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Z) Fin (4)



Depuis plusieurs décennies, le cinéma dystopique d'anticipation mondialiste de même que les anticipations des journaux ou des chaînes d'information continue et peu diverse appartenant tous à des ultra riches participent aussi fortement à la fabrique du consentement des opinions publiques.
A tel point que beaucoup d'humains ont fini par aimer le mystère, la confusion ou/et le doute du dystopique plutôt que la révélation, la clarté et l’excellence du Paradis.
Or le confort du monde moderne contrôlé par la peur (crise des subprimes, terrorisme, covid, guerre en Ukraine, inflation, pénurie, guerre en Palestine, menace de bombes nucléaires) peut être l'essence de la dystopie suprême déjà atteinte.
La magie kabbalistique exploite le détournement du langage pour créer une illusion mais a besoin de vous faire croire que c'est la réalité en produisant une fausse objectivité incontestable, c'est à dire en dissimulant le geste subjectif et suggestif de construction langagière de cette réalité choisie. Pour parler plus clairement, les réseaux de pouvoir occultes ont tourné la démocratie à leur avantage, et de perverses puissances économico-politiques ont arrimé la France à leur sillage. D'ailleurs cela se voit clairement à travers les mesures prises en rapport à l'UE, au covid, à la guerre en Ukraine et à l'inflation, facilitant la mise en place du grand reset. Or face à tout ce système qui est comme un joueur de poker ou d'échec poussant l'adversaire à faire des erreurs, il faut rester serein et clairvoyant en tendant vers la plus grande union populaire s'y opposant intelligemment, sagement ou pieusement.
Il est intéressant de lire à ce sujet l'excellent article « La dimension occulte de l’ingénierie covidiste : entretien avec Lucien Cerise » à l'adresse https://www.egaliteetreconciliation.fr/La-dimension-occulte-de-l-ingenierie-covidiste-entretien-avec-Lucien-Cerise-64773.html , et de voir la vidéo de la chaîne Arte « Propaganda : la fabrique du consentement » un documentaire sur Edward Bernays à l'adresse https://www.youtube.com/watch?time_continue=1923&v=vLh6DozYRPc
Certains ont dit que si les élections pouvaient changer quelque chose, elles seraient interdites. Phrase de sage, qui signifie qu’il aurait fallu depuis le premier jour boycotter toutes les élections de la Ve république parce qu’au final, c’est toujours l’oligarchie corrompue qui gagne. Le soulèvement ouvrier, il n'y en a plus alors qu'ils prônèrent la république en 1870 et 1970. Heureusement, il reste des combattants contre cette fatalité diabolique, des combattants qui ne se battent pas pour un niveau de vie seulement, c’est-à-dire l’argent, mais pour leur honneur, pour le social et pour les autres souvent au nom de Dieu, dont particulièrement afin que les fragiles, les faibles et les malades ne soient pas sacrifiés sur l’autel du mondialisme ultralibéral, vaccinateur et belliqueux.
L'hypnose se voit aussi dans la différence entre la digne incarnation réaliste du sens véridique des mots utilisé par la magie blanche et le monde monothéiste, par rapport à l'indigne incarnation nominaliste du pouvoir mensonger des mots utilisé par la magie noire et le monde anglo-saxon sioniste dont donc pour cacher, transformer ou pervertir des évidences, comme à travers l'inversion ou la manipulation des valeurs permettant de dominer les peuples et ayant mené à des révolutions telles celles du sionisme, du protestantisme, du républicanisme, du communisme, du nazisme et du libéralisme.
Dans ce sens sur internet, les sentinelles surveillant les dérives du système et les lanceurs d'alerte concernant les grandes corruptions deviennent comme les prédicateurs religieux des apôtres supplémentaires de la justice et de la noblesse que les journalistes des grands médias ont délaissées.
La plupart des hommes honorables cités dans ce site sont noblement pour la droite des valeurs (monothéistes, famille traditionnelle, classe moyenne productive) et pour la gauche du travail (ouvriers urbains et ruraux produisant des biens, idée similaire au véritable christianisme et au véritable socialisme pouvant donc s'unir puisque ayant des valeurs communes) et contre la droite du travail (finance amorale dominant sans conscience, bourgeoisie cosmopolite faisant travailler perversement l'argent sans rien produire, s'enrichissant donc sur le travail des autres et pouvant même aller jusqu'à spéculer gravement sur les matières premières alimentaires, et donc différente de la droite souverainiste authentique) et contre la gauche des valeurs (libertaires, sociétales, s'éloignant de la solidaire voire charitable gauche sociale authentique).
En effet face à une fausse opposition entre la gauche et la droite destinée à cacher l'alliance véreuse de la "droite financière" avec la "gauche libertaire", seule une union juste et équilibrée de la "gauche ouvrière" et de la "droite morale" peut constituer une opposition efficace.
Ces hommes honorables sont donc aussi : ni sionisme ni lgbtisme, ni Netanyahou ni Soros.
Toutes ces analyses de plus en plus dénoncées par une précieuse libération de la parole du peuple montrent que les lobbyistes et les financiers internationalistes souvent amoraux voire pervers sont bien les nouveaux barbares contre la civilisation. En effet, les barbares ne sont-ils pas en réalité ceux qui prennent l’argent du travail d’autrui ? Détruisent les moyens de production ? Dominent en effaçant la démocratie ? Poussent les populations à la misère ? Broient les identités culturelles et les corps ?
« Plus folle et totalitaire que jamais, entre ses guerres, ses vaccins, s
es Reset et ses chasses au petit blanc, la démocratie occidentale nécessite une cure de jouvence libertarienne, et surtout un petit rappel du Maître qui se rend compte que quelque chose va mal au pays des libertés privées et publiques. Le grand chapitre de Du pouvoir est réalité celui sur la démocratie totalitaire. Comment se fait-il qu’en termes de tyrannie, règles, lois, guerres et conquêtes (coloniales ou autres), la démocratie puisse tout se permettre ? Réponse : le droit de vote et le suffrage universel. La gangrène française a gagné le monde. Il y a un problème : en démocratie ce n’est jamais le peuple qui décide ou qui gouverne. Jouvenel cite aussi Montesquieu : « Comme dans les démocraties le peuple paraît faire à peu près ce qu’il veut, on a mis la liberté dans ces sortes de gouvernements, et on a confondu le pouvoir du peuple avec la liberté du peuple. » Il en tire vite une conclusion essentielle ; la souveraineté du peuple est une fiction. Il ajoute : « Cette confusion est le principe du despotisme moderne. On peut, par des institutions sagement combinées, assurer la garantie effective de chaque personne contre le Pouvoir. Mais il n’y a point d’institutions qui permettent de faire concourir chaque personne à l’exercice du Pouvoir, car le Pouvoir est commandement et tous ne peuvent commander. La souveraineté du peuple n’est donc qu’une fiction et c’est une fiction qui ne peut être à la longue que destructive des libertés individuelles. » Jouvenel est un nostalgique subtil de la royauté traditionnelle : « La volonté royale était connue pour celle du personnage couronné, de son favori, de son ministre: elle était par là humaine et particulière, de plain-pied avec les autres volontés. La volonté du Pouvoir démocratique se dit générale. Elle accable chaque individu sous le poids de la totalité des individus qu’elle représente, et opprime chaque intérêt particulier au nom d’un intérêt général qui s’incarne en elle. » En démocratie ce qui dirige, c’est l’abstraction, c’est le tout : « La fiction démocratique prête aux régents l’autorité du Tout. C’est le Tout qui veut, c’est le Tout qui agit. » La royauté protégeait les pouvoirs locaux. Cet heureux temps n’est plus, comme dit Racine, qui n’avait pas vu Bruxelles ni Washington. A ce sujet Jouvenel cite aussi Tocqueville : « Les vieux pouvoirs locaux disparaissent sans se rajeunir ni être remplacés par rien, car partout à leur place le gouvernement central prend la direction des affaires. Toute l’Allemagne donnerait plus ou moins le même spectacle, je puis dire tout le continent. Partout on sort de la liberté du Moyen Age, non pour entrer dans la liberté moderne mais pour retourner au despotisme antique, car la centralisation, ce n’est autre chose que l’administration de l’empire romain modernisée. » Jouvenel cite Sieyès : « La conduite du Pouvoir démocratique offre des particularités remarquables. Il se présente comme venant libérer l’homme des contraintes que faisait peser sur lui l’ancien Pouvoir, issu plus ou moins directement de la conquête. Pourtant la démocratie a amenée la Convention guillotine, les fédéralistes, le Parlement d’Angleterre écrase, sous des répressions qui sont parmi les plus sanglantes de l’Histoire, le séparatisme national irlandais, le Gouvernement de Washington déchaînant une guerre telle que l’Europe n’en avait pas encore vu pour étouffer les tentatives des États du Sud de s’organiser en corps séparé. Faut-il citer encore l’action de la République espagnole en 1934 contre la volonté d’indépendance catalane ? » Voilà pour la cruauté démocratique. Comme chez Platon, l’avilissement démocratique débouche sur la tyrannie : « L’Autorité n’est plus alors qu’un enjeu, elle perd toute stabilité, toute considération. Le caractère de ceux qui l’exercent va sans cesse s’abaissant jusqu’à ce qu’enfin le Palais du Commandement ait un occupant qui décide de ne point s’en laisser chasser : c’est le tyran. » Et puis il y a un problème : la démocratie a une élite de gens très occupés par les fonctions et les commissions et cette élite méprise le peuple « pas assez éclairé » depuis toujours ; cette fois Jouvenel cite Kant : « Le philosophe rangeait parmi les passifs « tous ceux qui pour la conservation de leur existence, leur nourriture ou leur protection, dépendent d’un autre particulier », c’est-à-dire qu’il aurait refusé le droit de vote à tout le personnel salarié d’une usine. Ce n’est pas, chez d’autres penseurs, l’indépendance mais le loisir qui est le critère des droits civiques. Et ici l’on sent l’influence d’Aristote : c’est le loisir de réfléchir aux affaires publiques qui fait le citoyen, point de loisir point de citoyen. On trouve chez Sieyès et même chez Rousseau comme un regret honteux des facilités que l’esclavage antique donnait à l’homme libre pour former une opinion éclairée. » Les parlements dégénèrent très vite : « L’avilissement de l’électeur et l’abaissement de l’élu ne sont encore qu’accidentels. Ils vont progressivement devenir systématiques. Des syndicats d’intérêts et d’ambitions se formeront qui, regardant l’assemblée comme une simple attributrice du Pouvoir et le peuple comme un simple remplisseur de l’assemblée, s’ingénieront à capter les suffrages pour investir des députés dociles qui rapporteront à leurs maîtres l’enjeu de toute l’opération ; le commandement de la Société. » Jouvenel découvre comme Cochin Ostrogorski qui l'a très bien décrite, la « machine » administrative et politique. Et cela donne quelque chose de déplorable la machine : « C’étaient de grands esprits, les Rousseau, les Jefferson. Les techniciens de la machine n’ont pas de si hautes prétentions ; mais ils connaissent l’homme réel, qui veut de la chaleur, de la camaraderie, de l’esprit d’équipe, et qui est capable pour son clan de nobles sacrifices. Fondée sur une psychologie empirique, la machine réduit au néant et au ridicule les prétentions de la philosophie politique. » Toujours aussi implacable Jouvenel ajoute : « Loin d’éveiller la capacité citoyenne chez ceux qui ne la possèdent pas encore, on l’éteint chez ceux qui l’ont acquise. » Les partis établissent leur tyrannie et Jouvenel établit un parallèle entre démocratie et discipline militaire en citant cette fois Baudelaire : « Pour étouffer la curiosité que peut inspirer un orateur éminent du bord adverse, pour combattre l’envie de s’instruire par la connaissance d’arguments différents, pour anéantir cette gentillesse naturelle qui prédispose l’homme en faveur de son prochain, on fait vibrer la corde du loyalisme. C’est trahison de lire le journal de l’ennemi, de se rendre à ses réunions sinon pour couvrir sa voix et ensuite le réfuter d’après un canevas passe-partout. Car la bataille politique est une véritable guerre. Baudelaire s’étonnait déjà d’y trouver un langage militaire : « L’avantgarde de la démocratie », « à la pointe du combat républicain », et autres. Le poète avait raison. On a transformé les électeurs en soldats, en « militants ». C’est que leurs meneurs sont des conquérants du Pouvoir. » La politique n’attire donc que les nuls et les soumis, ou les roués : « La machine a commencé d’écarter les intelligences et les caractères. Maintenant ils s’écartent d’eux-mêmes. Le ton et l’allure de l’assemblée vont s’abaissant. Elle perd toute considération. La puissance effective quitte d’ailleurs l’assemblée à mesure que les partis gagnent en consistance et en discipline. Si l’un d’eux dispose d’assez de sièges pour dominer l’assemblée, elle n’est plus qu’une chambre d’enregistrement de ses décisions. Dans ces conditions aucun gouvernement n’est possible que celui voulu par le parti, que celui du parti. » Le résultat c’est (par exemple) la tyrannie de Macron et de son parti : « Ainsi la pratique des partis a fait passer la Souveraineté du Parlement à la Machine victorieuse, et les élections ne sont plus qu’un plébiscite par lequel tout un peuple se remet entre les mains d’une équipe. » Magnifique conclusion : « Les citoyens acceptent cette tyrannie et ne la haïssent que trop tard. » On se consolera avec cette dernière observation : « La poussée de ce type de Pouvoir ne dépossède donc point les citoyens du leur, normalement le seul, car les citoyens se déchargent eux-mêmes. » Vive donc Biden, Leyen et Macron. Et une énième guerre exterminatrice pour « faire du monde un lieu sûr pour la démocratie ». » (Extraits de l'article « Bertrand de Jouvenel et la démocratie totalitaire- Nicolas Bonnal »)
Pour connaître la réalité d'un politicien, il faut regarder ceux qui le financent. C'est pourquoi il est clair qu’Emmanuel Macron ne voyant dans le monde que des managers et des migrants, il incarne plus la caste des managers que l’identité, l’esprit et la culture français. Ce mondialiste veut même imposer à la France comme seule culture le progressisme wokiste, et par cela faire de chaque français quelle que soit sa confession un homme universel globaliste. Il devient donc clair qu'elles soient progressistes ou prétendument conservatrices, seules les personnes néolibérales sont soutenues par la haute finance et les grands médias et peuvent atteindre le deuxième tour de l'élection présidentielle. Et pour analyser encore plus correctement la plupart des enjeux politiques comme donc ceux concernant ce que représente Zemmour, il faut faire un travail interdisciplinaire : c'est à dire comprendre la réalité et les liens de la géopolitique, de l'histoire des religions et de l'histoire des idéologies modernes, tout en ayant une connaissance des réseaux et des convergences de ces différents réseaux. Dans ce sens, il faut savoir que les principaux soutiens de Zemmour, Julien Madar et Jonathan Nadler, sont des banquiers d’affaires venus de chez Rothschild et de JP Morgan. On fait donc clairement mieux comme position anti-Système ! Or le judaïsme de Zemmour apparaît sournoisement comme plus authentique et plus patriotiquement français au niveau du conservatisme que celui du CRIF travaillant avant tout pour Israël et que celui libéral (financier, mondialiste, libertaire) travaillant avant tout pour l'oligarchie juive apatride. Mais ce qui ressort de la position en apparence courageuse de Zemmour sur le lobby sioniste puisque ayant quand même reçu l’appui de Rothschild et de JP Morgan pour sa candidature, c’est qu’il semble plus avertir le lobby juif de l’impasse politique et des dangers de leur totalitarisme actuel (c’est-à-dire d’un pouvoir sans opposition) que se mettre en opposition frontale avec lui. Zemmour, qui se fait le chantre du retour du peuple, et du peuple souverain selon les principes du général de Gaulle, montre là par inadvertance une honteuse inclination flagrante pour les élites, celles qui justement fondent la technostructure française, qui, c’est le moins qu’on puisse dire, n’a pas résisté à l’américanisation et à la sionisation de notre pays. Mais heureusement que l'esprit français social n'est pas comme l'esprit israélien sécuritaire voire raciste, comme le prouve les seulement 7 % en France de Zemmour et donc du Likoud et des néoconservateurs lors des élections présidentielles de 2022. Mais pour des postes, de l'argent, du pouvoir ou/et de l’influence, les dirigeants français ont donc littéralement trahi le peuple en ne s'opposant pas à l’occupation progressive de l'américano-sionisme et de son mondialisme. Le drame français vient de ce choix néolibéral qui ne correspond pas à sa mentalité, et qui fait de ses élites quasiment ses ennemis. Zemmour, en plaçant sa candidature au cœur de cette technostructure, ou du moins dans sa mouvance voire à sa tête, ne change donc rien par rapport à ses prédécesseurs tous inféodés au Système, parce qu'ils sont des produits de ce Système. Or Zemmour, qui est loin d’être un idiot dont en ayant donc compris le danger pour le lobby sioniste de continuer sur cette lancée totalitaire de plus en plus répressive parce qu’il sait que les Français n’en peuvent plus, veut sournoisement associer (en apparence) ce même peuple de France aux intérêts de la communauté juive organisée. Mais pour cela, il faut faire certaines concessions aux français patriotes et au lobby sioniste : c'est à dire que le lobby doit lâcher un peu la bride sur la répression du patriotisme français, et les français doivent s’en prendre aux ennemis du sionisme dont les musulmans en les présentant comme le problème numéro un du peuple français. Des musulmans qui « doivent » eux-mêmes démocratiser ou franciser leur religion... ce que les juifs n’ont pas fait. Or la réactivation du débat gauche/droite est un autre moyen de diviser le peuple français, et Zemmour ne fait que mettre des bûches dans ce feu. Les députés israéliens souhaitant épurer Gaza et envoyer les Palestiniens en Europe, contribuant ainsi au grand remplacement, Le Pen et Zemmour deviennent même les alliés objectifs de ce qu’ils prétendent combattre. En d’autres termes, en se rangeant derrière Israël sans considération pour les conséquences géopolitiques, Marine Le Pen et Zemmour contribueny objectivement à alimenter le problème de l’immigration qu’elle prétend combattre. C’est une contradiction flagrante qui soulève des questions sur la cohérence de leur vision politique et de leur engagement envers les intérêts nationaux français. Zemmour n’agit donc nullement en faveur des classes populaires et des classes moyennes françaises dont il se moque éperdument, puisqu’il ne remet donc pas en cause ni l’euro ni l’Union européenne qui empêchent la France de pratiquer une politique protectionniste. Il s’agit pour ce système judéo-oligarchique de déplacer la colère du peuple vers un autre ennemi dont pour permettre le maintien sioniste, progressiste et mondialiste sur les mœurs, les institutions, les consciences et même sur l’extrême droite grand-remplacée par les Zemmour, Lévy, Goldnadel et consort. Une autre illustration parfaite de la corruption de ces élites est l’ingénierie sociale baptisée covid : toute la hiérarchie politico-sanitaire française a participé à cet enfumage ayant oppressé et appauvri le peuple, en particulier pour le plus grand profit du Big Pharma, du Big Tech, du Big Buisness (CAC40) et du Big Bank. Surtout que cela a mené à une surveillance électronique accrue, une dictature politique de plus en plus dure, une répression sanitaire qui a été insensée et demeure menaçante, une inflation galopante qui ne profite qu'aux très riches, une paupérisation amplifiée, une criminalisation de la résistance.
Les réformes majeures n'ont été que des clous plantés dans le cercueil de la France sociale et nationale. Attali, c’est la dérégulation totale de la France sur ordre de la Banque, une dérégulation qui produit du chaos social, de la paupérisation économique et un enrichissement sans précédent de la Banque, qui vit sur la dette, grassement, sans effort. « Le rapport « Attila », c’est « l’outing » : ça y est, la gauche bobo et la droite financière se sont alliées et enfin, aux yeux de la France, on voit qu’ils sont tous les deux pour la dérégulation totale, l’ultralibéralisme délirant, celui qui va mettre la France entre les mains des grands groupes. » (Front National) « À la tête d’une commission largement squattée par les patrons, Jacques Attali n’a pas fait dans la médecine douce. Sa potion pour libérer la croissance est un remake, en plus "hard", des politiques libérales. Contre une telle politique, la riposte des salariés, de l’ensemble de la population, doit être maximum. » (Ligue communiste révolutionnaire) En 15 ans, Attali et ses « actionnaires » ont démembré, découpé, revendu le pays, en faveur de l'oligarchie mondialiste.
Le bilan des dernières années est sans appel : à force de lobbying, jouant sur la naïveté française qui croyait en être restée à une entente franco-allemande quelque peu romancée, l’Allemagne a durablement fusillé l’industrie française. Et au moment où elle allait enfin assurer sa suprématie sur tout le continent, la guerre en Ukraine et les décisions européennes qui furent prises à la suite ont fusillé l’industrie allemande. Et l'Europe est donc très affaiblie voire dominée d'abord par l'oligarchie mondialiste.
« Nous vivons aujourd’hui dans le cadre d’un régime manifestement totalitaire. Il est donc parfaitement logique que des spécialistes élèvent leurs voix afin de rappeler quels sont les valeurs, les principes, les règles applicables, et que de nombreux Français relèvent les irrégularités, les infractions commises et tentent d’alerter le reste de la population, sachant que les médias grand public font office de modèle de propagande au sein de ce monde occidental putréfié. Ainsi, étant donné que la qualification de terrorisme est désormais de plus en plus couramment mise en avant, et que les opposants au totalitarisme mondialiste sont considérés de toute façon comme étant des criminels tant au niveau national que d’après les organisations internationales telles que l’OMS, le glissement n’est pas uniquement hypothétique. Quelle en sera la résultante ? Les avocats ne souhaiteront vraisemblablement pas prendre le risque de défendre un opposant au régime (ou du moins aux mesures prises), de peur de subir le même sort que le mien. Il s’agissait d’ailleurs probablement d’un signal adressé à mes confrères, afin que chacun rentre dans le rang, même si les constats sont évidents, et que l’avocat par son métier a toujours participé aux débats d’intérêt public, tout simplement parce qu’il est l’un des mieux placés pour faire l’exégèse des textes. » (Source Antipresse n° 399 : extraits de Me Virginie de Araujo-Recchia Le 30 mars 2022 à l'adresse https://lemediaen442.fr/la-determination-sans-faille-de-me-virginie-araujo-recchia/)
« Les tensions internationales, les conflits et les changements qui se produisent dans le scénario mondial démontrent irréfutablement la phase de modification des équilibres de l’ordre international que le monde traverse. On peut dire qu’une nouvelle guerre mondiale a commencé depuis longtemps en raison de la volonté des États-Unis, en tant que superpuissance hégémonique, de maintenir leur leadership perdu sur la scène internationale. Aujourd’hui, les États-Unis cherchent désespérément à maintenir leur leadership par des actions destructrices non seulement contre leurs adversaires, mais aussi contre leurs alliés et ce, dans toutes les directions possibles. Cela est démontré à la fois par les nombreux conflits armés et les agressions dans le monde entier dont les États-Unis sont les instigateurs, et par les sanctions imposées aux pays qui ne veulent pas se plier aux directives de Washington et n’acceptent pas d’être les marionnettes de la superpuissance américaine. Sans compter que ces sanctions sont imposées en violation des normes généralement acceptées et sans l’approbation des organisations internationales. L’élite du pouvoir à Washington est déterminée à faire en sorte que le monde unipolaire le reste à jamais. C’est la meilleure condition pour les hégémonistes, car elle est optimale pour leurs affaires. Les monopoleurs savent qu’il n’y a rien de mieux qu’un monopole assuré pour toujours. Cette condition leur permet d’accumuler de nombreux bénéfices, d’imprimer des dollars à volonté pour financer leur niveau de consommation, de financer leurs guerres et de vivre sur le dos des autres. La campagne massive de propagande et de désinformation menée par les méga-médias du système a fait naître un fort sentiment de « russophobie » en Europe, qui a incité l’UE à répudier tous les accords économiques existants avec Moscou et à suspendre les importations d’énergie en provenance de Russie, ce qui a porté un grave préjudice à la compétitivité du système industriel européen, déstabilisé la situation politique et sociale des pays européens et réduit encore davantage leur compétitivité. Exactement ce que Washington voulait et qui endommage irréversiblement l’économie européenne. » (Extraits de l'article « La guerre mondiale en cours et l’asservissement des peuples européens » à l'adresse https://strategika.fr/2022/09/24/la-guerre-mondiale-en-cours-et-lasservissement-des-peuples-europeens/)
Or un objectif principal de cette guerre était aussi de causer la chute de la Russie par les sanctions. Mais il existe d’autres raisons plus profondes à cette haine des Russes. Daniel Arnoux dans ses articles avait exploré l’hypothèse d’un mobile caché suite à la révolution de 1917. Le concept est valable et l’auteur l’a brillamment développé. Toutefois, là, d’autres épisodes historiques viennent à l’esprit. Le premier est le grand jeu au 20e siècle, pour les anglo-saxons neutraliser la Russie revient à bloquer le seul acteur naturellement capable d’opérer à l’échelle de l’ensemble de l’Eurasie. Le seul pays capable de nouer des accords tant avec l’Europe qu’avec la Chine. Peu de pays peuvent se vanter d’une telle marge gamme de possibilités. En face, le monde anglo-saxon découvre face à cet océan terrestre, les limites de sa puissance navale.
« L’État profond russe commence lentement, trop lentement (à cause du temps administratif et de l'inertie institutionnelle) à se rebeller contre toutes les menaces faites à sa souveraineté. Les menaces militaires classiques, comme celle incarnée par l’OTAN, sont identifiées par le cerveau humain depuis des siècles. Les menaces nouvelles représentées notamment par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sont plus difficiles à percevoir et combattre. L’humain moyen a du mal à concevoir que la médecine puisse être utilisée contre les peuples à une telle échelle, et il n’est pas encore accoutumé à ce nouveau champ de bataille technocratique et bureaucratique qui se déploie seulement depuis l’expansion du secteur tertiaire au 20e siècle, mais qui a désormais tout envahi (en Occident. Or l'occident ayant donc été tertiarisé massivement, cela signifie que tout ce qui est primaire et secondaire devra être assuré par d'autres, et que le système est donc en situation de dépendance.) On ne lutte pas contre l’OTAN avec des arcs et des flèches. Pourquoi ? Parce que l’OTAN n’attaque pas avec des arcs et des flèches. Il faut nécessairement rester au contact de l’ennemi si l’on veut espérer le battre dont le dépassant technologiquement au niveau des armes ou autres secteurs non transhumanistes. Croire qu’il serait possible de gagner un conflit sans jamais aller sur le même terrain que l’ennemi apparaît comme une vue de l’esprit purement théorique, dont le principal effet consiste à déserter théoriquement, puis physiquement, le champ de bataille et à offrir la victoire à l’ennemi. Dans son conflit avec l’Occident, la Russie a bien compris qu’il ne fallait donc pas faire cette erreur consistant à s’exclure soi-même du champ de bataille technologique et économique. C’est la raison pour laquelle les mondialistes essayent d’expulser la Russie de la mondialisation contre sa volonté. Dès le 27 février 2022, seulement trois jours après le début de l’opération militaire russe en Ukraine, la finance occidentale utilisait la bombe atomique dans le champ économique et commençait à débrancher la Russie du système SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication), le système universel de transactions informatiques entre les banques du monde entier. Dans son bulletin Stratpol n°144, Xavier Moreau saluait le lancement par le Kremlin du rouble numérique, la CBDC russe (Central Bank Digital Currency, monnaie numérique de banque centrale) et s’attirait une volée de commentaires négatifs venant de gens légitimement inquiets de voir la Russie participer à la disparition de l’argent liquide. Peut-être Xavier Moreau avait-il commis une erreur : laisser entendre que la Russie avait le choix de passer, ou non, au rouble numérique. En fait, personne n’a le choix, c’est comme la course aux armements : si vous ne le faites pas, les autres le feront de toutes façons, et vous vous désarmez vous-même. Un pays qui ne développe pas sa propre monnaie numérique sera soumis à la monnaie numérique des autres pays, point à la ligne.L’Occident livre une guerre d’extermination aux Russes, sur le principe hitlérien de la « guerre totale », et les Russes le comprennent bien ainsi. La création d’un système de transactions financières numériques alternatif à SWIFT et la création de la monnaie nationale numérique idoine est donc une question de survie économique, donc de survie tout court, pour la Russie. Le lancement du rouble numérique en août 2023 avant le dollar numérique vise à occuper la place de monnaie numérique de référence avant la concurrence – pour essayer d’occuper le centre de l’échiquier – et aura pour effet collatéral, à moyen terme, de dédollariser partiellement le monde dans le champ des transactions numériques. C’est la course aux armements aussi dans le domaine de la guerre économique, et si vous ne jouez pas le jeu tel qu’il est imposé par les nouvelles technologies, vous laissez l’ennemi gagner. Vladimir Poutine ne souhaite pas sacrifier la question identitaire sur l’autel de la compétition technoscientifique. La bioéthique, la transmission aux générations futures, la protection de l’enfance ont déjà une traduction légale en Russie avec l’interdiction de la propagande LGBT et du « mariage homosexuel », qui pose ainsi des limites au transhumanisme et qui rétablit un clivage fondateur avec l’Occident et ses développements pédophiles institutionnels (cf. les standards de l’OMS pour l’éducation sexuelle des enfants dès la naissance). Quand Poutine reprend le concept de « Nouvel Ordre mondial », c’est pour en subvertir la signification donnée par le président George H. Bush au moment de la chute de l’URSS et de l’avènement du monde unipolaire dominé par les USA, ce que Francis Fukuyama avait appelé la « fin de l’Histoire ». Poutine reprend le même signifiant mais avec un signifié différent. Quel est ce nouveau signifié ? La doctrine du gouvernement russe est un matérialisme conservateur, une politique des antagonismes concrets, à la lumière de ce qui a été sélectionné par l’expérience, réalisant une sorte de synthèse de l’empirisme organisateur de Charles Maurras et du matérialisme dialectique de Karl Marx. Cette vision politique et géopolitique propose un traitement réaliste et pragmatique des interactions et interdépendances concurrentielles et conflictuelles qui écrivent l’histoire universelle, et qui se résument dans l’aphorisme d’Héraclite : « Le combat est père de toutes choses. » Quelques siècles plus tard, Nietzsche nous dira en substance que ce sont la violence et les moyens de l’augmenter ou de s’en prémunir qui écrivent l’Histoire, en tant qu’éternel retour du Bien, mais aussi du Mal. Le matérialisme conservateur est un archéo-progressisme, ni technophobe, ni technophile, ou les deux en même temps, assumant les rapports de forces matériels et physiques dans leurs propres termes, ceux de l’innovation technologique et de la course aux armements, évitant le prisme déformant de la métaphysique et de l’essentialisme, tout en restant capable de faire alliance avec les conservateurs adeptes d’une métaphysique, sur la base d’un projet commun de souveraineté technologique réfléchie, consciente des risques et gardant le contrôle critique de la science pour en limiter les impacts négatifs sur la nature humaine. Deux courbes vont se croiser : celle de l’informatisation croissante de nos vies, et celle de la baisse du quotient intellectuel des programmeurs informatiques que l’informatisation croissante de nos vies provoque, ce qui aboutira à une augmentation des erreurs humaines de programmation, donc à une multiplication des bugs et des pannes, et à un dysfonctionnement global de cette informatique devenue omniprésente dans nos vies. Encore une ou deux générations, et l’humain ne sera plus capable intellectuellement de gérer le parc informatique dans lequel il s’est lui-même enfermé. Quand l’intelligence artificielle augmente, l’intelligence réelle diminue, d’où ce phénomène dysgénique des générations X, Y ou Z qui est en train de précipiter l’Occident vers l’effondrement complet. Comme le disait Bernard Stiegler, la technoscience est un pharmakon, simultanément remède et poison, autorisant le meilleur et le pire, capable selon le dosage d’améliorer la condition humaine mais aussi de la réduire à néant. » (Extraits de Lucien Cerise – La Russie et le Great Reset)
« Quand Poutine a osé affronter directement l’OTAN en Ukraine, le 24 février 2022, il a officialisé la fin du monde unipolaire qui existe de facto depuis la réémergence de la Russie et de la Chine et l’émergence de puissances relativement importantes comme l’Inde et le Brésil. L’unipolarité, la domination exclusive du monde par les États-Unis, a été un bref moment historique qui a débuté avec l’effondrement de l’Union soviétique qui était synonyme, pour les Américains, de la disparition définitive de l’Empire et de la puissance russes. Ils pensaient que c’était « la fin de l’histoire ». C’est ce que George H. Bush a appelé « nouvel ordre mondial » le 11 septembre 1990 lors d’un message à la nation américaine. Déclaration qu’il fait quelques semaines après le début de la guerre du Golfe (2 août 1990 – 28 février 1991) lancée par les États-Unis à la tête d’une coalition de 35 pays. Cette guerre était censée montrer au monde que ce nouvel ordre avait pour maître et architecte l’Amérique, une sorte de nation-Messie qui, en vainquant l’Union soviétique, avait fait s’effondrer l’Histoire et fait entrer le monde dans l’ère messianique, à savoir l’établissement sur la terre entière de l’Éden libéral. Or, la cible choisie par les États-Unis pour faire la démonstration de leur « toute- puissance » aurait dû mettre la puce à l’oreille à tous les géopolitologues. Attaquer l’Irak, ou plus tard la Yougoslavie, n’était pas une démonstration de force mais de faiblesse. Profitant de l’effondrement de l’Union soviétique et de l’effacement russe de la scène internationale durant la décennie 1990, les États-Unis ont tiré profit de cet avantage et de ce vide géopolitique pour multiplier les guerres directes et par proxy et les révolutions colorées pour mettre en place des régimes soumis à travers le monde. L’agitation militaire de Washington n’a pas fait perdre le sens des réalités aux stratèges américains qui gardaient à l’esprit que cette domination mondiale avait pour première condition l’empêchement de l’émergence ou de la réémergence de puissances rivales. Cette stratégie a échoué, elle ne pouvait s’opposer à la marche de l’Histoire. Pourtant le fanatisme messianique des Américains a conduit une partie de la classe dirigeante états-unienne à croire encore qu’ils étaient à la tête d’un empire éternel, ou du moins qu’ils domineraient sans partage pour un nouveau siècle(, ce qui est actuellement encore moins le cas avec le monde actuel qui se met en place). Le monde multipolaire est la coexistence de plusieurs empires ou puissances, plusieurs grandes civilisations et centres économiques qui agrègent d’autres nations. La Russie n’a pas d’autre prétention que de faire partie d’une de ces grandes puissances qui se partagent actuellement le monde. Un partage du monde que les Américains refusent. C’est ce qui explique la guerre actuelle qui oppose les États-Unis à la Russie en Ukraine. L’avènement d’un gouvernement mondial est un projet essentiellement utopique et messianique, en ce sens qu’il signifie la disparition même du politique. Or, tant que le politique existe, la pluralité des États persistera. La multipolarité, c’est un monde où plusieurs États puissants exercent une influence sur leur sphère respective, sur d’autres nations petites et moyennes. Le pluralisme des États est le caractère spécifique du politique, et toute unité politique implique l’existence éventuelle d’un ennemi, et donc la coexistence d’une autre unité politique. C’est ce qu’a compris et expliqué il y a près d’un siècle Carl Schmitt à qui l’histoire a donné raison. « Aussi, tant que l’État en tant que tel subsistera sur cette terre, il en existera plusieurs et il ne saurait y avoir d’État universel englobant toute l’humanité et la terre entière. Le monde politique n’est pas un universum, mais, si l’on peut dire, un pluriversum. » » (Youssef Hindi interrogé par le journal « Rivarol »)
Or pendant des décennies, les USA ont réussi à maintenir leur hégémon par la perversion, la manipulation, la corruption, l'oppression, la violence ou la guerre :
« Au Chili, Kissinger a travaillé en coulisses pour déstabiliser et saper le gouvernement de Salvador Allende, considéré comme une menace pour l’hégémonie américaine en Amérique du Sud à une époque où tous les autres pays d’Amérique latine avaient des dictatures militaires installées par les États-Unis. Moins de trois ans après le début du règne d’Allende, en pleine inflation galopante et de grèves massives orchestrées par la CIA, un coup d’État organisé par les États-Unis et dirigé par le général Augusto Pinochet n’a eu pour conséquence que la chute du gouvernement démocratiquement élu. Un rapport du gouvernement chilien a révélé plus tard que plus de 40 000 personnes avaient été tuées, torturées ou emprisonnées sous le régime meurtrier de Pinochet, à la demande de l’administration américaine de l’époque et de Kissinger. En Argentine, Kissinger a soutenu militairement le général Jorge Rafael Videla, chef de la junte, après avoir renversé le gouvernement démocratiquement élu de la présidente Isabel Perón en mars 1976, selon des documents déclassifiés. Ces actions ont conduit à la sale guerre entre 1976 et 1983, au cours de laquelle la junte militaire argentine a tué entre 10 000 et 30 000 personnes. Beaucoup d’entre eux ont été victimes de disparitions forcées. Kissinger a également été impliqué au Bangladesh, anciennement connu sous le nom de Pakistan oriental, où lui et Nixon ont soutenu le génocide de la population par le Pakistan occidental. Après sa mort jeudi, le ministre des Affaires étrangères du Bangladesh, AK Abdul Momen, a déclaré que Kissinger avait soutenu le régime militaire pakistanais pendant la guerre de 1971 et qu'il n'avait pas présenté d'excuses au peuple bangladais pour ses actes. Kissinger est également responsable de la consolidation de la dictature vassale américaine en Iran dans les années 1970, ce qui a eu des conséquences indésirables à long terme pour Washington. L'opportunisme politique de Kissinger est particulièrement évident dans l'exemple des relations avec l'Iran que la diplomatie américaine sous sa direction considérait [l’Iran], selon les mots du Leader de la Révolution islamique, l'honorable Ayatollah Ali Khamenei, comme une « vache à lait ». Dans les années 1970, accompagnant le président américain Nixon, il s’est rendu à Téhéran et a lancé des accords militaires massifs sur l’exportation d’armes d’une valeur de plusieurs milliards de dollars vers l’Iran. À ses yeux, la meilleure solution pour l’Iran était une dictature militaire rigide qui dépenserait massivement en armes américaines et autres produits coûteux, tout en jouant le rôle d’un mandataire américain contre les pays de la région qui refusaient de se tourner vers Washington. Cette attitude est en partie le résultat de la défaite de la guerre du Vietnam. C’est pourquoi les autorités américaines n’aimaient pas l’idée de répéter le même scénario en Asie de l’Ouest, avec d’énormes pertes américaines. En 1975, alors qu’il occupait le poste de secrétaire d’État et conseiller à la sécurité nationale, Kissinger fut l’homme clé de la signature d’un accord de 15 milliards de dollars, dont 6,4 milliards de dollars pour l’achat de huit réacteurs nucléaires américains. Le régime du Shah envisageait alors de construire au total vingt centrales nucléaires avec importation d'uranium enrichi, ce pour quoi Washington et ses alliés se sont montrés très enthousiastes, y voyant une opportunité lucrative pour leurs entreprises. Ces traités se sont effondrés quatre ans plus tard en raison du mécontentement populaire massif à l’égard de la dictature soutenue par l’Occident et de la victoire de la Révolution islamique, dont Kissinger redoutait naturellement la perspective. Il était l'un des plus ardents partisans de l'octroi de l'asile au Shah déchu, arguant que c'était «l'obligation morale » des Etats-Unis. A propos de l'agression du régime baasiste irakien contre l'Iran, il a déclaré : « Il est dommage que les deux régimes ne puissent pas être vaincus. » (Puis répondant à la souffrance de son peuple suite aux attaques chimiques de Saddam Hussein, l’ayatollah Rouhollah Khomeini déclara par une fatwa les armes de destruction massives en général comme contraires à sa vision de l’islam. Depuis cette date, l’Iran a cessé ses recherches militaires nucléaires ; biologiques et chimiques. Surtout qu'avec tous ses missiles, l'Iran n'a pas besoin d'armes nucléaires pour raser les grandes villes d'Israël ou détruire ses réacteurs nucléaires civils ainsi synonymes de bombes sales en réponse à une éventuelle attaque nucléaire de sa part. Par cette volonté du nucléaire civil uniquement, l’Iran a ainsi toujours recherché la paix et projeté d’aider le Tiers-monde à se développer en échappant au contrôle occidental des hydrocarbures.) Trois décennies plus tard, lorsque l’Iran a annoncé la poursuite du développement d’un programme nucléaire civil, cette fois avec sa propre technologie et sans contrat de plusieurs milliards de dollars avec des entreprises américaines et occidentales, Kissinger a renversé la situation. Dans un article publié dans The Washington Post en 2005, Kissinger écrit que « pour un producteur majeur de pétrole comme l'Iran, l'énergie nucléaire constitue un gaspillage de ressources ».​ Ce changement radical a confirmé une fois de plus que les Américains ont un problème essentiel avec les prouesses technologiques et les progrès des pays indépendants, car ils croient que seuls les États-Unis ont droit au monopole des technologies avancées. Dans les années 2000, Kissinger est devenu un partisan de l’interventionnisme américain en Asie de l’Ouest et rencontrait régulièrement le président américain de l’époque, George W. Bush, et le vice-président Dick Cheney, pour leur donner des conseils sur la désastreuse invasion de l’Irak. L’effondrement des ambitions impériales américaines en Irak et dans d’autres pays de la région a culminé avec l’intensification de sa rhétorique anti-iranienne. En 2014, alors que l'Irak et la Syrie étaient sous l'emprise du terrorisme takfiriste [Daech], il déclare que « l'Iran est un problème plus grave que Daech », arguant que la chute de Daech ouvrirait la porte à ce qu'il a appelé les « desseins impériaux » de Téhéran. En plus d’apporter un soutien sans équivoque au terrorisme anti-iranien, il s’est également fermement opposé à l’accord nucléaire de 2015 entre l’Iran et les [six] puissances mondiales, conclu sous la présidence de Barack Obama. Il a maintenu la même position après que le successeur mégalomane d'Obama, Donald Trump, a abandonné l'accord, affirmant que toute tentative visant à retourner à l'accord était « extrêmement dangereuse ».​ (Aux yeux de tous et surtout des Iraniens, leur pays est l’ennemi indéfectible des États-Unis. Il déchire donc sans préavis, le 8 mai 2018, l’accord sur le nucléaire. Washington et Téhéran jouent cette comédie comme ils l’ont fait avec Reagan et Rafsandjani : officiellement, ils se détestent, en privé, ils font des affaires. Les Iraniens, qui continuent à se serrer la ceinture, découvrent alors avec stupéfaction sur les réseaux sociaux l’incroyable niveau de vie de leurs dirigeants et de leurs familles. Les deux groupes iraniens qui s’opposent depuis un demi-siècle en Iran, les hommes d’affaires internationaux et les combattants anti-impérialistes, se cristallisent alors autour du président Hassan Rohani et du général Qassem Soleimani. Ce dernier promeut une alternative : l’« Axe de la Résistance ». Au nom du Corps des Gardiens de la Révolution, il arme et forme les groupes chiites étrangers, non pas pour les fédérer, mais pour leur donner les moyens de leur indépendance. D’Ansar Allah (Yémen) au Hezbollah (Liban), chacun sera responsable de lui-même, se coordonnera avec les autres, mais refusera les ordres de Téhéran. Les hommes formés par Soleimani remportent des victoires contre Daesh, contre certains de leurs gouvernements et contre les Occidentaux. Lui-même devient l’homme le plus populaire au Moyen-Orient. Officiellement, il ne fait pas de politique, mais ses discours enflamment les populations arabes et perses. S’il se présentait aux élections, il serait sûrement élu président. Le 3 janvier 2020, il est assassiné sur l’aéroport de Bagdad par un tir de missiles guidés états-uniens. L’opération est revendiquée par le président Donald Trump, mais sur place, on s’accorde à dire qu’elle a été imaginée à Tel-Aviv. Le président iranien, Ebrahim Raissi peut être élu sans difficulté.)  » (France Press TV)
Kissinger est donc un exemple de ce qu’entraîne la division, l'impiété et le manque de prédication dans une nation musulmane ou chrétienne.
Bien que sa chute soit annoncée depuis 1945, les États-Unis sont objectivement une puissance exceptionnelle qui tient grâce à sa capacité d’innovation technique et son hégémonie économique mondiale. Sa force provient en partie de ces ambivalences : État-continent et maître de la thalassocratie anglo-saxonne ; nation superstitieuse faisant preuve d’un grand pragmatisme ; première puissance militaire et maître du soft-power ; île qui a le « don » d’ubiquité. Cette puissance lui a servi, depuis les trois derniers siècles, à promouvoir ces mythes et représentations qui donnent à ceette nation ou plutôt à ses élites perverses le sentiment qu’elles sont une « exception » en croisade.

« La Croisade est l’aboutissement logique de la réforme grégorienne (face à l'emprise des seigneurs et des rois sur l'Eglise, à ses principes se relâchant et à son clergé se comportant parfois comme des laïcs, qui poussa le Pape Grégoire VII à renforcer le pouvoir de l'Eglise dont en affirmant son indépendance, et en interdisant aux laïcs de nommer des membres du clergé afin d'éviter que les rois et les empereurs nomment des proches à des postes d’évêques très convoités, à former des prêtres souvent incultes, à rétablir la discipline, dont en obligeants les prêtres à rester célibataires, et en leur interdisant la vente des indulgences (pratique consistant à accorder le pardon des péchés en échange d'argent, à rappeler le vœu de pauvreté aux moines). En
s’imposant comme le souverain des rois, qui deviennent ses vassaux, le pape se donne le droit de leur ordonner de faire la guerre sous son commandement suprême. Ainsi l’autorité pontificale, après avoir réprimé les guerres privées en Occident au Xe siècle par le mouvement de la Paix de Dieu, fut l’inspiratrice d’une guerre totale de deux siècles en Orient. « La Paix de Dieu a trouvé son prolongement dans la croisade […], écrit Sylvain Gouguenheim, où la seule guerre autorisée est paradoxalement celle qui se déroule dans l’espace sacré par excellence, la Terre sainte. » Il fut laissé au charismatique Urbain II de mener le projet à terme. Au regard du premier objectif, ce fut une réussite. Le Concile de Clermont, au cour duquel Urbain décréta à la fois l’excommunication du roi Philippe Ier (pour adultère) et la mobilisation générale pour la croisade, fut un coup d’État magistral et le véritable début de la suzeraineté papale sur les rois européens : Urbain, en effet, démontra qu’il pouvait se rendre en territoire de France, déclarer le roi indigne de régner, et mobiliser une armée nationale sous son nez. En ce qui concerne le deuxième objectif du pape, établir la suprématie papale sur l’Église grecque, les croisades furent un échec total. Elles ont rendu le schisme permanent et irréversible. Les tensions s’accumulèrent dès le début de la Première Croisade, qui n’était pas le genre d’aide qu’Alexis Comnène attendait. Comme le dit Steven Runciman : « Aucun pouvoir n’accueille les alliés avec déplaisir, mais lorsque ces alliés prennent la forme de grandes armées dont il n’a pas le contrôle, qui envahissent le territoire et qui s’attendent à être nourries, logées et pourvues de toutes les commodités souhaitables, le pouvoir en question se demande alors si l’alliance en valait la peine. » Cette méfiance s’est avérée justifiée lorsque le Normand Bohémond de Tarente, l’un des chefs de la Première Croisade, s’empara d’Antioche et refusa de la rendre à l’Empereur, puis tenta de mobiliser une croisade contre Constantinople elle-même, avec le soutien du pape. La Seconde Croisade, qui n’avait même pas le prétexte d’aider l’Empire byzantin, a aggravé les relations entre les Latins et les Grecs. Les croisés accusèrent l’empereur Manuel Ier Comnène des pires trahisons, mais Steven Runciman remet les pendules à l’heure : « Le comportement des croisés en campagne, sur son territoire, n’avait rien qui pût augmenter le plaisir de l’empereur à les voir : ils pillaient les villages, attaquaient les forces de l’ordre, ignoraient superbement ses indications sur les routes à suivre, et plusieurs de ses chefs parlaient avec insolence d’attaquer Constantinople ; ils se comportaient comme en pays conquis. Vue selon cette perspective, la conduite de l’empereur paraît extraordinairement douce et généreuse. » Le point de rupture fut, bien entendu, la Quatrième Croisade détournée contre Constantinople, qui fut pillée et saccagée pendant trois jours avant qu’y soit installé un empereur franc et un patriarche vénitien, tous deux fidèles à Rome. Innocent III espérait que cette heureuse tournure des événements accélérerait la soumission de la Grèce à la « Mère Église ». Mais, comme l’explique Steven Runciman, son espoir ne s’est jamais réalisé : « La haine avait été semée entre les chrétientés orientale et occidentale. Les espérances naïves du pape Innocent III et les vantardises complaisantes des croisés qui considéraient avoir comblé le schisme et uni l’Église ne furent jamais satisfaites. Leur barbarie laissait au contraire un souvenir qui ne passerait jamais. Les princes de la chrétienté d’Europe orientale recommanderaient peut-être plus tard la réunion avec Rome dans le souci sincère d’opposer un front commun aux Turcs. Cependant leurs peuples ne les suivraient pas. Ils ne pouvaient pas oublier la Quatrième Croisade. Peut-être était-il inévitable que l’Église de Rome et les grandes Églises orientales s’éloignent ; mais l’entreprise croisée avait aigri leurs relations et désormais, quels que soient les efforts de certains princes, le schisme resterait complet, irrémédiable, définitif, dans le cœur des chrétiens d’Orient. » Les Byzantins avaient développé une coexistence relativement pacifique avec le califat fatimide. Les chrétiens pratiquaient librement à Jérusalem et les musulmans avaient leur mosquée juste à l’extérieur des murs de Constantinople (elle fut incendiée par les Francs lors de la Quatrième Croisade). Les envahisseurs seldjoukides venus de l’Est étaient les ennemis communs des Fatimides et des Byzantins. Mais pour les croisés peu sophistiqués, tous les musulmans étaient pareils. Les Francs perturbèrent l’alliance de Constantinople avec le califat fatimide, et après l’effondrement de ce dernier, ils continuèrent à nuire à la diplomatie byzantine, qui consistait à jouer les princes musulmans les uns contre les autres. Par exemple, la décision des croisés d’attaquer Damas pendant la Deuxième Croisade était « de la folie pure », selon Runciman, car, « de tous les États musulmans, le royaume de Damas était bien le seul à vouloir rester l’ami des Francs ». De surcroît, les croisés firent une pitoyable retraite de Damas après seulement quatre jours de siège. Ce fut une terrible humiliation qui stimula la fédération du monde musulman, auparavant fragmenté en deux califats rivaux (Bagdad et Le Caire) et un certain nombre d’émirats et de cités-États indépendants. Comme le note Norman Housley, chaque nouvelle vague de croisés renforçait la politique d’ « hostilité normative » du pape contre les musulmans, ce qui à son tour radicalisait la haine islamique envers l’Occident et ravivait l’esprit du jihad. C’est facile à comprendre pour nous aujourd’hui, parce que l’histoire s’est répétée lorsque les croisés américains sont allés répandre la « Démocratie » en Irak et en Syrie sous forme de bombes. George W. Bush a qualifié sa guerre de « croisade » tandis qu’Hollywood intensifiait sa propagande contre les méchants Arabes. Pendant ce temps, Saddam Hussein se présentait comme le nouveau Saladin. Dans The Latin Kingdom of Jerusalem : European Colonialism in the Middle Ages, Joshua Prawer présente les croisades comme marquant le début de l’expansion colonialiste européenne. Les institutions et l’économie des États latins se comprennent mieux à la lumière de leur statut colonial, affirme-t-il. « Bien que la colonisation ne soit pas un phénomène nouveau dans l’histoire européenne, ce n’est que depuis les croisades qu’il existe une continuité et une filiation entre les mouvements coloniaux. Depuis lors, le colonialisme est resté un facteur majeur de l’histoire européenne et non européenne. En ce sens, il est justifié de considérer le royaume croisé comme la première société coloniale européenne. » Il est difficile de contester cela. La continuité entre croisade et colonialisme est d’autant plus évidente qu’à la suite de la Première Croisade, de nouvelles croisades ont été lancées vers les régions baltes, et elles correspondent, mieux encore que les croisades au Levant, aux définitions modernes de la colonisation. La filiation entre croisade et colonisation apparaît également lorsque l’on étudie le contexte de la colonisation des Amériques. Dans Columbus and the Quest for Jerusalem, Carol Delaney révèle : « La quête de Jérusalem était la grande passion de Colomb ; c’est la vision qui l’a soutenu à travers toutes les épreuves et tribulations qu’il a endurées. […] Il avait consacré sa vie à la libération de Jérusalem ; sur son lit de mort, réalisant qu’il ne verrait jamais son projet se réaliser, il ratifia son testament qui laissait de l’argent pour soutenir la Croisade qu’il espérait voir reprise par ses successeurs. » Il est vrai que Colomb était également obsédé par l’or. Il espérait atteindre le Cipango (Japon) de Marco Polo, si riche en or qu’on en faisait les toits et les meubles. Mais l’or signifiait pour lui Jérusalem. Il écrivit dans son journal, le 26 décembre 1492, qu’il voulait trouver de l’or « en telle quantité que les souverains […] entreprendront d’aller conquérir le Saint-Sépulcre ». Dans une lettre écrite au roi Ferdinand et à la reine Isabelle juste avant son retour de son premier voyage, Colomb affirma que « dans sept ans, je serai en mesure de payer à Vos Altesses cinq mille cavaliers et cinquante mille fantassins pour la guerre et la conquête de Jérusalem, pour lesquelles ce voyage a été entrepris. » Dix ans plus tard, il revenait toujours sur le même thème. Dans une lettre écrite de la Jamaïque lors de son quatrième voyage, il écrit aux souverains : « L’or est un métal excellent entre tous les autres […] et celui qui le possède accomplit tout ce qu’il veut dans le monde, et l’utilise finalement pour envoyer des âmes au Paradis. » Il n’est guère à démontrer que les conquistadors qui entreprirent de soumettre les peuples d’Amérique latine se considéraient comme des croisés, d’autant que l’Espagne et le Portugal baignaient dans une idéologie formée par cinq siècles de Reconquista. Pourquoi, alors, les pays d’Amérique latine n’ont-ils pas hérité de l’esprit de croisade — et, par conséquent, ne comptent pas comme faisant partie de « l’Occident ». La raison est simple : ces pays n’ont jamais échappé à leur condition de colonies. Sur ce sujet, je ne peux que recommander l’essai classique d’Eduardo Galeano, Les Veines ouvertes de l’Amérique latine, initialement publié en 1971, dans lequel est également expliqué comment les Habsbourg ont gaspillé les tonnes d’or extraites pour eux par les indigènes d’Amérique pour financer non pas la conquête de Jérusalem, mais les guerres de religion en Europe. En revanche, les États-Unis d’Amérique ont hérité de l’esprit de Croisade européen.Au XIXe siècle, après avoir réalisé leur « Destinée manifeste » en s’étendant jusqu’au Pacifique, les États-Unis sont devenus un empire croisé. Le président Woodrow Wilson a déclaré en 1912 : « Nous sommes choisis — et choisis de manière manifeste — pour montrer aux nations du monde comment elles doivent marcher sur le chemin de la liberté. » Dwight Eisenhower a intitulé ses mémoires Croisade en Europe. Mais comment les États-Unis ont-ils hérité du gène de la Croisade si, contrairement aux pays d’Amérique latine, ils avaient peu de racines catholiques directes ? Pour expliquer ce paradoxe, je propose un détour par la France. La Croisade était une spécialité française. Les croisés ont toujours été connus en Orient sous le nom de Francs, et le français était la langue principale du Levant latin. La Première Croisade était « les actes de Dieu à travers les Francs » (Gesta Dei per Francos), comme Guibert de Nogent a intitulé sa chronique. La Deuxième Croisade fut la croisade du roi Louis VII. Selon Christopher Tyerman, « cette aventure internationale a conféré à Louis et à sa dynastie la réalité d’une domination nationale ». Les deux croisades du pieux Louis IX furent également importantes dans la construction de la France. « En 1300, les croisades étaient presque considérées comme une prérogative nationale, une entreprise dans laquelle le roi de France détenait la majorité des actions. » La Croisade a donc eu un impact particulier sur l’identité nationale française. Ceci, bien entendu, est le résultat de l’alliance unique entre la papauté et la monarchie française, résumée dans la formule selon laquelle la France est « la fille aînée de l’Église ». Cette formule est moderne (employée pour la première fois par le dominicain Henri-Dominique Lacordaire dans son discours à Notre-Dame de Paris le 14 février 1841, mais l’idée est ancienne. Le pape Grégoire IX écrivit à Louis IX en 1239 : « Comme autrefois Dieu préféra la tribu de Juda à celles des autres fils de Jacob et comme Il la gratifia de bénédictions spéciales, ainsi Il choisit la France, de préférence à toutes les autres nations de la terre, pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse. Pour ce motif, la France est le Royaume de Dieu même, et les ennemis de la France sont les ennemis du Christ. De même qu’autrefois la tribu de Juda reçut d’en-haut une bénédiction toute spéciale parmi les autres fils du patriarche Jacob ; de même le Royaume de France est au-dessus de tous les autres peuples, couronné par Dieu lui-même de prérogatives extraordinaires. La tribu de Juda était la figure anticipée du Royaume de France. » Où l’on voit, en passant, que cette alliance de la papauté avec la royauté française passe par l’Ancien Testament. Le Marquis de la Franquerie l’a redit dans La Mission divine de la France (955) : « Dieu avait jeté Son dévolu sur notre pays et choisi notre peuple pour succéder au peuple juif et remplir, pendant l’ère chrétienne, la mission divine qui avait été assignée à ce dernier sous l’Ancien Testament. » Cette mission providentielle unique du royaume de France a été transférée à la République française après 1789. Bien qu’ils aient répudié les institutions monarchiques et catholiques, les révolutionnaires ont conservé, sous des vêtements neufs, la mission messianique attachée à l’identité française. Sur quoi d’autre auraient-ils pu construire leur nouvelle nation ? La France est désormais choisie pour éclairer le monde avec la nouvelle Trinité : Liberté, Égalité, Fraternité. Dans un discours qu’il fait imprimer en avril 1791, Robespierre remercie « l’éternelle Providence » qui a appelé les Français, « seuls depuis l’origine du monde, à rétablir sur la terre l’empire de la Justice et de la Liberté ». Camille Pascal, auteur de Ainsi, Dieu a choisi la France, l’a bien expliqué : « La République s’est enracinée, et a pu s’installer en France, parce qu’elle s’est glissée dans le discours messianique qui avait été construit par l’Église catholique pendant des siècles. » Des expressions comme « Vocation universelle de la France » ou « France, terre des droits de l’homme » sont la traduction laïque de la mission divine de la France. Bien que les États-Unis aient été fondés avant la Révolution française, ils l’ont été sur les idées des Lumières françaises, comme le montre clairement la Déclaration d’indépendance de 1776. De ce point de vue, la France, plutôt que l’Angleterre, est la marraine des États-Unis, qui ont assumé la mission d’apporter la Démocratie, etc. au monde. La mythologie puritaine n’occupe que le deuxième rang parmi les ingrédients de l’identité américaine en tant que puissance mondiale. La Croisade coulait certes aussi dans le sang des puritains, mais en trouvant leur « nouvelle Jérusalem » dans le Massachusetts, ils se sont libérés de l’attrait de l’ancienne. Je crois que l’esprit de croisade est venu aux États-Unis par les Lumières française, héritières du catholicisme, plutôt que par le protestantisme. Je sais que cela se discute, et que certains préféreront rattacher la fondation des États-Unis à la franc-maçonnerie plutôt qu’aux Lumières française. Je n’offre donc ici qu’une hypothèse spéculative. Je ne prétends pas ici avoir isolé le facteur unique qui a propulsé les États-Unis dans des croisades contre le monde depuis la Première Guerre mondiale. Mais j’espère avoir montré que leur irrépressible pulsion de croisade résulte en partie d’une histoire très particulière qui a débuté au XIe siècle en Europe. À défaut, j’espère au moins avoir soutenu de manière convaincante que la compréhension de l’essence et de l’impact des croisades médiévales nous aide, nous, Occidentaux, à savoir qui nous sommes (et surtout qui sont les perverses élites occidentales). » (Extraits de l'article de Laurent Guyénot « La croisade est terminée » à l'adresse https://www.egaliteetreconciliation.fr/La-croisade-est-terminee-73645.html) nnn« Depuis 1970, le néoconservatisme est une mouvance composée pour l’essentiel de journalistes, de politiques et de conseillers. Originaires du camp des démocrates, les « néocons » se rallièrent aux républicains lors de l’élection de Ronald Reagan. En revanche, il faut bien distinguer les néocons des conservateurs, car si les premiers sont partisans d’une politique étrangère interventionniste, les seconds penchent plutôt pour l’isolationnisme. Tout part d’un constat : le système international est à l’état de nature anarchique (Hobbes). C’est pour cela que les États-Unis, dont la mission historique est d’exporter la démocratie, doivent instaurer un ordre planétaire d’inspiration libérale. Les néoconservateurs sont partisans de l’usage de la force et considèrent avec dédain la morale qu’ils dénoncent comme une « superstructure » menteuse. L’idée d’un « devoir d’ingérence »est au fondement de l’impérialisme américain qui, dès 1945, s’incarna sur le concept de « state building ». De l’Europe d’après-guerre jusqu’à l’intervention en Afghanistan, c’est sur la ruine des anciennes nations que l’Amérique misait pour mettre sur pied un « nouvel ordre mondial ». Après la chute de l’Union soviétique, un document du Pentagone (le « rapport Wolfowitz ») annonçait que Washington devait désormais « convaincre d’éventuels rivaux qu’ils n’ont pas besoin d’aspirer à jouer un plus grand rôle, régional ou global ». Depuis, plus rien n’arrêta les États-Unis qui enchaîneront, au mépris des États européens et de leurs adversaires (Russie, Chine, Iran), la guerre du Kosovo (1999), l’Irak (2003), le conflit Géorgien (2008) et l’élargissement de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). » (Extraits de l'article « Russie-Ukraine : comment les néoconservateurs font la loi dans les médias français » à l'adresse https://strategika.fr/2023/08/07/russie-ukraine-comment-les-neoconservateurs-font-la-loi-dans-les-medias-francais/)