U) Suite 21 (1)
Extraits de l'article « La 3ème Guerre Mondiale pour les nuls » à l'adresse https://strategika.fr/2022/07/04/la-3eme-guerre-mondiale-pour-les-nuls : « Parmi les pays soumis à des pressions américano-sionistes mondialistes, on trouve la Russie, la Chine, Cuba, le Venezuela, la Libye, la Syrie, la Serbie, la Thaïlande et l’Iran, pour n’en citer que quelques-uns. D’autres pays se sont ajoutés récemment, notamment l’Inde et la Hongrie. Pour comprendre pourquoi ils ont été mis sous pression, nous devons trouver ce qu’ils ont en commun. Ce n’est pas facile, car ils sont extrêmement différents à bien des égards. Il y a des démocraties et des non-démocraties, des gouvernements conservateurs et communistes, des pays chrétiens, musulmans et bouddhistes, etc. Pourtant, nombre d’entre eux sont très clairement alliés. On peut se demander pourquoi des pays conservateurs et religieux comme la Russie ou l’Iran s’allieraient avec les communistes sans Dieu de Cuba et du Venezuela. Ce que tous ces pays ont en commun, c’est leur désir de gérer leurs propres affaires, d’être des pays indépendants. Cette situation est impardonnable aux yeux de l’Occident et doit être combattue par tous les moyens nécessaires, y compris les sanctions économiques, les révolutions de couleur et l’agression militaire pure et simple. L’Occident et son bras militaire l’OTAN ont entouré la Russie de pays hostiles et de bases militaires, armé et manipulé l’Ukraine pour l’utiliser comme un marteau contre elle, et employé des sanctions et des menaces. La même chose s’est produite et se produit encore en Asie, où la Chine est encerclée par tous les moyens disponibles. Il en va de même pour tous les indépendants mentionnés ci-dessus, dans une certaine mesure. Au cours des dix dernières années environ, la pression s’est accrue massivement sur ces pays indépendants et elle a presque atteint son paroxysme l’année précédant l’invasion russe de l’Ukraine. Au cours du premier mois de la guerre, l’ensemble du corps diplomatique occidental s’est employé à proférer des menaces contre le « reste du monde » afin d’isoler la Russie. Cela n’a pas fonctionné, ce qui a provoqué la panique dans les cercles politiques et diplomatiques aux États-Unis et en Europe. Les explications de ce qui se passe sont nombreuses et la plus courante est la lutte entre deux avenirs possibles : un monde multipolaire où il existe plusieurs centres de pouvoir dans le monde, et un monde unipolaire où l’Occident gouverne le monde. C’est correct dans une certaine mesure, mais il y a une autre raison qui explique pourquoi cela se passe maintenant et avec une urgence et une panique de l'Occident. Récemment, le gourou de la technologie néo-zélandais Kim Dotcom a tweeté un fil sur la situation de la dette aux États-Unis. Selon lui, toutes les dettes et les engagements non financés des États-Unis dépassent la valeur totale du pays, y compris les terres. Cette situation n’est pas propre aux États-Unis. La plupart des pays occidentaux ont une dette qui ne peut être remboursée qu’en vendant le pays entier et tout ce qu’il contient. En outre, la plupart des pays non occidentaux croulent sous les dettes libellées en dollars et sont pratiquement détenus par les mêmes financiers qui possèdent l’Occident. L’augmentation de la dette est à un niveau tel que nous avons essentiellement mis en gage tout ce que nous possédons, y compris nos maisons et nos terres, pour maintenir notre niveau de vie. Nous ne possédons déjà plus rien selon la volonté de Davos maintenant que la dette a été soustraite et vu le nombre d'énormes banques, fonds et milliardaires d'investissement. La dette est même depuis longtemps devenue inutilisable, bien au-delà de notre capacité à payer les intérêts, ce qui explique pourquoi les taux d’intérêt en Occident sont proches de zéro. Toute augmentation rendrait la dette insupportable et nous serions tous officiellement en faillite, du jour au lendemain. Les personnes qui possèdent toutes ces dettes possèdent en fait tout ce que nous pensons posséder. En Occident, nous ne possédons rien à ce stade, nous croyons seulement posséder. Mais qui sont nos véritables propriétaires ? Nous savons plus ou moins qui ils sont, car ils se réunissent chaque année au Forum économique mondial de Davos avec les élites politiques occidentales, dont ils sont également les propriétaires. Il est clair que nos propriétaires sont de plus en plus inquiets, et que leurs inquiétudes augmentent à la mesure de la pression accrue exercée par l’Occident sur le reste du monde, en particulier sur les Indépendants et sur les populations réveillées comme les gilets jaunes jusqu'à leur crever des yeux. Lors de la réunion de Davos, l’ambiance était à la fois sombre et paniquée, un peu comme la panique parmi les élites politiques occidentales lorsque l’isolement de la Russie a échoué. La panique de nos propriétaires et de leurs politiciens est compréhensible car nous sommes arrivés au bout du rouleau. Nous ne pouvons plus maintenir notre niveau de vie par l’augmentation de la dette et le parasitisme. La dette va au-delà de ce que nous possédons en garantie et nos monnaies sont sur le point de perdre toute valeur. Nous ne serons plus en mesure d’obtenir des choses gratuites du reste du monde, ni de rembourser notre dette, et encore moins de payer des intérêts sur celle-ci. L’Occident tout entier est sur le point de faire faillite et notre niveau de vie est sur le point de baisser d’un pourcentage massif. C’est ce qui a fait paniquer nos propriétaires, qui ne voient que deux scénarios : Dans le premier scénario, la plupart des pays occidentaux, et tout ce qu’ils contiennent, se déclarent en faillite et effacent la dette par un diktat, ce que les États souverains sont capables de faire. Cela effacerait également la richesse et le pouvoir politique de nos propriétaires. Dans le second scénario, nos propriétaires saisissent la garantie pendant la faillite. La garantie, c’est nous et tout ce que nous possédons. Il ne faut pas être un génie pour comprendre quel scénario a été choisi. Le plan pour le second scénario est prêt et est mis en œuvre en ce moment même. Il s’appelle « Le Grand Reset » et a été élaboré par les personnes qui se cachent derrière le Forum économique mondial. Ce plan n’est pas un secret et peut être examiné dans une certaine mesure sur le site web du WEF de Davos. Le Grand Reset est un mécanisme de saisie de toutes les garanties de la dette, ce qui inclut nos actifs, les actifs de notre ville ou municipalité, les actifs de notre État et la plupart des actifs des entreprises qui ne sont pas déjà détenus par leurs propriétaires. Ce mécanisme de saisie des actifs a plusieurs composantes, mais les plus importantes sont les quatre suivantes : -Abolition de la souveraineté : Un pays souverain (indépendant) est un pays dangereux car il peut choisir de faire défaut sur sa dette. La diminution de la souveraineté a été une priorité pour nos propriétaires et différents schémas ont été tentés comme le partenariat transatlantique de commerce et d’investissement et le partenariat transpacifique. Le projet le plus abouti est sans aucun doute l’Union européenne elle-même. -Ajustement de l’économie : L’économie occidentale (et en fait l’économie mondiale) doit être ajustée à la baisse, d’un pourcentage très important. Ce réglage est nécessaire parce que l’économie occidentale est massivement falsifiée aujourd’hui et doit être ramenée à son niveau réel, qui pourrait être de la moitié de ce qu’il est maintenant, ou moins. Le ralentissement de l’économie a également pour but d’éviter un effondrement soudain qui provoquerait une agitation sociale massive, ce qui constituerait une menace pour nos propriétaires. Un démantèlement contrôlé est donc préférable à un effondrement incontrôlé. Ce démantèlement contrôlé a déjà eu lieu et se poursuit depuis un certain temps. On peut citer de nombreux exemples de ce démantèlement, notamment la politique énergétique de l’UE et des États-Unis, conçue pour saboter l’économie occidentale, et les tentatives évidentes de destruction de la demande pendant et après l’épidémie, y compris les problèmes logistiques assez bizarres qui sont soudainement sortis de nulle part. -Récolte d’actifs (vous ne posséderez rien et serez « heureux ») : Tous les actifs qui peuvent être considérés comme des garanties de notre dette privée et collective/publique seront saisis. Il s’agit d’un objectif du Grand Reset clairement énoncé, mais la manière dont elle sera mise en œuvre est moins claire. Le contrôle total des gouvernements occidentaux (et même de tous les gouvernements) semble être nécessaire à cette fin. Cette condition préalable est plus proche que l’on pourrait le penser, car la plupart des gouvernements occidentaux semblent être redevables à Davos à ce stade. Le processus sera vendu comme une restructuration sociale nécessaire en raison d’une crise économique et du réchauffement climatique et entraînera une baisse massive du niveau de vie des gens ordinaires, mais pas des élites. -Oppression : Un grand nombre de personnes n’apprécieront pas cette situation et un soulèvement est une réponse probable, même si le démantèlement se fait progressivement. Pour éviter que cela ne se produise, un mécanisme de contrôle social sera mis en place possiblement à travers la cryptomonnaie centralisée des banques centrales, qui effacera la liberté personnelle, la liberté d’expression et la vie privée. Il créera également une dépendance absolue de l’individu à l’égard de l’État. Cela doit être fait avant que le démantèlement économique puisse être achevé, sinon il y aura une révolution. Ce mécanisme est déjà mis en œuvre en Occident. Subjuguer la Russie et la Chine est une question existentielle pour nos propriétaires de Davos, car s’ils font tomber l’économie occidentale, tout le reste doit tomber aussi. Si l’économie occidentale s’effondre et qu’un grand bloc économique ne participe pas à cette chute, ce sera un désastre pour l’Occident. Le nouveau bloc acquerra un pouvoir économique massif, voire une sorte d’hégémonie unipolaire, tandis que l’Occident sombrera dans un âge sombre féodal et deviendra insignifiant. Par conséquent, le monde entier doit s’effondrer pour que le Grand Reset fonctionne. La Russie et la Chine doivent donc être subjuguées par tous les moyens, ainsi que l’Inde et d’autres nations têtues. C’est ce qui a alimenté la situation dans laquelle nous nous trouvons maintenant et qui alimentera la poursuite de la troisième guerre mondiale (possiblement seulement économique, financière, énergétique et monétaire). Les élites propriétaires occidentales font la guerre pour conserver leur richesse et leur pouvoir. Tous ceux qui résistent doivent être subjugués afin qu’ils puissent suivre l’Occident dans le grand âge sombre planifié du Grand Reset. Or la Russie et la Chine ne peuvent pas être assujetties par la faillite et leurs actifs récoltés. Elles n’ont pas beaucoup de dettes en devises occidentales, ce qui signifie que les personnes qui possèdent l’Occident par la dette ne possèdent pas la Russie ni la Chine (comme elles possèdent l’Occident et le « tiers monde » endettés) et ne peuvent pas les acquérir par la dette. La seule façon de les acquérir est de changer de régime. Leurs gouvernements doivent être affaiblis par tous les moyens, y compris par des sanctions économiques et des moyens militaires si nécessaire, d’où l’utilisation de l’Ukraine comme bélier pour la Russie et de Taïwan pour la Chine. La raison de la panique actuelle des élites occidentales est que le projet ukrainien ne se déroule pas comme prévu. Au lieu que la Russie soit saignée sur le champ de bataille, c’est l’Ukraine et l’Occident qui saignent dont énergétiquement et économiquement. Au lieu que l’économie russe s’effondre et que Poutine soit remplacé par un dirigeant compatible avec Davos, c’est l’économie de l’Occident qui s’effondre. Au lieu que la Russie soit isolée, c’est l’Occident qui l’est de plus en plus. Rien ne marche comme prévu, et pour couronner le tout, l’Europe a donné aux Russes les moyens et le motif de détruire l’économie européenne en fermant partiellement son industrie. Sans ressources russes, il n’y a pas d’industrie européenne, et sans industrie, il n’y a pas d’impôts pour payer les allocations de chômage, les retraites, tous les réfugiés, et à peu près tout ce qui maintient les sociétés européennes ensemble. Les Russes ont maintenant la capacité d’organiser un crash incontrôlé en Europe, ce qui n’est pas ce que Davos a prévu. Un crash incontrôlé pourrait voir les têtes de Davos rouler, littéralement, et cela provoque la peur et la panique dans les cercles d’élite. La seule solution pour eux est de poursuivre la troisième guerre mondiale et d’espérer que tout ira bien. Le Grand Reset de l’économie mondiale est la cause directe de cette troisième guerre mondiale, alors que faire ? De l’intérieur de l’Occident, on ne peut pas faire grand-chose. Le seul moyen est d’éliminer Davos de l’équation, mais cela n’arrivera probablement pas pour deux raisons. La première est que les grands resetteurs de Davos sont trop imbriqués dans l’économie et la politique occidentales. Davos est comme une pieuvre avec ses bras et ses ventouses à l’intérieur des cercles d’élites, des médias et du gouvernement de chaque pays. Ils sont trop bien implantés pour être facilement éliminés. La deuxième raison est que la population occidentale est trop ignorante et soumise à un lavage de cerveau. Le niveau de leur lavage de cerveau est tel qu’une grande partie d’entre eux veulent en fait devenir pauvres, bien qu’ils utilisent le mot « vert » pour « pauvre » parce que cela sonne mieux. Or il y a quelques indications qu’il pourrait y avoir des divisions au sein des élites occidentales. Certaines d’entre elles, en particulier aux États-Unis, pourraient résister au Grand Reset conçu principalement par l’Europe, mais il reste à voir si cette opposition est réelle ou efficace. En dehors de l’Occident en revanche, certaines mesures peuvent être prises et doivent être prises. Certaines de ces mesures sont drastiques et d’autres sont en cours de réalisation en ce moment même. Parmi ces mesures, on peut citer les suivantes : -Les Indépendants, menés par la Russie, la Chine et l’Inde, doivent créer un bloc pour s’isoler de l’Occident radioactif. Cet isolement ne doit pas seulement être économique, mais aussi politique et social. Leurs systèmes économiques doivent être séparés de l’Occident et rendus autonomes. Leurs cultures et leur histoire doivent être défendues contre les influences et le révisionnisme occidentaux. Ce processus semble être en cours. -Ces Indépendants doivent immédiatement interdire toutes les institutions et ONG parrainées par l’Occident dans leurs pays, qu’elles soient parrainées par des États ou des individus occidentaux. En outre, ils doivent interdire tous les médias bénéficiant d’un parrainage occidental et priver chaque école et université du parrainage et de l’influence de l’Occident. Comme Amnesty International, Human Rights Watch et d’autres organisations dites « ONG » crées par les gouvernements occidentaux, à leur tête les USA, RSF (Reporters Sans Frontières) est chargée aussi de promouvoir, en fait, le néolibéralisme américain en leur lieu et place pour mieux duper dont en afrique et en Algérie ; RSF (tout comme ces ONG) est un virus destructeur, un cheval de Troie, un moyen d’infiltration et de sape, un instrument de propagande et de subversion au service des milieux impérialistes et néocolonialistes qui la finance. C’est une organisation qui n’a jamais été « non-gouvernementale ». Elle travaille, contre financement, pour des « printanistes» occidentaux avec mission de juger les « non-occidentaux » insoumis à leurs règles en s’introduisant – par le biais d’autochtones frustrés, revanchards et sans principes- pour les déstabiliser dans le but d’y placer des dirigeants liges, dans le cadre de ce qu’il appelle « regime change ». RSF est une fraude de la CIA, financée pendant des années par le NED, puis l'USAID et aujourd'hui par l'Agence française de développement (AFD), la Commission européenne, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères ou encore de la fondation Open Society de Georges Soros. -Ils doivent quitter toutes les institutions internationales jusqu’aux Nations unies, voire même les Nations unies, car tous les organismes internationaux sont contrôlés par l’Occident. Ils doivent alors les remplacer par de nouvelles institutions au sein de leur bloc. -Ils doivent, à un moment donné, déclarer les monnaies dollar et euro non grata. Cela signifie qu’ils doivent déclarer le défaut de paiement de toutes les dettes libellées dans ces monnaies, mais pas des autres dettes. Cela viendra très probablement à un stade ultérieur, mais c’est inévitable. Cela créera une situation dans laquelle l’Occident sombrera dans les ténèbres sans entraîner les autres dans sa chute, si nous parvenons à échapper au feu nucléaire. » « L’eschatologie est une des dimensions fondamentales de la géopolitique mondiale contemporaine. (C'est à dire qu'il faut connaître l'eschatologie pour comprendre l'origine et le fonctionnement pervers du monde actuel.) Un géopolitologue ne peut plus écarter de ses analyses l’aspect eschatologique des relations internationales, dès lors que les dirigeants des deux plus grandes puissances nucléaires au monde que sont la Russie et les USA mettent au cœur de leurs discours « l’Apocalypse », le « martyr » menant au « Paradis », « Satan » et « l’Antéchrist ». Selon la Russie, les révolutions de couleur ont commencé dans l’espace post-soviétique, en commençant par l’Ukraine, et ont été parrainées par l’OTAN pour renverser les régimes favorables à la Russie. Mais la nouveauté depuis la révolution de l’Euromaïdan, pilotée par Washington en 2014 et plus encore avec la guerre en Ukraine qui en est la conséquence, c’est le basculement eschatologique du discours des plus hauts dirigeants russes. Pourtant Vladimir Poutine et les hauts dirigeants visibles de l’appareil d’État russe sont des rationnels, froids et pragmatiques ; pragmatisme qui se manifeste tant dans leurs discours que dans la politique extérieure réaliste de la Russie. Aucun signe de fanatisme religieux ou idéologique n’apparaît dans leur comportement ou leur vision des relations internationales. Mais force est de constater que face à l’agressivité des Occidentaux, leur irrationnalisme géopolitique pour ne pas dire leur fanatisme messianique et l’évolution des sociétés de l’Ouest qui, du point de vue de Moscou, est une dégénérescence et une décadence complète, les dirigeants russes adoptent depuis quelques années un discours aux accents de plus en plus religieux. C’est une sorte de dialectique : l’empire judéo-protestant, que l’on appellera désormais « antichristique », contraint les dirigeants russes à réaffirmer leur christianisme. Si l’on étudie sous l’angle de l’histoire des civilisations l’époque contemporaine, à savoir les 19e et 20e siècles, il est possible de conclure que l’affrontement actuel entre la Russie et l’Occident est un choc des civilisations, un choc entre modernisme (progressiste impie) et tradition (pieuse), le modernisme étant représenté et mené par l’Occident avec à sa tête avant-gardiste d’abord l’Empire britannique puis les États-Unis. Par souci de rigueur, il faut distinguer l’Europe continentale et le monde thalassocratique anglo-américain. En effet on assimile aujourd’hui beaucoup plus l’Occident à la fabrication idéologique qu’est le pseudo judéo-christianisme (car il faut plutôt parler de judéo-protestantisme calviniste opposé au catholicisme) renvoyant plus au monde anglo-saxon qu’à l’Europe latine et germanique. Sinon la communauté de valeurs judéo-chrétienne est en réalité fausse, puisque les peuples d'Occident ont en grande partie perdu ses valeurs religieuses ou restent sur des valeurs christiques. Ce que l’on appelle aujourd’hui « l’Occident » n’est pas une construction seulement idéologique, car aussi politique à travers l’Union européenne et son pendant géostratégique et à travers le bras armé des États-Unis qu'est l’OTAN. Cet Occident a été subverti par la réforme protestante, et par l’Angleterre qui a connu une expansion économique et géopolitique poussée en avant par cette réforme devenue un messianisme judéo-protestant ayant aussi accompagné et suivi la révolution d’Olivier Cromwell (1599-1658) qui participa à transformer la guerre d'épée vers la guerre d'argent au profit toujours plus grand de la thalassocratie britannique puis US, et qui fut parmi les premiers protestants sionistes anglais dans le but d'hâter le retour du Messie. (« Le globalisme financier, véritable intégrisme commercial, est à l'origine des Guerres Mondiales d’hier et de demain. Du point de vue politique, à partir des velléités impériales d’Olivier Cromwell, ce qui deviendra l’empire britannique a étendu son emprise sur le monde via le développement du système des banques centrales, du parlementarisme représentatif et du droit anglo-saxon (qui tourne autour des seuls axes commerciaux et maritimes). Il faut immédiatement rappeler que ce « droit anglo-saxon » s’était émancipé du principe de droit continental à partir de 1531 (naissance de l’Église anglicane sous le règne du Roi Henri VIII), transformant sa vocation initiale, qui était d’organiser les conditions de la vie en commun, en « arme de contrôle des populations » aux mains des puissants. Olivier Cromwell a initié le principe de Commonwealth, sorte de République commerciale universelle rattachée à la Couronne en utilisant sa boîte à outil faite d’anonymat, d’opacité, de théâtre politique (via le parlementarisme dit représentatif), afin d’établir les ferments de ce qui deviendra (est d’ores et déjà devenu !) l’hégémonie capitalistique et apatride de la haute finance anglo-saxonne. Précisons immédiatement que c’est donc bien le modèle capitalistique hollando-britannique qui s’est imposé, aux dépens du modèle rhénan de la cogestion et de ce qui aurait pu devenir le modèle français de la codécision (la participation). C’est précisément ce rapport de force politique qui a généré l’obsession des tenanciers économiques à imposer une nouveau modèle impérial appelé « Gouvernement mondial » afin de réduire drastiquement l’humanité et de mettre en esclavage les rares survivants. Cet esclavage prendra la forme de la fusion des identités biologique et numérique, c’est-à-dire du contrôle des moindres actes et pensées des Hommes, ce qui n’a rien de commun avec toutes les tyrannies que nous avons historiquement connues. Il est bien ici question de fin de l’humanité en ce qu’un Homme a toujours pu conserver, par définition et quel que soit par ailleurs son statut social, son autonomie de pensée ainsi que sa liberté de discernement et de conscience. Il est ici question de retirer à l’humanité ce qui est sa caractéristique première. Du point de vue géopolitique, je passerai rapidement sur toutes les étapes intermédiaires suivis par les tenanciers économiques anglo-saxons dans leur longue marche vers l’hégémonie mondiale ; ces étapes, tout à fait décisives, ont consisté à imposer une dialectique mondiale capitalisme/communisme alors qu’ils étaient à l’origine de ces deux idéologies et que ces termes ont été connotés dans le sens que les médias dominants à leur solde se sont ingéniés à imposer dans l’inconscient collectif. Pour clarifier les débats il faut donc préciser deux choses : Par « capitalisme », il faut entendre le modèle hollando-britannique, véritable imposture politique, juridique et économique ; par « communisme », il faut entendre un modèle dans lequel les hommes sont empêchés de produire, de vivre librement et dans lequel les richesses sont accaparées par un petit groupe d’apparatchiks/bureaucrates aussi inutiles que néfastes en termes de développement social. Sans cette domination de l’empire britannique, aussi sournoise qu’impitoyable, il aurait été loisible de considérer d’autres modèles de développement. Ou plutôt nous aurions alors pu élaborer un modèle de développement pérenne, favorable tant au niveau individuel qu’au niveau collectif, alors que le modèle britannique nous menait directement et sans échappatoire possible à une impasse économique, sociale et politique. En particulier, nous aurions pu développer, sur le modèle de la doctrine sociale de l’Église du 19e siècle, un schéma de développement économique dans lequel l’accaparement est rendu impossible et dans lequel la force de travail, tant matérielle qu’immatérielle, a un statut social équivalent à l’apport de capital. C’est exactement ce modèle que je propose de suivre à nouveau à l’occasion de ma réforme des institutions : il s’agit de revenir sur la bifurcation du « tout commercial » que nous avons subi, à notre corps défendant depuis la vague de Révolution colorées survenues au cours du 18e siècle, afin de reprendre le chemin de la Civilisation européenne, duquel nous nous sommes depuis trop longtemps écarté, chemin pavé de justice, de vérité et de recherche d’équilibre. Au-delà de l’Europe de l’Ouest, véritable base arrière de la domination de la finance britannique, et des autres continents dominés, il s’est produit l’impensable du côté asiatique. Depuis l’arrivée de Xi Jinping au pouvoir, les représentants de la finance apatride issus de l’empire britannique ont commencé à comprendre qu’ils étaient en phase de perdre leur emprise financière, morale et commerciale sur la Chine. Ces partisans de l’hégémonie globale se sont donc apprêtés, dès cette époque, à livrer un combat à l’empire continental eurasiatique renaissant. L’OTAN a donc déclaré la Chine principale menace. Comme je l’ai déjà maintes et maintes fois expliqué, il se trouve que, depuis le 16 mars 2020, les institutions françaises ont été mises en suspens par Macron, en tant que Chef d’État, chef des armées et représentant du pouvoir exécutif français. Il en résulte que nos institutions officielles, celles qui sont parties prenantes aux Traités européens, à l’OTAN, à l’OMS, à l’OMC… sont de jure et de facto en cessation d’activité ; nous nous trouvons dans un vide juridique institutionnel dans lequel les fonctions régaliennes sont captées par des instances illégitimes. Officiellement notre pays a disparu des radars du droit international public, les fonctions régaliennes de l’État sont détournées de leur mission pour être mises au service d’un obscur Conseil de Défense sanitaire qui n’a ni base juridique satisfaisante, ni légitimité politique. Nous assistons à un détournement d’État, un abus de droit public international ! Ce détournement des institutions, fait de l’intérieur par le pouvoir en place, n’a été possible que parce que les institutions françaises ne fonctionnaient plus dès avant leur suspension. Ainsi, tout le théâtre politique instauré par le « parlementarisme » dit représentatif apparaît maintenant aux yeux de tous pour ce qu’il est réellement depuis toujours : une imposture politique. Dès lors, la question qui se pose est : que va-t-il advenir de l’État français ? La réponse à cette question est binaire : soit la France évolue sur le modèle initié au 18e siècle, et disparaît définitivement en tant qu’entité autonome pendant que les Français sont réduits en esclavage. Soit les Français se montrent capables, comme ils l’ont déjà fait dans leur Histoire, d’un improbable sursaut et arrivent, collectivement, à imposer une bifurcation institutionnelle et à retrouver la route de leur évolution civilisationnelle sur son modèle millénaire. La réponse ne peut être que binaire car les deux orientations, radicalement opposées l’une à l’autre, relèvent d’un basculement ou non du rapport des forces sociales et politiques en jeu. Le basculement, s’il a lieu, ne peut qu’être total car les tenanciers de l’hégémonie financière ne pourront se contenter de partager un pouvoir qu’ils exercent de manière absolue depuis maintenant quelques 250 ans. Dans l’optique ou les forces globalistes emportent le combat institutionnel, nous assisterons, à une revivification des instances européennes fédéralistes ; d’ores et déjà nous connaissons l’EuroGendfor, mais nous allons assister à la naissance de l’Euroforce. Ces deux forces « européennes » qui resteront rattachées, de loin, à l’OTAN via les Traités européens, seront et sont déjà l’occasion inespérée pour les forces globalistes de légitimer, légaliser et recycler les mercenaires du Stay Behind (Cf. Daniele Ganser « Les armées secrètes de l’OTAN »), qui œuvrent, partout en Europe, sous couverture et qui ne rendent de comptes qu’à leur réel donneur d’ordre, c’est-à-dire les forces financières qui ont pris le contrôle de l’occident. Le statut juridique de ces forces en termes de responsabilité ne sera pas modifié, car elles ne continueront à ne rendre de comptes qu’à la Haute Finance qui contrôle de facto et de jure les instances européennes. A cela s’ajoute le spectre hautement dangereux d’une fusion de cette Union Européenne renforcée avec l’Intermarium (tentative d'alliance des pays situés entre la mer Baltique, la mer Noire et la mer Adriatique), alors même que cette organisation se revendique officiellement de l’idéologie nazie. Avec un peu de recul, il est aisé de considérer que l’histoire se répète car les conditions qui ont donné naissance au IIIème Reich se trouvent à nouveau réunies : la toute-puissance de la haute finance (qui via la création de la Banque des Règlements Internationaux avait financé les préparatifs et l’économie de guerre d’Hitler) va ainsi réussir à créer un IVème Reich, base arrière de leur future guerre contre le bloc Chine-Russie, c’est-à-dire contre le continent eurasiatique en tant que force politique terrestre renaissante (qui pourra donc s’opposer au contrôle absolu, par les puissances globalistes, des voies de commerce maritimes). » (Extraits de l'article « De l’empire britannique au IVème Reich » de Valérie Bugault)) L’empire anglo-américain est donc cet ensemble idéologique, politique et géopolitique qui a absorbé peu à peu le Vieux continent catholique, gréco-latin et germanique, et qui, au tournant du 20e siècle, ne peut déjà plus être qualifié de chrétien. Le modernisme matérialiste et les révolutions issues de la matrice du messianisme judéo-protestant qui l’ont promu ont envahi et progressivement désagrégé l’Europe catholique. Ce mouvement d’incorporation de l’humanité tout entière en une grande société unique s’accompagne d’un autre mouvement visant à intégrer toutes les religions traditionnelles pour les soumettre à une seule dans le cadre de l’ONU des religions : il s'agit du Congrès mondial des religions. Il y a un net parallèle entre la subversion de l’Ancien Régime, la Révolution française et l’histoire de la fin de l’Empire ottoman, tant sur le plan idéologique que sur ceux des méthodes et des réseaux à l’œuvre. C’est au milieu du 19e siècle, et plus précisément à partir des années 1860, que les réseaux maçonniques se mettent en branle au cœur de l’Empire ottoman : des lettrés, des proches du Sultan, des hauts fonctionnaires parmi lesquels des ministres, entrent massivement dans des loges maçonniques, notamment celle française « L’union d’Orient » dont la période d’activité correspond à la décennie la plus libérale de l’histoire politique et sociale de cet Empire (1863-1874). Ces hommes, pour la plupart, jouent un rôle dans l’introduction du libéralisme dans l’Empire ottoman. L’implantation de la Franc-Maçonnerie est si importante à l’époque en Turquie que le sultan Murad V, qui ne règne que quelques mois en 1876 avant d’être déposé par Abdulhamid II, était lui-même membre d’une loge maçonnique. Les Jeunes Turcs, qui ont renversé le pouvoir ottoman et aboli le Califat en 1924, créent le 14 juillet 1889 (une date choisie pour marquer la filiation avec la Révolution française de 1789 qui était au départ une révolte de rentiers sournoisement provoquée) un mouvement politique, le Comité Union et Progrès, qu’ils organisent sur le modèle de la loge maçonnique du Grand Orient de France. Or ces jeune turcs révolutionnaires étaient racialistes et ont donc perverti l'originel universalisme ottoman et républicain de 1789, même si ce dernier est de plus en plus contre le multiculturalisme malgré pourtant sa laïcité. En sachant que ces jeunes turcs étaient des juifs faussement convertis à l'islam et que l'économie et la stratégie militaire de l'empire ottoman se sont presque tout le temps appuyées sur les élites marranes. Et en rappelant qu'avec la création du B'nai B'rith (plus vieille organisation juive toujours en activité dans le monde) en 1843 et ensuite le premier congrès sioniste en 1897, il y a eu une bascule de ces élites marrannes vers une volonté de plus de pouvoir dont au point de proposer d'acheter la Palestine au sultan Abdulhamid II en 1901, ce que ce dernier refusa car il eut auparavant connaissance du projet colonialiste des messianistes juifs du Nil à l'Euphrate. L’évincement de la scène historique des empires chrétiens et musulmans, du Saint Siège et du Califat, ont permis, non seulement la création de l’État d’Israël, mais également l’expansion du chaos, de la destruction de pays entiers et du désordre économique, sociale et sociétale. Les idéologies modernes antichristiques produites par le monde judéo-protestant avait auparavant pu se répandre sur le globe après donc la chute du Califat et de la chrétienté européenne. Les développements géopolitiques de ces deux dernières décennies s'étant radicalisé contre la Russie ont fait de la Russie (et de l'Eurasisme) un Katechon qui contient les forces du désordre ; c’est à dire une puissance qui s’oppose à l’Empire antichristique qui a désormais désigné Moscou comme principal ennemi. En effet l’Empire russe redevenu orthodoxe face à l'impie laïcisme progressiste incarne désormais l'ennemi ontologique, l'adversaire géopolitique, l'antagoniste tellurocratique qui retient l’avènement de l’Antéchrist ayant pour support géopolitique la thalassocratie anglo-américaine, judéo-protestante, wokiste et oligarchique. C'est à dire que les forces thalassocratiques correspondent à l'empire antichristiques (antéchristique) et que les forces tellurocratiques correspondent à l'empire du Katechon. Ainsi il apparaît que plus ce Katechon retient le projet de l'Antéchrist (dont possiblement principalement par une forme de realpolitik spécifique en plus à la Russie), plus il l'affaiblit. A ce sujet voir l'excellent entretien : « Youssef Hindi /Rachid Achachi : Géopolitique de l'Apocalypse » à l'adresse https://www.youtube.com/watch?v=OvNka0EeILo&list=LL7jmiI69wnrMf8TSUGfh1aQ La Russie n’est toutefois pas pour l'instant un Katechon au sens classique ; même si les mains tendues de Poutine rejetées et l'assassinat terroriste ukrainien de Daria Douguine par l'occident ont légitimé la radicalisation (retour aux racines) de ce président et des russes. Surtout que l'Occident est aller jusqu'à vomir agressivement ses lois antichristiques aux portes de la Russie (en Ukraine), en plus en les liant à de la russophobie hystérique, primaire et souvent dangereusement belliqueuse au sein de certains groupes en particulier néonazis. Elle n’est pas l’Imperium Romanum chrétien idéal et médiéval. C’est un Etat moderne qui est traversé par des contradictions internes, et qui a été en partie infesté, comme tous les pays du mondes, par l’idéologie du progrès, dont le transhumanisme. (Cependant la Russie orthodoxe dernier pilier mondial d'un bon christianisme national mène aujourd’hui un dur combat pour son avenir, repoussant l’agression des néo-nazis et de leurs maîtres. D'ailleurs pratiquement toute la machine militaire, économique et informationnelle de l’Occident est dirigée contre elle. La Russie lutte pour la vie et la sécurité de son peuple, pour sa souveraineté et son indépendance. Pour le droit d’être et de rester la Russie – un État avec une histoire millénaire. Ce qui se passe n’est pas un ultimatum au ministère de la défense. C’est un défi lancé à l’État, et contre ce défi, il est nécessaire de rassembler tout le monde autour de leur leader national : militaires, forces de sécurité, gouverneurs, population civile, mais aussi toutes les forces extérieurs souveraines, conservatrices ou/et monothéistes. En effet face à l'égrégore mondial des forces du mal, les forces de la Lumière doivent devenir un égrégore puissant via la mobilisation d’un maximum d’humains impliqués, afin de remporter la victoire.) Au milieu du 19e siècle émerge la doctrine de l’« Exceptionnalisme américain », promu notamment par l’influent sociologue Talcott Parsons (1902-1979). Plus grand-chose ne sépare l’Amérique du peuple juif, si ce n’est les moyens de réaliser l’empire mondial. Au lendemain de la chute de l’Union Soviétique, les États-Unis pensaient en avoir terminé avec la Russie, car l’URSS était en définitive (surtout à partir de l’époque stalinienne) un accaparement communiste de l’Empire des tsars orhthodoxes. Débarrassé de cet opposant géopolitique, les idéologues américains ont cru que c’était la fin de l’Histoire, dont à travers l’idée que la la laïcisation du monde correspondait à l'avènement des temps messianiques succédant donc à l’effondrement de l’Histoire dont religieuse. Une ère nouvelle qui est à la fois une restauration de l’Eden perdu et l’instauration d’une utopie n'ayant jamais existé, et qui en plus de la laïcité, était du point de vue américain aussi le libéralisme sous égide étasunien imposé sur chaque kilomètre carré de la planète. Un libéralisme né en Angleterre, originellement philosophique, politique et économique, qui envahira la sphère sociétale. L’esprit thalassocratique finira par liquéfier jusqu’à la société elle-même et son noyau, c'est à dire la famille avec l’idéologie LGBT tout droit sorti des cerveaux de théoriciens juifs et protestants du monde anglo-américain. Cette société liquide promue par les puissances géopolitiques maritimes se voit confrontée à la résistance des tellurocraties, enracinées dans la tradition familiale ; et ce, malgré l’influence partielle mais importante, via la bourgeoisie, de ce libéralisme liquéfiant, totalitaire et englobant. Il s’agit là d’une guerre eschatologique opposant une force du désordre, entropique, liquide, et une puissance géopolitique de la terre qui tente de maintenir l’ordre. D'ailleurs même aux USA les bords de mers sont très nocivement dilués et donc dérégulés à travers la finance de leur côte Est et le lgbtisme de leur côte Ouest. D'ailleurs ces zones côtières validant ces formes d'anomie ont voté pour le parti démo(n)crate et donc l'anomie lors des présidentielles de 2024. La puissance thalassocratique totalitaire et libérale correspond en tout point à l’Antéchrist dans son rôle de destructeur de la création de Dieu. L’avènement de l’Antéchrist est retenue par une force que Saint Paul appelle donc dans son Épître aux Thessaloniciens le Katechon, et qui a été identifié au départ par les Pères de l’Église comme étant Rome, l’Imperium Romanum et sa prolongation chrétienne. Or l’absorption géopolitique et idéologique de l’Europe continentale et chrétienne par les anglo-américains n’a été possible qu’après la disparition de l’Empire romain chrétien d’Europe. On peut estimer que le Saint-Empire romain germanique en a été la continuité jusqu’à sa disparition au début du 19e siècle ; alors qu’il n’était plus que l’ombre de lui-même suite à la révolution protestante. Ainsi il est communément admis que la seconde Rome était Byzance, et que son héritière est depuis le 16e siècle, Moscou, la Troisième Rome. Je pense pour ma part qu’il peut y avoir plusieurs Katechon, plusieurs puissances maintenant un ordre, une stabilité et un équilibre dans le monde. Après la parenthèse communiste, la renaissance de l’Empire russe orthodoxe dans ses anciennes frontières, peut être identifié comme un Katechon géopolitique, c’est-à-dire la puissance historique qui empêche de facto, par sa seule existence, l’établissement d’un désordre mondial antichristique, autrement appelé l’empire américain judéo-protestant et libéral. Notre séquence historique à tout d’eschatologique, en ce que la guerre actuelle est potentiellement nucléaire, définitive. La dialectique historique opposant la terre (empire tellurocratique) et la mer (empire thalassocratique) depuis l’Antiquité, est donc peut-être une vaste dialectique où s’opposent des paires d'éléments : l’eau et la terre, le liquide et le solide, l’éphémère et le pérenne, l’empire et l’hégêmôn, la civilisation moderne et celle traditionnelle, l’entropie et la néguentropie, les puissances antichristiques et les Katechon, l’Antéchrist et le Christ , Satan et Dieu. » (Youssef Hindi) Or « L’opposition entre l’Occident et la Russie n’est pas exclusivement géopolitique, elle est civilisationnelle, elle oppose deux modèles : celui de la société fondée sur la loi naturelle et celui qui dégénère. C’est un antagonisme entre un monde voulant conserver l’essentiel des valeurs traditionnelles et un autre qui promeut leur inversion systématique. C’est la guerre entre un occident athéiste qui se suicide, et une Russie renaissante qui refuse le modèle de société mortifère que cherche à lui imposer l’oligarchie occidentale, et dont la Russie a subit les conséquences dans les années 1990. Le libéralisme économique avait alors menée le pays au bord de l’abîme où se trouve aujourd’hui les Européens. Cette guerre russo-occidentale est donc pluridimensionnelle car elle a plusieurs facettes et degrés. En effet cette guerre ne se résume pas à l’opposition entre deux cultures différentes, car elle est en plus le point culminant historique d’un antagonisme anthropologique, géographique, élémentaire, religieux, idéologique, eschatologique et même juridique. Par conséquent la théorie du choc des civilisations, telle que présentée au grand public par les néoconservateurs et leurs réseaux, visait à diaboliser perversement les sphères culturelles politiques des ennemis de l’Amérique puisque même celles christiques et ainsi justifier leur destruction à court ou moyen termes. Cette divergence entre l’Occident et la Russie est à situer dans le clivage fondamental modernisme/tradition, progressisme/conservatisme. L'occidental libéralisme économique, sauvage et individualiste n’a pu perdurer qu’une décennie en Russie, car la structure anthropologique communautaire et autoritaire, incarnée par l’étatisme continental et la famille traditionnelle, a rapidement repris le dessus et stabilisé le pays. Un coup d’œil sur le globe terrestre fait apparaître la différence géographique entre la Russie et l’Angleterre. Leur distinction géographique est aussi nette que celle de leur anthropologie respective. Le peuple russe vit dans la terre du milieu eurasiatique ; les Anglais sur une île excentrée, ne faisant pas véritablement partie du Vieux Continent : England is of Europe, not in Europe. De la terre de Russie est sortie la puissance tellurique, le Béhémoth, l’Empire continental, et de l’île anglaise, le Léviathan, l’Empire maritime. Tout oppose ces deux empires et tout les destinait à s’affronter, dans la mesure où la puissance anglo-américaine, contrairement à la Russie, est en essence sans limite (c’est la Russie qui fixe la limite, en Syrie comme en Ukraine), parce que maritime, tandis que l’État russe qui est terrestre, est par définition limité et limitateur. Leur confrontation était inéluctable, car l’impérialisme maritime global vise à tout submerger, envahir et détruire. Ce n’est pas le droit international qui arrête le Léviathan (lié au sens de sauvagerie), c’est le Béhémoth (lié au sens apprivoiser). La révolution anglaise et internationale de ce passage de la terre à la mer, cette transformation en empire thalassocratique, se font au 16e siècle, le siècle de la réforme protestante et de l’adoption par l’Angleterre du calvinisme. Une religion taillée sur mesure pour la bourgeoisie, pour un empire libéral et commercial. Le monde de la mer, sans frontière, est un monde de l’indistinction. C’est un espace liquide, mobile, instable, tantôt calme, tantôt agitée. Il est en cela diamétralement opposé au monde de la terre, celui de la frontière naturelle ou artificielle, de la limite, de la distinction, de la stabilité, de l’ordre et donc du droit. Nous le constatons dans le rapport des États-Unis au droit international. Ils le bafouent systématiquement, ils outrepassent les règles, ils ne respectent pas leurs engagements, qu’ils soient écrits ou oraux. Quant aux promesses, notamment celle faite à la Russie sur l’OTAN qui ne devait pas s'étendre d’un pouce après la décomposition de l’URSS, nous avons vu ce qu’ils en ont fait : ils l’ont oubliée. Sans parler de leurs alliés et vassaux qu’ils abandonnent dans les moments les plus dangereux. Vladimir Poutine a choisi soigneusement ses mots lorsqu’il a qualifié l’Amérique d’« empire du mensonge », la Russie ayant été dupée à plusieurs reprises par les États-Unis. La raison en est que les Russes prennent très au sérieux le droit international, car ils sont issus de la terre, ils ont une culture de l’étatisme continental. Alors que Les États-Unis, étant héritiers de l’île Angleterre et étant une grande partie dans la grande île Amérique du Nord, sont portés par les flots du relativisme. Ils ont un rapport singulier à la vérité. C’est en substance ce que disait l’écrivain, officier et explorateur anglais Walter Raleigh (1552-1618) qui a vécu l’époque de la transformation de l’Angleterre en empire des mers : « Qui domine la mer domine le commerce mondial ; qui domine le commerce mondial possède tous les trésors du monde, et le monde tout court. » « La guerre sur mer, par contre, repose sur l’idée qu’il faut atteindre le commerce et l’économie de l’adversaire. Dès lors, l’ennemi, ce n’est plus seulement l’adversaire en armes, mais tout ressortissant de la nation adverse et même, finalement, tout individu ou État neutre qui commerce avec l’ennemi ou entretient des relations économiques avec lui. La guerre terrestre tend à l’affrontement décisif en rase campagne. La guerre marine n’exclut pas le combat naval, mais ses méthodes privilégiées sont le pilonnage et le blocus des côtes ennemies et la captures de navires de commerce ennemis et neutres selon le droit de prise. Par essence, ces moyens privilégiés de la guerre sur mer sont dirigés aussi bien contre les combattants que contre les non-combattants. Un blocus, par exemple, frappe sans distinction toute la population du territoire visé : militaires, civils, hommes, femmes, enfants, vieillards. » Ce texte, écrit en 1942, et qui présente les pratiques guerrières des puissances maritimes, est un portrait-robot des États-Unis. Nous l’avons vu avec les embargos frappant les peuples cubain, irakien, iranien et bien d’autres pays. L’Amérique et ses alliés qui ont adopté les pratiques thalassocratiques, y compris la France (la France de Mitterrand a participé à la guerre du Golfe et celle de Sarkozy à la guerre de Libye), ont écrasé les populations et les infrastructures civiles sous les bombes en Irak, en Libye, en Serbie... Alors que la Russie en Ukraine fait la distinction entre les civils et les militaires et se garde de raser les villes avec des tapis de bombes comme le font les anglo-américains. Les puissances anglo-américaines, judéo-protestantes et maritimes, l’Angleterre et les États-Unis, sont les vecteurs de la globalisation économique, du consumérisme individualiste, de la société liquide sans frontière ni attache, du capitalisme libéral financier sauvage étendu par le système de libre-échange... Ils ont imposé tout cela au monde. De tout cela, le judéo-protestantisme a été le moteur. Et la Russie, dont pourtant l’anthropologie, la religion et la structure politique sont continentales, a été aussi frappée dans la décennie 1990 par ce libéralisme judéo-protestant qui promeut aujourd’hui le LGBTisme. Mais depuis l’arrivée de Poutine au pouvoir, et donc du retour de l’étatisme continental, la Russie se tient à l’écart du système de libre-échange anglo-américain. La Russie n’a pas mis son peuple au service des multinationales occidentales, comme l’a fait la Chine. La religion judéo-protestante et le messianisme des Pères pèlerins, qui se considéraient comme un peuple élu, entrent en confrontation directe avec la culture chrétienne égalitaire russe. Les dirigeants russes, à commencer par Vladimir Poutine, critiquent régulièrement cet exceptionnalisme américain (lié au sionisme d'où l'américano-sionisme) ; cette idée selon laquelle le peuple américain, en fait ses élites, est l’élu parmi les nations et dont la destinée manifeste est de nous imposer à tous son modèle, fût-ce par le bombardement atomique comme au Japon. (Cette pseudo destinée manifeste permet aux USA d'être manichéen dont travers le pouvoir d'être policier et juge, c'est a dire en pouvant déclarer un gouvernement et sa nation comme un ennemi a détruire. Ils sont même aller jusqu'à qualifier Saddam Hussein d'antéchrist, ce qui en dit long sur leur vision de la politique.) Ainsi cet impérialisme américano-sioniste, inégalitaire et envahissant ne pouvait finalement qu’entrer dans une guerre violente avec la puissance continentale orthodoxe, qui, si elle ne joue pas son rôle de limitateur, condamnera le monde à subir une tyrannie anglo-américaine judéo-protestante plus infernale que jamais. » (Extraits de l'article de Youssef Hindi « Russie et Occident : un choc pluridimensionnel » à l'adresse https://www.egaliteetreconciliation.fr/Russie-et-Occident-un-choc-pluridimensionnel-69828.html#nb13) « Le 24 février 2022, les troupes russes envahissent l’Ukraine. Une opération spéciale qui correspond, en réalité, à une réactivation du rapport de force entre la puissance occidentale – regroupée sous la bannière de l’OTAN étasunienne – et la puissance eurasiatique historique russe. Cette opposition n’est pas nouvelle. Alexis de Tocqueville avait bien saisi dès 1835 la destinée de ces deux grands pays : « Leur point de départ est différent, leurs voies sont diverses ; néanmoins, chacun d’eux semble appelé par un dessein secret de la Providence à tenir un jour dans ses mains les destinées de la moitié du monde ». Tocqueville avait surtout compris la nature de leur opposition : « Pour atteindre son but (l’Américain) s’en repose sur l’intérêt personnel, et laisse agir sans les diriger la force et la raison des individus. – Le Russe concentre en quelque sorte dans un homme toute la puissance de la société, – l’un a pour principal moyen d’action la liberté, l’autre la servitude. » L’histoire du 20e siècle nous a montré ce que des confrontations à l’échelle planétaire peuvent produire. Dans le cadre d’une mondialisation des échanges et d’un ordre international à construire, des antagonismes anthropologiques fondamentaux se cristallisent et se font face. Aujourd’hui, les dérives de l’individualisme occidental butent sur le rejet de ses propositions de civilisation globale par une bonne partie de la planète qui n’a plus comme horizon ultime les turpitudes de l’Occident. Emmanuel Todd a pu établir quatre grands rapports sociaux structurant les relations parents-enfants et les relations enfants-enfants guidées par les parents. Les différents degrés de liberté, d’autorité, d’égalité et d’inégalité entre les membres de la famille constituent des systèmes sociaux familiaux qui inculquent aux nouveaux-nés leurs premières expériences sociales. L’hypothèse familiale envisage l’influence structurante des relations sociales familiales dans la construction des rapports sociaux des enfants. Il s’avère que le système familial communautaire russe développe des valeurs sociales antagonistes au système familial nucléaire absolu anglo-saxon. La famille communautaire russe entretient un rapport d’autorité parents-enfants et un rapport d’égalité enfants-enfants. Au sein de la famille nucléaire absolue anglo-saxonne, l’éducation familiale dresse pour ainsi dire les individus à leur émancipation individuelle rapide et une indifférence à l’égalité. L’anthropologue britannique Alan Macfarlane, en étudiant les relations familiales anglaises dans le passé en remontant jusqu’au 13e siècle, souligne l’indépendance précoce des enfants À l’échelle de la planète, la famille nucléaire anglo-saxonne et française est minoritaire alors que la famille communautaire de type russe est majoritaire, fortement présente en Chine, en Inde et dans le monde arabo-musulman. Au fait anthropologique de l’individualisme occidental vient s’ajouter un individualisme procédural qui concrétise progressivement dans le droit, la défense puis la priorité des libertés individuelles. Une nation qui ne demande à son gouvernement que le maintien de l’ordre principalement pour sa jouissance est déjà esclave au fond du cœur ; elle est esclave de son bien-être, et l’homme qui doit l’enchaîner peut paraître. D’une classe sociale bourgeoise très active, mais minoritaire au 19e siècle, l’Occident produit depuis 1945, une véritable bourgeoisie de masse qui, dans chacun de ses pays, occupe les places sociales les plus influentes et remporte par leur nombre les batailles électorales. Cette conjugaison d’individualismes portée aujourd’hui par un si grand nombre de personnes est inédite dans l’histoire Une société qui distribue les places selon son mérite, crée les conditions d’une légitimation des réussites individuelles à l’école puis dans la vie économique et sociale. Dans le même temps, elle attribue à la seule responsabilité individuelle les échecs. Les « gagnants » du système méritocratique « méritent » leur position du fait de leurs efforts, de leurs talents et des sacrifices consentis pendant leur scolarité puis pour leur carrière professionnelle. Ils sont convaincus de devoir leur réussite qu’à eux-mêmes. En décrivant ce manque évident d’humilité, Michael Sandel nous parle d’un véritable hubris méritocratique. Le monde occidental est plongé dans un individualisme augmenté, hors limite, créant des bulles d’illusions et conduisant à la démesure, à la « décivilisation ». Le monde nous regarde, se détourne, et une bonne partie de la planète nous rejette, c’est la défaite de l’individualisme occidental. Ils ne se reconnaissent pas dans l’individu matérialiste, imbus de lui-même, qui décide de ses propres fins sans tenir compte du bien commun de la communauté à laquelle il appartient, sans tenir compte du vivant autour de lui. Cet individualisme hors limite court à notre perte, car l’Occident est mis en minorité. La guerre russo-ukrainienne est l’occasion d’un grand remodelage géopolitique ou l’on voit la contestation de l’ordre international s’organiser et dont les BRICS sont la tête de pont. La dérive individualiste occidentale crée également de grands troubles au sein même de ses pays. Les révoltes populaires et la perte de repères des populations immigrées occidentales se font entendre à juste titre, validant par ailleurs la prophétie dystopique de Michael Young. Le monde est trop vaste pour concevoir l’unité anthropologique de l’espèce humaine. La planète a besoin de multipolarité, de limites, de respect, de démondialisation. Après deux guerres mondiales, une guerre froide et une nouvelle entrée dans un conflit potentiellement mondial, il est grand temps d’accepter la diversité anthropologique du monde. Face à cette réalité que les Occidentaux ne veulent pas voir, un sérieux examen de conscience doit être entrepris pour comprendre et remédier à notre hubris individualiste, sans tarder. » (Extraits de l'article « La défaite de l’individualisme occidental » à l'adresse https://strategika.fr/2023/09/25/la-defaite-de-lindividualisme-occidental/) « Pour nous les russes, il n'y a pas de peuple inamicaux ni en Occident ni en Orient. Comme la grande majorité des gens sur cette planète, nous voulons voir l'avenir paisible, libre et stable. Nous considérons que toute idéologie de suprématie par sa nature est répugnant, criminelle et mortifère. Mais les élites occidentales globalistes pensent toujours à leur caractère exceptionnel. Ils sèment la discorde entre les peuples et le nations. Ils provoquent des conflits, des coûts et le nationalisme agressif (dont celui néo-nazi). Ils nient les valeurs traditionnelles familiales qui fondent un humain. Ils font tout pour continuer à dicter aux peuples leur volontés, leurs règles, leurs droits. Mais en fait c'est un système d'oppression et de violence. Ils ont oublié ce qu'ont fait les nazis et qui a héroïquement écrasé ce mal global au prix de dizaines de millions de morts. Ils vont à l'encontre du droit et donc de la sécurité internationaux établis après la deuxième guerre mondiale. Ils veulent détruire les centres souverains du développement. Ils se croient tout permis et cela mène assurément toujours à une tragédie. Et c'est ça la raison de la catastrophe du peuple ukrainien qui sont devenus otages du coup d'état. C'est un régime criminel à Kiev dont les maîtres corrompus sont en occident. » (Vladimir Poutine) « Or la Russie n'est pas encore le Katechon géopolitique complet( comme le sera le retour du califat bien-guidé), car elle a adhéré, certes temporairement, à la politique et au discours covidistes occidentaux, et a accepté la théorie du réchauffement climatique. Le transhumanisme est pour l’instant autorisé en Russie où l’on l’influence de la Silicon Valley a produit ses effets. L’augmentation du corps humain est déjà mise en pratique en Russie. Toutefois, ce développement du transhumanisme inquiète Vladimir Poutine qui s’interroge : « La révolution technologique, les percées spectaculaires dans les domaines de l’intelligence artificielle, de l’électronique, des communications, de la génétique, de la bio-ingénierie et de la médecine offrent d’immenses possibilités, mais elles soulèvent également des questions philosophiques, morales et spirituelles, que seuls les auteurs de science-fiction ont posées récemment. Que se passera-t-il lorsque la technologie dépassera la capacité de réflexion de l’homme ? Où se situe la limite de l’ingérence dans l’organisme humain après laquelle l’homme cesse d’être lui-même et se transforme en une autre essence ? Quelles sont les limites éthiques d’un monde dans lequel les possibilités de la science et de la technologie sont devenues pratiquement illimitées, et qu’est-ce que cela signifiera pour chacun d’entre nous, pour nos descendants, même nos descendants immédiats, nos enfants et petits-enfants ? » L'impiété du transhumanisme et de la modification de la nature déjà en cours sont d'ailleurs dénoncés dans ce passage du Coran et doit donc être arrêtée urgemment sous peine de châtiment massif : « Dieu l’a maudit (Satan), car il a dit : ‘‘Puissé-je prélever sur Tes adorateurs une part allouée, les égarer, leur donner de faux espoirs, leur commander et ils échancreront les oreilles du troupeau ; oui, leur ordonner, et ils (en particulier Gog et Magog) modifieront (falayughayyirunna) la création de Dieu ! » Nous ne nous aventurerons pas ici dans une tentative d’identification précise de Gog et Magog, mais nous ferons le rapprochement, comme le Sheikh Imran Hosein avant nous, entre l’annonce eschatologique faite par le Coran et la conquête de Jérusalem en 1917 par l’Empire britannique qui a créé le Foyer national juif et permis aux juifs de s’installer en Terre sainte. C’est d’ailleurs sous l’influence des juifs sionistes que les Britanniques attaquèrent les Ottomans afin de les chasser de Palestine. Lors de la Première Guerre mondiale, la Grande-Bretagne, en 1916, se trouva en difficulté, acculée par l’Empire germanique et sur le point de signer l’armistice proposé par le Kaiser. Une délégation sioniste se rendit alors au British Cabinet (le Cabinet Britannique de la Guerre) pour proposer un marché aux Anglais. Les sionistes promettent alors de faire entrer les États-Unis dans la guerre à leurs côtés, en échange de quoi les Britanniques devaient chasser les Ottomans de Palestine et l’offrir aux juifs. Ce fait historique est documenté. Des déclarations officielles du Premier ministre britannique de l’époque, Lloyd George, faisant état de ce marché conclu, sont consignés dans le rapport de la Commission Peel (juillet 1937) mettant aussi en œuvre la déclaration Balfour (1917). Tout ceci ayant débouché sur les actuels développements géopolitiques en Europe de l’Est et en Ukraine, le rôle délétère joué par Israël et ses réseaux contre la Russie dans ces conflits, a inévitablement accentué l’opposition entre Moscou et Tel Aviv. Et cette opposition ira en s’aggravant. Tous les recoupements que nous avons fait ici, en utilisant les différentes traditions religieuses, leur eschatologie respective, l’histoire théologico-politique du christianisme, le Coran et les développements géopolitiques de ces dernières années, convergent pour désigner la Russie comme étant le Katechon, alliée des musulmans, affrontant les forces de l’Antéchrist. » (Extraits de l'article « Guerre eschatologique : Russie/Occident » à l'adresse https://strategika.fr/2022/08/18/le-katechon-dans-le-christianisme-et-lislam/) « Avec le lancement de la vaste opération militaire russe sur le territoire ukrainien, le monde entier est entré dans une phase décisive de son histoire. Et en gardant à l’esprit que l’histoire n’est pas un déroulement mécanique, implacable et fataliste d’événements sans aucune sens, restant ouverte à une infinité d’options et de probabilités, déterminées par la volonté divine, la fin de cette bataille majeure est incertaine. Toute l’humanité semble saisie par le tourbillon d’éléments d’une force irrésistible, par la puissance aveugle de contradictions insurmontables, dont la libération ne peut avoir d’autre issue que celle d’une lutte à mort entre deux mondes, entre deux visions sur la vie. Cet affrontement planétaire ne semble pas laisser place à une fin où les deux parties s’entendraient sur un compromis. Chacun des belligérants aspire à l’anéantissement définitif de l’ennemi, car derrière ces deux camps se cachent en réalité deux visions antagonistes et diamétralement opposées du monde et de la vie. C’est un choc majeur de civilisations radicalement différentes, qui ne peut s’affirmer que par contraste au modèle opposé, puisque au cœur de cette bataille irréconciliable se trouvent deux modèles civilisationnels, en fait deux civilisations qui diffèrent de façon frappante. Voici donc les profils identitaires de ces deux mondes qui s'opposent d’un point de vue métaphysique : la civilisation tellurocratique versus la civilisation thalassocratique ; la civilisation de la Terre contre la civilisation de la Mer ; la civilisation continentale versus la civilisation océanique ; la civilisation de la clarté céleste versus la civilisation de l’obscurité marine ; la civilisation stable versus la civilisation versatile ; la civilisation verticale versus la civilisation horizontale ; la civilisation de la Tradition versus la civilisation de la Modernité ; la civilisation de la croix versus la civilisation usuraire ; la civilisation du salut versus la civilisation de la perdition ; la civilisation solaire versus la civilisation sélénaire ; la civilisation de l’amour contre la civilisation de la haine ; la civilisation du transcendant contre la civilisation de l’immanent ; la civilisation de l’esprit versus civilisation de la matière ; la civilisation de la masculinité versus la civilisation du féminisme gynécocratique ; la civilisation religieuse versus civilisation païenne ; la civilisation du sacré versus la civilisation du profane ; la civilisation du mysticisme contre la civilisation du gnosticisme ; la civilisation colombienne versus la civilisation reptilienne ; la civilisation créationniste versus la civilisation évolutionniste ; la civilisation du christocentrisme versus la civilisation de l’anthropocentrisme ; la civilisation organique versus la civilisation nihiliste ; la civilisation naturelle versus la civilisation mécaniciste ; la civilisation de la foi versus la civilisation du scientisme ; la civilisation des lentes transformations versus la civilisation des ruptures révolutionnaires ; la civilisation lumineuse de l’esprit contre la civilisation terne de la matière ; la civilisation de la vie contre la civilisation de la mort ; la civilisation du don versus la civilisation de l’argent ; la civilisation contemplative versus la civilisation utilitaire ; la civilisation de l’honneur contre la civilisation de l’intérêt ; la civilisation de l’esprit de sacrifice versus la civilisation hédoniste ; la civilisation des héros contre la civilisation des marchands ; la civilisation des saints versus la civilisation des idoles ; la civilisation du culte du travail versus la civilisation du profit parasitaire ; la civilisation rurale versus la civilisation urbaine ; la civilisation de la modération contre la civilisation de l’abondance ; la civilisation du naturel versus la civilisation technocratique ; la civilisation de l’harmonie versus la civilisation du chaos ; la civilisation de la beauté versus la civilisation de l’abominable ; la civilisation de la famille contre la civilisation de la perversion sexuelle ; la civilisation de la fidélité versus la civilisation de la promiscuité ; la civilisation de la morale contre la civilisation de la dépravation ; la civilisation de la fertilité contre la civilisation de la stérilité ; la civilisation du sens versus la civilisation de l’absurde ; la civilisation de la décence contre la civilisation de l’indécence ; la civilisation du génie humain versus la civilisation de l’intelligence artificielle ; la civilisation de l’homme contre la civilisation du transhumanisme. Cette bataille n’est donc pas entre deux pays, mais entre deux manières de vivre et d’interpréter la vie. Et dans ce cas, il n’est pas si important que toutes les personnes qui sont du côté de la Russie soient conscientes de sa mission civilisationnelle. Il ne pouvait en être autrement puisque ce pays doté d’une mission historique majeure a subi deux énormes chocs civilisationnels : l’expérience communiste et l’expérience libérale. Mais malgré ces traumatismes historiques, les archétypes ancestraux, la dot spirituelle byzantine, les codes culturels continentaux ont été préservés au profondeur de l’inconscient collectif. Au-delà des traumatismes historiques, de l’ankylose et des tics idéologiques obsolètes, se cache la vigueur régénératrice d’une nation qui n’a pas abandonné sa vocation à faire l’histoire et à perdurer dans le temps. » (Iurie Roşca) « On peut comprendre la nature du lien entre les États-Unis et Israël comme un lien théologico-politique, organique, historique et eschatologique. Le président américain Biden et ses porte-paroles du département d’État ont expliqué que l’Ukraine n’est que l’arène initiale d’une dynamique beaucoup plus large, qui divisera le monde en deux ensembles opposés d’alliances économiques. Cette fracture mondiale promet d’être une lutte de dix ou vingt ans pour déterminer si l’économie mondiale sera une économie dollarisée unipolaire centrée sur les États-Unis (et très privatisée) ou un monde multipolaire et multi-devises centré sur le cœur (heartland) de l’Eurasie avec des économies mixtes publiques/privées. Le président Biden a caractérisé cette scission comme étant entre les démocraties et les autocraties. La terminologie est typique du double langage orwellien. Par « démocraties », il entend les États-Unis et les oligarchies financières occidentales alliées. Leur objectif est de déplacer la planification économique des mains des gouvernements élus vers Wall Street et d’autres centres financiers sous contrôle américain. Les diplomates américains utilisent le Fonds monétaire international et la Banque mondiale pour exiger la privatisation de l’infrastructure mondiale et la dépendance vis-à-vis de la technologie, du pétrole et des exportations alimentaires des États-Unis. Dans la nouvelle guerre froide d’aujourd’hui, l’idéologie néolibérale de l’Occident mobilise la peur et la haine de « l’autre », dont en diabolisant de « régimes autocratiques » les nations qui suivent une voie indépendante à l’idéologie actuellement parrainée par les États-Unis : celle-ci est en faveur des « marchés libres » financiarisés et privatisés, c’est-à-dire contre les souverainetés nationales et contre le pouvoir des gouvernements de façonner les économies dans des intérêts autres que ceux des élites financières et commerciales centrées sur les États-Unis. La prétention à l’universalité est aujourd’hui affublée du langage de la « démocratie ». Mais dans la nouvelle Guerre froide, « démocratie » signifie simplement « pro-américain » et spécifiquement la « privatisation néolibérale » en tant que nouvelle religion économique parrainée par les États-Unis. Cette éthique est qualifiée de « science », comme par exemple dans le Memorial Prize in the Economic Sciences. C’est l’euphémisme moderne pour l’économie de pacotille néolibérale de l’École de Chicago, les programmes d’austérité du FMI et le favoritisme fiscal pour les riches. Les Dictats pontificaux ont défini une stratégie pour verrouiller le contrôle unipolaire sur les domaines laïques. Les mondialistes oligarchiques américano-sioniste wokiste ont affirmé leur préséance papale sur les rois du monde, comme ce fut le cas sur les empereurs romains germaniques. En effet l’article 26 des ordres papales donnait aux papes le pouvoir d’excommunier quiconque n’était « pas en paix avec l’Église romaine ». Ce principe impliquait l’article final 27, permettant au pape « d’absoudre les sujets de leur fidélité aux hommes méchants ». Cela encourageait la version médiévale des « révolutions de couleur » visant à provoquer un changement de régime. Ce qui unissait les pays dans cette soumission à Rome était un antagonisme envers les sociétés non soumises au contrôle papal centralisé : les infidèles musulmans qui tenaient Jérusalem, ainsi que les cathares français et toute autre personne considérée comme hérétique. L’hostilité était surtout dirigée contre les régions assez fortes pour résister aux exigences papales de tribut financier. La similarité actuelle d’un tel pouvoir idéologique pour excommunier les hérétiques qui résistent aux demandes d’obéissance et d’hommage serait l’Organisation mondiale du commerce, la Banque mondiale et le FMI dictant les pratiques économiques et fixant des « conditionnalités » à suivre par tous les gouvernements membres, sous peine de sanctions américaines : la perverse version moderne d’excommunication des pays n’acceptant pas la suzeraineté américaine. L’article 19 des diktats pontificaux statuait que le pape ne pouvait être jugé par personne, tout comme aujourd’hui, les États-Unis refusent de soumettre leurs actions aux décisions de la Cour internationale. De même, les diktats américains via l’OTAN et d’autres armes (telles que le FMI et la Banque mondiale) devraient être suivis par les satellites américains sans aucune question. Comme l’a dit Margaret Thatcher à propos de sa privatisation néolibérale qui a détruit le secteur public britannique, There Is No Alternative (Il n'y a pas d’alternative). Or en excommuniant l’Église orthodoxe centrée à Constantinople et sa population chrétienne, le Grand Schisme a créé la ligne de démarcation religieuse fatidique qui a séparé l’Occident de l’Orient au cours du dernier millénaire. Cette scission est si importante que Vladimir Poutine l’a citée dans son discours du 30 septembre 2022 décrivant la rupture nécessaire avec les économies occidentales centrées sur les États-Unis et l’OTAN. Ce qui a mis fin au pouvoir de la papauté sur les autres pays, c’est la fin de sa guerre contre l’Orient. Lorsque les croisés ont perdu Acre en 1291, la papauté a perdu son contrôle sur la chrétienté orientale. (Mais la guerre de Rome contre Constantinople, mortellement blessée par la Quatrième croisade, se poursuivra jusqu’à sa prise sous les Ottomans.) Le premier coup porté à l’hégémonie papale l’a été par le roi de France Philippe IV « le Bel », qui en 1307 s’empare de la richesse du grand ordre bancaire militaire des Templiers à Paris. D’autres dirigeants ont également nationalisé chez eux la puissance financière des Templiers et les systèmes monétaires ont été retirés des mains de l’Église. Sans ennemi commun défini et mobilisé par Rome, la papauté a perdu son pouvoir idéologique unipolaire sur l’Europe occidentale. L’équivalent moderne du rejet des Templiers et de la finance papale serait que les pays se retirent de la nouvelle guerre froide américaine. Ils devraient rejetter l’étalon dollar et le système bancaire et financier américain. Cela commence à se produire : de plus en plus de pays voient la Russie et la Chine non pas comme des adversaires mais comme présentant de grandes opportunités d’avantages économiques mutuels. Comment des négociations pourraient-elles mettre fin à une guerre (représentée par celle en Ukraine et en Palestine) qui n’a pas de déclaration de guerre et qui est une stratégie à long terme de domination mondiale unipolaire totale ? La réponse est qu’aucune fin ne peut venir jusqu’à ce qu’une alternative à l’ensemble actuel d’institutions internationales centrées sur les États-Unis soit mise en place. Cela nécessite la création de nouvelles institutions comme les BRICS reflétant une alternative à la vision néolibérale centrée sur les banques et selon laquelle les économies devraient être privatisées avec une planification centrale par les centres financiers. Rosa Luxemburg a caractérisé le choix comme étant entre le socialisme et la barbarie. » (Michael Hudson)
|