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Z) Fin (7)


« La réalité de la guerre Hamas-Israël provient de crimes qui entraînent des crimes – des crimes qui ont précédé des crimes. L’acharnement à faire dire «terrorisme» ne satisfait que des besoins passionnels – et aucune exigence intellectuelle. En réalité, «terrorisme» et «crimes de guerre» sont deux catégories qui ne cessent de passer l’une dans l’autre, et ne dessinent aucune antinomie stable. Hiroshima est, à la lettre, conforme à la définition ONU du terrorisme : tuer des civils qui ne sont pas directement parties à des hostilités pour intimider une population ou contraindre un gouvernement à accomplir un certain acte. A-t-on entendu parler de terrorisme pour la bombe d’Hiroshima ? Mais pour ceux qui, dans la situation présente, en ont fait un point d’abjuration, «terrorisme» a une irremplaçable vertu : donner une violence pour dépourvue de sens. Et de causes. Violence pure, venue de nulle part, qui n’appelle rigoureusement aucune autre action que l’extirpation, éventuellement dans la forme relevée de la croisade : le choc des civilisations, l’axe du Bien, à laquelle il n’y a aucune question à poser. Surtout donc : ne pas comprendre. Ce qui demande un effort d’ailleurs, car l’évidence est massive et, avoir les yeux ouverts suffit – pour comprendre. Un peuple entier est martyrisé par une occupation, ça fait bientôt 80 ans que ça dure. On les enferme, on les parque à les rendre fous, on les affame, on les tue, et il n’est plus une voix officielle pour en dire un mot. 200 morts depuis dix mois : pas un mot – entendre : qui se comparerait, même de loin, aux mots donnés aux Israéliens. Des témoignages vidéos à profusion des crimes israéliens encore frais : pas un mot. Des marches palestiniennes pacifiques à la frontière, 2018, 200 morts : pas un mot. Des snipers font des cartons sur les rotules, 42 en une après-midi, pas mal : mais pas un mot – si : «l’armée la plus morale du monde». D’anciens militaires de l’armée la plus morale du monde expriment le dégoût, l’inhumanité de ce qu’on leur a fait faire aux Palestiniens : pas un mot. À chacune des abominations du Hamas ce week-end, on en opposerait tant et plus commises par les militaires ou les colons – à peine quelques rides à la surface de l’eau. Les tragédies israéliennes sont incarnées en témoignages poignants, les tragédies palestiniennes sont agglomérées en statistiques. En parlant de statistique : on voudrait connaître la proportion des hommes du Hamas passés à l’attaque ce week-end qui ont tenu dans leurs mains les cadavres de leurs proches, des corps de bébés désarticulés, pour qui la vie n’a plus aucun sens – sinon la vengeance. Non pas «terrorisme» : le métal en fusion de la vengeance coulé dans la lutte armée. L’éternel moteur de la guerre. Et de ses atrocités. En tout cas voilà le sentiment d’injustice qui soude le groupe. Une vie qui ne vaut pas une autre vie : il n’y a pas de plus haute injustice. Il faut être épais pour ne pas parvenir à se représenter ça – à la limite, même pas par humaine compréhension : par simple prévoyance stratégique. Qu’un martyre collectif soit ainsi renvoyé à l’inexistence, que les vies arabes se voient dénier toute valeur, et que ceci puisse rester indéfiniment sans suite, c’était une illusion de colonisateur. Maintenant le fait le plus frappant : tout l’Occident officiel communie dans cette illusion. En France, à un degré étonnant. Le bloc bourgeois français est plus israélien que les Israéliens : il refuse qu’on dise «apartheid» alors que des officiels israéliens le disent, il refuse de dire «État raciste» alors qu’une partie de la gauche israélienne le dit, et qu’elle dit même parfois bien davantage, il refuse de dire la responsabilité écrasante du gouvernement israélien alors qu’Haaretz le dit, il refuse de dire la politique continûment mortifère des gouvernements israéliens alors qu’une kyrielle d’officiers supérieurs israéliens le disent, il refuse de dire «crimes de guerre» pour le Hamas alors que l’ONU et le droit international le disent. Gideon Levy : «Israël ne peut pas emprisonner deux millions de Palestiniens sans en payer le prix cruel».
(« L’opinion publique israélienne craint (que sa population se divise et que) la guerre ne soit perdue sur deux ou plusieurs fronts, en ne parvenant pas à libérer ou à faire relâcher les prisonniers (une soixantaine d’entre eux ont déjà été tués lors de raids israéliens) et en ne démantelant pas les capacités du mouvement Hamas et du Résistance palestinienne. Pire encore, un grand nombre de soldats seront tués, peut-être par centaines. Contrairement au non-plan israélien, suite au coup militaire douloureux lancé contre Israël le matin du 7 octobre, le plan du Hamas et de la résistance semble clair : Israël devra arrêter la guerre, procéder à un échange global de prisonniers et lever le siège de Gaza. La résistance mène une guerre d’usure contre l’armée israélienne, lui infligeant des pertes quotidiennes toujours croissantes, et semble préparée à une longue guerre visant à éroder les éléments de la puissance israélienne. Le temps ne joue pas en faveur d’Israël, qui perdra davantage d’argent, d’hommes et de légitimité, sa crise interne s’aggravant et les pressions et les doutes qui l’entourent augmentant, avec la possibilité d’une explosion de la situation au niveau régional, surtout que pour se sortir de l'isolement géostratégique dans lequel ils se sont mis par leur génocide ou pour éviter une très grande humiliation à Gaza dont en ne pouvant y mettre un gouvernement palestinien soumis comme le Fatah, Israël pourrait pousser à un embrasement régional voire mondial recherché en plus par les israéliens messianiques. Au contraire, le temps joue en faveur de la résistance palestinienne, qui estime que toutes ces pressions militaires et politiques internes et externes finiront par amener Israël à céder et à accepter ses conditions. Dans ce cas, la guerre se terminerait non seulement par la défaite de Netanyahu, mais aussi par la défaite du gouvernement d’extrême droite et de son programme raciste. La société israélienne rejette de plus en plus la politique de ce gouvernement à tous les niveaux, et la guerre a prouvé qu’elle ne peut pas imposer la reddition au peuple palestinien malgré les drames causés par les crimes israéliens à Gaza, dont les répercussions ont rendu la communauté internationale méfiante et encline à rejeter les récits israéliens. (C'est pourquoi) Netanyahu a utilisé la référence à Amalek (ancien ennemi prétendument barbare) à plusieurs reprises pour motiver l’armée israélienne dans sa guerre contre Gaza. Netanyahu accumule les pertes sur tous les fronts, essayant d’effacer le « Samedi noir », ignorant que son leadership ne jouit pas d’une acceptation populaire, et faisant semblant de ne pas remarquer l’armée israélienne brisée, l’économie érodée, la réputation internationale fragilisée, le front intérieur désintégré et l’importance militaire quotidienne des pertes, outre la condamnation de ses crimes par les Nations unies. » (Site « plumenclume))
Daniel Levy, ancien diplomate israélien à une journaliste de la BBC qui lui dit que les Israéliens sur le point d’annihiler Gaza «se défendent» : «Vous pouvez vraiment dire une chose pareille sans ciller ? Ce genre de mensonges ?» Le bloc bourgeois : «Israël ne fait que se défendre». Il dit «Terreur» quand les Russes coupent toute ressource à l’Ukraine, il ne dit rien quand Israël coupe toute ressource à Gaza. Le bloc bourgeois vit un flash d’identification que rien ne peut désarmer. Crise après crise, la dynamique pré-fasciste ne cesse de prendre consistance et de s’approfondir. Le terme en a été donné par Meyer Habib député français d’extrême-droite israélienne : «Le RN est entré dans le camp républicain». Les moments de vérité recèlent toujours quelque avantage : nous savons désormais en quoi consiste le camp républicain. C’est le camp qui interdit le dissensus, qui interdit l’expression publique, qui interdit les manifestations, qui impose l’unanimité ou le silence, et qui fait menacer par ses nervis policiers tous ceux et toutes celles qui seraient tentés de continuer à faire de la politique autour de la question israélo-palestinienne. C’est le camp qui fait faire des signalements par des institutions universitaires à l’encontre de communiqués de syndicats étudiants, qui envisage tranquillement de poursuivre des organisations comme le NPA ou Révolution permanente, qui doit sans doute déjà penser secrètement à des dissolutions. C’est bien davantage qu’un spasme en fait. Par définition, un spasme finit par relaxer. Ici, ça cristallise : une phase précipite. Et pas n’importe laquelle : catalyse totalitaire. «Totalitaire» est la catégorie qui s’impose pour toute entreprise politique de production d’une unanimité sous contrainte. L’intimidation, le forçage à l’alignement, la désignation à la vindicte, la déformation systématique, la réduction au monstrueux de toute opinion divergente en sont les opérations de premier rang. Viennent ensuite l’interdiction et la pénalisation. Témoigner du soutien au peuple palestinien est devenu un délit. Arborer un drapeau palestinien est passible de 135€ d’amende – on cherche en vain une base légale présentable. «Free Palestine» est un graffiti antisémite – dixit CNews, devenu arbitre des élégances en cette matière, signes de temps renversés où d’actuelles collusions avec des antisémites distribuent les accusations d’antisémitisme, et d’anciennes collusions avec le nazisme celles de nazisme. Sous l’approbation silencieuse du reste du champ politique et médiatique. Dans les couloirs de toute la galaxie Bolloré, on ne doit plus en finir de se tenir les côtes de rire, pendant qu’à LREM, à France Inter et sur tous les C Trucmuche de France 5, on prend la chose au tout premier degré. Le camp républicain, c’est le camp qui suspend la politique, les libertés et les droits fondamentaux, le camp soudé dans le racisme anti-Arabe et dans le mépris des vies non-blanches. Le monde arabe, et pas seulement lui, observe tout cela, et tout cela se grave dans la mémoire de ses peuples. Quand la némésis reviendra, car elle reviendra, les dirigeants occidentaux, interloqués et bras ballants, de nouveau ne comprendront rien. » (Extraits de l'article « Catalyse totalitaire » à l'adresse https://strategika.fr/2023/10/22/catalyse-totalitaire/)
« Suite au génocide d'Israël contre Gaza, où sont les antifas ? Depuis Gracchus Babeuf, le combat du plus faible contre le plus fort et la révolte des oppressés contre leurs oppresseurs sont des lignes de mire de l’activisme d’extrême gauche. Ainsi Depuis l’avènement de l’impérialisme américain au sortir de la Seconde Guerre mondiale, tous les communistes révolutionnaires d’Europe occidentale furent consubstantiellement pro-palestiniens. Aujourd’hui pourtant, en 2023, les antifas allemands de l’Antifaschistische Aktion gonflent les rangs des manifestations anti-AfD, mais sont absents des manifestations pro-palestiniennes. Ils tiennent donc la pancarte de tête dans des manifs sponsorisées par le système néolibéral qu’ils prétendent combattre, et boycottent des manifs interdites par ce même système. En France, il ne reste plus que l’antiracisme, sur lequel la communauté de lumière a le monopole (Shoah oblige) et donc les pleins pouvoirs. Emballé, c’est pesé. Grâce à l’expert des chronographes Julien Dray, on passe de la gauche au gauchisme, de Jean Jaurès à BHL, d’Action directe au Betar, et de Free Palestine à Am Yisrael Chai. » (Rédaction ER)
« Il est consternant que la majorité de braves gens ne s’occupe, bien trop souvent, que de leur pré-carré au mépris de ce qui se passe aux quatre coins de la planète. Pourtant, on ne peut pas comprendre la politique intérieure de la France si on ne s’intéresse pas à la politique internationale. Faire face à la destruction est difficile pour tout un chacun. Le point de bascule apparaît quand, à force de bourrage de crâne et de propagande médiatique de guerre, le citoyen lambda se met à haïr son voisin et se déclare prêt à guerroyer. Le passé récent est là pour nous le rappeler. En 1914, les Français sont partis la fleur au fusil pour aller bouffer du « Boche ou du pur contre l’impur ». La grande boucherie qui s’en est suivi en a fait déchanter plus d’un. Les minorités au pouvoir dans beaucoup de pays obéissent à une oligarchie financière mondiale apatride qui se frotte les mains. Encore plus de guerre, c’est encore plus d’armes vendues, et encore plus de bénéfices engrangés. Comme écrivait Paul Valéry : « La guerre, c’est (souvent) le massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas. »… « Toutes les guerres depuis des siècles ont été des guerres de luxe, c’est-à-dire des guerres dont l’idée génératrice était purement imaginaire, formée par quelques-uns et non par un besoin réel de la majorité, – et dont les bénéfices n’ont été qu’à une minorité – ; ces quelques-uns n’étant pas tous du peuple vainqueur »… « Les guerres modernes, sont des luttes de minorités effectuées par leurs majorités qui n’en ont ni les raisons ni les avantages. Les idées ou sentiments des uns, la vie des autres. »… « Je vais vous expliquer ce que c’est que la guerre. Deux « nations » – deux mythes -, etc. Mais en réalité des millions de gens qui s’ignorent entre eux dans chacune, au même ou presque même degré qu’ils s’ignorent sans l’une et l’autre quantité mêlées. Mêlez ces gens, – alors à un signal (par qui, pour quoi donné, et pourquoi obéi ?) – et tous ces gens-là entrent en transe d’obéissance et n’en est qu’un sur 100 000, dans l’un et l’autre camp, qui ne soit pas dans son fond bouleversé, accablé, ruiné, ahuri, etc. » « Par qui, pour quoi donné, et pourquoi obéi ? » Nous avons la réponse à cette question que se posait Paul Valéry. La majorité au pouvoir dans beaucoup de pays ne dénoncera jamais les véritables commanditaires des guerres, car elle obéit aveuglément à des maîtres fous. Dénoncer les crimes de guerre est nécessaire, peu importe le camp. Mais au-delà de cela, il est temps de réaliser que bien trop souvent, ceux qui nous gouvernent ne nous veut pas du bien. » (Extraits de l'article « Dormez en paix braves gens, un génocide est en cours ! » à l'adresse https://strategika.fr/2023/10/21/dormez-en-paix-braves-gens-un-genocide-est-en-cours/)
« Le représentant permanent de la Russie au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies Vassili Nebenzia a clairement indiqué qu’Israël, en tant que puissance occupante, n’a pas «le droit à l’autodéfense», ce qui a été confirmé par une décision consultative de la Cour internationale de justice des Nations unies datant de 2004. Tout en soulignant que Moscou reconnaît le droit d’Israël à assurer sa sécurité, Nebenzia a insisté sur le fait que ce droit «ne pourrait être pleinement garanti que dans le cas d’une résolution équitable du problème palestinien basée sur les résolutions reconnues du Conseil de sécurité de l’ONU». Les faits montrent qu’Israël ne respecte aucune résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Palestine. Lavrov a réitéré les priorités de Moscou déjà soulignées par Poutine et Nebenzia : un cessez-le-feu urgent, des couloirs humanitaires et un retour à la table des négociations pour «un État palestinien indépendant, tel qu’envisagé par le Conseil de sécurité de l’ONU dans les frontières de 1967, qui coexisterait dans la paix et la sécurité avec Israël». Lavrov a souligné une fois de plus que plusieurs tactiques de diversion américano-israéliennes sont employées «dans le but de retarder (voire d’enterrer) la décision du Conseil de sécurité de l’ONU de créer un État palestinien». Cela implique, selon le ministre des Affaires étrangères russe, de condamner les Palestiniens «à une existence éternelle sans droits. Cela ne garantira ni la paix ni la sécurité dans la région et ne fera qu’aggraver le conflit. Et vous ne serez pas en mesure de l’approfondir. Les prochains «raisins de la colère» seront semés et pousseront rapidement». L’analyse de Lavrov, autant que celle de Poutine, converge avec celle de Khamenei et de Nasrallah : «Il ne s’agit pas de Gaza, mais du conflit israélo-palestinien. L’État de Palestine fait partie intégrante de cette solution». La Russie sème les graines pour exercer le rôle de médiateur de confiance pour toutes les parties en Israël/Palestine – un rôle totalement inadapté pour l’hégémon, surtout après l’approbation tacite de l’actuel nettoyage ethnique israélien de Gaza. Tout est là, clairement formulé par Lavrov : «Il sera fondamentalement important pour nous de connaître l’opinion unanime du monde arabe». Ce message vise spécifiquement les régimes sunnites vassalisés par Washington. Ensuite, lorsqu’ils se seront ressaisis, «nous soutiendrons la solution arabe à cette question très difficile». La solution la moins mauvaise à ce jour est l’Initiative de Paix arabe de 2002, à laquelle ont souscrit tous les pays, des terres d’islam à la Russie, l’Iran et la Chine : un État palestinien indépendant, ramené aux frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Le problème est de savoir comment convaincre le sionisme incontrôlable de faire marche arrière. Les faits impératifs sur le terrain devraient notamment consister à couper le cordon ombilical militarisé/sécurisé Washington-Tel Aviv – et à expulser du spectre géopolitique la matrice sioniste chrétienne néoconservatrice des États-Unis, qui se trouve être profondément enracinée dans les silos de l’État profond. Ces deux impératifs sont impossibles à réaliser – à court, moyen et même long terme. » (Extraits de l'article « Le pivot public de la Russie vers la Palestine » à l'adresse https://strategika.fr/2023/11/11/le-pivot-public-de-la-russie-vers-la-palestine/)
« Lorsque l’on chasse un peuple (palestinien) de sa terre et que l’on s’y installe (en tant qu’État d'Israël), on s’expose à la violence. Je dirai que cela fait partie du contrat. Faire passer cette attaque pour un pogrom permet de rappeler aux Occidentaux « les heures les plus sombres de l’histoire » et de justifier ainsi le massacre de masse en cours et l’épuration ethnique que projette Israël depuis longtemps contre les Palestiniens. Les témoins de la création du foyer national juif devenu l’État d’Israël n’ont pas su voir, dont à cause de son socialisme et de l'inculture religieuse répandue, son essence religieuse et sa dimension pourtant évidemment eschatologique. Et depuis une dizaine d’années, les gouvernements successifs sont ouvertement religieux, orthodoxes et messianistes. L’objectif affiché est la destruction de la mosquée al-Aqsa, la construction du Troisième Temple et l’extension des frontières d’Israël du Nil à l’Euphrate. C’était le projet de départ, et ce avant même la création du foyer national juif. Théodore Herzl, qui était athée, a écrit en 1904 que les frontières du futur État d’Israël s’étendront « du fleuve d’Égypte à l’Euphrate ». Le Rabbi Fischmann, membre de l’Agence juive pour la Palestine, a déclaré dans son témoignage au Comité spécial d’investigation de l’ONU du 9 juillet 1947 : « La Terre promise s’étend du fleuve d’Égypte à l’Euphrate. Elle inclut une partie de la Syrie et du Liban. » Entre 1967 (la guerre de Six Jours) et 2012, environ 35 % de la population chrétienne palestinienne a (en plus) émigré, en raison de la détérioration économique et sociale, l’occupation israélienne, avec les points de contrôle militaire et le mur de séparation, ce qui fait en tout une expulsion de plus de 800 000 palestiniens. L’attaque du Hamas est un moyen de sabotage de la normalisation israélo-saoudienne (et plus largement des accords d’Abraham) et l’officialisation du nouveau rapport de force proche-oriental face à un Israël affaibli, isolé militairement et diplomatiquement. C’est donc le meilleur moment pour l’Iran et ses alliés de régler leurs comptes avec Tel-Aviv. Ce basculement du rapport de force proche-oriental est la miniaturisation d’un nouveau rapport de force mondial. Le fait que la Russie ait osé affronter militairement, industriellement et économiquement les forces de l’OTAN a été l’officialisation du monde multipolaire. La planète entière est témoin de cet affrontement direct contre l’ex-puissance unipolaire et hégémonique. Il est désormais possible d’affronter l’Occident anglo-américain, d’y survivre et possiblement de gagner. Ce basculement mondial a entraîné le basculement proche-oriental en cours. La fausse surenchère de victimisation concernant des bébés prétendument décapités ressemble à de la propagande de guerre qui nous rappelle les couveuses du Koweït, la maternité de Kharkov et le massacre de Boutcha, et bien d’autres médiamensonges, pour reprendre le néologisme de Michel Collon. L’embrasement régional, et même mondial, est dans l’intérêt d’Israël, dont la stratégie consiste, depuis de nombreuses décennies, à se débarrasser des États autour de lui qui empêchent son expansion territoriale. Je l’ai dit, la mission des groupes terroristes au Proche-Orient consistait à terminer le travail de destruction des États qu’ont commencé les Américains. Mais la Syrie et le Hezbollah sont toujours là, et l’Iran est plus puissant que jamais, et ils empêchent le Grand Israël. Par conséquent, l’État hébreu provoque le chaos pour contraindre les États-Unis à se réinvestir militairement dans la région pour le débarrasser du Hezbollah, de la Syrie et de l’Iran. » (Youssef Hindi)
« Fin février 2023 la Maison Blanche, a déclaré aux journalistes à Washington que les États-Unis ne voulaient pas « d’un deuxième front » à la frontière nord d’Israël. « Nous allons poursuivre nos conversations avec nos homologues israéliens, ainsi qu'avec nos homologues libanais, pour ne pas laisser les tensions là-bas déborder au point où elles approfondissent et élargissent réellement le conflit d'une manière qui pourrait atténuer les tensions et toute forme de pression sur le Hamas », a déclaré le conseiller à la défense et ancien contre-amiral US John Kirby. (Ainsi la grande majorité du monde semble avoir compris de devoir limiter Israël à la Palestine pour éviter la troisième guerre mondiale, dont donc les USA qui refusent que Tsahal ouvre un front contre le Hezbollah, mais l'UE et certains dirigeants européens y poussent très dangereusement de plus en en plus.) La triste réalité pour le régime israélien est que le Hezbollah n’a pas été dissuadé, même une seconde, et que la promesse qu’il a faite au peuple de Gaza dès le premier jour n’a pas été rompue. Les opérations réussies de la Résistance ont contraint le régime de Tel-Aviv à se soumettre à une évacuation à grande échelle de la zone occupée du nord et à admettre qu'une zone militaire soit établie là où les colons vivaient et travaillaient autrefois. Les zones occupées du nord sont principalement agricoles, avec des sites touristiques et des colons denses avec de petites entreprises. Ainsi, la chute soudaine, inattendue et imprévue de la population a secoué l’économie. En novembre 2023, la Banque d'Israël a estimé que l'absence au travail de 144 000 colons évacués, dont environ 40 % ont fui vers le nord, « avait coûté à l'économie israélienne environ 590 millions de shekels, soit 158 ​​millions de dollars, chaque semaine ». La Résistance décoloniale du Hezbollah ne se contente pas de détruire les cibles sionistes et de forcer les colons à fuir, elle ravage l’économie sioniste. » (France Press TV)
« L’Iran pour autant continue de faire preuve de patience stratégique, en soutenant ses alliés régionaux, qui font preuve d’efficacité avec des dépenses incomparablement inférieures à celles de l’axe Washington-Londres-Tel-Aviv. Et « Si l’ennemi envisage de mener une guerre contre le Liban, nous combattrons sans retenue, sans règles, sans limites et sans restrictions » a même affirmé Seyyed Hassan Nasrallah, secrétaire général du mouvement de la Résistance islamique libanaise, Hezbollah. De nouvelles sanctions éventuelles de la minorité mondiale occidentale contre l’Iran n’y changeront également rien car la nation perse étant l’un des deux pays, avec la Russie, les plus visés par ces sanctions unilatérales illégales – a parfaitement démontré être en mesure à pouvoir les surmonter. Et ce avant même les nouvelles opportunités qui se sont offertes à Téhéran via le renforcement encore plus important des liens avec Moscou et Beijing, l’adhésion officielle aux BRICS, la normalisation des relations avec l’Arabie saoudite, la dédollarisation en cours et les nouveaux grands projets dans l’espace eurasiatique. C’est précisément cela qui gêne tellement l’axe otanesque occidental et tous les nostalgiques d’une ère révolue. N’étant plus capables de dicter leur loi sauvage au monde entier, ils se rendent compte également que le temps joue en faveur des partisans de l’ordre mondial multipolaire contemporain. Et ce – sur tous les fronts. De-facto cette impuissance enrage les anglo-étasuniens qui espèrent à travers leurs crimes pousser l’adversaire à la faute. Sauf qu’ils doivent garder en mémoire que seule une agression directe contre le territoire iranien poussera Téhéran à riposter beaucoup plus fermement que ce n’est le cas aujourd’hui, avec toutes les conséquences aussi bien pour les dizaines de milliers de militaires US présents dans la région, de même qu’en ce qui concerne l’existence ultérieure du régime israélien. Une chose est sûre – le chaos, qui constitue la base même des régimes étasunien et britannique, se retourne contre ses instigateurs. Ceci étant dit – les flammes qu’ils reçoivent en retour déjà aujourd’hui sont loin de représenter le véritable potentiel de riposte qui peut frapper les pires criminels de l’histoire de l’humanité. » (Mikhail Gamandiy-Egorov)
« En Janvier 2024, le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a lancé une série de missiles balistiques vers un centre d'espionnage israélien dans la région du Kurdistan irakien, tout en frappant également des cibles liées aux terroristes de Daech dans le nord de la Syrie. L’Iran ne peut pas permettre la présence de bases sionistes en Irak, tant matériellement que politiquement. Le même raisonnement explique aussi les tensions entre Téhéran et Bakou dues à la présence de bases sionistes en Azerbaïdjan. Il est également essentiel de souligner un élément souvent négligé dans les analyses de la région, notamment celles axées sur la réponse iranienne. Ces attaques soulignent la volonté totale de l’Iran et des autres membres de l’Axe de la Résistance de contrer les complots américano-sionistes dont en appelant aussi à un boycott envers Israël de tous les pays musulmans du monde ainsi que le maximum d'autres nations. Cela ne signifie pas que l’Axe de la Résistance en général et la République islamique en particulier recherchent une escalade, mais cela indique qu’ils sont entièrement prêts et préparés à une telle éventualité. Il est intéressant de noter que les analyses qui soutiennent que les attaques iraniennes représentent « une escalade du conflit » ne prennent pas en compte le fait que c'est l'action conjointe des États-Unis et d'Israël, avec le soutien du Royaume-Uni, qui a placé la région dans la tourmente actuelle. De plus, ils ne comprennent peut-être pas que la réponse de l’Iran, comme celle des autres membres de l’Axe de la Résistance, est nécessaire pour garantir la paix et la stabilité dans la région, sans ingérence extérieure. Dans le même temps, il est important de noter que la défense de la souveraineté et de l’autonomie de l’Iran est politiquement liée à la défense et à l’autonomie de groupes de résistance comme Ansarallah au Yémen ou le Hezbollah au Liban. C’est précisément ce lien politique qui explique et façonne l’Axe de la Résistance. » (PressTV)
Dans le sens des plateaux TV qui condamnaient tous les propos supportant les palestiniens dans une forme de terrorisme intellectuel au cours des semaines suivant les attaques du Hamas, Marine Tondelier, la secrétaire nationale d'EELV a vivement regrettée la décision du ministre de l'Intérieur interdisant les manifestations en faveur de la Palestine. Elle souligne que cette mesure semble confondre le soutien au peuple palestinien avec un soutien politique au Hamas. C'est comparable aux lois liberticides des USA après les attentats du 11 Septembre 2001. D'ailleurs la France est critiquée mondialement pour avoir criminalisé le soutien public à la Palestine. Après des militants ont défié l’interdiction à Paris, cela a même donné lieu à des scènes choquantes d’arrestations massives. Encore une fois comme lors du Covid suite aux gilets jaunes, s'il n'y a pas de réunion populaire, il n'y a pas de Révolution. Dans les médias mainstream, il se propage de plus en plus de légitimer la destruction d'immeubles à Gazza même s'ils contiennent des innocents ou des otages comme bouliers humains, car il existerait un impératif supérieur à détruire le Hamas. Même militer pour la fin du massacre des palestiniens par Tsahal est perversement associé à de la haine antisémite par tout sioniste, alors que c'est Israël qui est antisémite, car il génocide des sémites arabes palestiniens, en plus souvent à travers des juifs ashkénazes et donc non descendants d'hébreux sémites. Or ces destructions massives peuvent plutôt préparer la future reconstruction des quartiers pour qu'ils soient facilement surveillables par Israël, voire préparer la reconstruction pour de nouveaux colons ou rendre invivable Gaza et donc inévitable le départ des gazaouis. Ceux de l’extrême droite comme Zemmour et Rieu qui sont contre le grand remplacement des français en France, doivent aussi être contre le grand remplacement des palestiniens en Palestine, mais ce n'est très étrangement pas le cas, ce qui prouve leur soumission au sionisme et donc à Israël. Cette partialité dans le monde médiatico-politique va jusqu'à soumettre par des questions telle « condamnez vous le Hamas ? ».
Selon Acrimed, la couverture médiatique du conflit israélo-palestinien est marquée par une dépolitisation de l’information. Les médias se concentrent sur les aspects spectaculaires et émotionnels de la violence, au détriment de l’analyse politique et historique du conflit. Les causes profondes du conflit, telles que l’occupation israélienne, la colonisation et le blocus de Gaza, sont souvent passées sous silence. De plus, les médias ont tendance à présenter les Palestiniens comme des terroristes et les Israéliens comme des victimes, sans tenir compte des violations des droits de l’homme commises par les deux parties. Enfin, les médias ont tendance à relayer la propagande de l’armée israélienne, sans vérifier les informations et sans donner la parole aux Palestiniens. Face à ce constat, Acrimed appelle à un traitement médiatique plus responsable et plus équilibré du conflit israélo-palestinien.
Ainsi il ne faut pas s'étonner que certains voire beaucoup affirment (comme Dieu, le Prophète Mouhamed et Jésus le Messie) que la fin de l'Etat d'Israël est essentielle pour éviter que l'immense gravité de son mal continue de se propager sur terre. Surtout que les massacres sur Gazza ne donnent pas une haute image des Israéliens ni de leur pseudo degré de civilisation supérieur aux Arabes. Pire, ces images alimentent l’antisémitisme, dont à cause de la barbarie de Tsahal. C'est comparable aux représailles illégales des USA après les attentats du 11 Septembre 2001, puisqu'en dehors des cadres du droit international et humanitaire pour leurs intérêts. En effet quelque chose d’analogue est en train de se passer aujourd’hui en Israël, dont pour s’emparer des territoires palestiniens et possiblement pour amorcer une réaction en chaîne de guerres dans un Moyen-Orient où les États-Unis, Israël et les puissances européennes perdent du terrain, dont à cause de la propagation de la multipolarité et de la dédollarisation massive au niveau mondial. Or cette guerre Hamas-Israël rééquilibre la pression par rapport à l'axe otano-occidental suite à sa déstabilisation de l'Irak, de la Syrie, de l'Ukraine et du Haut-Karabagh.
Evangile de Jésus Christ selon saint Mathieu 24, 6-8) « (Jésus dit :) Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres (à la fin des temps liée au modernisme) : gardez-vous d'être troublés, car il faut que ces choses arrivent (pour que le Mahdi puisse délivrer son message totalement, que ce soit une épreuve distinguant les pieux et que la Terre parviennent à l'Eden terrestre complété qui sera la noble et glorieuse victoire ultime de Dieu et de l'humanité pieuse). Mais ce ne sera pas encore la fin. Une nation s'élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre. Tout cela ne sera que le commencement des douleurs (devant amener à cet Eden terrestre complété). »
Surtout que lors de la guerre du Kippour qui opposa, du 6 au 24 octobre 1973, Israël à une alliance menée par l'Égypte, la Syrie et la plupart des états arabes, la guerre cessa seulement grâce à un cessez-le-feu imposé par le Conseil de Sécurité de l'ONU sur les pressions des États-Unis et de l'Union soviétique, et qu'il n’y a pas d’URSS. Personne, même s’il le voulait, ne peut dire aux Juifs et aux Arabes de se taire.
Le président iranien Ebrahim Raïssi a déclaré que les partisans d'Israël, y compris les États-Unis, sont complices de tous ses crimes contre le peuple palestinien. Mais une grande partie des musulmans a aussi une responsabilité aussi car ils ne pratiquent plus la prédication. Le Royaume appelle également la communauté internationale à assumer ses responsabilités et à soutenir un processus de paix crédible visant à établir deux États pour garantir la sécurité et la paix dans la région. De manière similaire, l’État du Qatar s’est déclaré gravement préoccupé par l’évolution de la situation dans la bande de Gaza. Le ministère des Affaires étrangères qatari appelle toutes les parties à faire preuve de retenue et à mettre fin à l’escalade. Cependant, le Qatar tient Israël comme seul responsable de l’escalade actuelle. Le Qatar estime que les incursions répétées d’Israël dans la mosquée Al-Aqsa, sous la protection de la police israélienne, ont inévitablement contribué à cette situation tendue. Le ministère qatari souligne la nécessité urgente d’obliger Israël à respecter le droit international, les résolutions de l’ONU et les droits historiques des Palestiniens. L’impact de la tempête d’Al-Aqsa sur la normalisation des relations entre les pays arabes et Israël pourrait être significatif. Eviter aux peuples et aux gouvernements musulmans de s'égarer et de se diviser à cause d'Israël correspond d'ailleurs à une des raisons principales de la cause palestinienne. Le ministre des Affaires étrangères a déclaré : « De l’aveu de certains responsables occidentaux, la Tempête d’Al-Aqsa a prouvé que la Palestine est vivante et que la question palestinienne ne se terminera pas avec la normalisation des relations de certains pays avec le régime sioniste (avant leur probable reconnaissance de Jérusalem comme capitale juive). » La tempête d’Al-Aqsa fait référence aux affrontements violents qui ont eu lieu à Qods-Est, en particulier autour de l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa, l’un des sites les plus saints de l’islam. Ces affrontements ont suscité une vive indignation dans le monde arabe et ont entraîné une escalade des tensions entre Israël et les Palestiniens. Dans ce contexte, il est possible que la normalisation des relations entre les pays arabes et Israël deviennent pieusement impossibles. Certains pays arabes qui avaient précédemment établi des relations diplomatiques avec Israël, comme les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan, pourraient même être confrontés à des pressions internes pour reconsidérer ces accords. En effet les gouvernements arabes pourraient être contraints de prendre position en faveur des Palestiniens pour apaiser leur opinion publique. D’autre part, certains pays arabes qui n’ont pas encore normalisé leurs relations avec Israël, comme l’Arabie saoudite et le Qatar, pourraient s’interroger sur la poursuite des négociations dans ce contexte tendu. Ils pourraient juger nécessaire de soutenir les Palestiniens et de condamner les actions d’Israël puis annuler la normalisation.
Surtout que « “Le sixième article du statut de Rome stipule que le génocide est l’extermination d’une population. C’est ce qui se passe actuellement à Gaza, sur terre comme dans le ciel, où Israël lance des roquettes. Et ce n’est qu’un des critères du génocide. Il y en a d’autres. Par exemple, la destruction des infrastructures civiles liées à la vie des citoyens. Nous pouvons retenir la destruction de l’infrastructure sociale à Gaza par les forces israéliennes. La privation de l’accès des civils à l’énergie, à la nourriture et aux médicaments a été observée à Gaza. Parallèlement, nous entendons les déclarations des responsables israéliens selon lesquelles les Palestiniens sont des animaux qui doivent être traités comme des animaux. Le député franco-israélien Meyer Habib parle même abjectement de la population palestinienne comme un cancer. En outre, nous entendons les propositions des dirigeants israéliens concernant le déplacement des Palestiniens en Égypte. Toutes ces actions constituent une violation du droit international.”M. Devers note les doubles standards des institutions juridiques occidentales, qui changent leurs principes en fonction du contexte politique. Selon un juriste bien connu, la Cour Pénale Internationale fait preuve d’un parti pris sans précédent en prenant des décisions politisées à l’encontre du président russe tout en ignorant les actions d’Israël dans la bande de Gaza. “Nous avons fourni à la Cour Pénale Internationale suffisamment de preuves des activités criminelles d’Israël. À un moment donné, la CPI a eu besoin de beaucoup moins de temps et d’arguments pour délivrer un mandat d’arrêt au président russe Vladimir Poutine. Le mandat a été délivré très rapidement et il n’y a pas eu de débat particulier sur la question. L’accusation qui lui a été portée est l’organisation de l’adoption illégale d’enfants ukrainiens par des citoyens russes. Mais dans le cas de Gaza, nous ne traitons pas “d’adoption illégale”, mais du meurtre de plus de cinq mille enfants !” En outre, les organisations internationales et non gouvernementales doivent être admises sur les lieux du conflit pour pouvoir enregistrer les crimes de guerre en temps voulu et établir toutes les bases factuelles nécessaires à cette fin. Le génocide est un crime de masse, il s’agit de 12 000 morts. Israël déclare qu’il a l’intention de couper l’électricité – et il coupe l’électricité. Le gouvernement israélien détruit des maisons, forçant des centaines de milliers de Palestiniens à se déplacer dans la bande de Gaza et les laissant de fait dans la rue.” En ce qui concerne les ennemis politiques de l’Occident, le verdict est rendu immédiatement. Il a fallu 48 heures à la Cour Pénale Internationale pour condamner Poutine ou Kadhafi, mais rien de tel n’a été lancé contre Netanyahu. Et le fait qu’Israël n’ait pas ratifié le statut ne change rien. La décision est la prérogative de la cour. La CPI doit envoyer un mandat d’arrêt au nom de Netanyahu, du ministre de la défense et des autres politiciens israéliens responsables de la tragédie de Gaza. Et même si Israël ne rend pas justice à ces personnes, ils ne pourront pas se déplacer à l’étranger. En outre, ce mécanisme nous permettra de traduire en justice les États-Unis, qui ont financé cette guerre en fournissant à Israël 14 milliards de dollars d’armes”. » (Extraits de l'article « Selon le droit international, ce qui se passe à Gaza est un génocide » de l'avocat français Gilles Devers)
« Israël, l’État juif, est le psychopathe parmi les nations. Il agit envers les autres nations de la même manière qu’un psychopathe agit envers ses semblables. (…) La psychopathie collective d’Israël n’est pas génétique, elle est culturelle (…) elle vient en fin de compte du dieu jaloux inventé par les Lévites pour contrôler quelques tribus affamées lancées contre la Palestine il y a environ trois mille ans. Par son acte de naissance, Israël est la nation du dieu psychopathe. » (Laurent Guyénot)
Lors d'une conversation téléphonique avec le ministre syrien des Affaires étrangères et des expatriés, Faisal Mekdad, le haut conseiller du Leader de la Révolution, Ali Akbar Velayati a fait remarquer : « Ceux qui croient pouvoir résoudre leurs problèmes par une soi-disant normalisation des liens avec les sionistes et une rupture des relations avec les nations musulmanes de la région devraient tirer les leçons des événements récents et se rendre compte qu’ils mettent sérieusement en danger la sécurité de la région( et du monde, ce qui pourrait en plus être lié aux divers problèmes socio-économiques voire financiero-nationaux de la région et du monde, au réveil des peuples se généralisant avec les réseaux sociaux malgré les divers attentats islamiques, et au renforcement dictatorial de l'état par Netanyahou. En effet la coalition de Benjamin Netanyahou, qui comprend des suprémacistes juifs, a changé en août 2023 les lois fondamentales d’Israël, qui est un État sans Constitution. Selon l’avis des observateurs, notamment de la presse États-unienne, le gouvernement a même procédé à un «coup d’État» en supprimant l’indépendance de la Justice. Son fanatisme religieux reconnu de tous depuis longtemps a même annoncé réalisé la prophétie d'Isaïe qui est la domination du royaume d’Israël sur le monde, ce qui rappelle que son élection prouve que la population israélienne a une base religieuse fanatique et messianique.
« Trois jours avant ce discours, Netanyahou avait déclaré à son peuple : « Nous réaliserons la prophétie d’Isaïe. » Vous croyez peut-être qu’Isaïe évoque une époque où toutes les nations « briseront leurs épées pour en faire des socs de charrue » (Isaïe 2:4). Mais retournez à votre Bible et lisez la prophétie en entier pour comprendre ce que Netanyahou veut dire. C’est le gouvernement mondial de Jérusalem que prophétise Isaïe : « De Sion viendra la Loi et de Jérusalem la parole de Yahvé », de sorte que Yahvé « jugera entre les nations, il sera l’arbitre de peuples nombreux » (2:3-4). C’est le vampirisme d’Israël : « Vous vous nourrirez des richesses des nations, vous les supplanterez dans leur gloire » (61:5-6). C’est l’asservissement des peuples : « Les royaumes qui ne te servent pas périront, et leurs peuples seront exterminés. » (60:12) » (Laurent Guyénot)
Pourtant le livre d'Isaïe dans la bible hébraïque détient une grande partie dont cette prophétie qui ne provient pas de ce dernier, mais de scribes égarés voire sataniques ayant rédigé la version tardive du Deutéronome (Thora) et aussi de ce livre d'Isaïe, après l'exil à Babylone. Mais des manifestations monstres ont d'ailleurs secoué Israël depuis plusieurs mois. Israël ne pouvait donc survivre qu’en acceptant d’unifier sa classe dirigeante, c'est ce qu'a permis l'attaque du Hamas et la censure militaire qui a suivi. Elle est si forte que la ministre de l’Information, Distel Atbaryan, démissionne en pleine guerre). L’attaque brutale d’Israël d’un côté et la résistance déterminée des Palestiniens de l’autre ont montré que le front de la Résistance est un sujet de grande importance et qu’il constitue en réalité le seul moyen de s’opposer et de vaincre les sionistes et leurs alliés. » Velayati a aussi noté que la forte solidarité des Palestiniens avec la Syrie, associée au mouvement de résistance libanais du Hezbollah, représente la puissance croissante de l'axe de la Résistance dans les équations régionales et confirme le fait que la résistance continuera d'être le seul moyen pour remporter la victoire finale sur l’ennemi. L’Iran appelle le monde entier à prendre conscience du fait que l’accumulation de l’oppression et de l’injustice à l’égard de la nation palestinienne opprimée, la poursuite des insultes envers les femmes et les prisonniers palestiniens, et la profanation de la mosquée Al-Aqsa ne dureront pas éternellement. On peut donc dire que l'attaque du Hamas du 23, c'est de la résistance et même de la légitime défense palestiniennes face à un terrorisme d’état d’Israël depuis plus de 75 ans.
Le Leader Ali Khamenei a expliqué : « Quand l’oppression et le crime dépassent les bornes et que la barbarie et la cruauté atteignent leur paroxysme, il faut s’attendre à la tempête. L’acte courageux et le dévouement des Palestiniens ont été une réponse aux crimes de l’ennemi usurpateur qui se poursuivent depuis des années et qui se sont intensifiés ces derniers mois. Et l’actuel régime usurpateur en place en est le responsable. Maintenant que l’ennemi méchant et cruel a reçu une gifle, il fait semblant d’être opprimé. D'autres l'aident également. Les médias mainstream l'aident. Cette politique de se faire passer pour « opprimé » est à 100% fausse. Parce que les combattants palestiniens ont pu sortir du siège de Gaza, s'en débarrasser et atteindre les centres militaires et civils des sionistes, lui (le régime sioniste) est-il opprimé ? Il est tout sauf une victime, ce régime usurpateur. Il est cruel, il est agresseur, il est ignorant, mais il n'est pas opprimé. Personne ne peut faire de ce monstre diabolique « un opprimé ». »
Communiqué du NPA (Nouveau Parti anticapitaliste) concernant l'attaque du Hamas le 23 octobre 2023 : « Depuis ce matin, une vaste offensive a été lancée depuis Gaza par le Hamas en territoire « israélien ». Il s’agit d’une offensive sans précédent qui a pris de court la direction militaire israélienne. En plus des roquettes tirées sur plusieurs postes militaires, certaines colonies autour de Gaza ont été acquises aux résistants. Gaza est sous blocus depuis 15 ans et connaît depuis une situation humanitaire dramatique, cela sans compter les humiliations, les morts et les bombardements. Longtemps cantonnés aux actualités autour du cycle provocations - roquettes - bombardements et appels à la « désescalade » des « deux côtés », les Palestiniens étaient dépeints comme passifs, toujours dans la survie. La stratégie israélienne, appelée la « tondeuse à gazon », consiste en réalité à éliminer physiquement et régulièrement des nouvelles générations de militants et d’opposants à l’occupation, dans un cycle de répétition interminable. Cette fois-ci, l’offensive est du côté de la résistance. En effet, avec un gouvernement israélien ouvertement d’extrême droite prêt à toutes les annexions et crimes de guerre, les dernières provocations sur l’esplanade des mosquées, ça ne peut plus durer ! Le Hamas appelle les palestiniens à se soulever dans tous les territoires et à lutter contre l’occupation. Les manifestations pour la démocratie en Israël (qui devaient avoir lieu ce samedi) ont été annulées par leur organisateurs pour soutenir l’armée d’occupation. Il est trop tôt pour connaître l’issue de cette offensive. A cette heure, il est évidemment à craindre que l’armée israélienne se permette les pires exactions et représailles, cela avec la bénédiction de la communauté internationale occidentale. Le NPA ne se joint pas à la litanie des appels à la prétendue « désescalade ». En effet, la guerre contre les Palestiniens dure depuis 75 ans, et la gauche devrait se rappeler de la nécessaire solidarité avec les luttes de résistances contre l’oppression et l’occupation. Le NPA rappelle son soutien aux Palestiniens et aux moyens de luttes qu’ils et elles ont choisi pour résister. Nous lançons un appel à l’organisation rapide de mobilisations de soutien au peuple palestinien. Nous soutenons l’exigence de sanctions internationales contre les crimes de guerre et d’apartheid d’Israël, celles-ci étant encore plus nécessaires aujourd’hui face à la violence et la haine de la classe dirigeante actuelle en Israël. Enfin nous rappelons que c’est bien l’absence de sanctions et plus généralement l’occupation, l’extension de la colonisation et l’apartheid, qui sont responsables de cette situation(, ce qui signifie que tous les soumis à et les défenseurs d'Israël supportent le fascisme). Aujourd’hui comme hier, nous sommes toutes et tous palestiniens. Intifada ! »
« Bertrand Badie est un universitaire français spécialiste des relations internationales, qui a fait l’essentiel de sa carrière (enseignement et recherche) à Sciences Po. Interrogé sur LCI le jour de l’offensive du Hamas, par une journaliste qui fait ici son travail, il dénote grandement face à l’explosion de commentaires sans la moindre nuance et au degré d’analyse proche de zéro. Il est vrai que le propos est le plus souvent non pas d’expliquer et donc de prendre du recul, mais au contraire de nous plonger dans l’émotionnel. Rien de cela ici : « On a pas soigné la souffrance palestinienne depuis des décennies et des décennies, elle rebondit aujourd’hui, elle risque effectivement de connaître un nouveau choc, à travers la manière dont Israël va réagir ; peut-être s’éteindra-t-elle après-demain, mais elle renaîtra tant qu’on aura pas résolu ce problème. Que font ceux qui ont été prompts à condamner, et à juste raison dès lors qu’il s’agit d’actes commis contre les populations civiles, qu’ont-ils fait pour contribuer à la solution du drame palestinien ? Ce drame, encore une fois, il a trois quarts de siècle d’existence. La plupart des Palestiniens n’ont jamais vu ni connu la paix. Quelles ont été les initiatives de l’Union européenne en la matière ? La dernière initiative, c’est 1999, la déclaration de Berlin de l’Union européenne, qui appelait à une solution et qui proposait un certain nombre de pistes. Mais concrètement, où s’est opérée véritablement la pression sur les protagonistes pour arriver à une solution ? On a parié, la communauté internationale tout entière, à Moscou comme à Washington, à Pékin comme à Paris, on a parié sur l’extinction progressive de ce conflit, sous l’effet du désespoir. Ceci ne marche pas. Nous sommes dans un siècle où la conscience sociale l’emporte sur le jeu politique, où le social est proactif et le politique est réactif. De même, il y a eu quand même, depuis janvier 2023, 250 Palestiniens qui ont été tués, qui n’étaient pas tous des terroristes, qui étaient aussi des femmes et des enfants : la communauté internationale a été muette. Journaliste : on paye aussi cette lâcheté ? Mais bien sûr. On paye le fait qu’on arrive pas à concevoir qu’un homme vaut un homme ; qu’un humain vaut un humain. Et que la peine, la douleur d’une famille palestinienne, elle est identique à la peine et à la douleur d’une famille israélienne. Et le sentiment que l’on a dans la région, c’est qu’il y a une inégalité de traitement et une certaine indifférence par rapport aux causes du mal. » » (Extraits de l'article « Offensive du Hamas : Bertrand Badie sauve l’honneur du monde académique » à l'adresse https://www.egaliteetreconciliation.fr/Offensive-du-Hamas-Bertrand-Badie-sauve-l-honneur-du-monde-academique-73814.html)
Comme à Gazza, ce sont des musulmans et des chrétiens qui sont bombardés par Israël, et à Jérusalem, ce sont des musulmans et des chrétiens qui son humiliés par des israéliens, il ne s'agit pas du monde judéo-chrétien contre les musulmans, mais plutôt du monde islamo-chrétien martyrisé par la judaïsme politique. Il faut noter que la crise à Gazza permet de détourner l'attention de la défaite otanesque en Ukraine, mais aussi d'équilibrer la pression géographiquement par rapport à la Syrie, au Haut-Karabagh et à l'Ukraine.
Mais la guerre en Ukraine de même que la crainte de l'escalade régionale au Moyen-Orient permettent aussi de détourner l'attention de l'annexion israélienne de la Palestine.
La mission iranienne auprès des Nations unies affirme dans un communiqué que l'opération Tempête d'Al-Aqsa constitue une « légitime défense » contre des décennies d'occupation israélienne, rejetant les allégations selon lesquelles Téhéran aurait joué un rôle dans l'opération militaire à grande échelle contre le régime de Tel-Aviv : « Il convient que le monde entier reconnaisse le droit inaliénable des Palestiniens à l'autodétermination, ce qui nécessite l'organisation d'un référendum national avec la participation de l'ensemble du peuple palestinien », ajoute le communiqué, avant d’indiquer que cela nécessite la pleine restauration et la protection desdits droits, de façon à assurer l'établissement de la souveraineté palestinienne sur l'ensemble de la Palestine. »
« Le président iranien Ebrahim Raïssi a condamné les accords de normalisation conclus par certains pays arabes avec le régime israélien, soulignant que la libération de Qods occupée est la principale question du monde musulman. Raïssi a fait cette remarque dans un discours prononcé dimanche 1er octobre 2023 à la cérémonie d'ouverture de la 37e Conférence internationale de l'unité islamique dans la capitale iranienne, Téhéran. « Devenir uni ne signifie pas seulement l'unité des religions ou de la géographie, cela signifie plutôt exprimer la cohésion et la solidarité pour sauvegarder les intérêts de l’Oumma islamique », a-t-il déclaré. Le président iranien a décrit l’unité des musulmans dans leur adhésion au Saint Coran et au Prophète Mohammad (PSL) comme le secret de leur victoire à travers l’histoire. Recourir aux étrangers et réaliser leurs souhaits est une mesure « régressive », a-t-il ajouté. « La libération de Qods et de la Palestine est la question la plus importante de l'unité de l’Oumma islamique », a déclaré Raïssi. Il a en outre souligné que les tentatives de normalisation des relations avec le régime sioniste sont considérées comme une « mesure rétrograde » pour tout gouvernement, car c’est ce que veulent les étrangers. « La manière d’affronter l’ennemi ne passe pas par le compromis et la capitulation, mais par la résistance et la résilience », a-t-il souligné. « L’option de la reddition et du compromis n’est en aucun cas sur la table ; la résistance et la résilience contre l’ennemi ont porté leurs fruits et elles forceront l’ennemi à battre en retraite. » Il a qualifié la conférence internationale sur l’unité islamique à Téhéran d’événement « antisioniste et anti-hégémonie », ajoutant que « la stratégie d’unité d’aujourd’hui peut fortifier l’Oumma islamique contre l’ennemi, et la cohésion [fonctionne] contre sa guerre hybride. » Raïssi a également appelé à une consolidation accrue de l’unité de l’Oumma islamique face aux menaces posées par les groupes terroristes takfiristes. « Les crimes horribles des groupes takfiristes perpétrés dans les mosquées et les centres religieux, les explosions au Pakistan, en Afghanistan, les massacres de personnes ainsi que les crimes commis par les États-Unis et les sbires du régime sioniste dans divers pays islamiques, nécessitent la promotion de l'unité au sein de l’Oumma islamique, pour faire face aux takfiristes », a-t-il ajouté. Le président iranien a appelé les érudits et penseurs musulmans à se préparer à assumer un rôle important dans le nouvel ordre mondial en promouvant la cohésion, l’unité et la proximité des religions. « Les musulmans et le monde islamique doivent s'établir dans le nouvel ordre, perturber l'ordre injuste actuel et créer un ordre mondial juste », a-t-il déclaré, soulignant que l’Oumma islamique jouera un rôle clé dans l'ordre mondial émergent. Raïssi a déclaré que les actes sacrilèges tels que la profanation du Saint Coran, les insultes au Prophète, les crimes odieux commis par les groupes terroristes takfiristes, les accords de normalisation avec le régime d’occupation israélien ainsi que les campagnes médiatiques menées par les ennemis sont tous destinés à dissuader l’Oumma islamique d’avancer droit vers ses objectifs. « L’ennemi a l’intention de décevoir l’Oumma islamique quant à l’avenir en propageant l’idée que seul tout ce qu’il veut et souhaite se produira, mais l’Oumma islamique a déjoué tous ces complots », a ajouté le président iranien. Il a aussi précisé que la seule réponse pour la cause palestinienne luttant contre l'oppression israélienne est l’unité inter-musulmane. » (Extraits d'un article de French Press Tv)
« L'Ayatollah Khamenei a abordé la question à l'occasion de la Semaine de l'unité islamique 2023, appelant les dirigeants et les hommes politiques des pays islamiques ainsi que les experts et les élites du monde islamique à réfléchir à la question suivante : qui est l'ennemi de l'unité des pays islamiques et à qui L'unité des musulmans nuit-elle en empêchant plus précisément leur ingérence et leur pillage de nos ressources ? Le Leader a appelé les pays islamiques d’Asie de l’Ouest et d’Afrique du Nord à s’unir pour empêcher le vol, la coercition et l’ingérence américains : « L'Amérique frappe politiquement et économiquement les pays de la région, vole le pétrole syrien, protège et maintient dans ses camps, le cruel, le barbare et le sanguinaire Daech afin qu'elle puisse ramener le groupe sur le terrain chaque fois que cela est nécessaire et afin qu’elle s'immisce dans les affaires des pays de la région. Cependant, si tout le monde est uni et si l’Iran, l’Irak, la Syrie, le Liban, l’Arabie saoudite, l’Égypte, la Jordanie et les pays du golfe Persique adoptent une politique unique sur les questions fondamentales et générales, les puissances tyranniques ne pourront pas et n’oseront pas s’immiscer dans leurs affaires intérieures et dans leur politique étrangère. » L'Ayatollah Khamenei a aussi affirmé : « Comme nous l'avons dit à plusieurs reprises, nous n'encourageons personne à la guerre et à l'action militaire et, nous évitons nous-même de recourir à la guerre. C'est pourquoi l'invitation à serrer les rangs et à s'unir vise à empêcher le bellicisme de l'Amérique car, c’est bien elle qui déclenche des guerres et même toutes les guerres. » Plus loin dans ses propos, le Leader de la Révolution islamique a réprimandé les pays cherchant à normaliser leurs relations avec Israël, déclarant que « le régime sioniste est périssable ». De plus il a dit : « La position définitive de la République islamique est que les gouvernements qui font le pari de la normalisation avec le régime sioniste qu’ils prennent pour modèle pour eux-mêmes perdront au final et cette perte les attend (pour sûr). Ils font une erreur et, comme le disent les Européens, ils misent sur le mauvais cheval. L’Ayatollah Khamenei a en plus précisé que la situation politique actuelle en Israël n’est pas de nature à encourager un quelconque rapprochement avec ce régime et que les pays candidats à la normalisation « ne devraient pas commettre cette erreur ». Il a par ailleurs dit : « Aujourd’hui, le mouvement palestinien est plus en forme que jamais, depuis ces 70 voire 80 dernières années et la jeunesse palestinienne et le mouvement anti-usurpation, anti-oppression et antisioniste sont plus joyeux, plus vivants et plus prêts que jamais, comme vous vous même le constater. Et si Dieu le veut, ce mouvement portera ses fruits, et comme le regretté imam (Khomeini) a décrit le régime usurpateur comme un cancer, si Dieu le veut, ce cancer sera éradiqué par le peuple palestinien et par les forces de résistance de toute la région. » Enfin l'Ayatollah Khamenei a rappelé aussi qu'Israël avait toujours été malveillant envers les pays musulmans : « Le régime sioniste est plein de haine et de colère, non seulement envers nous, mais aussi envers les autres pays. Ce n’est pas comme si le régime sioniste était satisfait des pays lointains. Les Sionistes détestent également l’Égypte, l’Irak et la Syrie ; Pourquoi ? Parce que leur objectif était du Nil à l’Euphrate et parce que cela ne s’est pas produit. Ces pays (musulmans et non voisins du régime) ne l’ont pas autorisé pour différentes raisons. » (Extraits d'un article de French Press Tv)
Lors d'un appel téléphonique avec le ministre omanais des Affaires étrangères, Sayyid Badr Albusaidi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a appelé les pays musulmans à se mobiliser en faveur du peuple palestinien dans sa lutte contre le régime israélien : « Dans les circonstances actuelles, le peuple (palestinien) de la bande de Gaza occupée et de Cisjordanie a plus que jamais besoin du soutien des pays musulmans. » Il a ajouté que l'Iran et Oman ont toujours soutenu le peuple palestinien face à l'ennemi israélien.
« Le président russe Vladimir Poutine a rappelé, lors des négociations avec le Premier ministre irakien Mohammed al-Sudani. de la nécessité de résoudre la question de la création d’un État palestinien souverain. Il a souligné que les actions de Washington, qui tentait de monopoliser la colonisation au Moyen-Orient, ne prenaient pas en compte les « intérêts fondamentaux du peuple palestinien ». « Je veux parler avant tout de la nécessité de mettre en œuvre les décisions du Conseil de sécurité de l’ONU sur la création d’un État palestinien souverain et indépendant », a expliqué le président russe. Il est important de noter que la déclaration de Vladimir Poutine va dans le sens d’une solution diplomatique pour le conflit israélo-palestinien. La création d’un État palestinien souverain est depuis longtemps un point de discussion crucial pour la paix au Moyen-Orient. Cette position russe suggère que la prise en compte des droits et des intérêts des Palestiniens est essentielle pour parvenir à une résolution durable du conflit. Rappelons que le président russe avait rencontré Abbas le 24 juin dernier, au cours d’une conversation téléphonique à l’initiative du président de l’État de Palestine. Lors de cette rencontre, la Russie avait réitéré sa position de principe en faveur d’une solution juste et durable au conflit palestino-israélien, fondée sur le cadre juridique international existant. Le président Poutine avait insisté sur « le soutien indéfectible de la Russie au peuple palestinien dans la réalisation de ses aspirations à la liberté et à l’indépendance, avec l’établissement d’un État indépendant ayant Jérusalem-Est comme capitale. Cette réaffirmation témoigne de l’engagement continu de la Russie envers la paix au Moyen-Orient et la réalisation de l’objectif fondamental d’un État palestinien souverain, une aspiration partagée par de nombreuses parties prenantes de la région. » (Le média en 4-4-2 )
L’opération à grande échelle lancée par les groupes de résistance palestiniens contre Israël suscite de nombreuses réactions à travers le monde. L’Afrique réagit aux récents événements mettant en lumière les diverses positions prises par les pays du continent. La majorité des États africains sont historiquement des partisans du peuple palestinien. Des pays comme la Tunisie, l’Algérie, le Sénégal ou encore l’Afrique du Sud affirment leur soutien inconditionnel aux Palestiniens.
Lors d'un appel téléphonique avec le ministre omanais des Affaires étrangères, Sayyid Badr Albusaidi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a appelé les pays musulmans à se mobiliser en faveur du peuple palestinien dans sa lutte contre le régime israélien : « Dans les circonstances actuelles, le peuple (palestinien) de la bande de Gaza occupée et de Cisjordanie a plus que jamais besoin du soutien des pays musulmans. » Il a ajouté que l'Iran et Oman ont toujours soutenu le peuple palestinien face à l'ennemi israélien. De plus il a logiquement et donc pieusement dit : « La Tempête d’Al-Aqsa est une réaction naturelle et légitime aux mesures criminelles et extrémistes d’Israël. »
« Le conflit a débuté en réaction à une offensive militaire du groupe palestinien Hamas dans les territoires israéliens. Le Hamas a lancé l’opération Al-Aqsa Flood en réponse à la prise de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est occupée et à la violence croissante des colons israéliens contre les Palestiniens. En réaction, les forces israéliennes ont lancé une campagne militaire soutenue contre Gaza, déclenchant une spirale de violence qui a touché les civils des deux côtés. Les pertes civiles et les dégâts causés par les frappes aériennes (atténuant le sens de bombardements) mettent en évidence l’urgence de mettre fin à ce conflit. Et pour ajouter à l’atrocité, Israël interdit l’accès à la nourriture, à l’eau et aux fournitures essentielles pour les familles de Gaza. Cette escalade sanglante soulève des questions sur la nécessité d’une médiation internationale pour parvenir à un cessez-le-feu et mettre fin à la souffrance des civils. La communauté internationale est maintenant confrontée à un choix crucial : rester silencieuse face aux pertes civiles continues ou s’engager de manière significative pour mettre fin à ce conflit dévastateur. Le respect des droits de l’homme et de la vie humaine doit toujours prévaloir, quelle que soit la situation. » (Le Média en 4-4-2)
Or comme les USA et l’Egypte discutent du passage des civils de Gazza (2=500 000 déjà déplacés, presque un dixième de la population), ça peut donc effectivement vite devenir une épuration ethnique de Gazza et la récupération de tout ce territoire... Surtout que si comme annoncé par Netahyahou, Israël annexe la bande de gaza, beaucoup de palestiniens la fuiront. Et si c’est le cas, çà montrera qu’il est possible de payer et laisser passer des mercenaires sous faux drapeau pour annexer aussi la Cisjordanie, le Liban, voire d'autres territoires...
Le leader du mouvement yéménite Ansarallah a exprimé sa surprise quant à l’issue du sommet qui était censé représenter tous les musulmans, mais qui n’a abouti qu’à une simple déclaration accompagnée d’une revendication verbale sur ce qui se passe en Palestine. « Est-ce là la capacité des 57 pays islamiques, représentants de plus d’un milliard de musulmans, à se contenter d’une déclaration qui ne porte qu’un appel verbal ? », s’est-il demandé. « Face à la tragédie majeure dont souffre le peuple palestinien depuis plus de 70 ans, plus d’un milliard de musulmans ont adopté une position limitée et faible », a-t-il déploré. « Les régimes arabes perdent leur sérieux et n’ont pas la volonté d’agir sérieusement envers Gaza », a-t-il ajouté.
Il est important de voir à ce sujet l'entretien « C’est parti mon qui-QUI ?! #17 – Comprendre le conflit israélo-palestinien (car le système cherche à gommer l'Histoire pour en inventer une autre) » à l'adresse https://www.egaliteetreconciliation.fr/C-est-parti-mon-qui-QUI-17-Comprendre-le-conflit-israelo-palestinien-73819.html
Il faut d'ailleurs rappeler que la Palestine n'est aucunement la terre originelle des juifs mais la terre promise à condition qu'ils ne dégénèrent pas. Surtout que Dieu les expulsa deux fois en encadrant le destin géopolitique, et il y eut au cours de l'Histoire en Palestine, une domination perse, puis grecque, puis romaine, puis byzantine, et enfin musulmane pendant des siècles.
La vertu de certains grands moments historiques est de permettre de faire le tri entre les personnes que l’on suit habituellement, soit sur les réseaux sociaux soit dans divers médias, voire parmi les simples personnes de son entourage. Les Gilets jaunes avaient déjà pas mal écrémé, le covid avait ensuite permis un véritable nettoyage des soumis et des conformistes, l’Ukraine achevant ce travail de sélection. Mais Gaza est encore plus efficace en ce qu’il demande, en particulier de la part des français en particuliers d'extrême droite, de faire la distinction entre immigration sur le sol national d’une part et, d’autre part, les Arabes – et musulmans – de Palestine, de même que la distinction entre l’inoffensif juif du quotidien et les très dangereuses élites sataniques du judaïsme politique et sioniste dont car n'hésitant pas à génocider Gaza, à s'associer avec les néo-nazis en Ukraine et Daech en Syrie, ou à se servir sournoisement de la mort de leur propre peuple comme lors de la Shoah, du covid et de la guerre contre le Hamas. D'ailleurs selon les médias israéliens, l'armée israélienne a imposé de nouvelles restrictions sur la publication concernant les statistiques sur ses blessés au sein des hôpitaux, comme elle doit cachée au moins deux tiers de ses morts. D'ailleurs selon les médias israéliens, l'armée israélienne a imposé de nouvelles restrictions sur la publication concernant les statistiques sur ses blessés au sein des hôpitaux, comme elle doit cachée au moins deux tiers de ses morts : les jeunes soldats israéliens, poussés par le démentiel Netanyahou, lui-même entraîné par d'exaltés rabbins gravement égarés, se font tirer comme des lapins dans les ruines de Gaza-City.
« Or depuis le 7 octobre chaque groupe de résistance affilié à l’axe de la Résistance actuellement impliquée dans l’opération contre le régime israélien se prépare à un changement du statu quo qui a traditionnellement propulsé les intérêts américains dans la région, leur donnant le dessus sur les autres intérêts. Ce changement vise à garantir que la sécurité de la région appartient à sa population et qu’elle se libère de l’hégémonie américaine. Ce statu quo a contraint la région à choisir entre accepter l’hégémonie totale des États-Unis (qui se traduit à travers la guerre, l'embargo ou l'oppression financière et monétaire par la destruction puis le vol de nations sans que les USA soient touchés sur le sol) ou faire face à la famine politico- économique (Irak, Syrie, Liban, Yémen). Voir la fin de l’influence américaine est donc dans l’intérêt national de chaque groupe de résistance affilié à l’axe de la Résistance, d’une manière ou d’une autre une sécurité complète dans la région est improbable avec la présence de l’entité illégitime à ses frontières. Les efforts de l'armée yéménite sont réputés être très sophistiqués et précis, évitant tous les navires non occidentaux. Les principales compagnies maritimes ont dû suspendre leurs opérations dans la mer Rouge, étant contraintes d’emprunter de nouvelles routes plus longues, et les États-Unis se sont efforcés de faire pression sur l’Arabie saoudite pour qu’elle évite un accord de paix avec le Yémen tant que le problème persiste. Pendant ce temps, le commerce non occidental à travers la mer Rouge est florissant, car les pétroliers non occidentaux transiteraient apparemment à un rythme plus élevé que la moyenne. En quelques semaines seulement, le Yémen a posé une nouvelle équation aux conséquences mondiales (dont par sa pauvreté résistant quand même exemplairement face à l'hégémon américano-sioniste de papier), et a poussé les États-Unis d’une position de domination à celle de défense, devant réagir et succomber aux exigences de la Résistance, tout en résistant aux changements de pouvoir dans la région. (Les Houthis, invoquant l’obligation légale des autres d’intervenir contre les auteurs d’actes génocidaires, ont réagi à la crise de Gaza selon ce qu’ils pensent être juste en vertu du droit international.) Les paroles et les actions d’Ansarallah du Yémen ont clairement montré que considérer les opérations de la Résistance simplement comme une lutte contre Israël revient à minimiser l'importance de l’Opération de Tempête d'Al-Aqsa et à ne pas saisir pleinement la réalité de l'entité sioniste, à savoir que sa survie dépend entièrement du soutien occidental. Une attaque contre l’entité sioniste doit donc être considérée comme une attaque plus large contre ses maîtres américains. Le Yémen l’a souligné non seulement en arrêtant les pétroliers liés à Israël, mais aussi en profitant de l’occasion pour remettre activement en question la légitimité de la présence américaine dans la région. Les États-Unis savaient bien avant que la Résistance palestinienne dirigée par le Hamas ne lance la Tempête d'Al-Aqsa que leurs tentatives visant à déstabiliser les membres clés de l’axe de la Résistance afin de conserver leur monopole sur la région avaient finalement échoué à cause de multiples changements dans la région qui ont réussi à accélérer l’émergence d’un nouveau monde multipolaire. Cela inclut l’échec de la guerre de propagande/culture contre l’Iran, l’échec de la déstabilisation de la Syrie, le déploiement des BRICS, les nouvelles alliances stratégiques comme celles entre Chine/Iran/Arabie saoudite et Chine/Syrie, et la création potentielle d’un nouveau corridor économique rival qui faciliterait l’abandon du monopole traditionnel américain sur ce domaine au profit de la Russie et de la Chine. L’entité sioniste est passée du statut de base militaire solide et fiable pour les États-Unis à celui de force de réserve régionale que l’Occident peut utiliser lorsqu’il cherche à attiser les tensions dans la région. Pourtant, à mesure que ces changements continuent de s’éloigner de la faveur occidentale, le rôle fonctionnel de l’entité sioniste perd de son importance. Malgré les tentatives visant à présenter l’axe de la Résistance comme inféodé à l’Iran, les différentes approches de chaque membre ont porté leurs fruits dans cette lutte contre l’occupation et la domination. Ce que les analystes occidentaux ont eu du mal à comprendre, c’est que malgré leurs méthodes différentes, les groupes de l'axe de la résistance se sont tous finalement alignés et motivés par un seul objectif qui est de mettre fin à la présence et à l’influence américaines dans la région. Les opérations actuelles de la Résistance contre l’entité sioniste, qui en sont une manifestation clé, sont simplement une continuation inévitable de ce processus. Le 7 octobre était une étape nécessaire pour en finir avec la présence américaine dans la région. Le déclin et la chute de l’entité sioniste ont contraint les États-Unis à reconsidérer cette présence, tant dans sa nature que dans son étendue, et jouent donc un rôle essentiel dans le changement du visage de la région, d’un visage étouffant sous la pression de l’hégémonie américaine, à celui qui est désaméricanisé, autosuffisant et libre. » (Extraits de l'article « « Asie de l’Ouest désaméricanisée » : comment les événements du 7 octobre ont façonné le nouveau visage de la région » de FrechPressTV)
« D’un seul coup, Ansarullah du Yémen a mis en échec l’Occident et son ordre fondé sur des règles. Oui, un pion peut imposer un mat sismique. C’est ce qui se passe actuellement sur le plan géopolitique. Les effets en cascade d’un seul coup sur l’échiquier – le blocus stupéfiant et soigneusement ciblé de la mer Rouge par Ansarullah du Yémen – vont bien au-delà du transport maritime mondial, des chaînes d’approvisionnement et de la guerre des corridors économiques. Sans parler de la réduction de la projection de force de l’US Navy, tant louée, qui n’a plus lieu d’être. Le mouvement de résistance du Yémen, Ansarullah, a clairement fait savoir que tout navire affilié à Israël ou destiné à Israël serait intercepté. Alors que l’Occident s’en émeut et s’imagine être une cible, le reste du monde comprend parfaitement que tous les autres navires sont libres de passer. Seul l’hégémon est perturbé par ce défi à son «ordre fondé sur des règles». Il s’indigne que des navires occidentaux livrant de l’énergie ou des marchandises à Israël, qui viole la loi, puissent être entravés, et que la chaîne d’approvisionnement ait été interrompue et plongée dans une crise profonde. La cible visée est l’économie israélienne, qui est déjà fortement exsangue. Une seule action yéménite s’avère plus efficace qu’un torrent de sanctions impériales. C’est la possibilité alléchante que cette action unique se transforme en un changement de paradigme – sans retour – qui ajoute à l’apoplexie de l’Hégémon. D’autant plus que l’humiliation impériale est profondément ancrée dans le changement de paradigme. (Surtout que la puissance anglo-américaine repose depuis plus de deux siècles sur la marine, et que le Yémen faible économiquement réussit à fermer la Méditerranée à l’océan Indien pour porter atteinte aux intérêts occidentaux. L’implication du Yémen n’est pas quelque chose qui peut être arrêté – ils ne sont pas comme le Japon en 1853 lorsque quelques canonnières arrivent et les transforment pour toujours en singes occidentaux. Après tout, ils ont déjà résisté aux bombes américaines – larguées par Al Saoud – depuis plus d’une décennie. Dans ce sens et après l'inédite guerre économique occidentale très dure espérant disloquer la Russie par de très grandes et nombreuses sanctions, alors que les sanctions économiques sont clairement illégitime selon l'ONU et donc le droit international) Le président russe Vladimir Poutine, sur le ton de la confidence, envoie désormais un message sans équivoque : Oubliez le canal de Suez. La voie à suivre est la route maritime du Nord – que les Chinois, dans le cadre du partenariat stratégique Russie-Chine, appellent la route de la soie arctique. Pour les Européens médusés, les Russes ont détaillé trois options : Premièrement, naviguer 15 000 milles autour du cap de Bonne-Espérance, (alors que le covid a déjà fait beaucoup augmenter les coûts de transport maritime commercial, ce qui correspond donc à une légitime gosse contre-sanction contre les USA, l'Occident et Israël, qui sont largement devant, les premiers pratiquants de grosses sanctions économiques dans le monde). Deuxièmement, utiliser la route maritime du Nord, moins chère et plus rapide. Troisièmement, envoyer la cargaison par les chemins de fer russes. (D'ailleurs pour encore plus lutter contre la guerre économique de l'Occident, l'Afrique du sud pourrait même bloquer cette route sous un prétexte des manœuvres militaires conjointes avec la Russie, et grâce à un accord avec la Russie, la Chine pourrait donc passer par la route maritime du Nord afin de livrer l'Europe. Et les nouvelles routes chinoises de la soie terrestres trouvent d'autant plus leur bon sens.) Rosatom, qui supervise la route maritime du Nord, a souligné que les navires sans certification glace peuvent désormais naviguer pendant l’été et l’automne, et qu’il sera bientôt possible de naviguer toute l’année avec l’aide d’une flotte de brise-glaces nucléaires. Tout cela est la conséquence directe de la seule action du Yémen. Quelle sera la prochaine étape ? L’entrée du Yémen dans les BRICS+ lors du sommet de Kazan fin 2024, sous la présidence russe ? La nouvelle architecture sera encadrée au Moyen-Orient. L’armada menée par les États-Unis pour l’Opération Protection du Génocide, qui s’est effondrée avant même d’avoir vu le jour, a peut-être été mise sur pied pour «avertir l’Iran», en plus de faire peur à Ansarullah. Tout comme les Houthis, Téhéran n’est guère intimidé car, comme le dit succinctement Alastair Crooke, analyste au Moyen-Orient : «Sykes-Picot est mort». Il s’agit d’un changement radical sur l’échiquier. Cela signifie que ce sont les puissances du Moyen-Orient, et non la marine américaine, qui vont désormais définir la nouvelle architecture régionale. Il en découle un corollaire ineffable : ces onze forces opérationnelles de porte-avions américains sont, à toutes fins utiles, sans valeur. Au Moyen-Orient, tout le monde sait que les missiles d’Ansarullah sont capables de frapper les champs pétroliers saoudiens et émiratis et de les mettre hors service. Il n’est donc pas étonnant que Riyad et Abou Dhabi n’acceptent jamais de faire partie d’une force maritime dirigée par les États-Unis pour défier la résistance yéménite. Sur le front de l’énergie, Moscou et Téhéran n’ont même pas besoin de penser – du moins pas encore – à utiliser l’option «nucléaire» ou à couper potentiellement au moins 25%, voire plus, de l’approvisionnement mondial en pétrole. Comme le décrit succinctement un analyste du golfe Persique, «cela ferait irrémédiablement imploser le système financier international». Si les néo-conservateurs straussiens du Beltway sont vraiment déstabilisés par le changement de paradigme et agissent en désespoir de cause pour «donner une leçon» à l’Iran, un blocus combiné Ormuz-Bab al-Mandeb pourrait faire grimper en flèche le prix du pétrole à au moins 500 dollars le baril, ce qui déclencherait l’implosion du marché des produits dérivés, d’une valeur de 618 000 milliards de dollars, et ferait s’effondrer l’ensemble du système bancaire international. Mao Zedong avait raison : les États-Unis sont peut-être un tigre de papier. Mais Poutine est bien plus prudent, froid et calculateur. Avec le président russe, tout est question de réponse asymétrique, au moment précis où personne ne s’y attend. Cela nous amène à la principale hypothèse de travail susceptible d’expliquer le jeu d’ombres masquant le seul mouvement d’Ansarullah sur l’échiquier. Lorsque le journaliste d’investigation Sy (Seymour) Hersh, lauréat du prix Pulitzer, a démontré comment l’équipe Biden avait fait sauter les pipelines Nord Stream, la Russie n’a pas réagi à ce qui était, en fait, un acte de terrorisme contre Gazprom, contre l’Allemagne, contre l’UE et contre un certain nombre d’entreprises européennes. Pourtant, le Yémen (ou plutôt la partie houthi AnsarAllah ayant pieusement fait de grands sacrifices pendant dix ans et étant donc largement plus responsable de cette grande résistance intelligente que Poutine), avec un simple blocus, met le transport maritime mondial sens dessus dessous. Qu’est-ce qui est le plus vulnérable ? Les réseaux physiques de l’approvisionnement énergétique mondial (Pipelineistan) ou la thalassocratie, c’est-à-dire les États qui tirent leur puissance de leur suprématie navale ? La Russie privilégie le Pipelineistan : voir, par exemple, les Nord Streams et Force de Sibérie 1 et 2. Mais les États-Unis, l’hégémon, se sont toujours appuyés sur leur puissance thalassocratique, héritière de «Britannia règne sur les mers». Eh bien, ce n’est plus le cas. Et, étonnamment, pour y parvenir, il n’a même pas fallu recourir à l’option «nucléaire», le blocus du détroit d’Ormuz. Bien sûr, nous n’aurons pas de preuve irréfutable. Mais il est fascinant de penser que l’action unique du Yémen a pu être coordonnée au plus haut niveau entre trois membres des BRICS – la Russie, la Chine et l’Iran, le nouvel «axe du mal» des néoconservateurs – et deux autres membres des BRICS+, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, deux puissances énergétiques. En d’autres termes, «si vous le faites, nous vous soutiendrons». Rien de tout cela, bien sûr, n’enlève à la pureté yéménite : leur défense de la Palestine est un devoir sacré. L’impérialisme occidental, puis le turbo-capitalisme, ont toujours été obsédés par l’idée de s’emparer du Yémen, un processus qu’Isa Blumi, dans son splendide livre «Destroying Yemen», décrit comme «dépouillant nécessairement les Yéménites de leur rôle historique de moteur économique, culturel, spirituel et politique d’une grande partie du monde de l’océan Indien». Mais le Yémen est invincible et, comme le dit un proverbe local, «mortel» (Yemen Fataakah). Faisant partie de l’axe de la résistance, Ansarullah du Yémen est désormais un acteur clé dans un drame complexe à l’échelle de l’Eurasie qui redéfinit la connectivité du Heartland ; et aux côtés de l’Initiative Ceinture et Route (BRI) de la Chine, du Corridor international de transport nord-sud (INSTC) dirigé par l’Inde, l’Iran et la Russie, et de la nouvelle Route maritime du Nord de la Russie, comprend également le contrôle des points d’étranglement stratégiques autour des mers méditerranéennes et de la péninsule arabique. Il s’agit là d’un tout autre paradigme de connectivité commerciale, qui réduit en miettes le contrôle colonial et néocolonial occidental de l’Afro-Eurasie. Oui, les BRICS+ soutiennent le Yémen qui, d’un seul geste, a placé la pax americana devant la mère de toutes les embûches géopolitiques. » (Extraits de l'article de Pepe Escobar « Comment le Yémen a tout changé »)
De plus la capacité des Houthis à échapper aux coûteuses défenses aériennes a surpris les USA. Ils s’inquiètent déjà des coûts élevés que leur causent les Houthis. Un missile à 2 millions de dollars contre un drone à 2/3 000 dollars ? Même s’ils interceptent tous les missiles et drones, ils seront perdants ! Exemple : 100 projectiles, coûtant 2/300 mille dollars, à détruire par 100 missiles coûtant 200 millions de dollars ? Sans compter la gestion des navires de guerre, avec les risques d’en perdre ! « Cela devient rapidement un problème, car le plus grand bénéfice, même si nous abattons leurs missiles et drones, est en leur faveur », a déclaré Mick Mulroy, ancien responsable et officier de la CIA.
La présence US au Moyen-Orient a toujours été dans le but de contrôler le pétrole et d'encercler l'extrême Orient, puisqu'il ne resterait ainsi principalement que l'Asie de l'Est à dominer par l'Occident. En effet le reste du monde est sous domination US via dont via son dollar, son système bancaire international Swift, ses très nombreuses bases militaires et son système économico-politique.
C'est à dire que dans la partie d’échec qui se jouait entre Moscou et Washington à l’époque de la bipolarité de la guerre froide, le Moyen-Orient était la périphérie d’une géopolitique qui avait son centre de gravité en Europe, théâtre principal de l’affrontement Est-Ouest, tandis qu’aujourd’hui il est devenu le pivot du Grand Jeu mondial.
D'ailleurs le conflit israélo-palestinien demeure toujours l’épicentre d’antagonismes irrésolus :
-l’antagonisme séculaire Orient/Occident, enraciné dans des intérêts et des perceptions multiples,
-l’opposition géopolitique et culturelle Nord/Sud ou dominants /dominés, colonisateurs /colonisés,
-et enfin l’hostilité millénaire de trois mondes, juif, chrétien, musulman et désormais judéo-chrétien occidental, oligarchique, mondialiste et sioniste.
Ainsi par rapport à tout cela et particulièrement avec la Pakistan en partie américain, l'Iran ressemble à l'Ukraine dont au niveau de sa forme et de son enfoncement dans le Proche-Orient et le Moyen-Orient voire l'Extrême-Orient, comme l'Ukraine s'enfonce dans l'Eurpe et la Russie (l'Asie). L’élargissement du conflit Hamas-Israël pourrait donc être la mèche du « grand embrasement » Orient-Occident. C'est pourquoi avec les bombardements US et UK sur le Yémen, la guerre Israël-Hamas semble s'orienter de plus en plus vers une guerre occident-axe de la résistance (Hezbollah, Yémen, Irak, Syrie, Iran).
« Heureusement, et l’on ne tarda pas à s’en apercevoir, la coalition anti-syrienne vassalisée par Washington n’était qu’un tigre de papier. Car de nombreuses nations ont rejeté ce nouvel avatar du néocolonialisme occidental repeint aux couleurs de la démocratie et des droits de l’homme. À tout bien tout honneur, la première à le faire fut la nation iranienne. Solidarité iranienne et intervention russe ont été les deux piliers auxquels l’État syrien a pu s’adosser pour faire face à la déferlante du mercenariat takfiriste. La contribution chinoise à la défense de la souveraineté syrienne, jusqu’à présent, s’est montrée beaucoup plus discrète, mais elle a fait preuve d’une grande constance. Plus profondes qu’on ne le pense, les relations entre Pékin et Damas ne datent pas d’hier, dont en 2010 la Chine devient le premier fournisseur de la Syrie, avec 7 % du total. Pays en développement dont le potentiel est considérable, carrefour stratégique des itinéraires pétroliers et gaziers, la Syrie a naturellement vocation à coopérer avec cette grande puissance asiatique au pacifisme assumé, qui n’a jamais transigé avec les principes dont elle se réclame. Les responsables chinois n’ont eu de cesse de le rappeler. La Chine soutient résolument la Syrie dans la sauvegarde de sa souveraineté nationale et de son intégrité territoriale, dans l’amélioration des conditions de vie de sa population, dans ses efforts pour rejeter les sanctions unilatérales et atténuer les difficultés humanitaires. La Chine s’oppose fermement à toute tentative d’imposer un changement de régime en Syrie, et elle soutient résolument ce pays dans sa lutte contre toutes les forces terroristes. Bref, la Chine n’est pas l’Occident. Du côté chinois, respect scrupuleux de la souveraineté des États et de la loi internationale ; refus de toute ingérence et insistance sur la nécessité d’une solution syrienne à la crise syrienne ; souci primordial pour le sort des populations civiles et urgence de la reconstruction ; engagement au côté de l’État syrien dans la lutte contre l’extrémisme. Du côté occidental, mépris absolu pour la loi internationale et ingérence systématique dans les affaires intérieures syriennes ; indifférence au sort des populations prises en otage par des sanctions économiques criminelles ; hypocrisie de la lutte contre le terrorisme et connivence avec les organisations extrémistes. S’imaginant qu’ils allaient provoquer sa chute à la faveur des soi-disant « printemps arabes », les dirigeants occidentaux ont feint d’ignorer la légitimité dont jouissait le gouvernement syrien. Ils pensaient que l’armée régulière se déliterait sous l’effet de désertions en masse qui n’eurent jamais lieu. Aveuglés par leur lecture orientaliste de la société syrienne, ils la croyaient dominée par la minorité alaouite. Ils faisaient mine de croire à la légende d’un peuple héroïque dressé contre un despote aux abois, alors que la légitimité du président Assad se trouvait confortée, au contraire, par sa détermination à lutter contre les ennemis de la Syrie. Tandis que la myopie volontaire du regard occidental sur la Syrie pulvérisait tous les records, les Chinois comprenaient la véritable nature des rapports de forces. En Occident, l’imagination propagandiste réduisait au silence le simple bon sens. En Chine, le bon sens disait à ses dirigeants qu’un État qui résiste avec succès à une tentative de déstabilisation d’une telle ampleur n’est pas près de s’écrouler. Les Russes ont fait le même raisonnement, et ils sont intervenus militairement pour aider leur allié arabe. »