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Z) Fin (8)


« La relation privilégiée de la France avec la Chine, héritée elle aussi du général de Gaulle, peut être pérennisée et renforcée en soutenant cette initiative diplomatique chinoise d’élargissement du CS à certains membres des BRICS+. Le temps des déclarations d’admiration pour la culture chinoise, tout comme la nécessaire mais triviale coopération culturelle, doivent faire place à une authentique collaboration diplomatique au sein des instances internationales. La France peut et doit soutenir, contre l’avis du Royaume-Uni et des États-Unis s’il le faut, les initiatives chinoises quand elles sont bonnes pour la France. C’est le cas de cette proposition chinoise de réforme du CS de l’ONU. Le général de Gaulle a, dès 1958, bataillé contre l’avis de l’hégémon anglo-américain qui tentait de le dissuader d’établir des relations diplomatiques avec la Chine, ce qu’il fit tout de même en 1964. Il persévéra dans ce qu’il savait être une décision bonne pour la France, inscrite dans le sens de l’Histoire. Soixante ans plus tard, les Chinois ne l’ont toujours pas oublié, et la France continue de tirer des bénéfices de cette décision courageuse et visionnaire. La France a aujourd’hui une nouvelle chance de contribuer au sens de l’Histoire et de revendiquer à nouveau son statut historique de neutralité diplomatique, en travaillant main dans la main avec la Chine à réformer l’ONU pour en faire l’institution réellement multilatérale qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être. Ce faisant, la France retrouvera son prestige diplomatique et confirmera sa place de premier plan sur l’échiquier des nouvelles relations internationales. » (Laurent Michelon, entrepreneur en Chine, où il travaille depuis plus de 20 ans entre Hong Kong et Pékin)
Or « Si les États-Unis parviennent à détruire l’ONU (possiblement en tendant à arrêter le droit de veto dont en manipulant les pays du Sud), ils tenteront d’utiliser les structures de consolidation de l’Occident (OTAN, AUKUS, UE) pour établir une domination mondiale totale. Nous devons nous préparer à ce scénario. Que faire ? La réponse est évidente : prendre de l’avance en renforçant nos propres structures de gouvernance mondiale. Les BRICS jouent un rôle clé dans ce processus. Aujourd’hui déjà, le bloc contribue à aplanir les contradictions entre la Chine et l’Inde, l’Iran et l’Arabie saoudite, l’Égypte et l’Éthiopie. L’OCS joue un rôle similaire dans les relations entre l’Inde et le Pakistan. L’expansion des BRICS et de l’OCS permet de parler du noyau potentiel d’une nouvelle configuration mondiale, dont les membres pourront harmoniser leurs intérêts et seront protégés des tentatives de l’Occident collectif d’établir une dictature planétaire. Outre les BRICS et l’OCS, les associations régionales du Sud mondial – l’ANASE, le MERCOSUR, l’Union africaine, le Conseil de coopération du Golfe, la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique – devraient constituer les structures de soutien de la nouvelle architecture mondiale. Il serait souhaitable que la Russie présente – peut-être dès le sommet des BRICS à Kazan – des propositions de mécanismes de coordination souple entre toutes ces structures. Il s’agirait d’un véritable remplacement des institutions de l’ONU qui sont en train de perdre leur sens originel. Face à la menace de la dictature occidentale, la Russie, la Chine, les pays du Sud, c’est-à-dire la majorité absolue de l’humanité, doivent reprendre en main l’agenda mondial en temps utile et prendre les rênes de l’ordre international le plus tôt possible. » (Extraits de l'article « Complot américain à l’ONU: il est temps pour la Russie et la Chine de jouer la carte de la sécurité » à l'adresse https://strategika.fr/2023/10/07/complot-americain-a-lonu-il-est-temps-pour-la-russie-et-la-chine-de-jouer-la-carte-de-la-securite/)
« En conclusion, je suis désolé pour l’Allemagne et pour les atlantistes inconditionnels. Si le FMI, créé et dirigé par les occidentaux me dit que la Russie en croissance est en voie de dépasser l’Allemagne en récession, en PIB/PPA, et si la Banque mondiale, elle aussi créée et dirigée par les occidentaux, me dit que le dépassement a déjà eu lieu à la fin de l’année 2022, je suis bien obligé de les croire. D’ailleurs, Poutine et les médias russes ne s’en seraient pas vanté, s’ils n’avaient pas de solides raisons pour le faire. Chacun devrait commencer à comprendre que les opérations militaires entre l’occident otanien et la Russie en Ukraine ne sont que la partie émergée de l’iceberg d’un bras de fer planétaire entre le camp de l’hégémon US et celui de la multipolarité conduite par la Russie et ses amis BRICS et OCS. C’est la résilience économique et financière qui désignera le vainqueur et la dédollarisation progressive de l’économie mondiale constituera l’élément déterminant sur le résultat de ce bras de fer. Si le joueur d’échec Poutine avait voulu affaiblir économiquement et durablement l’occident en Ukraine, il ne s’y serait pas pris pas autrement qu’en prenant son temps dans la conduite de l’opération spéciale et en misant sur l’insondable bêtise et les erreurs d’appréciation de ses adversaires otaniens. Le temps joue aujourd’hui en faveur de la Russie tant sur le plan militaire, en permettant l’attrition à moindre frais de l’adversaire otano-kiévien, que sur les plans économique et financier en laissant l’occident otanien se tirer des balles dans le pied tous les mois par des sanctions «boomerang». » (Dominique Delawarde)
« L’effondrement de l’URSS a enhardi les dirigeants des États-Unis et d’autres pays occidentaux, qui pensaient pouvoir détruire la Russie en la divisant. Les conseillers occidentaux ont afflué en Russie dans les années 1990, cherchant à créer le chaos dans le pays, «encourageant le séparatisme, imposant la dette et les obligations internationales». L’Occident a misé sur la stimulation du chaos et l’imposition d’un contrôle externe sur le pays. L’Occident a utilisé des leviers de pression supplémentaires sous la forme d’une avancée agressive de l’OTAN vers l’Est, d’un soutien à l’extrémisme et aux groupes religieux radicaux, inspirant «une vague de dénigrement de l’Église orthodoxe russe et de l’Islam traditionnel», et propageant divers vices. Les réformes radicales imposées par l’Occident ont entraîné une baisse du niveau de vie dans le pays, une augmentation du chômage, la destruction de l’industrie, de l’agriculture, des transports et du système financier, ainsi que l’arrêt de la fonction essentielle du complexe industriel. Depuis que Vladimir Poutine a pris ses fonctions de président en 2000, ses principaux efforts ont porté sur la stabilisation de la vie intérieure du pays, la suppression des activités des gangs et de leurs commanditaires et le rétablissement de l’ordre constitutionnel. La base de l’État ayant toujours reposé sur trois piliers : l’unité du peuple, la foi et une forte verticalité du pouvoir. La politique du président a permis l’introduction de mécanismes systémiques efficaces de lutte contre la criminalité, grâce auxquels le nombre d’actes criminels a diminué de plus d’un tiers par rapport à 2000. Dès le début des années 2000, Poutine a vu la solution à de nombreux problèmes internationaux dans la construction d’un ordre mondial multipolaire. L’Occident tente de réécrire l’histoire, mais en Russie, elle est traitée avec soin et ne peut être oubliée. La fonction d’éducation a été rendue aux organisations éducatives russes, qui constituent l’une des pierres angulaires de la construction de l’avenir du pays. Les générations futures doivent connaître la vérité et se souvenir que c’est la Russie qui a vaincu le fascisme au prix de près de 30 millions de vies humaines, sans quoi les ennemis profiteront de l’absence de remords des Russes et continueront à détruire les monuments aux héros et à se moquer de leurs tombes. Les amendements à la constitution de 2020 ont rétabli la suprématie du droit national, consacré les normes relatives à l’indestructibilité des frontières et à l’irrévocabilité des territoires du pays. Le soutien de la majorité de la population aux propositions du président lors du référendum de 2020 a jeté les bases du développement futur de la Russie, de sa stabilité, de sa sécurité et d’une vie décente pour ses citoyens. » (Extraits du discours de Nikolaï Patrouchev le secrétaire du Conseil de sécurité russe, l’occasion de la Journée de l’unité nationale, dans lequel il a évoqué l’importance historique de la préservation de la souveraineté de notre pays dans le cadre de la longue confrontation avec l’Occident)
« L’Ukraine, comme l’a souligné (le journaliste US) Tucker lui-même, n’est pas d’un intérêt vital pour les États-Unis. Elle faisait partie d’un plan brillant visant à démembrer, engloutir et dévorer la Russie, mais puisque ce plan est maintenant en lambeaux, pourquoi ne pas simplement l’oublier et retourner à la planche à dessin ? Or Mearsheimer propose de geler le conflit à perpétuité le long de la ligne de front actuelle, comme c’est le cas entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. La partie russe de l’ancienne Ukraine resterait russe et la partie ukrainienne deviendrait un protectorat américain, rejoindrait l’OTAN et accueillerait des bases militaires américaines – si l’on poursuit l’analogie avec la Corée. Ce plan est quelque peu admirable : il mettrait fin à l’effusion de sang ; il donnerait aux Russes ce que Mearsheimer pense qu’ils veulent ; et il plairait beaucoup au complexe militaro-industriel-congressionnel américain en lui donnant un autre terrain de jeu permanent à l’étranger (où multiplier des armes). Le problème de ce scénario est que ce n’est pas ce que veulent les Russes. Pourquoi accepter un cessez-le-feu quand on est sur le point de gagner ? Et pourquoi accepter une présence militaire américaine à vos frontières si votre objectif déclaré est de vous assurer que l’Ukraine est démilitarisée, dénazifiée et neutralisée ? Le plan de Mearsheimer peut sembler bon en théorie, mais ses mérites pratiques sont nuls. Surtout que les États-Unis ont toutes les raisons de réduire leurs pertes en Ukraine. En effet les Ukrainiens – ceux qui sont au pouvoir – ont pu manipuler les États-Unis pour qu’ils leur donnent des quantités ridicules d’argent et d’armes, qu’ils ont principalement utilisées pour s’enrichir tout en lançant des recrues sur les lignes de défense russes, en achetant des manoirs en Suisse et à Miami, en entassant des milliards sur des comptes offshore et ainsi de suite, parce qu’ils avaient la mainmise sur Joe Biden (Affaire Biden) et son organisation criminelle. Mais maintenant que les preuves de la criminalité de Joe Biden sont déjà disponibles et qu’elles sont progressivement rendues publiques, leur capacité à le faire chanter a disparu et il est temps de leur couper l’herbe sous le pied (surtout qu'avec le temps, la troisième guerre mondiale ne semble plus intéresser l'humanité comme on passe à un autre sujet dans les médias mainstream ou via le zapping avec la télécommande). » (Dimitry Orlov)
Une autre interprétation eschatologique en remarquant que ce dernier le mot « eschatologique » comprend le mot « logique » est que le bloc occidental anglo-saxon est déjà dans une guerre froide économique et même militaire contre la Russie et la Chine pouvant aggraver fortement les prochaines crises financières mondiales et prouver que l'empire américano-sioniste s'effondre.
D'ailleurs les médias tentent de faire passer la Russie pour une dictature et la Chine pour un endroit où il ne fait plus bon faire des affaires et pour une économie en cours d’effondrement. L’autre récit officiel est celui de la « menace chinoise » ou de la « menace russe ». Le récit officiel qui émane de Washington depuis plusieurs années, et qui doit être repris en chœur par tous les médias occidentaux, veut que la Chine (ou la Russie) constitue une menace existentielle, un rival systémique pour l’Occident.
Comme il a été vu et pour évoquer une autre interprétation supplémentaire concernant le sens de l'Armageddon, selon une analyse en rapport avec un hadith expliquant que la plus grande guerre est de se battre contre les mauvais penchants de son âme bestiale, cette grande guerre de la fin des temps pourrait opposer longuement les peuples s'aidant du message du Mahdi contre leurs âmes bestiales fortement développées par notre époque consumériste, en plus de contre leurs élites égarées ou corrompues. Surtout que s'il avait dû y avoir une troisième guerre mondiale nucléaire dans le plan divin, il n'y a aucune raison qu'elle ne soit pas déjà arrivée vu le contexte mondial actuel ayant déjà connu la réapparition de l'Etat d'Israël et la grande crise financière de 2008. Or avec la guerre en Syrie, en Ukraine et en Israël, nous sommes désormais à une époque où les lieux frappés par la première ou les deux premières frappes nucléaires éventuelles donneront beaucoup d'indications sur la suite du destin mondial, même si elles sont interceptées. D'autant plus que la blockchain et la cryptomonnaie infalsifiables et transparentes vont probablement purifier le monde économiquement et donc aussi en partie spirituellement, surtout si les enseignements du Mahdi se répandent jusqu'à établir l'Eden terrestre complété après avoir effacé l'hyper matérialisme par l'hyper spiritualité. Ainsi l'Armageddon ne correspondrait pas à une troisième guerre mondiale, mais plutôt au triomphe spirituel de nombreux humains voulu par Dieu contre l'oppression financière et la perversion dont wokiste, à travers leur retour définitif aux valeurs du monothéisme conclu par le christianisme et l'islam, qui magnifiquement rendra légitimement au Seigneur Son pouvoir suprême bienfaisant sur la société, puisque par sa base qu'est le peuple.
Jean de la Fontaine : « A trop vouloir gagner, on (les mondialistes oligarchiques, les américano-sionistes) finit par tout perdre. »
D'ailleurs l'égrégore conservateur géopolitique proposé par l'axe russo-sino-iranien se développe de plus en plus :
« Les BRICS qui ne se posent en ennemi de personne, contrairement à l’OTAN et au G7 qui n’hésitent pas à désigner nommément leurs adversaires (Russie et Chine) et à sanctionner de nombreux pays qui rechignent à se soumettre à leurs règles, ont initié une expansion progressive et prudente. Sur 24 pays candidats à l’adhésion, seuls 6 ont été choisis pour rejoindre les BRICS dans 4 mois. (l'Iran, l'Argentine, l'Égypte, l'Éthiopie, l'Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis). Les autres pays, non encore retenus, ne sont pas oubliés pour autant. Ils feront partie du club des amis des BRICS en attendant d’être, à leur tour, admis dans le cercle encore restreint, des plus fervents soutiens de la multipolarité. Au 1er Janvier 2024, les 11 pays BRICS occuperont 36% des terres émergées de la planète contre 16,1% au G7. Ils compteront 45% de la population mondiale, contre 9,7% au G7. Ils compteront 37,3% du PIB/PaPA de la planète, contre 29,9% aux pays du G7. Lorsqu’on sait que la seule comparaison pertinente des budgets de défense et de la capacité de résilience des États se fait en parité de pouvoir d’achat, il devrait y avoir là, pour les 7 pays les plus endettés du monde (G7), matière à s’interroger. Les 11 pays BRICS détiendront 44,4% des gisements de pétrole contre 2,9% au G7. Et cela sans compter, évidemment, les pays «amis des BRICS» et de la Russie producteurs de pétrole (Iran, Venezuela, Algérie pour ne citer qu’eux). Les 11 pays BRICS contrôleront 38,3% de la production industrielle mondiale contre 30,5% au G7. 48,7% de la production de blé et 54,7% du Riz contre 18,1% et 2,6% au G7. Les 11 pays BRICS produisent 79,2% de l’Aluminium mondial et 30,7% de l’Or contre 1,3% et 12,2% pour le G7. À ceux qui n’ont toujours pas compris que la messe est dite, que l’occident US-UE-G7-OTAN-AUKUS perd chaque jour un peu plus la partie et ne se relèvera pas, que chaque nouvelle expansion des BRICS se fera au détriment des alliances occidentales (G7-OTAN-AUKUS), les quelques chiffres ci-dessus devraient donner un petit éclairage sur la suite inéluctable, à anticiper dès aujourd’hui, sans préjuger, bien sûr, des effets de la dynamique observée depuis 1945 à notre détriment et sans préjuger non plus des conséquences, pour les monnaies et les économies US et européennes, de l’abandon du dollar et de l’euro dans les transactions entre pays BRICS et sans doute au-delà. « On peut débattre de tout, sauf des chiffres ! » Adieu donc à l’hégémonie US-UE-G7-OTAN-AUKUS. Bienvenue à la multipolarité et, pour les pays les plus chanceux et les gouvernances les moins serviles, bienvenue à la souveraineté retrouvée ! Le sommet Russie-Afrique de juillet et le sommet des BRICS d’Août 2023 auront été des victoires beaucoup plus importantes, pour la diplomatie Russe et la multipolarité, qu’une avancée de quelques kilomètres sur le front du Donbass. Ceux qui espèrent encore, envers et contre tout, une victoire du proxy de l’OTAN en Ukraine, devront chercher bientôt la porte de sortie la moins humiliante possible. Perdre la face aux yeux du monde est probablement ce qui pouvait arriver de pire à l’OTAN qui, hélas, n’a pas encore épuisé tout son potentiel de nuisance, tant pour l’Ukraine que pour l’Union européenne. L’OTAN reste dangereuse car elle est dirigée par une brochette de néoconservateurs mondialistes «fous-furieux» qui pourraient, dans une montée aux extrêmes mal contrôlée, préférer un suicide collectif à une défaite humiliante. » (Général Delawarde)
« Il est permis d’éclairer ce constat (du coup d'état oligarchique mondialiste) à l’aide de l’histoire, et même de la fiction cinématographique. Après tout, la saga de la Guerre des Etoiles de Georges Lucas n’est-elle pas une métaphore de la mutation de la république américaine en empire planétaire autoritaire ? Une république galactique corrompue se transforme en empire tyrannique à la faveur d’un coup d’Etat de ses élites dirigeantes appuyées par une Fédération du commerce avide de nouveaux marchés planétaires. L’oligarchie a pris le pouvoir. Les formes de la démocratie – institutions, sénateurs, consuls – sont conservées, mais pas son esprit. Un empereur sans visage – pensez aux gnomes de Davos ânonnant le catéchisme globaliste – dirige l’ensemble d’une main de fer grâce à un militarisme exacerbé et des légions de clones qui exécutent docilement le programme, tandis qu’une poignée de rebelles un peu farfelus assistée de quelques preux chevaliers Jedi (de tout pays, dont des vrais moudjahidines ou moud[Jedi]nes) tentent de restaurer le côté lumineux de la Force. Cinquante ans après le premier film, comment ne pas y voir une allégorie de l’évolution des Etats-Unis ? La république romaine et sa transformation en empire oligarchique et autocratique n’a-t-elle pas suivi le même chemin malgré les tentatives de Cicéron pour s’y opposer ? La religion civique et les forces démocratiques s’effondrant sous la pression des oligarchies enrichies par la conquête incessante de nouveaux marchés en Grèce, Gaule, Asie Mineure et Afrique du Nord, ont dû céder la place à des élites globales sans foi ni loi. Les valeurs traditionnelles, celles de l’austère paysan-soldat latin, se sont effacées au profit de la cupidité, de la prévarication, du clientélisme politique et de luttes fratricides entre populistes plébéiens de type Marius ou César et oligarques sénatoriaux de type Sylla et Lépide. Jusqu’à ce qu’un tyran ambitieux et inspiré restaure durablement l’autorité par la force des armes et une habileté à sauver les apparences en prétendant n’être qu’un modeste primus inter pares. Ici aussi, les formes républicaines, élections sénatoriales et des tribuns de la plèbe, séances du Sénat, consuls et licteurs, ont subsisté. Mais le pouvoir réel s’est concentré dans les mains d’un seul, un empereur soutenu par une fine couche de patriciens qui contrôlaient les finances, le commerce, les grands domaines fonciers et même la perception des impôts tandis que des guerres incessantes étaient menées contre des ennemis extérieurs décrits comme barbares. On pense ici aux figures honnies de Poutine et Xi Jinping. Pour Paul Kennedy, la messe est dite : les Etats-Unis n’ont plus les moyens politiques et économiques de doubler ou tripler leurs dépenses militaires pour satisfaire 50 alliés à la fois et se battre sur trois fronts en même temps, Ukraine, Israël et Taiwan ou Corée si un conflit ouvert devait s’ouvrir dans le Pacifique. A l’avenir, « la couverture de sécurité américaine sera plus étroite, plus petite, limitée à ces endroits bien connus tels que l’OTAN-Europe, le Japon, l’Australie, Israël, la Corée, peut-être Taïwan, et pas grand-chose d’autre », tranche Kennedy. A titre personnel, je rajouterai que l’histoire a connu un tel précédent, celui de l’empire romain d’Orient. Constatant l’incapacité de l’empire romain à se battre sur tous les fronts en même temps, l’empereur Constantin avait pris la décision d’abandonner Rome pour se replier sur Constantinople. La partie occidentale s’est effondrée, au terme d’un processus qui aura tout de même duré un siècle et demi. Mais du coup, il a réussi à prolonger l’existence de la partie orientale pendant plus de mille ans. Une stratégie qui ne manquait pas de vista, on en conviendra. Or la méritocratie protestante WASP a cédé la place à une oligarchie néolibérale, plus bigarrée mais sans attache ni patrie. L’économie, une fois dégonflée de ses bullshit jobs archi bien payés – avocats, communicants, lobbyistes, publicitaires, assureurs, financiers, économistes – produit peu de biens réels et vit à crédit en imprimant des dollars et en important massivement marchandises, services et capital humain au prix d’un endettement qui se calcule en trillions de dollars. Pire que tout : l’Amérique n’a plus de vision, de culture, d’intelligence collective. Elle saute d’une mode à l’autre (aujourd’hui, c’est l’intelligence artificielle), d’une guerre à l’autre, d’une innovation futile à une autre, de l’hystérie antirusse à l’obsession chinoise, en se persuadant que les réseaux sociaux et la traque aux fake news vont la sauver. Marqueur de ce nihilisme ? Le wokisme transgenriste. » (Extraits de l'article « Le suicide de l’Occident et la revanche du Sud-Orient » de Guy Mettan, journaliste indépendant)
« Le G7, ce gros club sélect des plus grandes économies du globe des dernières décennies fut créé par le président français Valéry Giscard d’Estaing en 1975. L’ordre du jour de la première réunion était de discuter des conséquences de la fin de la convertibilité du dollar en or, une décision prise unilatéralement par les Etats-Unis ” en 1971. C’était un aveu de faillite mais on fit semblant de l’ignorer. La solution proposée était de renflouer cette faillite grâce au pétrole qui fut pris en otage. Il l’est encore. Ce qu’on a appelé la première crise pétrolière (octobre 1973) n’eut pour objet que de faire passer le prix du baril de 2,59 dollars à 11,65 dollars (+449%). Ce fut atteint en mars 1974. Pourquoi ce niveau de prix ? Parce qu’il permettait aux Etats-Unis de produire leur pétrole et de dégager des marges permettant de servir leur dette. C’était en fait le tonneau de danaïdes car l’abandon des accords monétaires de 1944 avec le verrou de l’étalon-or sur le dollar avait ouvert la porte à tous les excès. Libérés de toute contrainte, les Etats-Unis allaient désormais vivre au-dessus de leurs moyens. Cela aboutit aujourd’hui au budget faramineux du Pentagone que le pays ne pourrait se permettre s’il ne creusait sa dette un peu plus tous les jours. Voilà l’essentiel de la règle du jeu auquel jouait le premier G7 et qui se joue encore. A l’époque, ce club pesait alors plus de 70% de l’économie mondiale. Y vivaient 513 millions d’habitants. Ce n’était que 14% de la population du globe mais c’était la plus riche. Le tiers-monde n’avait que 30% de l’économie mondiale à se partager pour nourrir 86% de la population du globe. Parmi ces pauvres il y avait alors la Chine, l’Inde, l’Indonésie et même la Russie. Passons rapidement sur les diverses péripéties de la vie de ce club pour arriver à aujourd’hui. A la veille des hostilités en Ukraine, le G7 pesait 38 239 trillions de dollars (PPP). Ce n’est plus qu’un petit 40% de l’économie mondiale. Y vivent 777 millions de gens, c’est-à-dire moins de 10% de la population du globe. Ces chiffres interpellent. Le G7 qui prétend diriger l’économie du monde n’en possède même pas la moitié. Est-ce viable ? Bien entendu non d’autant que les décisions prises par le G7 envers la Russie sur divers fronts (réserves, pétrole, gaz, etc) l’affaiblissent un peu plus tous les jours. Nous vivons donc une partie de poker menteur. La prédiction de Lao T’seu va-t-elle alors se réaliser? Probablement pas, parce que les plus riches joueurs d’aujourd’hui ne sont pas présents dans le G7. La transmission de pouvoir a donc déjà eu lieu. Les plus grandes économies exclues du club G7 pèsent déjà plus lourd que le G7. Appelons cela le néo-G7. En font partie la Chine (nº1) l’Inde (nº3) la Russie (nº6) le Brésil (nº7), l’Indonésie (nº8), la Turquie (nº11) et le Mexique (nº13). Tous ces pays sont contre les sanctions et donc pro-russes dans le nouveau jargon occidental. Ce néo-G7 pèse 46 463 trillions de dollars (PPP) soit 21,5% de plus que le G7. Certains analystes évoquent souvent un autre groupe plus restreint mais qui comporte la première économie africaine. Il s’agit du BRICS, composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud. Le groupe pèse 39 707 milliards de dollars (PPP). Il est lui aussi plus gros que le G7. Une page est donc en train de tourner, tant sur le plan institutionnel que sur le plan monétaire et économique sur fond de tambours en Ukraine. On est bel et bien en train d’assister à l’enterrement de l’architecture monétaire et économique issue de la deuxième guerre mondiale. Et cela semble irréversible. Ce qui donne aujourd’hui autant d’assurance à tous ces pays, c’est en fait l’existence d’une alliance tous azimuts entre la Russie et la Chine. qui “se soutiennent fermement sur les questions concernant les intérêts fondamentaux de chacun et la sauvegarde de la dignité de chaque pays”, a déclaré Xi en février 2022. “Par sa proximité et son efficacité, cette relation surpasse même une alliance”. Cela stabilise un territoire économique qui couvre plus de 25 millions de km2, où vivent plus de 1,6 milliard de gens et où se trouvent toutes les matières premières dont ont besoin les économies modernes. Il n’y a rien de comparable ailleurs. Ainsi qui va dire à Ursula Von der Leyden que Lao T’seu avait raison ? Si le bloc Sino-Russe maigrit suite à nos agressions perpétuelles, nous sommes tous morts. » (Extraits de l'article « La fin du G7 » de Serge Berthier)
« Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, depuis les accords de Bretton Woods ; 22 juillet 1944, la FED – La Réserve fédérale des États-Unis – gère la quantité d’or de l’Occident. Comme la masse monétaire se réduit perpétuellement du fait du Gulf Stream, il faut perpétuellement la recréditer, comment ? Les banques font la cavalcade, ce pas de charge des chevaux de l’armée napoléonienne. La cavalcade dans le jargon de la finance c’est l’acte de payer un crédit en prenant un autre crédit, qui sera financé par un autre crédit. C’est-à-dire que la fortune des banques consiste en quantité de… crédits. Les banques ne possèdent que des dettes, et avec ces dettes, impriment des billets qui représentent de la valeur. Ce qui permet d’exporter de la monnaie et de recevoir des marchandises en retour. Cela a donné à l’Occident une énorme puissance financière et lui a permis de fonctionner comme un parasite de l’économie mondiale. Ce mécanisme d’augmentation de la dette arrive à un niveau tel que nous avons essentiellement mis en débit tout ce que nous possédons, y compris nos maisons et nos terres, pour maintenir notre niveau de vie. Nous ne possédons plus rien, maintenant que la dette a été soustraite. La dette est depuis longtemps devenue inutilisable – bien au-delà de notre capacité à payer des intérêts – ce qui explique pourquoi les taux d’intérêt en Occident sont proches de zéro. Toute augmentation rendrait la dette irréparable et nous ferions tous officiellement faillite en un jour. Nous sommes en 15 août 1971, Nixon met fin au régime de Bretton Woods, tout le monde sait cela. Nixon signe l’arrêt de mort de Bretton Woods. La monnaie mondiale peut et doit être fabriquée en abondance, ce qui sape la confiance dans le dollar. Mais le dollar, pour recréer de la confiance, s’appuie sur le mécanisme du pacte du Quincy, soit la rencontre du 14 février 1945 du roi Saoud et de Roosevelt. Le pacte mentionne la protection de l’Arabie Saoudite par la force militaire US en contrepartie de quoi, le royaume Saoud s’engage à vendre son pétrole uniquement en dollars. Ce pacte est fondamental car il contient l’équilibre du monde. En effet, acheter son énergie en dollars est une garantie que le dollar sera toujours demandé, donc toujours valable. Par extension, les US et leur armée ont forcé le monde à tout négocier en dollars, se garantissant le fait que le dollar soit toujours demandé. Les États-Unis s’installent dans la position de débiteurs à l’égard du reste du monde, et laissent les autres pays les financer en accumulant des dollars, concrètement c’est une position de prédateur, ou de parasite. Obama a poussé le bouchon jusqu’à imposer l’extra-territorialité de la loi américaine. C’est-à-dire quiconque utilise le dollar se trouve sous la loi américaine. Loi toute relative sur qui celle-ci s’exerce. Ce sont les fameuses règles du Nouvel Ordre mondial. « Le monde a besoin de règles » chantonnent toutes les marionnettes du pouvoir, ces règles ne sont que les ordres des dominants. Ceci permet aux banques américaines – car la Fed appartient à un petit conglomérat de banques privées – de mettre le monde en coupe réglée. D’asservir le monde, c’est le plan. Toutes les nations refusant de se soumettre sont détruites, alimentant le militaro-indus US. Double bénéfice. Par ailleurs les USA prennent bien soin de diviser, diviser pour mieux régner, tout groupe de nations qui pourrait faire bloc pour résister. Triple bénéfice. Seulement voilà. Voila, tout le monde n’est pas d’accord. Tout le monde n’est pas d’accord pour être asservi et un petit groupe de nations, les BRICS, refusent d’utiliser le dollar comme monnaie de réserve et d’échanges. Ce qui est une façon de refuser de payer le déficit américain, dit autrement, les Américains vivent au-dessus de leurs moyens et font payer au monde leurs déficit. Oui mais voilà, la boite de Pandore est ouverte, car quelques nations refusent de se soumettre, alors, plus aucun pays ne va vouloir se soumettre, notamment tous les pays producteurs de ressources. Tous les pays producteurs de pétrole, de gaz, d’énergie, l’OPEP, Organisation des pays exportateurs de pétrole, refusent de soutenir le déficit US. Le beau Salmane, dirigeant de l’Arabie saoudite rejoint les BRICS, faisant la bascule de la majorité du pouvoir mondial. « Les ressources valent plus que la finance » dit Poutine. Et que va-t-il arriver ? Eh bien l’économie dollar, c’est-à-dire l’économie occidentale s’effondre, comme s’est effondré l’URSS trente ans plus tôt. À moins que l’armée US force les BRICS à se dissoudre. Pour cela le pouvoir américain utilise une pratique vielle comme le monde, l’art de la guerre de Sun Tzu disant : toutes les armées du monde ont une faiblesse, leur général. La CIA, Davos, placent des pions à eux aux commandes des pays vassaux, c’est le cas en Europe, Allemagne, France, etc. Quand le pays ne leur appartient pas, la CIA organise un coup d’État, Chili, révolution de couleur, etc. C’est le cas de l’Ukraine où Barbara Nuland prend le pouvoir en 2014. L’empire US utilisant ce proxy, cherche à détruire la Russie, qui comme nous l’avons vu, provoque l’effondrement de l’exorbitant avantage de la monnaie américaine en vendant son gaz en roubles et non en dollars. Les Américains savent bien qu’il sera impossible de vaincre la Russie, mais espèrent que la guerre déstabilisera le pouvoir russe : « Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe ». Conclusion : l’Occident est au bord du gouffre, pris dans une dynamique vertigineuse. Soit il déstabilise le Russe, soit il trouve un pays producteur de ressources qui vend en dollars (l’Occident qui s’accapare le gaz de Gaza (si sa réserve est réellement suffisante)), soit il s’effondre. Voici pourquoi la guerre (probablement en plus pour casser dont au Yémen le rapprochement Arabie-Iran et celui de ces deux dernières nations avec les BRICS afin de préserver le prétro-dollar). » (Extraits de l'article « Pourquoi Macron veut-il tellement pousser le monde à la guerre ? » à l'adresse https://www.egaliteetreconciliation.fr/Pourquoi-Macron-veut-il-tellement-pousser-le-monde-a-la-guerre-74900.html)
« Une grande partie de l’Occident (politique) a désormais deux ennemis : la Russie et la Chine. Il me semble opportun étant donné la mode actuelle d’illustrer comment nous nous les fabriquons en commençant non pas par l’objet de mon livre : “Chine : comment l’Occident se fabrique des ennemis” (édition du Panthéon) mais par son voisin, la Russie. En effet, la période tragique que nous vivons a accéléré la naissance d’une alliance tous azimuts entre ces deux pays face à l’Europe qui a fait sienne la guerre qui se déroule en Ukraine, le régime au pouvoir refusant de déclarer la neutralité de ce pays. L’Europe se lance dans une guerre économique face à un bloc politique et économique comptant 1,6 milliard de gens vivant sur un territoire continu de 25 millions de km2. Les déclarations venant des officiels de Bruxelles, notoirement celle comparant l’économie russe à celle de l’Espagne, montrent que nous n’avons pas réellement pris la mesure de cette nouvelle situation géostratégique. Le prisme déformant de l’occidentalo-centrisme Est-ce surprenant ? Pas vraiment. Les gouvernements européens n’ont jamais su mesurer la puissance de la Russie et de la Chine, individuellement ou collectivement, notamment parce que la presse internationale anglo-saxonne continue de dénier le titre de “première économie mondiale” à la Chine. Le bloc sino-russe est considéré à la même aune. Il y a une raison à cela. Washington dépense une fortune en propagande anti-chinoise depuis des lustres. Pour ceux qui doutent que ce soit vrai, je voudrais attirer un instant leur attention sur ce qui s’est passé avec le “Russiagate” dont la cible était le président Trump. Cette analogie est utile car on sait désormais de façon absolue que ce sont les auteurs et les mêmes acteurs de ce scandale qui concoctent depuis Washington un front antichinois dans le but de faire durer envers et contre tout l’hégémonie que leur pays a créée sur les débris de la seconde guerre mondiale. La Chine est victime du même genre de procédé. Tout comme on vendait un président Trump fictif, on vend au public une Chine fictive. Tout cela sert des objectifs stratégiques. Dans le cas de Trump, le but était de rendre impossible toute détente entre la Russie et les Etats-Unis. Dans le cas de la Chine, c’est la même chose. Dans le fond Trump n’avait pas tort d’évoquer l’existence d’un “deep state”, une accusation que la presse internationale tourna immédiatement en dérision et traita comme une “fake news”. » (Extraits de l'article « La fin du G7 » de Serge Berthier)
« Xi et Poutine sont des joueurs d’échecs et de go doués (alors que les USA sont des joueurs de poker) – et profitent de conseillers stellaires du calibre de Patrouchev et de Wang Yi. Le jeu de go géopolitique de la Chine est un exercice de non-confrontation : tout ce qu’il faut faire, c’est bloquer la capacité de mouvement de l’adversaire. Les échecs et le go, en tandem diplomatique, représentent un jeu où l’on n’interrompt pas l’adversaire lorsqu’il se tire plusieurs fois dans les pattes. (Alors que pour la première fois depuis des lustres, par l’intermédiaire du président Xi Jinping, la Chine a été plus qu’explicite sur le plan géopolitique car un véritable souverain ne peut pas se taire lorsqu’il s’agit de génocide. La position sans équivoque de la Chine sur la Palestine va bien au-delà de la routine géoéconomique de la promotion des corridors de commerce et de transport de la BRI (The Belt and Road Initiative, L’initiative « la Ceinture et la Route », Les nouvelles routes de la soie). Tout cela alors que le président Poutine a défini l’envoi d’aide humanitaire à Gaza comme un «devoir sacré», ce qui, dans le code russe, inclut, de manière cruciale, le spectre militaire.) En prime (dont donc particulièrement à cause de son soutien inconséquent à Israël contre les palestiniens), l’adversaire se met à dos plus de 90% de la population mondiale. Tout cela conduira à l’effondrement de l’économie de l’Hégémon. Il pourra alors être battu par défaut. Alors que la Russie, notamment via les efforts de Lavrov, propose au Sud mondial/Majorité mondiale un projet civilisationnel, axé sur une multipolarité mutuellement respectueuse, la Chine, via Xi Jinping, offre la notion de «communauté avec un avenir partagé» et un ensemble d’initiatives, discutées en long et en large lors du Forum de l’Initiative Ceinture et Route (BRI) à Pékin en octobre, où la Russie, et ce n’est pas un hasard, était l’invitée d’honneur. Les participants restent souverains, contribuent à l’effort commun (ou simplement à des projets spécifiques) et reçoivent des avantages qui les incitent à continuer. » (Chris Hedges, réseau-international)
« On peut dire que Poutine et Xi sont des dirigeants (néo)fascistes, non parce qu’ils seraient féroces, fous ou agressifs, mais parce qu’ils prennent soin de leur peuple et défendent de nobles valeurs : la famille, le travail, et la patrie ... comme de Gaulle... Des valeurs vitales que les démocraties occidentales ont aujourd’hui balourdées à la poubelle, générant violence, désorientation et dépression. Les expériences du passé peuvent donc servir à recréer un fascisme 2.0 qui serait à la fois mi-démocratique mi-autoritaire. Vous allez nous dire, c’est Macron ! Oui, mais Macron est l’homme de la Banque, pas du peuple. Il faut que le dirigeant vienne un peu d’en bas, qu’il ne soit pas seulement choisi par le haut, par les forces occultes. Les élites et leur rapport au peuple, c’est le grand problème d’aujourd’hui : de leur inadéquation découle toutes les souffrances des Français, qui ne sont pas mal dirigés, mais dirigés par le Mal. C’est-à-dire une entité qui ne tient pas compte de leurs souffrances, de leurs aspirations, et qui les traite comme des sous-hommes. Là on est dans le mauvais fascisme, voyez-vous, un fascisme de classe, où la classe remplace la race (dont au niveau du mépris contre le peuple). Les élites, ce sont les dignitaires de ce régime spécial qui étouffe la France. Elles sont politiques, bien sûr, et d’un niveau affligeant, mais elles sont aussi culturelles, le culturel étant le moyen par lequel on entube le peuple deux fois, sous prétexte de le divertir ou de l’éduquer : les élites politiques lui vident les poches, les élites culturelles lui vident la tête ! Et le problème, c’est que les élites culturelles sont de plus en plus uniformes, elles pensent la même chose, disent la même chose, défendent le Système contre les gens, ce qui est suicidaire en période de crise aiguë, c’est-à-dire de coups portés par les élites aux peuple. Les années 2000, celles de l’avènement du Net, cette communication horizontale sans filtre hiérarchique, sont celles des statues people qui tombent. Les faux représentants ne font plus recette. De manière très curieuse, on arrive doucettement à une situation façon années 1920, avec un gros chaos social, des fractures impressionnantes dans le corps français, un rejet des élites, des soulèvements ici et là de catégories de population différentes, et un désir de pouvoir fort face à la piteuse démocratie en place, synonyme de corruption, d’insécurité et de mensonge, bref, ça sent le fascisme à plein nez. Oui, mais lequel ? Fascisme de gauche ou fascisme de droite ? Y a-t-il un fascisme de droite et de gauche en même temps ? Un régime qui prenne le meilleur de la gauche et le meilleur de la droite ? Qui prendrait en compte les besoins sociaux des Français et qui défendrait les valeurs qui soudent le corps social ? On a notre petite idée(, il s'agit de la droite des valeurs associée à la gauche du travail et du social, dont avec quelques RIC basés sur des votes via des blockchains liées au compte fiscal de chaque particulier)... » (Rédaction ER)
« Si tous les pouvoirs sont aujourd’hui déconsidérés en France, c’est parce qu’ils pratiquent le disqualifiant deux poids deux mesures :
- Cela vaut pour le pouvoir médical, qui n’accepte aucune erreur et qui envoie par millions les Français se faire injecter une substance aussi douteuse que chère, tout en harcelant les soignants soucieux de la santé de la population (et du service public de santé) ;
- cela vaut pour le pouvoir politique, qui ne fonctionne plus que par 49-3 ;
- cela vaut pour le pouvoir judiciaire, qui est miné par l’idéologie franc-maçonne, c’est-à-dire antifrançaise ;
- et cela vaut pour le pouvoir médiatique, qui travaille uniquement pour l’oligarchie, pas pour le bien commun.
Et le pire, c’est que ces pouvoirs sont consanguins, verticalement avec les fils et filles de, et horizontalement, puisqu’ils font front commun. Il n’y a pas en France de séparation des pouvoirs. Le pouvoir unique fait bloc contre les Français. » (Rédaction ER)
Vladimir Poutine : « Nous nous battons actuellement pour la liberté, pas seulement celle de la Russie mais celle du monde entier. Nous déclarons ouvertement que la dictature d’une hégémonie, maintenant visible de tous, devient obsolète. Elle est allée trop loin, et représente un danger significatif pour les autres. La majorité du monde reconnaît à présent cette réalité. Je répète, notre pays est sur le point d’établir un ordre mondial plus juste, je veux appuyer sur le fait que sans une Russie souveraine et forte, il ne peut y avoir d’ordre mondial stable et durable. »
Or l'effondrement des USA, de l'Union européenne et de l'occident pourrait être la seule manière de retrouver la souveraineté française, quoique vu l'histoire, la puissance et la position de la France, le Frexit est possible comme l'a été le Brexit.
Lors d’une rencontre, le Leader de la Révolution islamique a déclaré : « Il faut utiliser les capacités politiques et économiques entre l’Iran et Cuba pour former une alliance et une coalition entre des pays partageant la même position contre les intimidations américaines et occidentales. »
Les élections américaines approchent, Trump menace le pouvoir profond de faire la paix en 2025, Netanyahou se dépêche d’écraser et de coloniser Gaza, mais cela renforce la résistance à l’ordre israélo-américain, et plonge ces deux pays dans un isolement international dangereux. Poutine n’est pas le patron du Hamas, mais ces deux résistances simultanées à l’Empire ont un sens, celui d’une tenaille. Le monde entier regarde et attend fébrilement le résultat de cet immense conflit, comme la fin du match mondial entre le Bien et le Mal...
« Pourquoi, professeur, l’Occident va-t-il à la dérive ? Il a des limites et même des frontières qui se déplacent avec le temps et la sensibilité. L’Occident d’aujourd’hui a adopté l’American way of life, la suprématie économique et technologique, l’idéologie du marché et de la mondialisation, l’idée fantaisiste de Francis Fukuyama d’une fin de l’histoire dans l’ordre libéral. Mais il ne sert que des intérêts qui ont suscité l’hostilité des « Brics » Ce projet occidental vise-t-il à affaiblir Poutine ? Non : le projet est de créer un grand rassemblement de petits États défendus par l’OTAN, fondée sur le principe de la consommation et dont le marché ouvert est soumis au dollar. L’idée est de construire un empire dont le centre est sécurisé et qui dépend du système multinational basé sur la mondialisation, mise en œuvre par la civilisation du dollar et de la consommation. Cet empire devrait s’étendre de l’Europe à la grande muraille de Chine. Mais cette construction, initiée avec la guerre contre (et avec) l’islam dit fondamentaliste, tarde à devenir une réalité effective. » (Extraits de l'article « La dérive de l’Occident – Entretien avec le Prof. Franco Cardini » à l'adresse https://strategika.fr/2023/10/19/la-derive-de-loccident-entretien-avec-le-prof-franco-cardini/)
« La saisie unilatérale des biens de l’État russe constituerait une grossière violation du droit international. Les États disposent de l’immunité souveraine, en ce qui concerne leur propriété, et sont exemptés de la juridiction des autres pays – l’expropriation de leurs biens est interdite. Nulle dérogation à cette interdiction n’est légale. La possibilité de confiscation des avoirs souverains gelés de la Fédération de Russie n’est qu’une spéculation politique hors le champ de la légalité. Les dispositions du droit international sont sans équivoque et ne sont pas soumises à une interprétation : l’unique possibilité légale de confisquer les actifs souverains d’un état est la décision du Conseil de sécurité de l’ONU, le verdict de la Cour internationale de Justice de l’ONU ou un accord signé par les parties concernées dans le cadre d’un traité de paix sur les réparations suite à un conflit armé. Dans tous les cas de figures, dans le cadre du conflit actuel nulle action ne peut avoir lieu sans le consentement officiel de la Russie. Le projet de spoliation des actifs souverains russes – une excellente nouvelle pour Moscou. Parmi les effets délétères qui seront inévitablement produits par la confiscation des actifs russes, on peut citer deux majeurs, dont le premier est l’autodestruction de la réputation étatique que bénéficiait jusqu’à présent l’ensemble du monde Occidental en tant qu’espace du respect des droits. La perte inévitable de cette réputation mènera directement à la perte de confiance vers le système financier occidental basé sur le dollar américain et l’euro et donc vers la sûreté d’investissement dans des produits financiers proposés par ce dernier. Le second effet majeur de la spoliation des réserves souveraines de la banque centrale de Russie sera la légitimation directe de la Russie dans sa légalisation de la nationalisation/confiscation des actifs occidentaux présents sur le marché russe à titre de dédommagement financier vis-à-vis des avoir spoliés. La confiscation par des occidentaux des avoirs que Moscou leur a confiés confirmera, de facto, une fois de plus, le bienfondé de la cause russe auprès de l’opinion de la quasi-intégralité du monde non-occidental dans sa confrontation avec le camp « atlantiste » qui se positionne ainsi ouvertement dans le rôle de la civilisation supérieure se situant au-dessus de toute loi internationale, face à des nations inférieures, dont le reste du monde est composé. » (Extraits de l'article « LA CONFISCATION DES ACTIFS RUSSES SERAIT UNE VICTOIRE STRATEGIQUE DE MOSCOU » de Oleg Nestorenko)
Surtout que cette Amérique déchirée intérieurement tient grâce à son hyperagressivité à l’extérieur. Le gendarme du monde, mu par le profit, tire sur tout ce qui bouge, coupables comme innocents, militaires et civils confondus. C’est la grande déchéance morale de vitrine de la démocratie occidentale, avec veto permanent au Conseil de sécurité contre un cessez-le-génocide à Gaza. Pour info, et pour l’histoire, quand on jugera la responsabilité américaine dans les deux massacres en cours, celui des combattants ukrainiens (500 000 au compteur après 2 ans de guerre) et celui des civils gazaouis (30 000 en 5 mois), on se souviendra que le projet de résolution d’un cessez-le-feu immédiat au Conseil de sécurité recueillit le 20 février (2024) 13 voix pour, une abstention (le Royaume-Uni) et une voix contre (les USA). L’ambassadeur algérien dira : « Un vote pour ce projet de résolution est un soutien au droit des Palestiniens à vivre. À l’inverse, voter contre signifie un soutien à la violence brutale et à la punition collective qui leur est infligée. »
Au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, les États-Unis étaient une puissance manufacturière majeure, mais l’abandon des accords de Bretton Woods, la flottabilité du dollar, le système des pétrodollars, la légalisation, en 1987, des marchés des produits dérivés dont les fondements avaient été « validés » par Black, Merton et Scholes et bien des événements additionnels ont transformé ce pays en une sorte de gigantesque banque infertile. De la même manière, l’Europe, suiviste, s’est désindustrialisée en délocalisant elle aussi dans les pays à bas coûts et ainsi l’Ancien Monde dit « libre », a perdu bien des compétences qu’il croyait inutiles, mais qui risquent un jour de se révéler cruciales. De plus, le conflit en cours en Ukraine accélère la désindustrialisation de l’Allemagne via la destruction des gazoducs Nord Stream, annonçant un appauvrissement supplémentaire substantiel de l’Union européenne. Face à cela, nous avons eu une montée productive extraordinaire en Chine, tant en quantité qu’en qualité. De son côté, sanctions obligent, la Russie a été contrainte à la fois de développer une partie d’activités qu’elle n’avait pas, ainsi que son agriculture avec un potentiel, pour cette dernière, de devenir un leader global absolu dans la majorité des biens. Il y avait néanmoins un secteur où l’on aurait pu penser que les USA auraient gardé la prééminence et c’était la défense, mais ce n'est clairement plus le cas avec la Russie de Poutine.
En Ukraine, même avec l'aide des USA et en plus de l'Union européenne, le moral est au plus bas : on se bat pour son pays, mais aussi pour l’UE du couple Leyen-Scholz et l’OTAN des Anglo-Américains. Le pays se saigne pour l’Empire, des vidéos de soldats éprouvés sortent par les RS et passent le mur de la censure : « Nous sommes envoyés comme des imbéciles au hachoir à viande, nous allons à l’abattoir comme des moutons. Si vous revenez en arrière, vos propres gens commenceront à tirer... » Les sommes englouties par l’entité européiste, aux ordres des Américains, dépasse l’entendement : non seulement la bande à Leyen alimente un conflit qui dessert le peuple ukrainien, mais elle dilapide l’argent des Européens, qui n’ont jamais voté pour cette guerre. L’Ukraine, sous la pression des Occidentaux, a déjà perdu lors de la guerre 500 000 hommes souvent recrutés par la force et 10 millions d’habitants émigrés, ce qui pourrait signifier que c'est le but recherché par les oligarques corrompus pour récupérer des terres agricoles.
Dans ce sens « Bruno Guigue voit la Syrie comme un tournant : « La Syrie était le dernier domino qu’il fallait faire sauter dans le Moyen-Orient, conformément au plan Wolfowitz défini dans les années 90 par les néo-conservateurs américains, qui visait à déstabiliser, ou anéantir, tous les États souverains qui s’opposaient à l’hégémonisme américano-israélien. Cela a fonctionné en Irak, au Soudan, en Libye, mais la Syrie a constitué le premier butoir sur lequel l’impérialisme occidental, sous hégémonie américaine, s’est cassé les dents. En utilisant massivement des proxys, c’est-à-dire les hordes de fanatiques du djihad global, qui se sont fait laminer par l’appareil militaire syrien. » Pareil pour l’Ukraine : Bruno Guigue déclare « ne pas avoir de doutes sur l’issue du conflit », « c’est un échec total pour les Américains ». Il voit un lâchage imminent de l’Ukraine par l’allié US. Des Américains « dont l’objectif n’était pas de permettre aux Ukrainiens de récupérer leurs territoires, mais d’affaiblir la Russie, de créer un abcès de fixation, un bourbier à la vietnamienne. Tout cela aujourd’hui se présente comme un vaste fiasco. La politique occidentale visant à ruiner la Russie a échoué ». Un constat sans appel, que l’ex-haut fonctionnaire voit se conclure par « l’effondrement de l’Ukraine ». « Comme l’Irak, c’est raté ; l’Afghanistan, c’est raté ; le Viêt Nam, c’était raté. L’Occident, et les États-Unis, vont de guerre en guerre et de défaite en défaite ». Décidément en forme, Bruno Guigue n’oublie pas notre cher pays, ou plutôt ce qu’il en reste dans sa version macronienne : « La France est devenue une province de l’Empire, qui s’assume comme telle, et qui suit aveuglément la ligne géopolitique de ses maîtres américains. » On n’entend plus un tel discours souverainiste et, disons-le, patriote, du côté de ceux qui prétendent défendre la France dans la droite dite nationale. » (Rédaction ER)
« La mondialisation a consisté en la financiarisation de l’économie sous hégémonie américaine. Les USA créent des sommes considérables, ex nihilo, chaque mois. Ils inondent la planète de leur monnaie à laquelle ils ont associé l’extraterritorialité de leur droit et punissent sévèrement les contrevenants comme, par exemple, BNP Paribas. Les montants engagés dans le conflit ukrainien sont colossaux, de l’ordre de 200 milliards de dollars, eux aussi sortis de rien et ne correspondant à aucune nouvelle richesse réelle. La question qui se pose est celle de cette fuite en avant : une partie du monde soutient la guerre avec de la création monétaire quand l’autre semble le faire uniquement avec du concret. En ce sens, l’affrontement est moderne et intéressant. En effet, jusqu’au 19e siècle au moins, l’argent étant sous forme sonnante et trébuchante, en fabriquer n’était point aisé. Le combat pouvait donc cesser faute de ressources. Là, la production est potentiellement infinie, mais nous nous trouvons devant un problème quelque peu nouveau. Les réserves d’or étaient tangibles et vérifiables. Aujourd’hui, dans un contexte où les États-Unis ont interrompu la publication de leur agrégat M3 depuis 2006, nous ne savons rien de la valeur de cette monnaie. Chacun comprendra aisément comment cela marche. Si vous avez une certaine quantité de dollars pour un volume de biens dans le monde, vous évaluez, de facto, combien vous pouvez acheter de ces marchandises avec cette somme, ce qui donne une idée de la réalité de la fraction que peut vous procurer une unité de compte. Mais il est bien clair que si vous ne savez pas combien il en circule, vous ne pouvez pas faire ce calcul élémentaire. Ainsi, toute autre monnaie dont la masse globale n’est pas promulguée ne vaut rien, par principe. Comprenons-nous bien, dans un contexte où l’on ne connaît pas la valeur d’une monnaie, en fabriquer des quantités industrielles, ne cause aucun dommage à court voire à moyen terme. C’est donc une arme redoutable pour calmer les récalcitrants, surtout lorsque cela s’accompagne d’un bâton, la guerre, important sinon obèse comme nous l’avons qualifié plus haut. Pour résister à cela, il faut par conséquent à son tour une dissuasion puissante et une force militaire substantielle et suffisamment dimensionnée. C’est clairement le cas aujourd’hui de la Russie et peut-être de la Chine. (Surtout que) nous l’avons vu auparavant, le soutien à l’Ukraine s’obtient par création monétaire incontrôlée. (En effet) Le problème est que les acteurs impliqués dans la production matérielle accompagnant cela, eux, sont potentiellement payés en monnaie de singe. À l’intérieur de la zone occidentale, si elle était autosuffisante, ce pourrait ne pas être très gênant. Mais la difficulté c’est que le critère ci-avant cité n’est pas rempli. Dès lors, cela entraîne la nécessité de la prédation physique, par exemple le pillage du pétrole syrien. Nous vivons donc dans une sorte de fuite en avant et qui oblige à gagner, sinon le système tout entier s’effondre. La question fondamentale est de savoir si cela amènera ou non au conflit mondial et ainsi inéluctablement nucléaire au vu des forces en présence. Cela aussi, au cas où l’on arriverait à l’éviter, plaide pour que du côté des BRICS on mette au plus vite en place un dispositif de mesure de la masse monétaire fiable et en temps réel, observable par tout un chacun. C’est à la fois un gage d’honnêteté, de transparence, de puissance, et enfin de non-impérialisme. » (Extraits de l'article « Le nerf de la guerre » à l'adresse https://strategika.fr/2023/10/18/le-nerf-de-la-guerre/)
On est passés dans une nouvelle époque, car la démocratie est terminée ! C’est soit la dictature monothéiste (au début possiblement à travers un chef militaire, un président à vie ou un roi) imposée par les patriotes, soit la tyrannie transhumaniste, wokiste, financière et ploutocratique du grand reset imposée par les mondialistes apatrides oligarchiques, soit l'Eurasisme conservateur multipolaire, soit l'hégémonie du grand Israël, soit le retour du califat, voire un peu de tout ça en même temps jusqu'à la victoire du bien.
« Le prochain forum de Davos doit se tenir du 15 au 19 janvier 2024. L’an dernier, selon les organisateurs du Forum, la notion de “polycrise” avait triomphé. 2024 devrait naissance à l’expression de “permacrise”, terme assez bien trouvé pour désigner la crise général de l’Occident qui sévit désormais, entre chaos sanitaire, chaos social, et guerre à la fois en Ukraine et en Palestine. Comment traiter la permacrise dans laquelle l’Occident stagne désormais, les pieds embourbés dans les difficultés en tous genres ? Cette année, tout devrait donc tourner autour de la “permacrise”, “permacrisis” en anglais, c’est-à-dire de la crise mondiale permanente qui permet à Schwab de vendre du conseil stratosphérique à ses 1.000 “partenaires” internationaux, qui viennent acheter du carnet d’adresses et de la renommée dans le village helvétique. Ainsi, il existerait une “permacrise”, qu’à une époque les marxistes appelaient la crise permanente du capitalisme :
-Parvenir à la sécurité et à la coopération dans un monde fracturé, qui vise à régler les crises internationales (rien que ça !) dont celle du Proche-Orient.
-Créer de la croissance et des emplois pour une nouvelle ère, qui vise à augmenter la croissance dans le monde et à en partager les bénéfices.
-L’intelligence artificielle comme moteur de l’économie et de la société, avec cette croyance chevillée au corps que l’intelligence artificielle est le moteur de la croissance de demain.
-Une stratégie à long terme pour le climat, la nature et l’énergie : l’objectif de ce volet consiste bien entendu à faire émerger un autre modèle de consommation fondé sur une diminution des énergies fossiles.
On voit bien la tendance générale du Forum : promouvoir des solutions de “marché” pour diminuer les énergies fossiles (dont pour en finir avec l'influence de la Russie et du monde arabe et musulman très riche basé sur la vente de pétrole et de gaz), notamment, en développant l’intelligence artificielle. » (Article « Le Great Reset cherche à théoriser la permacrise mondiale… » de Eric Verhaeghe)
« Heureusement, les consommateurs ne jouent pas le jeu (en achetant peu de voitures électriques, de fausse viande, de vaccins contre le covid). Nous vivons encore avec les vestiges d’un système capitaliste dans lequel les fabricants doivent faire des bénéfices. C’est donc un grave problème pour l’ensemble de l’industrie des VE qui pourrait faire face à une vraie crise en 2024 … ce qui amène à se demander pourquoi tous ces magouilleurs continuent à nous faire avaler leurs trucs. Les consommateurs commencent à en avoir marre. Les marchés du monde réel rejettent le « Great Reset » (Grande réinitialisation), ce plan radical international socialiste conçu pour formater l’économie mondiale. Que l’on mange des insectes, que l’on conduise des voitures électriques, que l’on mange de la fausse viande ou que l’on vive dans le monde du métavers censuré, rien de tout cela ne marche. Nous ne pouvons qu’espérer que cette tendance se poursuive en 2024 et qu’elle entraîne la faillite des sociétés qui se sont lancées dans ces affaires bien douteuses. Espérons que le marché des consommateurs puisse rendre son jugement final avant que tous ces trucs ne deviennent obligatoires — ce qui est le véritable objectif. En attendant, soyons reconnaissants pour tout ce qui reste de capitalisme, car les marchés libres sont synonymes de choix pour les consommateurs. Et lorsqu’ils ont le choix, nous pouvons constater aujourd’hui que les consommateurs n’aiment pas les projets envisagés pour notre vie par Klaus Schwab, même s’ils sont soutenus par Bill Gates. » (Extraits de l'article « Les consommateurs rejettent le « Great Reset » de Joseph Stroberg)
« Tout est gangrené. À partir du moment où vous voyez le sigle « organisation internationale », le bon réflexe à adopter est : « Si c’est international, c’est de facto suspect ». Pourquoi ? Parce que toutes les organisations internationales sont sous l’égide des USA et de l’oligarchie financière mondiale apatride. Donc, tout est faussé et, plus grave, tout est dirigé dans le seul but d’assouvir les noirs desseins de cette mini-caste mondiale. Derrière les « beaux slogans », la réalité est toute autre. Il y a de plus en plus « d’usines à gaz internationales » et curieusement, il y a toujours 9 millions de gens qui meurent de faim chaque année dans une indifférence quasi générale. Au vu des milliards de dollars qui circulent chaque jour sur la planète, la faim, l’illettrisme, la criminalité, auraient dû être éradiqués depuis longtemps de la surface de la terre. Or, il n’en est rien. Étonnant, n’est-ce pas ? » (Claude Janvier)
« En Occident, la guerre a été déclarée à toutes sortes de valeurs traditionnelles. C’est-à-dire que toute collectivité est détruite, tout caractère sacré est rejeté, tout est relativisé et l’individu est chargé de tout. Le Moyen Âge a été dénigré et vilipendé dans le cadre du projet de relations publiques de la « nouvelle ère des lumières ». La civilisation du Moyen-Âge était très spirituelle, très humaine, très profonde, avec en son cœur l’immortalité de l’âme humaine. Quoi de plus beau qu’une société construite autour de l’immortalité de l’âme ? Et l’idée de progrès a remplacé cette verticale spirituelle par une idée de confort très douteuse. Je pense que nous devrions être plus prudents et plus critiques à l’égard des idées d’évolution, de progrès et de développement technologique, car elles ne s’accompagnent pas d’une ascension et d’une profondeur de l’esprit humain, mais conduisent au contraire à une chute. Le progrès est une chose très douteuse. Il existe en fait une dictature libérale totalitaire [aux États-Unis]. Antiaméricaine, elle n’a rien à voir avec la démocratie américaine classique, avec le vieux libéralisme américain classique. Quiconque pense que la démocratie est la règle de la majorité est un fasciste. Donc, vénérer les minorités, n’importe quelle minorité, différente, multicolore, transgenre, c’est de la démocratie. Trump est un représentant de la tradition politique américaine classique, plus enclin à l’isolationnisme, au réalisme en politique internationale, c’est un partisan des paléoconservateurs plutôt que des néoconservateurs, c’est un pragmatique, c’est un Américain normal et ses adversaires sont des post-Américains profondément anormaux. (Il faut noter qu'il est très rare que Sorros pour les intérêts de sa société ouverte internationaliste et Trump pour les intérêts patriotiques ou anglo-saxons se rejoignent comme contre la Chine, alors que les globalistes Schwab et Sorros sont contre l'isolationnisme de Trump, mais que Schwab veut amener la Chine dans le globalisme.) » (Alexandre Douguine publié dans Aftershockv)
Ainsi tout le grave contexte actuel (dette, inflation, covid, guerre prolongée, sanctions économiques, pénuries) touchant les peuples occidentaux ne cherche probablement pas d'abord le grand reset suivi par le gouvernement mondial occidental, mais à faire quitter la Russie du territoire du grand Israël, surtout que ce sont les sionistes et les néoconservateurs qui sont le plus derrière toutes ces déstabilisations.
Thierry Meyssan : « Avec le temps, les objectifs de chaque protagoniste se hiérarchisent et leurs positions se précisent. Conforme à sa tradition, la diplomatie russe ne cherche pas, à la différence de l’états-unienne, à redessiner les frontières et les alliances. Elle tente de démêler les objectifs contradictoires de ses partenaires. Ainsi a t-elle aidé l’ancien Empire ottoman et l’ancien Empire perse à s’éloigner de leur définition religieuse (les frères musulmans pour le premier, le chiisme pour le second) et à revenir à une définition nationale post-impériale. Moscou ne cherche pas à « changer les régimes », mais certains aspects des mentalités. »
Surtout que la manipulation des frères musulmans au niveau politique a servi à lutter contre la nationalisme arabe dont nasserien et baasiste, et donc souvent contre les intérêts de nombreuses populations musulmanes dont celle de Syrie et d'Irak anti-impérialistes et anti-sionistes. Mais à travers l'Histoire, certains pays comme l'Egypte ont plus ou moins légitimement privilégier leur relation avec la domination des USA, car la domination de l'URSS menait à la stagnation économique.
Or le sentiment croissant d’insécurité parmi les différentes nations du Moyen-Orient et celui d'effondrement économique pour les grandes nations établissent aussi ces deux camps principaux (occidental et russo-irano-chinois). De plus cela entraîne logiquement l'instabilité des alliances internationales, le choix de nouvelles alliances et la façon d’exécuter la politique extérieure de chaque pays malgré leurs relations commerciales et stratégiques actuelles. Çà a d'ailleurs été prouvé par le protectionnisme Etats-Unien de Trump qui cherchait désormais une relation bilatérale avec chaque pays plutôt que le globalisme précédent. Or c’était aussi probablement car les USA ne pouvaient plus le supporter financièrement, par preuve de leurs grosses guerres commerciales inédites, de leurs très coûteuses 800 bases militaires à travers le monde, de leurs taxes importantes sur de nombreuses importations en particulier chinoises et de leur demande de dépenses supérieures des alliés dans l'OTAN.
La géopolitique est comme une toile d’araignée géante autour du monde : toucher un fil ici peut faire vibrer la toile à l’autre bout du monde. Or depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le paysage politique du Moyen-Orient s’était figé autour de quelques crises : l’expulsion des Palestiniens de leur terre (1948), l’affaiblissement des empires anglais et français devant les USA et l’URSS (Suez, 1956), la surveillance du pétrole du Golfe par les États-Unis (Carter, 1979), la disparition de l’URSS et l’hégémonie des USA (Tempête du désert, 1991), la stratégie Rumsfeld/Cebrowski (2001), et enfin le retour de la Russie (2015). Tous les événements politiques et militaires, y compris la révolution iranienne ou les « printemps arabes », ne sont que des épiphénomènes sur cette trame. Aucun grand acteur n’a fait surgir de nouvelles alliances. Au contraire, ils ont renforcé les alliances existantes pour tenter vainement de transformer en leur faveur tout le Moyen-Orient. Or il faut bien comprendre que même en Iran ou en tout cas dans de nombreuses tribus ou partis politiques parfois corrompus présents dans le Moyen-Orient, les alliances peuvent s'alterner par intérêt avec l'empire americano-sioniste, le bellicisme d'Israël, les djihadistes, les pétro-monarchies arabes, la Russie, l'Iran chiite, leur nation, ou la lutte réelle contre Israël et les Etats-Unis. Mais divers responsables politiques du Moyen-Orient analysent la situation avec des données erronées du passé et la méconnaissance de nouveaux acteurs. Surtout qu'en septembre 2021, même l’Arabie saoudite pourtant pro-américaine depuis des décennies, qui avait déjà acheté pour 3 milliards de droits de fabrication d’armes à la Russie en 2017, puis renoncé à acquérir des systèmes anti-missiles S-400, a signé le 24 août 2021 à Moscou, un accord de coopération militaire avec le ministre adjoint de la Défense, le général Alexander Fomin. On ignore le contenu exact de ce document, mais ayant été conclu après la victoire de la République arabe syrienne et la chute de Kaboul, il indique que Riyad ne perçoit plus l’équilibre des forces internationales de la même manière, c'est à dire ne croyant plus à la super puissance militaire des USA. Rappelons en plus qu’après sa défaite en Syrie, le Pentagone entend poursuivre la stratégie néoconservatrice Rumsfeld/Cebrowski de destruction des structures étatiques de la région, Arabie saoudite comprise. Un à un enfin, de nombreux acteurs de la région ne considèrent donc plus logiquement les États-Unis comme un protecteur, mais comme un suzerain qui n’hésitera pas à les écraser lorsque le temps viendra.
« Le mouvement néoconservateur est né dans les années 1970 autour d’un petit groupe central, dont plusieurs ont été influencés par le politologue Leo Strauss de l’Université de Chicago et le professeur Donald Kagan de l’Université de Yale. Le principal message des néo-conservateurs est que les États-Unis doivent dominer militairement toutes les régions du monde et qu’ils doivent affronter les puissances régionales émergentes qui pourraient un jour contester l’hégémonie américaine. À cette fin, les forces militaires américaines devraient être déployées à l’avance dans des centaines de bases militaires à travers le monde et les États-Unis devraient être prêts à mener des guerres choisies contre des puissances rivales. Les institutions internationales doivent également rester subordonnées aux intérêts de Washington. L’ONU, par exemple, ne devrait être utilisée « que lorsqu’elle est utile aux objectifs des États-Unis », sinon ils devraient suivre leur propre chemin, ignorant délibérément les traités internationaux. Certains néoconservateurs comme Wolfowitz se sont également prononcés en faveur des guerres lancées par les États-Unis, défendant le droit de Washington à agir de manière indépendante, voire seule, en réponse à des crises qui concernent l’État profond. Selon le général à la retraite Wesley Clark, Wolfowitz lui a fait comprendre dès mai 1991 que les États-Unis dirigeraient les opérations de partage du pouvoir en Irak, en Syrie et chez d’autres anciens alliés soviétiques. » (Extrais de l'article « L’Ukraine, le dernier projet catastrophe des néoconservateurs américains » à l'adresse https://strategika.fr/2022/07/09/lukraine-le-dernier-projet-catastrophe-des-neoconservateurs-americains/)
Il existe deux dangers mortels qui menacent les peuples indigènes de la planète, et plus particulièrement les peuples indigènes d’Europe. Pris en tenaille par la Grande réinitialisation mondialiste, d’une part, et la tentation du suprémacisme (blanc, juif, wokiste, libéral, oligarchique, américano-sioniste ou islamiste), d’autre part, et sachant que ces options apparemment antagonistes se rejoignent généralement sur le transhumanisme, les peuples autochtones n’ont d’autre choix que de renvoyer les deux dos à dos. Alors quelle solution pour en sortir vivants ? Réponse : le nationalisme autochtone quelles que soient les origines de chaque citoyen, revenant donc au monothéisme fraternel ou au minimum à une laïcité reconnaissant la loi naturelle et donc divine.
« Pour le théoricien politique russe Alexandre Douguine : « La bataille finale à venir ce n’est pas l’Occident contre l’Orient, ni les États-Unis et l’OTAN contre tous les autres, mais les progressistes (liberals en anglais) contre l’humanité, y compris contre le segment de l’humanité sur le territoire de l’Occident qui rejette ses propres élites mondialistes. » En un mot, Douguine propose de répondre à leur Grande Réinitialisation par notre Grand Réveil, par notre reconnaissance d’un terrible danger imminent. La Réinitialisation proclamée par Schwab est en marche depuis la prise de pouvoir aux États-Unis par Biden. L’objectif des Resetteurs n’est pas seulement le confinement tous azimuts, ni le pouvoir, ni notre appauvrissement ; ils visent à détruire totalement l’Homme. Il s’agit de l’étape finale du projet progressiste, qui dépouille l’Homme de tous ses liens collectifs. D’abord, ils se sont débarrassés de l’Église, puis de la race, de la nation, de la classe, du sexe. Après avoir vaincu l’ennemi extérieur (les nations et les politiques non libérales), les progressistes ont découvert deux autres formes d’identité collective. Tout d’abord, le genre. Après tout, le genre est aussi quelque chose de collectif : soit masculin, soit féminin. Selon ces libéraux progressiste, le genre devait être aboli, comme toutes les autres formes d’identité collective. De plus la migration de masse atomise les populations en Occident en utilisant une idéologie des droits de l’homme qui s’adresse à l’individu sans tenir compte des aspects culturels, religieux, sociaux ou nationaux. Les libéraux n’avaient plus qu’un dernier pas à franchir : abolir les humains. Après tout, l’humain est aussi une identité collective, ce qui signifie qu’il doit être surmonté, aboli, détruit et que les humains doivent être remplacés (certes partiellement au début) par du transhumanisme, des cyborgs, des réseaux d’intelligence artificielle et des produits du génie génétique. Une personne sans religion, sans patrie, sans peuple d’appartenance, et maintenant sans sexe ni génétique naturelle mais avec des implants technologiques, accède à la Singularité, en particulier quand elle est en passe de devenir un ordinateur ou une calculatrice parmi d’autres, c’est-à-dire quand elle cesse d’être vie (humaine) mais chose. La thèse du Grand Réveil ne doit pas être hâtivement chargée de détails idéologiques, qu’il s’agisse du conservatisme fondamental, du traditionalisme, de la critique marxiste du capital ou de la protestation anarchiste pour l’amour de la contestation. Le Grand Réveil, c’est quelque chose de plus organique, de plus spontané, et en même temps tectonique. C’est ainsi que l’humanité et son essence se voient soudainement éclairées par la proximité de sa fin imminente. C’est pourquoi le Grand Réveil nous vient de l’intérieur des États-Unis avec les pro-Trump, là où l’obscurité est la plus profonde. C’est un cri qui sort de l’Enfer lui-même, de cette zone où le futur obscur est en partie arrivé. » (Extraits de l'article « Le Texas mène à la liberté » à l'adresse https://www.egaliteetreconciliation.fr/Le-Texas-mene-a-la-liberte-63215.html)
Au sujet de l'énorme oppression du dollar voici l'excellent article « Dollar. Rappel historique des étapes de la domination de la planche à billets sur les nations » de Jean Goychman :
« Après avoir réussi à imposer l’argent-dette aux États-Unis, ce qui constituait une étape majeure, les banquiers s’attaquèrent ensuite à l’internationalisation du dollar. Les accords de « Bretton Woods » en juillet 1944, en furent le théâtre. Le financement des deux guerres mondiales avait eu pour conséquences que seul le dollar était encore convertible en or, toutes les autres monnaies ayant dû abandonner cette parité depuis le début de la guerre de 14. Il apparaissait alors comme le mieux placé pour jouer ce rôle de « monnaie de réserve » nécessaire aux échanges commerciaux internationaux qui ne pouvaient que se développer une fois la guerre terminée. Or un obstacle majeur apparaît : le dollar était la monnaie américaine. Le problème venait du fait que le dollar était la monnaie domestique américaine et, en tant que telle, ne pouvait être émise que par la Réserve Fédérale. La quantité de monnaie en circulation allait devoir couvrir, en plus de ce qui était nécessaire à l’économie américaine, tous les besoins des échanges commerciaux internationaux. De plus, pour quitter les États-Unis vers l’international, la seule façon pour exporter ces dollars était de réaliser des importations. Cela impliquait structurellement un déséquilibre de la balance commerciale américaine, car les importations devaient être plus importantes que les exportations. Enfin, l’augmentation de la masse monétaire américaine ne pouvait se faire qu’en augmentant les réserves d’or de la FED. Ce sont ces questions qui furent débattues entre Keynes (représentant le Royaume-Uni) et Dexter-White, pour les États-Unis en juillet 1944. Keynes avait une proposition, qui consistait à créer une monnaie spécifique, le « Bankor » qui ne serait pas la monnaie d’un pays et qui serait alignée sur le cours de l’or, comme son nom l’indiquait. Évidemment cette proposition ne fut pas retenue par les banquiers internationaux car elle aurait condamné tout leur plan, qui était d’instaurer une monnaie mondiale dirigée par eux. Malgré tous ses inconvénients, dénoncés par l’économiste Robert Triffin, la toute puissance des banquiers et la convertibilité-or pesèrent de tout leur poids et le dollar devint monnaie de réserve internationale. C’est en 1965 que le Général de Gaulle tel un cactus, brossant un large tableau des relations internationales, dénonça la toute puissance du dollar et y vit une cause de déséquilibre profond qui ne pouvait que s’accentuer. Conseillé par Jacques Rueff, qui fut avec Maurice Allais la source de la stratégie gaullienne, il parfaitement identifié le point faible du montage, qui était la convertibilité-or du dollar. Il organise le retour en France de l’or français encore détenu par la FED et, dès les finances assainies, échange les dollars détenus par la Banque de France contre de l’or suivant le principe de convertibilité. Il s’en suivit une période d’incertitude, notamment sur la quantité d’or effectivement entreposée à Fort Knox, qui devint ainsi un des secrets les mieux gardés de l’Histoire. Au début des années 70, l’Allemagne voulut suivre le même chemin, mais c’en était trop pour la FED qui demanda à Richard Nixon de mettre un terme à la convertibilité-or du dollar. L’étape décisive pour y parvenir fut le discours de Richard Nixon. En effet ce fut fait le 15 août 1971 par le « discours de la Maison Blanche » dans lequel Nixon mit officiellement fin au « gold exchange standard » On fit passer cela pour une défaite de l’Amérique, qui devait « brûler ce qu’elle avait adoré », en partie justifiée par la guerre du Vietnam qui nécessitait des sommes considérables, bien-sûr pour le bien de l’Humanité. Mais en réalité c’était une victoire par KO des banquiers internationaux. Certes, on pouvait considérer que les accords de Bretton-Woods avaient vécu, mais le plus important était le maintien du dollar dans son rôle de monnaie mondiale. C'est à dire que le standar or, ou étalon-or, était un système monétaire licite dans lequel l'unité de compte ou étalon monétaire correspondait à un poids fixe d'or, et que sa suppression a été la principale cause de la dégradation économique mondiale actuelle. A partir de ce moment, plus rien ne s’opposait à l’utilisation sans limite de la planche à billets américaine. Et cela se fit sentir très rapidement dans le commerce mondial. Ainsi l’irrésistible ascension du dollar survenue. Voici ce qu’écrivait Hongbing Song dans le livre prophétique « La guerre des monnaies » page 273 : « De 1949 à 1970, le prix du pétrole était resté stable à 1,9 dollar du baril. Il augmenta progressivement à 3 dollars du baril. Le 16 octobre 1973, peu après le déclenchement de la guerre (du Kippour) l’OPEP augmenta le prix du pétrole de 70%, qui passa à 5,11 dollars le baril. Le 1er janvier 1974, il doubla à nouveau pour atteindre 11.65 dollars. Entre la réunion du Bilderberg de mai 1973 et janvier 1974, le prix du baril avait été multiplié par quatre ». Comment en était-on arrivé là ? Vous vous souvenez qu’en septembre 1972, durant les Jeux Olympiques de Munich, le pavillon des israéliens avait été attaqué par des terroristes palestiniens du groupe « Septembre noir » qui ont assassiné 11 athlètes. La réponse d’Israël ne s'est pas faite attendre et le 09 septembre, des avions israéliens attaquent les bases de l’OLP en Syrie et au Liban faisant environ 200 victimes. Toute cette période est marquée par une tension très vive entre Israël et le pays arabes et a été mise à profit par les émissaires de l’Etat profond américain au premier rang desquels on retrouve Henry Kissinger et Zbibnew Brzezinski. La stratégie qui allait mener à la guerre du Kippour a été mise au point, d’après le livre « la guerre des monnaies » a été définie lors de la réunion de Bilderberg en mai 1973 : « Cinq mois avant le déclenchement de la guerre du Kippour, s’est tenue la réunion annuelle du Bilderberg, à Saltsjöbaden, en Suède, réunissant 80 personnalités du monde de la finance, des affaires et de la politique auxquels venaient s’ajouter quatre représentants de la presse du courant dominant. Le lieu qui avait été choisi pour cette réunion n’est pas anodin puisque Saltsjöbaden n’est autre que la station balnéaire insulaire de la famille banquière suédoise Wallenberg. L’un des sujets abordés fut de trouver un remède à la faiblesse du dollar qui avait perdu son statut de monnaie convertible en or et redonner confiance dans la devise américaine pour reprendre le contrôle sur le champ de bataille monétaire et financier. L’objectif de cette réunion secrète n’était pas de prévenir le choc pétrolier attendu, mais plutôt de planifier la façon de gérer l’inondation très prochaine des « pétrodollars », un processus que le ministre des Affaires étrangères Kissinger appellera plus tard « recyclage des flots de pétrodollars » (p 270). On comprend alors beaucoup mieux la véritable raison du choc pétrolier de 1973. Il ne s’agissait pas, comme l’ont dit tous les médias « mainstream » de l’époque, de faire prendre conscience aux abrutis que nous sommes que le pétrole était une denrée qui allait rapidement se raréfier, donc qui ne pouvait qu’augmenter, mais bel et bien d’augmenter la masse des dollars qui allaient servir aux transactions internationales du pétrole. Pour cela, il fallait tenir d’une main ferme l’OPEP, véritable robinet réglant le débit mondial du pétrole. Ce fut le rôle de Kissinger et de Brzezinski auprès du royaume d’Arabie Saoudite. Bien sûr, dès que les prix du pétrole commencèrent à grimper, la FED augmenta ses taux d’intérêt et la grosse machine à fabriquer de l’argent à partir de rien s’était mise en route et n’allait plus s’arrêter. »