrices des homelands, et les guerres de libération génèrent une force motrice décisive pour l’émancipation et le développement des peuples, étant donné la nécessité vitale de s’opposer à une puissance dominante plus forte, économiquement, militairement, politiquement. Les patries individuelles pourront être reconnues dans le cadre d’instances supranationales plus larges. Le monde multipolaire aura pour protagonistes des États-Civilisations installés dans de vastes zones continentales, composés des peuples les plus divers, mais unifiés par des valeurs identitaires éthico-politiques communes. Le Moyen-Orient est configuré comme un laboratoire géopolitique dans lequel émerge un nouveau monde multipolaire, déjà en gestation avec la création du groupe BRICS. Un modèle géopolitique paradigmatique qui peut être reproduit dans les contextes les plus divers. Un monde composé d’entités supranationales : une renaissance en version moderne des anciens empires. » (Extraits de l'article « Le Moyen-Orient : le laboratoire géopolitique du nouveau monde » de Luigi Tedeschi)
 « Le système économique et politique occidental est « désespérément dépassé et devient donc un système fermé et totalitaire », affirme l’universitaire italien Fabio Vighi. Les quelques super-riches (0,01 %) qui profitent encore du système capitaliste sont prêts à tout pour prolonger son existence. La dernière astuce des banquiers pour gérer et ralentir l’effondrement est toujours la même : la guerre. Les gestionnaires du mécanisme capitaliste basé sur la dette sont des « technocrates à la recherche du profit dont le principal trait psychologique est la psychopathie », diagnostique M. Vighi. Ils sont « tellement dévoués au mécanisme qu’ils en sont devenus les prolongements – comme des automates, ils travaillent sans relâche pour le mécanisme, sans aucun remords pour la destruction de la vie humaine qu’il provoque ». Cependant, la psychopathie n’est pas l’apanage de la clique financière transnationale, mais s’étend à l’élite politique (des chefs de gouvernement aux administrations locales) et à ce que l’on appelle l' »intelligentsia » (qui comprend divers experts, scientifiques, philosophes, journalistes et artistes). En d’autres termes, « quiconque entre dans le système doit en accepter les règles et, en même temps, en adopter ipso facto les caractéristiques psychopathologiques. C’est ainsi que l’objectivité capitaliste aveugle (la recherche du profit) devient inséparable des sujets qu’elle représente », philosophe Vighi. Mais les technocrates désaxés surestiment-ils leur capacité à mettre en place un système fermé qui pourrait encore masquer la décadence du capitalisme ? « D’abord la farce tragique de la pandémie et maintenant les vents froids de la guerre en cours mettent à l’épreuve la confiance des citoyens moyens dans leurs institutions représentatives », spécule M. Vighi. Il était relativement facile pour les opportunistes de la classe politique d’améliorer leur profil et de faire taire les sceptiques pendant l’urgence de l’ère Corona, mais « l’implication dans le génocide de Gaza, combinée à la création d’un front néo-mcarthyste et anti-russe et à l’accélération de la course aux armements, pourrait commencer à saper la confiance de la majorité silencieuse ». « Dans la nouvelle normalité totalitaire, nous faisons l’expérience d’une hyperréalité théorisée par Jean Baudrillard, qui n’est ni un fait ni une fiction, mais un contenant narratif qui les a remplacés tous les deux », explique M. Vighi en reprenant les termes du célèbre chercheur français en sciences sociales. « Ainsi, le nettoyage ethnique brutal de Gaza se poursuit à toute vitesse, tout en exprimant sa préoccupation pour le sort des civils, en s’opposant à l’extrémisme et en mettant en garde contre les dangers de l’antisémitisme rampant ».  « Dans le même temps, on nous rappelle 24 heures sur 24 que les Russes (qui d’autre ?) préparent une attaque nucléaire depuis l’espace et une attaque contre l’Europe. » Ce « tourbillon d’informations médiatiques crée un état d’hypnose collective qui s’avère plus efficace que la censure traditionnelle ». Le discours officiel et stérilisé sur Gaza ou l’Ukraine, par exemple, « se transforme constamment en un discours sur le discours lui-même, strictement délimité par des binaires moralement préformulés (par exemple, démocratie/terrorisme) ». Vighi, homme de gauche, ramène tout à la vie économique, de sorte que même la manipulation actuelle des masses est historiquement établie « en tant que résultat de la virtualisation économique, dans laquelle la rentabilité du travail salarié a été remplacée par la rentabilité simulée du capital spéculatif ».  Qu’il s’agisse d’un effondrement ou d’une correction drastique, les marchés financiers bénéficieront de l’augmentation des dépenses de défense. La production militaire pour les « engagements de sécurité à long terme » est désormais un soutien essentiel à une croissance réelle de plus en plus faible, mesurée par le PIB. « Par exemple, sur les 60,7 milliards de dollars alloués à l’Ukraine dans le dernier plan d’aide, 64 % vont à l’industrie militaire américaine. La source n’est pas le TASS de Poutine, mais le Wall Street Journal, qui admet également que depuis le début du conflit en Ukraine, la production industrielle américaine dans le secteur de la défense a augmenté de 17,5 % », précise M. Vighi. « La psychopathie qui alimente la guerre est en fin de compte une extension de la psychopathie économique, le résultat d’une prise de risque spéculative incontrôlée », conclut M. Vighi. L’industrie de l’armement est « un gardien de type Cerbère du capitalisme financier qui, dans sa version traditionnelle – un monde fantastique de plein emploi, de consommation de masse hédoniste, de croissance sans fin et de progrès démocratique – est mort et enterré depuis un certain temps ». Par conséquent, l’objectif inavoué des États-Unis et de leurs États vassaux est de « maintenir l’hégémonie militaire en tant qu’épine dorsale de l’hégémonie du dollar, et de protéger le stock de dette toxique déjà virtuellement insoutenable ». C’est pourquoi le Premier ministre estonien, Mme Kaja Kallas, a recommandé à l’UE la même stratégie de politique économique qu’à l’époque du coronatralalavirus : cette fois, il s’agit d’émettre des euro-obligations d’une valeur de plus de 100 milliards d’euros pour relancer l’industrie de guerre de l’UE. Emprunter pour faire face à la menace russe et à d’autres « urgences apocalyptiques » promues par les (faux) médias du pouvoir est le dernier modèle économique du capitalisme de crise occidental. Les puissances vassales de l’Amérique, la Grande-Bretagne et les pays de l’euro, ont rapidement commencé à s’armer.  Alors que les tambours de guerre résonnent, nous entrons dans une « ère d’endettement militaire croissant ». Comme l’a prédit le ministre britannique de la défense Grant Shapps, dans les années à venir, non seulement la Russie, mais aussi les autres ennemis jurés de l’Occident, la Chine, l’Iran et la Corée du Nord, figureront dans une série de théâtres de guerre motivés par des considérations économiques. Comme l’a déclaré Julian Assange en 2011, en faisant référence à l’Afghanistan, « l’objectif est une guerre sans fin, pas une guerre gagnée ». Si l’on considère les conflits actuels dans le monde, il est plus probable que leur nombre augmente plutôt qu’il ne diminue. Vighi prévient toutefois qu’il serait « trompeur de croire que le récit du « noble engagement militaire » de l’Occident n’est que le dernier épisode d’une série Netflix que nous pouvons nous permettre de regarder depuis nos canapés, à bonne distance ». Alors que le capitalisme financier vacille, ceux qui continuent à en profiter n’hésitent pas à sacrifier aux « bombes démocratiques » non seulement des populations comme les Palestiniens, longtemps abandonnées à une misère inhumaine, mais aussi les habitants des pays occidentaux, que la psychélite valorise « autant que du bétail en pâture avec un smartphone collé à leur museau ». « L’appel aux armes désormais permanent (contre le virus, Poutine, le Hamas, les Houthis, l’Iran, la Chine et tous les méchants à venir) sert de couverture désespérée et criminelle à une logique financière défaillante, à la merci du déclin économique et des crédits constants distribués sur les écrans d’ordinateur des banques centrales », déclare Vighi.  Le drame de l’urgence doit se poursuivre sans interruption, faute de quoi la bulle des profits éclatera. La cabale des banques centrales – la superclasse qui possède la Réserve fédérale et les sociétés de gestion d’actifs – « aura bientôt besoin de l’effet de levier de nouvelles urgences pour justifier la baisse des taux d’intérêt et l’injection de liquidités fraîchement imprimées dans le système ». Dans ce scénario de crises multiples, la classe moyenne occidentale est prisonnière de son passé. Elle est convaincue que « le capitalisme libéral démocratique d’après-guerre est non seulement fondamentalement juste en tant que modèle d’organisation sociale, mais aussi éternel et indiscutable ». Ce n’est pas vrai, bien sûr, mais il est difficile de se défaire de l’illusion et de l’indulgence. L’illusion est née pendant la Grande Dépression, lorsque les gens jouissaient d’un boom économique et faisaient partie d’un contrat social rentable, résultat de la « destruction créatrice » causée par les deux guerres mondiales. Aujourd’hui encore, nous sommes perdus dans le brouillard de la guerre. L’histoire va-t-elle bientôt se répéter ? » (Article « Le système fermé du capitalisme de guerre » de Markuu Siira)
« La déglobalisation, en faisant éclater le corset de la pax americana, rend plus difficile sinon impossible la mise en place de coalitions occidentales contre un adversaire isolé et considérablement inférieur, militairement et économiquement. La Russie, l’Iran ou la Chine ne sont pas la Serbie, l’Irak ou la Libye. La crise syrienne à montré qu’un petit État, s’il est solide politiquement, pouvait résister à une agression occidentale pour peu qu’il soit soutenu. C’est d’ailleurs cet attelage qui a permis au Vietnam de gagner sa guerre ou à la Corée du nord de ne pas disparaître. L’intervention russe en Syrie marque un tournant militaire et géopolitique. La guerre d’Ukraine un tournant économique et technologique. D’abord à la grande surprise de ses leaders, l’Otan s’avère moins capable que la Russie à soutenir une guerre longue, que l’on pourrait presque se hasarder à considérer comme une réponse de l’histoire à la course aux armements et à la guerre des étoiles qui avaient asphyxié économiquement la Russie. Ensuite, la Russie s’est révélée en avance techniquement sur un certain nombre d’armements de premier plan. Les États-Unis restent sur leur position belliciste, considérant la Chine comme leur adversaire majeur pour les années à venir, ainsi que l’a si délicatement confirmé Joe Biden lors de sa fameuse conférence de presse en clôture du sommet de San Francisco. L’élite américaine apparaît incapable de sortir de sa rhétorique de puissance dominante agressive, et tape du pied quand on lui résiste comme un enfant égoïste qui exige que l’on fasse ses quatre volontés. La Chine, en position de force diplomatique et économique, répète patiemment son credo: nous ne recherchons pas la domination mondiale mais le développement pacifique et commercial des relations entre pays égaux. La stratégie anglo-saxonne est de préparer la guerre pour faire pression sur les forts, de la faire contre les faibles – y compris au moyen de coalitions ( à vaincre sans péril…) – de semer le chaos sur la planète et la dissension chez leurs rivaux ou considérés par eux comme tels (révolutions de couleur…). Éternelle politique de la canonnière. La Chine a souffert de cette politique au 19e siècle. Soyons assurés que les dirigeants chinois ont de la mémoire et fondent leur politique sur la connaissance de l’histoire et de la morale politique anglo-saxonne, plus que sur les narratifs auto-légitimants des occidentaux. Narratifs qui ne sont écoutés que par des foules occidentales peu cultivées politiquement et soumises à une propagande constante. Les occidentaux n’ont qu’une vision conflictuelle des rapports internationaux, même s’il faut se garder de tout angélisme : si les États n’ont pas d’états d’âme lorsqu’il s’agit de leurs intérêts, cette constatation est tout aussi valable pour la Chine que pour les USA. Cette vision est tout de même significative d’une mentalité impériale où la conquête et le maintien de territoires sous tutelle sont les aspects essentiels. Cela ne saurait être la vision d’un État qui n’a ni les moyens ni l’intérêt à tenter de s’emparer de territoires appartenant à ses voisins, surtout dans une confrontation du faible au fort. Pour conclure laissons la parole au chef de l’État chinois, Xi-Jinping : « La concurrence entre grandes puissances ne résoudra pas les problèmes auxquels la Chine, les États-Unis et le monde sont confrontés. Cette planète est assez grande pour la Chine et les États-Unis. Le succès de chacun est une chance pour l’autre. Il y a deux options pour la Chine et les États-Unis à l’ère des transformations mondiales sans précédent depuis un siècle : L’une consiste à renforcer la solidarité et la coopération et à se donner la main pour relever les défis mondiaux et promouvoir la sécurité et la prospérité dans le monde ; l’autre consiste à s’accrocher à la mentalité du jeu à somme nulle, à provoquer des rivalités et des confrontations et à conduire le monde vers l’agitation et la division. Ces deux choix indiquent deux directions différentes qui décideront de l’avenir de l’humanité et de la planète Terre. » » (Extraits de l'article « BRUIT DE BOTTES DANS LA ZONE ASIE-PACIFIQUE » de Franceschino Guicciardini)