c) La relation horizontale : les relations sociales (1)
Amitié
Le Prophète (SBDSL) a dit : « L’homme a la même religion que son ami. Que chacun de vous fasse donc bien attention à celui qu’il prend pour ami. » (Abou Dawoud) Commentaire : En effet si une personne fréquente des gens désaxés moralement, elle finira comme eux par ne plus avancer droit, telle une roue voilée détourne la bonne orientation d'un vélo.
Selon Abou Mousa Al Ashari (SDP), le Prophète (SBDSL) a dit : « La compagnie de l'homme pieux et celle de l'homme mauvais sont respectivement comparables à celle du porteur de musc et du forgeron. Le porteur de musc ou bien te donne un peu de son musc, ou bien te le vend, ou bien tu jouis de sa bonne odeur. Quant au forgeron, soit il brule tes vêtements, soit il émane de lui une odeur désagréable. » (Boukhari et Mouslim)
(S41v34/35) « La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur, et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. Mais (ce privilège) n’est donné qu’à ceux qui endurent et il n’est donné qu’au possesseur d’une grâce infinie. »
Gouvernance
Le gouvernement, l'administration, les services publiques et le pouvoir en général doivent respecter le peuple, travailler en son nom, amener l'équité en son sein et lui rendre des comptes. Les décisions d'un gouvernement peuvent être nécessaires, utiles, proportionnées ou prévisionnistes. Les enseignements religieux suivants concernant la gouvernance doivent aussi servir chacun d'entre nous, puisque un père gouverne sa famille, une mère gouverne ses enfants, un patron gouverne ses employés et chacun gouverne son âme. Il est pieux de respecter, de faciliter et de conseiller le travail de toute personne ayant une position d'autorité. Dans les califats bien-guidés qui furent les quatre premiers, taire la vérité ou dire un mensonge auprès des émirs (responsables politiques ou autres) était considéré comme de l'hypocrisie au sens pieux du terme. Quand un de ces califes bien-guidés offensait une personne, il le dédommageait souvent suite au jugement d'une personne indépendante. Le Prophète (SBDSL) puis les califes bien-guidés faisaient des consultations pour toute situation politique dont concernant la gestion du peuple, l'organisation de la nation, les dépenses publiques, certains problèmes sociaux, la guerre ou la condamnation des prisonniers. Ces consultations pouvaient être composées par un mélange de personnes pieuses pour leur sagesse, d'hommes politiques pour leur responsabilité éprouvée, d'anciens pour leur expérience, de savants pour leurs connaissances et de jeunes pour leur vivacité d'esprits. Et suite à ces concertations, cela pouvait donc intelligemment orienter ou faire changer l'avis du calife et même du Prophète (SBDSL), ce qui prouve la grande importance de la concertation avant toute décision importante. Pour établir une économie solide et raisonnablement confortable, il faut baser sa monnaie principalement sur l'or, son autonomie alimentaire principalement sur le blé, le riz ou la pomme de terre, et son énergie sur le gaz, le pétrole ou des centrales électriques voire nucléaires. Enfin probablement comme l'autorité ne doit pas se faire dans l'émotion et la loi naturelle doit être respectée, selon un hadith il est demandé aux femmes de ne pas commander politiquement puisqu'elles sont plus émotionnelles que les hommes et plus faibles physiquement. Or il est très important qu'elles donnent leurs avis.
(ExtHadith) Le Prophète Mouhamed (SBDSL) a dit : « Sept catégories de personnes seront ombragées par Dieu dans Son ombre le Jour (du Jugement Dernier) où il n’y aura d’ombre que la sienne : (dont) Un chef équitable » (URA)
Abou Hourayra (SDP) rapporte ces propos du Prophète (SBDSL) : « Tant que vos princes sont les meilleurs d'entre vous et vos responsables, les plus magnanimes d'entre vous, et que vous vous consultez pour la conduite de vos affaires, la surface de la terre est préférable pour vous. Mais lorsque vos princes sont les pires d'entre vous et vos possédants, les plus avares d'entre vous, et que vous confierez la conduite de vos affaires aux femmes, alors le ventre de la terre sera préférable pour vous (tombe). » (Boukari)
Le Prophète (SBDSL) a dit : « Tout homme à qui Dieu a confié la gestion des intérêts d’un groupe (peuple), s’il meurt alors qu’il trompe (trahit) ses administrés, Dieu lui interdit le Paradis. » (URA) Dans une autre version : « S'il ne les entoure pas de sa protection et des ses conseils, il ne sentira jamais l'odeur du Paradis. »
Le Prophète (SBDSL) a dit : « Vous êtes tous des bergers et vous êtes tous responsables de l’objet de votre garde. Le chef (politique, entrepreneurial) est un berger, l’homme est le berger de sa propre famille, la femme est la bergère de la maison de son mari et de ses enfants. Vous êtes bergers et vous êtes tous responsables de l’objet de votre garde. » (ExtHadith)
« Le Prophète (SBDSL) a dit : Traités bien ceux qui sont sous votre responsabilité. »
Amr (SDP) entra un jour chez Oubeydillah Ibn Zayd (SDP) et lui dit : « Mon petit ! J’ai entendu dire le Messager de Dieu (SBDSL) : Le plus mauvais berger est celui qui se montre brutal. Garde toi d’être parmi eux (ceci prouvant que dans Son éducation sage et Sa relation affective avec Ses créatures Dieu est doux tant que c'est possible). »
Selon Abou Said (SDP) et Abou Hourayra (SDP), le Messager de Dieu (SBDSL) a dit : « Il n'est pas de Prophète ou de successeur (chef) que Dieu a envoyé sans qu'il soit accompagné de deux groupes de conseillers : le premier le pousse au bien, le second le pousse à commettre ce qui est condamnable. Celui qui sera préservé est celui que Dieu aura préservé. » (Boukhari)
Selon Aïcha (SDP), le Messager de Dieu (SBDSL) a dit : « Lorsque Dieu veut le bien d'un gouvernant, Il l'accompagne d'un ministre probe qui lui rappelle (ses devoirs) lorsqu'il les oublie et qui l'aide lorsqu'il s'en souvient. Mais si Dieu en décide autrement pour lui, Il l'accompagne d'un ministre malhonnête qui ne lui rappelle pas (ses devoirs) lorsqu'il les oublie et qui ne l'aide pas s'il s'en souvient. » (Abou Dawoud)
Ibn Abbas (SDP) rapporte : « Uyayna ibn Hisn se rendit chez son neveu Hurr ibn Qays qui comptait parmi ceux qui entouraient (le calife) Omar dans son assemblée formée de connaisseurs du Coran, fussent ils jeunes ou âgés. »
Selon Aïcha (SDP), le Prophète (SBDSL) a dit alors qu'il était chez elle : « Mon Dieu, sois Implacable envers celui à qui on a confié une partie de l'intérêt de ma communauté et qui s'est montré implacable à son égard, et sois Compatissant envers celui à qui l'on a confié une partie de l'intérêt de la communauté et qui a su demeurer compatissant envers elle ! » (Mouslim)
Abou Maryam Al Azdi (SDP) rapporte qu'il dit un jour à Mouawiya (SDP) : J'ai entendu le Prophète (SDBDSL) dire : « Celui que Dieu a chargé des intérêts des musulmans puis se soustrait à se préoccuper de leurs besoins, de leur indigence ni même de leur pauvreté, Dieu Se détournera de lui le jour de la Résurrection sans Se préoccuper de ses besoins, de son indigence ni même de sa pauvreté. » Depuis, Mouawiya confia à un homme la tâche de répondre aux besoins des gens. (Abou Dawoud et Tirmidhi)
Selon Abdullah Ibn Amr Ibn Al As (SDP), le Messager de Dieu (SBDSL) a dit : « Ceux qui font preuve d'équité seront auprès de Dieu sur des chaires de lumière : ce sont ceux qui se montrent justes dans leurs jugements, avec leur famille et avec ceux qui sont sous leur commandement. » (Mouslim)
Le Prophète (SBDSL) a dit : « Vos meilleurs guides (gouverneurs) sont ceux que vous aimez et qui vous aiment, ceux que vous bénissez et qui vous bénissent. Vos plus mauvais guides sont ceux que vous détestez et qui vous détestent, ceux que vous maudissez et qui vous maudissent. » Awf (un compagnon du Prophète) dit : Nous dîmes : « Ô Messager de Dieu ! Devons-nous nous rebeller contre eux ? » Il dit : « Non, tant qu’ils assurent parmi vous l’office de la prière. Non, tant qu’ils assurent parmi vous l’office de la prière. » (Mouslim)
Abou Dharr (SDP) a dit que le Prophète (SDBSL) a interdit d'humilier le souverain pour préserver l'union (sous peine se sortir de l'islam) tant qu'il ne nous empêchent pas de faire trois choses : ordonner le bien, interdire le mal et enseigner les sounnas aux gens.
D’après Abou Moussa Al Ashari (SDP), le Prophète (SBDSL) a dit : « Le trésorier musulman honnête, qui exécute les ordres reçus et donne l’argent à qui de droit sans rien en diminuer et de bon cœur, fait ainsi partie de ceux qui ont fait aumône de cet argent. » (Boukhari et Mouslim)
Selon Ibn Omar (SDP), le Prophète (SBDSL) a dit : « Le musulman se doit d'écouter et d'obéir (à une autorité) - que cela lui plaise ou non - tant qu'on ne lui ordonne pas de désobéir (à Dieu). Lorsqu'on lui ordonne de désobéir, nulle écoute et nulle obéissance. » (Boukhari et Mouslim)
Selon Anas (SDP), le Messager de Dieu (SBDSL) a dit : « Ecoutez et obéissez, même si le commandement est confié à un esclave abyssin aussi noir qu'un raisin sec. » (Boukhari) Commentaire : Cela prouve encore la noblesse supérieure du califat sans descendance monarchique, et sous-entend possiblement que la Mahdi qui est décrit avec nez aquilin sera blanc.
Selon Abou Mousa (SDP), le Messager de Dieu (SDBSL) a dit : « C'est glorifier Dieu le Très-Haut que d'honorer le musulman aux cheveux blancs (âgé), celui qui mémorise le Coran ne se montrant ni excessif ni négligeant, et le gouverneur (ou responsable) juste. » (Abou Dawoud)
Irbâd Ibn Sâriya (SDP) a dit : Le Messager de Dieu (SBDSL) nous a fait un sermon éloquent qui remplit nos cœurs de crainte et fit couler nos larmes. Nous lui dîmes : « Ô Messager de Dieu ! On dirait que c’est le sermon de quelqu’un qui fait ses adieux. Aussi fais-nous quelques recommandations ! » Il dit : « Je vous recommande la crainte pieuse de Dieu ainsi que l’obéissance totale même si c'est un esclave éthiopien qui s’est imposé à vous comme chef. Celui d’entre vous qui vivra verra de grandes discordes. Accrochez-vous alors à ma tradition et à celle des califes orthodoxes et bien guidés. Saisissez-la fortement avec vos dents. Méfiez-vous des innovations car chaque innovation est une cause d’égarement. » (Abou Dawoud)
Abou Bakr (SDP) a dit : « II n'est pas permis que les musulmans aient deux émirs, car leurs décisions et leurs ordres seraient différents et le groupe se diviserait et se disputerait. C'est alors que la tradition prophétique sera laissée, l'innovation se répandra, la zizanie sera immense et personne ne pourra rétablir l'ordre. »
Tabarani rapporte : Abdallah Ibn Masooud (SDP) a dit : « Ô Musulmans ! Vous devez obéir et vous attacher au groupe, car c'est la corde d'Allah à laquelle Il a ordonné de s'attacher. Ce qui vous gêne dans le groupe est meilleur que ce que vous appréciez dans la division. »
Selon Anas (SDP) Abou Bakr (SDP) a dit le jour où il est devenu calife du Prophète (SBDSL) après sa mort : « Musulmans ! On m'a placé en tant que votre chef et je ne suis point le meilleur parmi vous. Si j'agis bien aidez-moi, et si j'agis mal, redressez-moi. Dire la vérité est une responsabilité dont il faut s'acquitter, et mentir est une trahison. Le faible parmi vous est fort à mes yeux jusqu’à ce que je lui donne son droit par la volonté d'Allah. Le fort parmi vous est faible à mes yeux jusqu’à ce que je prenne ce qu'il doit par la volonté d'Allah. Tous les gens qui laissent l'effort pour la cause d'Allah, Allah les châtiera par l'humiliation. Tous les gens parmi lesquels se propage la turpitude, Allah leur infligera une calamité qui les frappera tous. Obéissez-moi tant que j'obéis à Allah et à son Messager. Si je désobéis à Allah et à son Messager, vous ne devez plus m’obéir. »
Selon Saad Ibn Ibrahim Ibn Abderrahmane Ibn Aawf, Abou Bakr (SDP) dit aussi un jour : « Par Allah ! Jamais je n'ai voulu être émir, même pas un seul jour ou une seule nuit. Je ne l'ai jamais désiré et je ne l'ai jamais demandé à Allah, publiquement ni secrètement, mais j'ai craint la zizanie. Etre émir n'est pas pour moi un soulagement, mais on m'a fait porter une responsabilité immense. Je n'ai pas la capacité ni les moyens de l'assumer sauf si Allah Puissant et Glorieux me fortifie. J'aurais voulu que la personne la plus capable de l'assumer soit à ma place en ce jour, à condition qu'il Ie gère avec justice. » Mais Ali (SDP) déclara qu'il en était le plus digne.
Aboul Jahhaf (SDP) rapporte : Quand on prêta serment à Abou Bakr (SDP), il s'enferma pendant trois jours (par une immense inquiétude liée à cette grande responsabilité). Il sortait chaque jour et disait : « Musulmans ! J'ai annulé votre serment ! Prêtez serment à qui vous voulez. » ou « Y a-t-il une personne qui déteste que je sois émir pour que je démissionne ? » A chaque fois, Ali Ibn Abou Talib (SDP) lui répondait : « Nous n'acceptons pas ta démission et nous ne te démettons pas. Puisque le Messager d'Allah (SBDSL) t'a placé à l'avant (pour diriger la prière quand le Prophète fut incapable de le faire dans ses derniers jours, ce qui prouve que cette maladie était un bien divin puisqu'elle a permis de préserver l'union après sa mort), qui donc te fera reculer ? »
Quand Abou Bakr (SDP) est devenu calife, Raffi Ibn Abou Raffi raconte qu'il est venu lui rappeler : « Te rappelles-tu de m'avoir dit une chose ? Tu m'avais recommandé de ne pas être l'émir de deux personnes et tu es maintenant l'émir de toute la communauté ? » Abou Bakr répondit : « Le Messager d'Allah (SBDSL) est mort, alors que les gens étaient récemment sortis de la mécréance. J'ai eu peur qu'ils ne renient et qu'ils ne se divisent. J'ai alors accepté le califat à contrecœur, et mes compagnons m'ont poussé et ne m'ont pas lâché. » Abou Bakr ne cessa de s'excuser jusqu’à ce que je lui ai donné raison.
Ibn Rahawayh rapporte : Quand il fut nommé calife, Abou Bakr (SDP) s'assit tristement dans sa maison. Omar (SDP) entra chez lui et Abou Bakr se mit à lui faire des reproches. II lui dit : « C'est toi qui m'a fait porter cette responsabilité » et il se plaint de devoir juger entre les gens. Omar lui dit: « Mais tu sais bien que le Messager d'Allah (SBDSL) a dit : « Si le gouverneur s'efforce et atteint la vérité, il a deux récompenses. Et s'il s'efforce et se trompe, il a une récompense. » Abou Bakr fut alors un peu soulagé.
Yezid Ibn Abou Sofiène (SDP) rapporte : Quand Abou Bakr (SDP) m'envoya au Chem comme responsable, il me conseilla : Yazid ! Tu as des proches que tu risques de favoriser dans les responsabilités, et c'est la chose que je crains le plus pour toi car le Messager d'Allah (SBDSL) a dit : « Quiconque détient un pouvoir sur les musulmans et confie une responsabilité à une personne pour la favoriser alors qu'elle ne la mérite pas, il récoltera la malédiction d'Allah et Allah n'acceptera de lui ni obligations ni actes vertueux et le fera entrer dans l'Enfer. Quiconque donne de l'argent de son frère à une personne en vue de la favoriser n'a plus la sécurité d'Allah. Allah a appelé les hommes à croire en lui pour être sous Sa protection. Quiconque opprime injustement un protégé d'Allah aura la malédiction d'Allah Puissant et Glorieux. »
Aaçim rapporte : Dans sa maladie, Abou Bakr (SDP) réunit les musulmans et ordonna qu'on le porte au minbar. Ce fut son dernier discours. Il loua Allah et Le félicita puis il dit : « Musulmans ! Méfiez-vous de ce bas monde, n'en soyez pas leurrés et ne lui faites pas confiance. Préférez l'au-delà à ce bas monde et aimez-le, car c'est par l'amour de chacun qu'on déteste l'autre. Cette affaire qui nous préoccupe tous (le califat) ne sera bien mené dans le futur que par la manière dont elle a ete menée dans son début. Ne la supportera que le plus capable parmi vous, celui qui se contrôle le mieux, qui est le plus dur au moment de la dureté et le plus facile au moment de la facilité. II doit connaître la valeur des avis des sages parmi vous mieux que quiconque. Il ne doit pas s'occuper de ce qui ne le regarde pas, ni s'attrister pour ce qui ne lui arrive pas. II ne doit pas avoir honte d'apprendre ni être perplexe devant l'évidence. Il doit être fort devant les richesses et ne tricher en rien pour se venger d'une dispute. Il doit traiter les affaires complètement et prévoir ce qui viendra. Ses armes sont la crainte d'Allah et son obéissance (envers Allah au Prophète Mouhamed puis Abou Bakr en tant que calife). C'est Omar Ibn Alkhattab. »
Au moment de transmettre le pouvoir à Omar (SDP) un peu avant sa mort, Abou Bakr (SDP) leva ses mains haut et dit : « Ô Allah ! Je ne leur ai voulu que le bien, et j'ai craint la discorde. J'ai fait ce que Tu sais et je me suis efforcé de mon mieux. Je leur ai désigné le meilleur parmi eux, le plus capable d'assumer cette responsabilité, le plus soucieux de leur droiture. Je vais bientôt mourir alors sois Toi-même mon successeur parmi eux, car ils sont tes serviteurs et Tu détiens leurs volontés (par leur foi). Comble leur gouverneur de droiture et fais-en un de tes califes bien guidés qui suivent l'enseignement du Prophète de miséricorde et la voie des pieux après lui, et accorde-lui aussi un peuple pieux. »
Zeyd Ibn Alharith rapporte : Au moment de sa mort, Abou Bakr (SDP) appela Omar (SDP) pour lui donner la succession. Les musulmans protestèrent : « Tu nous désignes pour chef Omar alors qu'il est brutal et dur ! S'il devient notre chef, il deviendra encore plus brutal et plus dur. Que répondras-tu alors à ton Seigneur quand tu Le rencontreras après nous avoir laissé Omar pour calife ? » Abou Bakr (SDP) qui savait comme beaucoup de compagnons qu'il avait consultés auparavant que le for interieur de Omar est meilleur que ses apparences et que personne ne sera aussi capable que lui d'assumer le califat, répliqua : « Me demandez-vous de craindre mon Seigneur ? Je lui dirai : je leur ai laissé pour calife le meilleur de tes serviteurs. »
Alararr des Benou Melik rapporte : Abou Bakr (SDP) envoya appeler Omar (SDP) quand il voulut le désigner comme successeur. Omar vint et Abou Bakr le conseilla : « Je t'appelle à une affaire épuisante pour celui qui s'en charge. Omar, sois donc pieux envers Allah en lui obéissant, et obéis-lui pour être pieux, car le pieux est en sécurité et il est protégé. Le califat est vacant et seul le mérite celui qui l'assumera comme il se doit. Celui qui ordonne la vérité et pratique le faux, qui recommande le bien et fait le mal, ses espoirs seront rapidement déçus et ses actions annulées. Si tu prends la responsabilité de leurs affaires, alors si tu peux garder tes mains sèches de leur sang, garder ton ventre vide de leurs biens et empêcher ta langue de blesser leur honneur, fais cela et il n'y a de force que par Allah. »
Abou Calih Alrifari (SDP) rapporte : Omar Ibn Alkhattab (SDP) se rendait régulièrement une vieille aveugle pauvre à l'extrémité de Médine. Il allait chez elle la nuit pour lui ramener de l'eau, jeter ses déchés et vaquer à ses besoins, mais il trouvait à chaque fois que quelqu'un l'avait précédé et s'était occupé de toutes ses affaires. Il vint une fois à une heure inhabituelle et arriva en premier, Omar guetta l'autre personne et vit que c'était Abou Bakr alors qu'il était calife (qui s'était présenté sous un de ses surnoms à la dame afin de cacher pieusement ses actions pour Dieu). Omar s'exclama : « Par ma vie, c'est toi ! » Un rajout précise qu'après la mort d'Abou Bakr, Omar qui était devenu calife le remplaça et qu'au moment de partir la première fois, la vieille aveugle pauvre se réveilla pendant la nuit, se leva puis se mit à pleurer car elle savait que l'ancienne personne qui s'occupait d'elle était morte, ce qui étonna Omar qui lui demanda : « comment le sais-tu ? » Elle répondit : « parce qu'il prémâchait mes dattes (car souvent sèches et donc pas chères puisque elle était pauvre et qu'Abou Bakr connût aussi des périodes de difficultés financières) car il avait remarqué que je n'ai plus de dents. » Alors Omar pleura son grand ami avec elle.
Seiid Ibn Almouseyyib (SDP) rapporte : Quand il devint calife, Omar Ibn al Alkhattab (SDP) sermonna les musulmans sur la chaire du Messager d'Allah (SBDSL). Il loua Allah et Le félicita puis dit : « Musulmans ! Je sais que vous constatez que je suis dur et brutal. C'est parce que j'étais avec le Messager d'Allah (SBDSL). J'étais son esclave et son serviteur, et il était tel qu'Allah Elevé l'a décrit : (S9v128) « compatissant et miséricordieux envers les croyants ». J'étais devant lui un sabre dégainé à moins qu'il me calmât ou qu'il m'interdit de faire une chose, et alors j'arrêtais. Sinon j'affrontais les gens car il était doux (le Prophète me laissait être dur envers les gens quand il le fallait pour ne pas le faire lui-même, et m'arrêtait quand il ne le fallait pas). Je fus ainsi avec le Messager d'Allah (SBDSL) jusqu'à sa mort, et il quitta ce monde en étant satisfait de moi (il avait approuvé mon comportement). Je loue Allah beaucoup pour cela et j'en suis heureux. J'ai joué le même rôle avec Abou Bakr (SDP) le successeur du Messager d'Allah. Vous connaissez bien sa bonté, son indulgence et sa douceur. Pour cela, j'étais son serviteur tel un sabre devant lui. Je mêlais ma dureté avec sa douceur. S'il s'avançait lui-même je m'arrêtais, sinon je m'avançais. Je fus ainsi jusqu'à ce qu'Allah prit son âme alors qu'il était satisfait de moi. Je loue Allah beaucoup pour cela et j'en suis heureux. Aujourd'hui, vous êtes sous mon autorité, et je sais que certains diront il était dur envers nous alors qu'il n'avait pas le pouvoir, comment deviendra-t-il maintenant qu'il le retient ? Vous n'avez pas besoin de vous renseigner sur moi, vous me connaissez bien, vous m'avez vu dans toutes les situations, et vous connaissez autant que moi la voie de votre Prophète. II n'y a pas une question que j'aurais pu poser au Messager d'Allah (SBDSL) que je regrette de ne pas lui avoir posée ; je lui ai demandé tout ce que je voulais. Sachez que maintenant que je tiens le pouvoir, ma dureté que vous voyiez s'est multipliée plusieurs fois contre les injustes et les oppresseurs et pour prendre au riche le droit du pauvre. Mais après cette dureté, je pose ma joue par terre pour les gens purs, honnêtes et soumis. Et s'il y a quoi que ce soit à trancher entre moi et l'un de vous, ça ne me dérange pas d'aller avec lui chez celui d'entre vous qu'il veut, qu'il choisisse alors un d'entre vous pour trancher entre moi et lui. Soyez pieux envers Allah, serviteurs d'Allah ! Aidez-moi pour vous-mêmes en vous retenant de commettre des erreurs, et aidez-moi pour moi-même en ordonnant le bien et en interdisant le mal, et en me conseillant pour la responsabilité dont Allah m'a chargé. »
Abderrahmane (SDP) entra voir Omar (SDP) quand il était calife et lui transmit : « Chef des croyants ! Adoucis-toi avec le peuple, car certains viennent et n'osent pas te parler de leur besoin tellement tu es imposant, puis il rentrent sans avoir rien dit – Abderrahmane ! répondit Omar. Je te supplie au nom d'Allah! Est-ce que Ali, Othmane, Tallha, Zoubeyr et Saad t'ont demandé de dire ceci ? - Par Allah, oui ! - Abderrahmane ! Par Allah! Je me suis adouci envers les gens jusqu’à craindre Allah à cause de ma douceur. Puis je me suis endurci avec eux jusqu’à craindre Allah à cause de ma dureté. Comment donc m'en sortir ? » Abderrahmane se leva alors en pleurant, en traînant son manteau et en disant : « Fi à eux après toi, fi à eux après toi ! » en faisant le geste de sa main.
Qays Ibn Abou Hazim rapporte : Zoubeyr (SDP) se rendit chez Omar Ibn Alkhattab (SDP) pour lui demander l'autorisation de partir au combat. Omar lui répondit comme il répondait à tous les émigrants qu'il retenait à Médine pour leur valeur selon Chiibi car il craignait qu'en les séparant, cela aboutirait à la fin de la communauté : « Reste dans ta maison car tu as combattu avec Ie Messager d'Allah, (SBDSL). » Zoubeyr répéta sa demande, et Omar lui dit à la troisième ou quatrième fois : « Reste dans ta maison ! Par Allah ! J'ai besoin de toi et de tes amis (les plus grands compagnons) à Médine, et je crains que les autres compagnons (les moins anciens) de Mouhamed (SBDSL) ne faiblissent si vous partez. (En effet ce fut la première faiblesse de l'islam et la cause de la première tentation qui frappa les masses et aboutit à l'assassinat de Othmane le troisième calife.) »
Sofiene Ibn Aboul Aawja rapporte : Omar Ibn Alkhattab (SDP) a dit : « Par Allah Je ne sais pas si je suis un roi ou un calife. Si je suis un roi, c'est vraiment grave. » Quelqu'un dit : « Chef des croyants ! Ce sont deux choses différentes. Le calife ne prend que par la vérité et ne dépense que dans la vérité. Allah soit loué, tu es ainsi. Par contre, le roi (tyran) opprime le peuple, prend les biens de certains et les donne à d'autres. » Omar se tut alors.
Salmane (SDP) rapporte : Omar (SDP) me demanda : « Suis-je un roi ou un calife ? » Je répondis : « Si tu prends un dirham de la terre des musulmans, ou moins ou plus, puis que tu le dépenses injustement, tu es alors un roi (tyran) et non un calife. » Omar se mit alors à pleurer (par crainte très possiblement d'avoir été injuste inconsciemment puisque étant imparfait comme tout homme).
Abbès rapporte que le Calife Omar (SDP) a dit propos des qualités que devaient avoir son successeur : « Il ne convient au califat qu'un homme fort sans être brutal et doux sans être faible, généreux sans gaspillage et économe sans avarice. S'il y en a une qui manque, les trois autres seront perdues. » Omar rajouta encore : « Ne supportera le califat qu'un homme qui ne flagorne pas (flatter faussement et bassement), qui ne cherche pas à plaire aux gens et qui ne se lance pas derrière les convoitises. Ne supporte le pouvoir au nom d'Allah qu'un homme qui ne prononce un mot que s'il y est fermement déterminé, et qui décide selon la vérité même contre les siens. »
Selon Salmène confirmé par Kaab (SDP) : « Par rapport à un roi (tyran), un calife est juste avec son peuple, partage à égalité entre eux, leur voue la tendresse que l'homme voue à sa famille et juges avec le livre d'Allah Elevé. »
Ibn Saad rapporte : Le calife Omar (SDP) a dit : J'ai considéré l'argent d'Allah (trésor public) comme l'argent de l'orphelin géré par le tuteur. Quand je suis riche, je m'en abstiens ; et si j'ai besoin, j'en prends modérément selon le verset qui dit : (S4v6) « Quiconque est aisé qu'il s'abstienne d'en prendre lui-même (de l'héritage reçu par l'orphelin). S'il est pauvre, alors qu'il en utilise raisonnablement (à titre de rémunération de tuteur). »
Imrane rapporte : Quand le calife Omar Ibn Alkhattab (SDP) avait un besoin urgent (malgré qu'il pratiquait le commerce dans sa position), il allait emprunter chez le trésorier. Puis si le trésorier se retrouvait en difficulté, il venait chez Omar exiger le remboursement. Omar se débrouillait alors pour rembourser, ou bien il attendait de recevoir son allocation pour rembourser.
Ibn Omar (SDP) rapporte : Quand Omar (SDP) fut poignardé en tant qu'imam pendant la prière, il demanda avant de mourir qui l'avait tué. Et quand on lui répondit qu'il s'agissait d'un païen notoire, il dit : « Louange à Allah qui ne m'a pas éprouvé par quelqu'un qui pourra se défendre en disant : il n'y a de divinité à part Allah. Je vous avais interdit de ramener les esclaves mécréants, mais vous m'avez désobéi (par une mauvaise gestion de la communauté). » Puis il réunit six compagnons (dont car il ne savait qui désigner comme successeur par ceux-là) qu'il considérait comme ses frères et dont le Prophète (SBDSL) était satisfait : Othmane, Ali, Talha, Zoubeyr, Abderrahmane Ibn Aawf et Saad Ibn Abi Waqqas (SDP). Il leur dit : « J'ai réfléchi pour les musulmans et je n'ai trouvé que vous six, vous êtes les chefs du peuple et ses leaders. Le califat ne sera que parmi vous. Tant que vous serez droits, les affaires des musulmans seront bien menées, mais si une division a lieu, elle aura lieu parmi vous. » Puis il leur demanda de consulter les émigrants, les ançars et les chefs des armées qui étaient présents à la Mecque pour désigner son successeur, et de tuer quiconque s'oppose à la décision de ces six qui ne devait pas prendre plus de trois jours. Ensuite il dit aux à ces six membres de la consultation : « Concertez-vous. Si vous arrivez à trois groupes de deux, répétez la consultation. S'ils sont un groupe de quatre et un de deux, suivez la majorité. S'ils se retrouvent a trois contre trois, suivez le groupe de Abderrahmane Ibn Aawf puis écoutez et obéissez. » Il désigna Abdallah (son fils) pour consulter avec eux sans qu'il ait droit au pouvoir. Quand ils se réunirent, Abderrahmane Ibn Aawf proposa : « Limitez le (nombre de prétendant au) califat à trois personnes. » Zoubeyr laissa sa place à Ali, Talha à Othmane et Saad à Abderrahmane. Ces trois-là se réunirent entre eux et Abderrahmane demanda : « Lequel parmi vous se désengage (de la décision et me laisse choisir ? Allah m'est témoin que je m'efforcerai de mon mieux pour désigner le plus vertueux et le meilleur parmi vous à la tête des musulmans. » Tous deux acceptèrent. Abderrahmane parla en tête-à-tête avec Ali et dit : « Tu jouis du lien de parenté (cousin) avec le Messager d'Allah (SBDSL) et d'avoir été des premiers dans l'islam. Promets-moi au nom d'Allah que si tu es désigne calife, tu seras juste, et si je désigne Othmane, tu écouteras et tu obéiras. » Il répondit : « Oui. » Puis il parla à Othmane en tête-à-tête et lui dit la même chose. Othmane répondit : « Oui. » Puis il dit à Othmane : « Tends ta main Othmane ! » Othmane tendit la main, Abderrahmane lui prêta serment, puis Ali, puis les musulmans.
Ali (SDP) a dit en tant que Calife : « Votre droit sur moi est de vous conseiller tant que je suis avec vous, de vous donner votre butin, de vous enseigner afin que vous ne soyez pas ignorants et de vous éduquer afin que vous appreniez. Mon droit sur vous est de tenir votre serment (bayaa), de m'aider en mon absence et ma présence, de répondre à mon appel et d'obéir à mes ordres. Si Allah vous veut le bien, laissez ce que je déteste et accomplissez ce que je veux. Ainsi, vous obtiendrez ce que vous recherchez et vous atteindrez ce que vous désirez. »
Ali (SDP) a dit en tant que Calife concernant des musulmans traîtres s'égarant en divisant la communauté : « Par Allah ! Si je savais que la ruse et la complaisance m'étaient permises dans ma religion, je les aurais utilisées et ma tâche aurait été plus facile. Mais Allah n'a pas accepté que les porteurs du Coran se taisent et feignent l'approbation alors qu'Allah est désobéi et qu'ils ont les moyens de répliquer et de combattre jusqu'à faire triompher l'ordre d'Allah. »
Ali (SDP) a dit que le jugement d'un calife (comme tout jugement humain) doit être impartial car ce pouvoir est au nom d'Allah.
Ali (SDP) a dit à un de ses gouverneurs : « Ne prélève pas (au nom de l'impôt) leurs biens, ni un habit d'hiver ou d'été, ni une bête qu'ils utilisent pour travailler. Ne frappe pas ni ne de demande pas à un homme de se lever (au soleil) pour lui réclamer un dirham. Ne leur réclame ni mouton ni vache qui ne font pas parti de leur excédent. Même si tu dois repartir comme tu es parti, nous avons l'ordre de prendre seulement dans ce qui dépasse leur besoin. »
Selon Abou Hourayra (SDP), le Messager de Dieu (SBDSL) a dit : « Attache-toi à l'obéissance et à l'écoute (du gouverneur croyant) dans l'aisance comme dans la difficulté, dans ce qui te plaît comme dans ce qui te déplaît, et même si c'est à ton propre détriment. » (Mouslim)
Selon Ibn Omar (SDP), lorsqu'un pacte d'obéissance et de soumission était fait au Prophète (SBDSL), il ajoutait : « (Obéissez) Selon vos possibilités. » (Boukhari et Mouslim)
Wâil Ibn Houjr (SDP) rapporte : Salama ibn Yazid al-Jufi (SDP) demanda au Prophète (SBDSL) : « Ô Prophète de Dieu, que nous ordonnes-tu si des gouvernants nous réclament leurs droits mais nous privent des nôtres ? » Le Prophète (SBDSL) se détourna de lui mais il réitéra sa question. Le Prophète (SBDSL) répondit alors : « Ecoutez et obéissez, car ils auront uniquement à répondre des péchés qu'ils auront commis, et vous des vôtres. » (Mouslim)
Selon Abdullah Ibn Masoud (SDP), le Messager de Dieu (SBDSL) a dit : « Après moi, des privilèges seront accordés et vous réprouverez certaines choses. » Ils demandèrent : « Ô Prophète de Dieu, qu'ordonnes-tu à ceux d'entre nous qui assisteront à de tels événements ? » Le Prophète (SBDSL) répondit : « Remplissez vos propres obligations et demandez à Dieu ce qui vous revient de droit. » (Boukhari et Mouslim)
Selon Abou Hourayra (SDP), le Messager de Dieu (SBDSL) a dit : « Celui qui m'obéit, obéit à Dieu, et celui qui me désobéit, désobéit à Dieu. Celui qui obéit au commandeur (des croyants) m'obéit, et celui qui lui désobéit m'a désobéi. » (Boukhari et Mouslim)
Selon Ibn Abbas (SDP), le Messager de Dieu (SBDSL) a dit : « Que celui qui réprouve certains comportements de son souverain fasse preuve de patience, car celui qui désobéit au gouvernant ne serait-ce que d'un empan, mourra comme on mourait au temps de l'ignorance. » (Boukhari et Mouslim)
Selon Abou Bakr (SDP), le Messager de Dieu (SBDSL) a dit : « Quiconque méprise le gouvernant est méprisé de Dieu. » (Tirmidhi)
Selon Ibn Omar (SDP), le Prophète (SBDSL) a dit : « Celui qui se révolte contre l'autorité rencontrera Dieu le Jour de la Résurrection sans aucun argument favorable. Celui qui meurt en n'ayant pas fait allégeance (au gouverneur) meurt comme on mourait au temps de l'ignorance. » (Mouslim) Une autre version de Mouslim rapporte : « Celui qui meurt alors qu'il s'est séparé du groupe meurt comme on mourait au temps de l'ignorance. »
Le Prophète (SBDSL) a dit : « Celui qui humilie le détenteur du pouvoir sera humilié par Dieu. » (Tirmidhi)
Le Prophète (SBDSL) a dit : « On ne doit pas obéir aux émirs en désobéissant à Allah Béni et Elevé (sauf dans de rares cas pour espionner pendant la guerre). » Commentaire : En cas de désaccord il faut juger en fonction du Coran et des hadiths comme le prouve le verset suivant : (ExtS4v59) « Certes, Allah vous commande de rendre les dépôts à leurs ayants droit, et quand vous jugez entre des gens, de juger avec équité. Quelle bonne exhortation qu'Allah vous fait ! Allah est, en vérité, Celui qui entend et voit tout. Ô les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager, et à ceux d'entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-là à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah et au Jour dernier. Ce sera bien mieux et de meilleur interprétation (et aboutissement). »
Le Prophète (SBDSL) a dit : « Celui qui m’aura obéi aura obéi à Dieu et celui qui m’aura désobéi aura désobéi à Dieu. Celui qui aura obéi au prince (croyant) m’aura obéi et celui qui aura désobéi au prince (croyant) m’aura désobéi. » (URA)
(ExtS9v120) « Il n'appartient pas aux habitants de Médine, ni aux Bédouins qui sont autour d'eux, de traîner loin derrière le Messager d'Allah, ni de préférer leur propre vie à la sienne (dont au gouverneur). »
(ExtHadith) Selon Abd ar-Rahman Ibn Samoura (SDP), le Messager de Dieu (SBDSL) lui a dit : « Ô Abd ar-Rahman ibn Samura, ne réclame pas le commandement, car si tu l'obtiens sans l'avoir réclamé, tu seras soutenu. En revanche, si tu l'obtiens après l'avoir réclamé, il t'en incombera la charge sans aucun secours. » (Boukhari et Mouslim)
Abou Mousa Al Ashari (SDP) rapporte : J'entrai chez le Prophète (SBDSL) en compagnie de deux de mes cousins lorsque l'un d'eux demanda : « Ô Prophète de Dieu, accorde-moi la direction d'une province que Dieu a mis sous ton commandement. » L'autre fit la même requête. Le Prophète (SBDSL) répondit : « Par Dieu, nous ne confions pas ces postes à quiconque les réclame ni à celui qui les convoite. » (Boukhari et Mouslim)
Abou Dharr rapporte (SDP) : Je demandai au Prophète (SBDSL) : « Ô Prophète de Dieu, emploie-moi (pour la direction d'une province). » Le Prophète (SBDSL) me tapota l'épaule de sa main et me répondit : « Abou Dharr, tu es faible et cette fonction est un dépôt qui, le jour de la Résurrection, suscitera humiliations et regrets, sauf pour celui qui en sera digne et qui assumera pleinement sa tâche. » (Mouslim)
Selon Abou Dharr (SDP), le Messager de Dieu (SBDSL) lui a dit : « Ô Abou Dharr, je constate en toi une certaine faiblesse et j'aime pour toi ce que j'aime pour moi-même. Ne dirige jamais, ne serait-ce que deux personnes, et ne gère point les biens d'un orphelin. » (Mouslim)
Selon Abou Hourayra (SDP), le Messager de Dieu (SBDSL) a dit : « Vous aspirerez au commandement alors qu'il sera une source de regrets le jour de la Résurrection. » (Boukhari)
Chiibi rapporte : Omar Ibn Alkhattab (SDP) a désigné comme émir un homme qui est comme l'un d'entre eux quand il est leur émir et qui est comme leur émir quand il est l'un d'entre eux.
Abdallah Ibn Ooukaym rapporte : Omar Ibn Alkhattab (SDP) a dit quand il était calife : « Il n'y a pas de sage caractère qu'Allah aime mieux que la douceur et la bonté du gouverneur. II n'y a pas un mauvais caractère qu'Allah déteste autant que la brutalité d'un gouverneur. Quiconque pardonne dans les affaires qu'il constate sera sain. Quiconque est juste envers les gens même à son propre détriment, recevra la victoire dans ses entreprises. L'humiliation pour l'obéissance d'Allah est plus proche du bien que la gloire par les péchés. (Selon Selema Ibn Chiheb Alaabdi, Omar ajouta :) Mon peuple ! Vous nous devez (aux dirigeants) un droit : nous aider en notre absence et nous aider pour le bien. »
Alaswed Ibn Yezid et Ibrahim rapporte : Quand une délégation venait chez le calife Omar (SDP), il les questionnait sur leur émir (le gouverneur musulman de leur province) : « Comment est votre émir ? Visite-t-il les malades ? Visite-t-il les esclaves et leurs répond-ils ? Marche-t-il avec les cortèges funèbres ? Comment sont ses manières ? Entretien-il les villes dont par la zakat distribuée aux pauvres, la veuve et l'orphelin ? Qui vient à sa porte (fréquentation et accueil des gens pour leur demandes) ? » S'ils répondaient défavorablement à une des questions, il le démettait de ses fonctions, généralement après l'avoir confronté aux mécontents.
Abou Othmane Annehdi rapporte : Omar Ibn Alkhattab (SDP) confia une responsabilité à un homme des Benou Asad. Il vint pour se faire confier la tâche et se présenta à Omar un de ses fils. Omar l'embrassa et l'homme s'étonna : « Embrasses-tu cet enfant, chef des croyants ? Par Allah ! Je n'ai jamais embrassé un enfant ! » Omar répliqua : « Par Allah ! Tu as donc encore moins de miséricorde pour les gens. Rends-moi la fonction ! Tu ne prendras jamais de responsabilité pour moi », et il fut démis de ses fonctions.
Le calife Omar Ibn Al Khattab (SDP) disait à ses gouverneurs de ne avoir plus d'une demeure, de ne pas manger de pain blanc, de ne pas avoir des chaires trop élevées, de se nourrir comme les musulmans, de ne pas trop montrer leur jouissance, de ne pas porter des vêtements de soie ni trop fins.
Abou Weil, le frère d'Ibn Sèlèma rapporte : Omar (SDP) après avoir entendu un hadith disant que celui qui trompe ses administrés va en Enfer demanda à Abou Dhar (SDP) : « Qui donc peut prendre le califat et s'en acquitter convenablement ? » Abou Dhar (SDP) répondit : « Celui dont Allah a coupé le nez (l'orgueil) et qui colle sa joue par terre (se fait humble). Sur toi, nous ne connaissons que du bien, mais il se peut que si tu confies une responsabilité à quelqu'un qui ne sera pas juste, tu n'échapperas pas au péché du califat. »
Makhoul rapporte que Seiid Ibn Aamir Ibn Hidhyem Aljamhi (SDP) conseilla le calife Omar : « Je te conseille de craindre Allah dans tes relations avec les hommes et de ne pas craindre les gens dans tes relations avec Allah. Que tes paroles et tes œuvres ne soient pas différentes, car les meilleures paroles sont celles qui sont confirmées par les actes. Ne tranche pas une même affaire de deux manières différentes, car tes affaires seront perturbées et tu t'écarteras de la vérité. Prends la décision basée sur les preuves et tu triompheras, car Allah t'aidera et Il mènera tes sujets au bien par ton biais. Tourne ton visage et tes décisions vers les musulmans dont Allah t'a donné la responsabilité, qu'ils soient proches ou lointains. Désire pour eux ce que tu désires pour toi-même et pour ta famille, et ne leur veux pas ce que tu détestes pour toi-même et pour ta famille. Affronte les batailles dangereuses pour arriver à la vérité et ne crains le reproche de personne dans la cause d'Allah. »
Un homme conseilla le calife Omar : « Tu as reçu la responsabilité de diriger cette communauté, sois donc pieux envers Allah pour la responsabilité de cette communauté que tu portes. Sois pieux avec tes sujets et avec ta personne car tu rendras des comptes et tu seras responsable. Tu portes un fardeau qui t'a été confié et que tu dois mener où on t'a ordonné, et tu recevras ta récompense selon ton effort. »
Abdallah Ibn Ootba Ibn Masooud (SDP) rapporte : J'ai entendu Omar Ibh Alkhattab (SDP) dire : « Certaines personnes étaient jugées par la révélation au temps du Messager d'Allah (SBDSL) mais la révélation est maintenant terminée ! Nous vous jugeons selon les actions que nous vous constatons faire. Quiconque montre du bien, nous lui faisons confiance et nous le rapprochons. Son for intérieur n'est pas notre affaire, c'est Allah qui le jugera sur cela. Et quiconque se manifeste par de mauvaises œuvres, nous ne lui ferons pas confiance et nous ne le croirons pas s'il affirme que son for intérieur est bon. »
Alhasan rapporte : Dans le premier discours qu'il prononça (quand il devint calife) Omar (SDP) loua Allah et Le félicita puis dit : « Je suis éprouvé par vous et vous êtes éprouvés par moi. Je suis devenu votre calife après mes deux compagnons (le Prophète Mouhamed et Abou Bakr). Ceux qui sont en notre présence, nous nous en occupons personnellement, et quant aux absents, nous chargerons de leurs affaires des hommes capables et sûrs. Celui qui agit bien, nous le comblerons de biens, et celui qui agit mal, nous le punirons. Qu'Allah nous pardonne ainsi qu'a vous. »
Anas (SDP) raconte : Le Messager d'Allah (SBDSL) désigna Nmiqded Ibn Alaswed (SDP) émir d'un groupe de cavaliers. Quand il retourna, le Prophète le questionna : « Comment cela s'est-il passé ? » Almiqded raconta : « On me respectait et on me servait à tel point que je me suis cru possédé un avantage sur les autres (ou être un seigneur). - C'est ainsi, expliqua le Messager d'Allah (SBDSL), alors prends-le ou laisse-le. - Par celui qui t'a envoyé avec la vérité, je ne serai plus jamais émir même de deux personnes même pour toi (et ensuite il refusait même de diriger toute prière en groupe). » Le Prophète (SBDSL) sourit alors jusqu'à découvrir ses gencives.
Ram Ibn Aamr Attaiy raconte : Abou Bakr (SDP) a dit : « Celui qui n'établit pas les enseignements du livre d'Allah parmi ses administrés récoltera la malédiction d'Allah. »
Abou Houreyra (SDP) expliqua à Omar (SDP) pourquoi il a avait refusé sa proposition de devenir émir : « Je crains de dire sans science et de juger sans jugement d'Allah. Puis je crains que mon dos soit frappé, que mes biens soient confisqués et que mon honneur soit sali. »
Abou Houçayn rapporte à ce sujet : Mouaawiya dit le jour d'un pacte : « Qui est plus digne du califat que nous ou lui et sa tribu ? » Abdallah Ibn Omar (SBDSL) dit plus tard : « Je voulus répliquer : « il en est (légitimement) plus digne que toi car il t'a combattu toi et ton père pour l'islam (dont car étant donc plus ancien dans l'islam) », puis je me suis souvenu de ce qu'il y avait au Paradis et j'ai craint de le perdre (car il s'agit d'une des fois où il est sage et important de sa taire pour Allah afin d'éviter la division). »
Le Prophète (SBDSL) a dit : « A vous le bien qu'un émir vous ordonne et à lui le mal (sauf quand il se trompe sans mauvaise intention). »
Le Prophète (SBDSL) a dit : « N'insultez pas vos émirs, ne les trompez pas, ne leur désobéissez pas, soyez pieux envers Allah et patientez car l'affaire (Jugement Dernier) est proche. »
Le Prophète (SBDSL) a dit : « M'obéir fait partie de l'obéissance à Allah et obéir à vos émirs fait partie de mon obéissance. Même s'ils prient assis, priez assis. »
Rachid Ibn Sad rapporte : On amena de l'argent à Omar Ibn Alkhattab (SDP). Il se mit à le partager entre les musulmans. Les gens se bousculèrent devant lui et Saad Ibn Waqqas (SDP) arriva, les bouscula et se retrouva devant Omar. Omar le frappa de son fouet et dit : « (A travers ton empressement, ta bousculade et donc ton impolitesse) Tu es venu sans craindre et sans respecter le souverain d'Allah sur terre et j'ai voulu t'enseigner que le souverain d'Allah ne te craindra pas ! »
Ibn Abou Cheyba rapporte : Omar (SDP) a dit : « Ecoute et obéis même si on te désigne pour émir un esclave noir aux membres coupés. S'il te fait un mal patiente, s'il te donne un ordre exécute-toi, s'il te prive patiente et s'il commet une injustice envers toi patiente. Mais s'il veut diminuer de ta religion dit : je cède ma vie mais pas ma religion, et ne quitte pas le groupe. »
Joubeyr Ibn Noufeyr rapporte que Hichem (SDP) a dit que le Messager d'Allah a dit : « Quiconque veut conseiller une personne qui détient l'autorité, qu'il ne le lui dise pas publiquement, mais qu'il le prenne par sa main et qu'il se retrouve seul avec lui. S'il l'accepte, tant mieux, et sinon, il aura accompli son devoir et dégagé sa responsabilité. »
Moussa Ibn Abou Tissa rapporte : Le calife Omar (SDP) demanda à Mouhammed Ibn Maslema : « Que penses-tu de moi ? ». Il lui répondit : « Je te vois comme je le désire et comme le désire toute personne qui te veut le bien. Je vois que tu es fort pour rassembler l'argent, tu es honnête envers cet argent et tu le distribues justement. Et si tu dévies, nous te redresserons comme les tiges de fer sont redressées dans le feu. » Omar (SDP) dit alors : « Louange à Allah qui m'a placé parmi des hommes qui me redressent quand je dévie ! »
Le Messager d'Allah (SBDSL) a dit : « Il y aura après moi des émirs qui parleront (faussement) et personne ne leur répliquera. Ils seront lancés dans le Feu comme des singes (stupides et serviles). »
Chiibi rapporte : Alaabbes conseilla à son fils Abdallah (SDP) : « Je constate que cet homme (Omar Ibn Alkhattab) t'honore, qu'il te rapproche de lui et qu'il te place avec des hommes dont tu ne fais pas partie (les anciens émigrants et ançars). Retiens trois conseils de ma part : ne lui mens jamais, ne dévoile jamais ses secrets, et n'évoque jamais quelqu'un en mal en sa présence. »
Zeyd Ibn Wahb rapporte : Un homme qui avait désapprouvés avec d'autres musulmans le comportement d'un émir alla vers Houdeyfa qui comprit son intention et lui dit avant qu'il parle : « Ordonner le bien et interdire le mal est une bonne chose, mais lever les armes face à ton émir n'est pas conforme à la tradition prophétique. »
Ce qu'il faut retenir : Il faut être patient face aux erreurs commises par le dirigeant tout en persistant à prodiguer de bons conseils, car comme à l'égard des personnes âgées et des savants pieux, il convient de se montrer respectueux à l'égard de ceux détenant l'autorité, particulièrement afin que la sédition ne s'empare surtout pas de la communauté musulmane. De plus il ne faut pas rechercher le pouvoir mais ne pas le refuser quand il y a consensus à ce sujet. En effet il ne convient pas de nommer à un poste de direction quiconque le réclame ou le convoite, car généralement c'est un signe d'ambition personnelle et non pas de dévouement à l'intérêt général. La compétence, l'intégrité et surtout la piété sage priment sur toute autre considération quand il s'agit de désigner un responsable. Quant au gouverneur pour qu'il soit considéré comme juste, il doit évidemment s'occuper équitablement de son peuple.
Concernant les dettes de l'Etat sont très importants ces extraits de l'article « La doctrine de la dette odieuse » de cadtm.org à l'adresse https://strategika.fr/2024/10/23/la-doctrine-de-la-dette-odieuse/ : « La doctrine de la dette odieuse fait l’objet de nombreux débats et controverses. Contrairement aux faits, plusieurs auteurs et institutions affirment que cette doctrine n’a jamais été mise en pratique. Certains auteurs affirment que selon le père de la doctrine de la dette odieuse, le juriste Alexander Nahum Sack (1890-1955), les dettes odieuses ne correspondent qu’à certaines catégories de dettes contractées par un régime despotique ou irrégulier. En réalité, la doctrine de la dette odieuse concerne également des dettes contractées par un régime considéré comme démocratique. Bien que souvent remise en question, la doctrine de la dette odieuse est pertinente et d’une grande actualité. Le passage le plus souvent cité du livre de Sack sur le sujet peut donner lieu à une généralisation trompeuse. Voici la citation : « Si un pouvoir despotique contracte une dette non pas selon les besoins et les intérêts de l’Etat, mais pour fortifier son régime despotique, pour réprimer la population qui le combat, cette dette est odieuse pour la population de l’État entier. Cette dette n’est pas obligatoire pour la nation : c’est une dette de régime, dette personnelle du pouvoir qui l’a contractée ; par conséquent, elle tombe avec la chute de ce pouvoir. » (p. 157). « La raison pour laquelle ces dettes ‘odieuses’ ne peuvent être considérées comme grevant le territoire de l’État, est que ces dettes ne répondent pas à l’une des conditions qui déterminent la régularité des dettes d’État, à savoir celle-ci : les dettes d’État doivent être contractées et les fonds qui en proviennent utilisés pour les besoins et dans les intérêts de l’État. Les dettes « odieuses », contractées et utilisées à des fins qui, au su des créanciers, sont contraires aux intérêts de la nation, n’engagent pas cette dernière — au cas où elle arrive à se débarrasser du gouvernement qui les avait contractées — (…) Les créanciers ont commis un acte hostile à l’égard du peuple ; ils ne peuvent donc pas compter que la nation affranchie d’un pouvoir despotique assume les dettes « odieuses », qui sont des dettes personnelles de ce pouvoir. » (p. 158). De nombreux avis sur cet extrait concluent que Sack affirme que pour qu’une dette soit « odieuse », elle doit être contractée par un régime despotique ou irrégulier. Ce n’est pas la position de Sack. En effet, en tant que juriste, il considérait que plusieurs circonstances pouvaient donner lieu à une dette à caractère odieux. La citation ci-dessus ne mentionne qu’une seule circonstance possible. Or il y en a d’autres. La citation suivante ne laisse aucune place au doute : « Par conséquent, pour qu’une dette régulièrement contractée par un gouvernement régulier puisse être considérée comme incontestablement odieuse, avec toutes les conséquences sus-indiquées qui en résultent, il conviendrait que fussent établies les conditions suivantes : 1. — Le nouveau gouvernement devrait prouver et un tribunal international reconnaître comme établi : a) Que les besoins, en vue desquels l’ancien gouvernement avait contracté la dette en question, étaient « odieux » et franchement contraires aux intérêts de la population de tout ou partie de l’ancien territoire, et b) Que les créanciers, au moment de l’émission de l’emprunt, avaient été au courant de sa destination odieuse. 2. — Ces deux points établis, c’est aux créanciers que reviendrait la charge de prouver que les fonds produits par lesdits emprunts avaient été en fait utilisés non pour des besoins odieux, nuisibles à la population de tout ou partie de l’État, mais pour des besoins généraux ou spéciaux de cet État, qui n’offrent pas un caractère odieux. » Il faut donc souligner que selon la doctrine de la dette odieuse, la nature du régime ou du gouvernement qui la contracte n’est pas importante, puisque ce qui compte, c’est l’utilisation qui est faite de cette dette. Si un gouvernement démocratique s’endette contre l’intérêt de la population, cette dette peut être qualifiée d’odieuse, et être annulée ou répudiée, si elle remplit également la deuxième condition. Par conséquent, contrairement à une version erronée de cette doctrine, la dette odieuse ne concerne pas seulement les régimes dictatoriaux ou irréguliers. Selon la doctrine de la dette odieuse, la nature du régime ou du gouvernement qui la contracte n’est pas importante. Ce qui compte, c’est l’utilisation qui est faite de cette dette Donc, il n’y a pas de doute à avoir sur la position de Sack, tous les gouvernements réguliers, qu’ils soient despotiques ou démocratiques, sous différentes variantes, sont susceptibles de contracter des dettes odieuses. La dette odieuse ne concerne pas seulement les régimes dictatoriaux ou irréguliers. Des dettes contractées dans des vues manifestement intéressées et personnelles des membres du gouvernement sont odieuses. Conclusion : Pour Sack, la nature despotique ou irrégulière du régime ne constitue pas une condition nécessaire pour définir le caractère odieux d’une dette qui peut être répudiée. Selon Sack, deux critères doivent être réunis : une dette est odieuse si elle a été contractée pour satisfaire des besoins franchement contraires aux intérêts de la population et si, au moment d’octroyer le crédit, les créanciers en étaient conscients ou ne parviennent pas à prouver qu’ils ne pouvaient pas en être conscients. Une dette est odieuse si elle a été contractée contre les intérêts de la population et si les créanciers ne peuvent pas prouver qu’ils ne le savaient pas. Pourquoi le FMI, la Banque mondiale et d’autres institutions insistent sur l’absence de consentement pour définir une dette comme odieuse ? Le FMI, la Banque mondiale et d’autres créanciers veulent éviter que la doctrine de la dette odieuse soit correctement interprétée et soit appliquée. Ce résumé est à première vue convaincant et ne contient pas comme condition obligatoire la nature despotique du régime. Mais en deuxième lecture, on se rend compte qu’une des conditions émises par les deux auteurs n’est pas présente dans la définition de Sack. En effet, Sack ne mentionne pas « l’absence de consentement des populations » comme une des conditions qui doivent être réunies pour qu’une dette soit odieuse. Le FMI et la Banque mondiale, ainsi que d’autres créanciers, veulent éviter autant que possible que la doctrine de la dette odieuse soit correctement interprétée et soit appliquée. Ils ne peuvent pas nier l’existence de cette doctrine mais ils cherchent à en donner une définition qui restreint très fortement le champ de son application. De nombreux États qui sont confrontés à un changement fondamental de circonstances dus aux effets de la pandémie et de la crise économique internationale devraient s’appuyer sur le principe rebus sic stantibus afin de réduire radicalement les ressources budgétaires destinées aux créanciers de la dette et de les rediriger vers les dépenses destinées à venir en aide à leur population. Il est important de souligner que d’autres pays comme la France et la Grande Bretagne ont également adopté des lois pour limiter les droits de certains créanciers privés comme les fonds vautour (voir G. Datz p. 270 et p. 273-274). Il s’agit d’un début de retour de manivelle face aux abus des créanciers privés. Toutes les dettes contractées par un régime despotique sont-elles odieuses ? Pour Sack, certaines dettes contractées par un régime despotique peuvent être utiles à la population, par exemple la construction de routes ou d’autres infrastructures d’utilité publique. Dès lors elles ne sont pas odieuses et, en cas de changement de régime, ces dettes doivent être remboursées. C’est cohérent avec sa position. Le CADTM défend une position clairement différente. Les créanciers, dans le cas de dictatures notoires, ne peuvent arguer de leur ignorance et ne peuvent exiger d’être payés. Dans ce cas, la destination des prêts n’est pas fondamentale pour la caractérisation de la dette. En effet, soutenir financièrement un régime criminel, même pour des hôpitaux ou des écoles, revient à consolider son régime, à lui permettre de se maintenir. D’abord, certains investissements utiles (routes, hôpitaux…) peuvent ensuite être utilisés à des fins odieuses, par exemple pour soutenir l’effort de guerre. Ensuite, le principe de fongibilité des fonds fait qu’un gouvernement qui emprunte pour des fins utiles à la population ou à l’État, – ce qui est officiellement presque toujours le cas – peut libérer des fonds pour d’autres buts moins avouables. Les créanciers, dans le cas de dictatures notoires, ne peuvent arguer de leur ignorance et ne peuvent exiger d’être payés. Quelques exemples. Le régime nazi a fait construire un énorme réseau d’autoroutes. Il a entretenu et développé des hôpitaux. Cela était à la fois nécessaire pour essayer d’avoir un appui d’une partie de la population et pour être capable de perpétrer une guerre d’agression ainsi qu’une politique génocidaire. Le régime de l’apartheid en Afrique du Sud a reçu de nombreux financements extérieurs et réalisaient d’importantes dépenses d’infrastructure. Le maintien du financement extérieur a permis au régime raciste de se maintenir en place pendant des décennies alors que les Nations unies appelaient au boycott et demandaient à la Banque mondiale d’arrêter son soutien financier. La Banque mondiale a refusé pendant des années de mettre fin à ses prêts. De grandes banques privées internationales ont systématiquement financé le régime de Pretoria. Les crédits octroyés à une dictature sont automatiquement odieux et les créanciers se rendent complices des crimes commis par le régime qu’ils financent. Prenons le cas de la dictature rwandaise qui a préparé et perpétré un génocide en 1994. Cette dictature a été financée par la France, la Belgique, la Banque mondiale, le FMI. Comme différents auteurs l’ont démontré sur la base de documents de la Banque mondiale, cette institution a poursuivi le financement du régime rwandais qui prétendait acheter des ambulances et augmenter les dépenses de santé alors qu’en réalité, il finançait l’achat d’armes et préparait le génocide. On pourrait ajouter une grande quantité d’exemples. La conclusion est claire : les crédits octroyés à une dictature sont automatiquement odieux et les créanciers se rendent complices des crimes commis par le régime qu’ils financent. Un peuple qui se libère d’un tel régime et se dote de nouvelles institutions n’est pas redevable de cette dette et les créanciers doivent être poursuivis pour complicité. Rendre illégal le financement de dictatures constituerait une avancée. Conclusion : La doctrine de la dette odieuse, bien que remise en cause par les créanciers, refait régulièrement surface car le problème des dettes souveraines illégitimes amène périodiquement des gouvernements à prendre des mesures d’annulation ou de répudiation. »
Relation avec le Prophète (SBDSL)
Il faut en même temps aimer et suivre le Prophète (SBDSL) pour éviter l'Enfer, car son oncle qui ne l'a qu'aimé et les hypocrites qui ne l'ont que suivi sont en Enfer. Ainsi il est demandé d'avoir le cœur pur et croyant, c'est à dire respectueux et pieux. Il est rapporté une histoire concernant le Prophète (SBDSL) accompagné de certains compagnons qui reçut un homme voulant lui offrir du raisin. Après lui avoir passé le salam, il l'autorisa à entrer en le remerciant. Pendant que le Prophète (SBDSL) goûtait au raisin, l'homme attendait en espérant sa satisfaction. Le Prophète (SBDSL) lui sourit et l'homme partit le cœur joyeux. Or dans ses habitudes, le Prophète (SBDSL) partageait normalement toujours ce qu'il avait comme nourriture, et les compagnons présents s'en étonnèrent donc en lui demandant pourquoi ce n'avait pas été le cas cette fois. Il répondit que le raisin avait un mauvais goût, alors il eut peur que leurs réactions attristent l'homme. Ainsi il faut s'inspirer de la vie du Prophète (SBDSL) dont cette histoire pour rechercher toujours la plus grande noblesse morale. De plus dont parfois par un sourire amical et bienveillant, le Prophète (SBDSL) préférait clairement un musulman (ou une musulmane) même familier, impulsif et habillé de vêtements abîmés (surtout si c'était lié à de la piété) à des mécréants éloquents, pondérés et élégants. Comme les notables avec leurs Prophètes précédemment, les notables de La Mecque firent des demandes irrespectueuses au Prophète (SBDSL) pour accepter son rang, que le Coran a critiqué en partie : -Demande d'écarter des montagnes qui les tiennent à l'étroit, d'étendre leur pays, et d'y faire jaillir des fleuves comme les fleuves de Chem et d'Irak. -Demande de ressusciter les ancêtres pour qu'ils témoignent de sa mission. -Demande d'envoi d'un ange par Dieu qui confirme ce qu'il dit, qui réponde à son sujet et qui confirme donc son rang. -Demande que Dieu donne au Prophète (SBDSL) des jardins, des trésors et des palais d'or et d'argent, alors que ces palais sont logiquement réservés pour le Paradis, et qu'il l'enrichisse, car le Prophète (SBDSL) allait dans les marchés pour chercher sa subsistance comme ils la cherchaient. -Demande de précipiter sur eux le châtiment divin si il dit vrai. -Demande que le Prophète (SBDSL) possède une échelle montant jusqu'au ciel, pour qu'ensuite il y monte devant leurs yeux, qu'il ramène avec lui quatre anges et un livre ouvert qui témoignent qu'il est celui qu'il prétend être. Toutes ces demandes orgueilleuses que demandaient souvent les notables pour croire aux Prophètes qui les prêchaient, alors que plus par crainte de perdre leur rang social, étaient une irrespectueuse demande impie de miracles qui en réalité avaient moins de sens que leur propre naissance et existence ainsi que la valeur morale des paroles sacrées. Surtout que choisir la piété par le libre-arbitre sans miracle a énormément de valeur et que de nombreux miracles ont finalement terminé de fermer les cœurs de beaucoup d'hommes après les avoir rejetés. Alors que pour la causse d'Allah et sans avoir vu de miracles, certains sacrifièrent vie, corps, famille, tribu, argent, biens, protection régionale ou géopolitique. A ce sujet il est intéressant de lire l'excellent passage 3.11 « Le Prophète prêche les Aws et les Khazraj » page 53 du livre « La vie des compagnons » de A. Benhalima. Enfin il est aussi intéressant de voir le film « Le Message » de Moustapha Akkad sorti en 1976 sur la vie du Prophète Mouhamed lors de la révélation et tout livre religieux sur sa biographie.
Le Prophète (SBDSL) a dit : Allah a dit : « Je révélerai au Prophète Mouhamed, lui enseignerai Mes attributs, le parerai de foi, la bonté sera son slogan, la piété sa conscience, la vérité sa parole, la fidélité sa nature, le chemin droit sa conduite, la bonne direction sa tradition. Je lui accorderai exclusivement un Livre pour confirmer les autres Livres en abrogeant quelques textes de leur contenu. Il voyagera de nuit vers moi, ira de ciel en ciel jusqu’à ce qu'il soit épris, alors je l'approcherai de Moi, le saluerai, lui ferai des révélations, puis l'enverrai de nouveau à mes serviteurs, heureux, retenant ce que Je lui confierai, obéissant à Mes ordres, exhortant les gens à croire en Mon unicité avec des paroles gentilles et de bons sermons. Il n'est point rude, ne vocifère pas dans les marchés, a pitié de ceux qui le suivent, ressent de la miséricorde envers ceux qui croient en lui, et agit avec rudesse à l'égard de ceux qui se font ses adversaires. Il exhortera son peuple à croire en Mon unicité, M'adorera et leur parlera des signes qu'il a vus. »
Jâbir ibn Abdillah (SDP) relate que le Prophète (SBDSL)) a dit : « Il m’a été octroyé cinq choses qu’aucun autre Prophète n’a eues avant moi : j’ai été secouru (de mes ennemis) par l’effroi (jeté dans leurs cœurs) d’une distance équivalente à un mois (de marche) ; la Terre (entière) m’a été allouée comme lieu de prière et de purification - ainsi, n’importe quel homme de ma communauté qui est rattrapé par la prière peut prier (où qu’il soit, ce qui annonce le début de l'ennoblissement maximal de l'humanité) ; le butin m’a été autorisé tandis qu’il ne l’a été pour personne avant moi ; l’Intercession m’a été accordée ; et, alors qu’auparavant le Prophète était uniquement envoyé à son peuple, j’ai été envoyé à l’ensemble des gens. » (URA)
Noomene Ibn Mouqarran (SDP) dit au roi Yezdejrid : Après avoir rejeté le Prophète (SBDSL) Allah lança quand même dans nos cœurs la croyance en lui et le désir de le suivre, et il nous mena au Seigneur de l'univers. Ce qu'il nous dit est la parole d'Allah. Ce qu'il nous ordonne est l'ordre d'Allah. II nous dit : votre Seigneur dit : « Je suis Allah seul sans associé. J'étais quand rien n'était. Tout périra sauf ma face. Moi, j'ai tout créé. A Moi, tout retournera. Et Ma miséricorde vous a prise. Je vous ai envoyé cet homme (Mouhamed) pour vous indiquer la voie par laquelle je vous sauverai de mon châtiment après la mort et Je vous admettrai dans ma maison, la maison du salut. »
Abou Sofiane rapporte que l'Empereur de Byzance Héraclius le fit demander alors qu'il était dans son pays, puis qu'il lui dit : « Décris-moi cet homme qui s'est déclaré dans votre terre. - C'est un jeune (il avait alors 59 ans !) - Comment est sa famille parmi vous ? - II est d'une noblesse que personne n'égale. - C'est le signe de la prophétie. Dit-il la vérité ? - II n'a jamais menti. - C'est le signe de la prophétie. Ceux qui le suivent reviennent-ils parmi vous ? - Non. - C'est aussi le signe de la prophétie. Perd-il parfois quand il combat avec sas compagnons ? - Des gens l'ont combattu, il les a vaincus et ils l'ont vaincu. - C'est encore le signe de la prophétie. » Alors il m'appela et me confia : « Informe ton maître que je sais qu'il est Prophète mais que je ne laisse pas mon royaume. (Mais suite à cette conversion cachée, une version précise qu'il essaya de convaincre sa cour, mais qu'ils refusèrent). » (Il est intéressant de lire aussi à ce sujet l'excellent passage « 7.5 Histoire d'Abou Sofiene avec Héraclius l'empereur des Byzantins » page 84 du livre : « La vie des compagnons »)
Le Messager d’Allah (SBDSL) a dit : « Allah ne m’a point envoyé (et donc aussi les musulmans) aux gens pour leur rendre la vie difficile ou pour souhaiter leur perte. Allah m’a plutôt envoyé en tant qu’enseignant et pour rendre la vie facile aux gens. » (Mouslim)
Le Prophète (SBDSL) disait à ses proches (et aux gens) : « D'Allah je n'ai pour vous ni faveur ni part dans l'au-delà sauf si vous attestez : il n'y a pas de divinité à par Allah (et pour sa fille et ses tantes il y rajouta que de sa fortune elles pouvaient lui demander ce qu'elle voulaient). »
Abdallah Ibn Masooud (SDP) raconte : Le jour de la bataille de Badr, nous étions trois par chameau pendant le voyage jusqu'à Badr. Abou Loubeba et Ali étaient les deux camarades du Messager d'Allah (SBDSL). Quand ce fut au tour du Messager d'Allah de marcher, ils dirent : « Nous marcherons à ta place. » Il dit : « Vous n'êtes pas plus forts que moi et je n'ai pas moins besoin que vous de la récompense. »
Lors du pacte de la Aqaba entre les habitants de Médine (ançars) et le Prophète (SBDSL) pour accueillir ce dernier, il fut demandé : « Ô Messager d'Allah ! Pour quelles choses devons-nous te prêter serment ? » Il répondit : « Prêtez serment pour écouter et obéir au moment de l'ardeur et de la paresse, dépenser dans la gêne et l'aisance, ordonner le bien et interdire le mal, parler pour la cause d'Allah sans craindre le reproche de quiconque, m'aider et me défendre quand je viendrai chez vous comme vous défendez vos personnes, vos femmes et vos enfants. En échange, vous aurez le Paradis. » Puis il fut demandé au Prophète (SBDSL) : « Si ensuite Allah te fait triompher, retourneras-tu a ta tribu et nous laisseras-tu ? » Le Messager d'Allah (SBDSL) sourit et répondit : « Non, mon sang est votre sang, ma tombe est vos tombes. Je fais partie de vous et vous faites partie de moi. Je combats qui vous combattez et je déclare la paix quand vous la déclarez. » (Commentaire : Cette déclaration du Prophète lors de ce pacte montre bien qu'en défendant l'islam, les hommes peuvent participer et appartenir à la mission prophétique.) Aboul Haythem fut satisfait de la réponse du Messager d'Allah (SDP), il se tourna vers les siens et déclara : « Mon peuple ! Voici le Messager d'Allah (SBDSL). Je témoigne qu'il est véridique. II est aujourd'hui dans la terre sacrée d'Allah et sous la protection d'Allah, au sein de sa tribu et de sa famille. Sachez bien que si vous l'emmenez, les arabes vous tireront dessus d'un même arc (ils seront tous unis pour vous combattre). Si vous acceptez de bon cœur le combat pour la cause d'Allah et la perte des biens et des enfants (et des nobles de la tribu selon Aabbes Ibn Qoubeda dans une autre intervention), alors appelez-le à votre terre car il est vraiment l'envoyé d'Allah (SBDSL). Si, par contre, vous craignez de l'abandonner, alors dès maintenant ne vous engagez pas. » Ils répondirent : « Qu'avons-nous en échange si nous tenons notre engagement, ô Messager d'Allah ? » « Le Paradis », répondit-il. Alors ils dirent « Nous acceptons ce qu'Allah et son Messager nous ont donné, et nous te donnons ce que tu nous as demandé, ô Messager d'Allah ! Laisse nous donc prêter serment au Messager d'Allah (SBDSL) Aboul Haythem ! » Aboul Haythem dit : « Je suis le premier à prêter serment. » Puis ils prêtèrent tous serment et le pacte fut donc conclu.
Avant de mourir, le Prophète (SBDSL) a dit: « Qu'Allah sois l'ennemi de ceux qui prennent ma famille pour ennemis et sois l'allié de ceux qui la prennent pour alliés. »
Ibn Aabbes (SDP) rapporte : Le Messager d'Allah (SBDSL) a dit : « Ô fils de Abdelmottalib le grand-père du Prophète. J'ai demandé à Allah trois choses pour vous : d'affermir celui parmi vous qui est dans la bonne route, d'instruire l'ignorant parmi vous et de guider celui d'entre vous qui est égaré. Je lui ai aussi demandé de vous faire généreux et miséricordieux. Si quelqu'un se lève entre l'emplacement d'Ibrahim et la pierre noire et prie et jeûne ainsi toute sa vie, puis meurt en détestant la famille de Mouhamed, il entrera au Feu. »
(ExtHadith) Le Prophète (SBDSL) a dit : « Il y aura dans ma communauté trente imposteurs. Chacun prétendra être Prophète. Or c'est moi qui suis le sceau de la prophétie et il n'y aura pas de Prophètes après moi. »
Des envoyés de l'empire Perse précisèrent lors d'un rapport à leur retour de chez le Prophète (SBDSL) : « Nous n'avons jamais vu un roi aussi doux. Il marche parmi eux, ne craint rien, porte de vieux habits, n'a pas de gardes et les gens n'élèvent pas leurs voix auprès de lui. » Puis plus tard un émissaire de Qoraych témoigna à son retour : « Mon peuple ! Par Allah ! J'ai été reçu par les rois, j'ai été ambassadeur chez César, Kisra et Négus. Par Allah ! Je n'ai jamais vu un roi glorifié par ses compagnons comme Mouhamed est glorifié par les siens. Par Allah ! Chaque fois qu'il crache, un de ses compagnons attrape son crachat au vol puis s'en frotte le visage et la peau (car le Prophète Mouhamed est ce qu'il y a de plus béni après Dieu). Dès qu'il leur donne un ordre, ils se précipitent pour l'exécuter. Chaque fois qu'il fait ses ablutions, ils s'entretuent presque pour son eau. Quand il parle, ils baissent leurs voix auprès de lui et ils ne le regardent pas de face par respect et glorification. II vous a propose un plan sage (pacte pacifique d'Houdéybia), alors acceptez-le. » De plus le compagnon Alabes (SDP) a dit Abou Sofiène : « Même s'il leur ordonnait de ne plus manger ni boire ses compagnons lui obéiraient. » Commentaire : Il y eut d'autres signes montrant la bénédiction du Prophète (SBDSL) en tant que meilleure créature (étant donc ce qu'il y a de plus béni après Dieu surtout qu'll lui avait donné des miracles) comme quand un compagnon suça une de ses blessures et avala son sang et que le Prophète (SBDSL) déclara que son sang était mélangé au sien, comme Ibn Zoubeyr qui but une de ses saignées et en devint plus fort physiquement. Pendant qu'ils priaient sur lui, les personnes présentes le jour de la mort du Prophète (SBDSL) témoignèrent que son cadavre dégageait encore de l'immense bénédiction divine à travers un parfum très agréable.
Abdallah Ibn Salem (SDP) a rapporté que le savant juif Zeyd Ibn Coôna s'est converti à l'islam après avoir vu tous les signes de la prophétie chez Mouhamed (SBDSL) dont en dernier sa douceur qui l'emporte sur sa brutalité et la brutalité des gens ne fait qu'augmenter sa douceur.
Lors de sa conversion tardive, Ikrima (SDP) dit au Prophète (SBDSL) en baissant la tête de honte : « J'atteste qu'iI n'y a pas de divinité à part Allah seul sans associé et que tu es le serviteur d'Allah et Son Messager, et que tu es l'homme le plus bienfaisant, le plus véridique et le plus fidèle. »
Quand Ooumayr (SDP) retourna la deuxième fois avec le manteau du Prophète (SBDSL) pour lui prouver sa protection sur Cafwane, il insista : « Abou Wahb (Cafwane) ! Je viens de chez le meilleur des hommes, le plus honnêtes, le plus généreux, le plus compatissant et le plus doux. Son prestige est ton prestige, son royaume est ton royaume (des musulmans). » Certains compagnons disaient aussi ces paroles de motivation : « Le Prophète (SBDSL) Mouhamed est bon, a pitié (pas vengeur contre ceux qui l'ont combattu ou humilié), est joyeux et enthousiaste quand le bien et donc les conversions triomphent. Son honneur est ton honneur et sa puissance est ta puissance. »
Abou Sofiene (avant qu'il devienne musulman) rapporte que quand il questionna Zeyd (SDP) avant son exécution : « Zeyd ! Je te supplie par Allah ! Désires-tu que Mouhamed soit maintenant à ta place pour qu'on le tue, et que tu sois dans ta famille ? » II répliqua : « Par Allah ! Je ne voudrais même pas que Mouhamed, à l'endroit où il est, soit atteint d'une épine qui le dérange et qu'en échange je sois assis avec ma famille ! » Abou Sofiene s'exclama: « Je n'ai jamais vu quelqu'un aimer une personne autant que les compagnons de Mouhamed l'aiment. » Puis Nistas Ie tua. Commentaire : Cette histoire montre bien que quelles que soient les situations et tel un jeu ayant pour récompense le Paradis éternel, le but de la vie est de chercher à honorer au mieux Dieu ou Son Messager, puisque un ennemi peut ensuite devenir musulman. D'ailleurs le hadith suivant l'explique clairement : Le Prophète (SBDSL) a dit : « Dieu (Glorifié soit-Il) rit à la vue de deux hommes dont l’un tue l’autre et qui entrent pourtant tous deux au Paradis : l’un d’eux combat sur le chemin de Dieu et y est tué, puis Dieu agrée le repentir du meurtrier qui embrasse alors l’islam et connaît à son tour le martyr pour la cause de Dieu. » (URA)
Abdallah Ibn Abou Hadrad (SDP) rapporte : Quand le Messager d'Allah (SDP) répétait trois fois la même question, on ne répondait plus (et on s'exécutait ou on partait cherchait le moyen de s'exécuter, et le destin d'Allah donnait souvent la réponse).
(S62v2-4) « C'est Lui (Dieu) qui a envoyé à des gens sans Livre (les arabes) un Messager des leurs qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, bien qu'ils étaient auparavant dans un égarement évident, ainsi qu'à d'autres parmi ceux qui ne les ont pas encore rejoints (croyants suivants et actuels). C'est Lui le Puissant, le Sage. Telle est la grâce d'Allah qu'Il donne à qui Il veut. Et Allah est le Détenteur de l'énorme grâce. »
(S2v285) « Le Messager a cru en ce qu'on a fait descendre vers lui venant de son Seigneur, et aussi les croyants. Tous ont cru en Allah, en Ses anges, en Ses livres et en Ses Messagers (en disant) : “Nous ne faisons aucune distinction entre Ses Messagers.” Et ils ont dit : “Nous avons entendu et obéi. Seigneur, nous implorons Ton pardon. C'est à Toi que sera le retour.” »
(S4v170) « Ô gens ! Le Messager vous a apporté la vérité de la part de votre Seigneur. Ayez la foi donc, cela vous sera meilleur. Et si vous ne croyez pas (qu'importe à Allah), c'est à Allah qu'appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Et Allah est Omniscient et Sage. »
(S4v80) « Quiconque obéit au Messager obéit certainement à Allah. Et quiconque tourne le dos... Nous ne t'avons pas envoyé à eux comme gardien. »
(S39v11-14) « Dis : “Il m'a été ordonné d'adorer Allah en Lui vouant exclusivement le culte, et il m'a été ordonné d'être le premier des musulmans.” Dis : “Je crains, si je désobéis à mon Seigneur, le châtiment d'un jour terrible.” Dis : “C'est Allah que j'adore, et Lui voue exclusivement mon culte.” »
(S9v128/129) « Certes un Messager pris parmi vous, est venu à vous, auquel pèsent lourd les difficultés que vous subissez, qui est plein de sollicitude pour vous, qui est compatissant et miséricordieux envers les croyants. Alors s'ils se détournent, dis : “Allah me suffit. Il n'y a de divinité que Lui. En Lui je place ma confiance, et Il est Seigneur du Trône immense.” »
(S2v143) « Et aussi Nous avons fait de vous une communauté de justes pour que vous soyez témoins aux gens, comme le Messager sera témoin à vous (le Jour du Jugement Dernier). Et Nous n'avions établi la direction (qibla) vers laquelle tu te tournais (afin de prier) que pour savoir qui suit le Messager (Mouhamed) et qui s'en retourne sur ses talons. C'était un changement difficile, mais pas pour ceux qu'Allah guide. Et ce n'est pas Allah qui vous fera perdre (la récompense de) votre foi, car Allah, certes est Compatissant et Miséricordieux pour les hommes. »
(S24v62) « Les vrais croyants sont ceux qui croient en Allah et en Son Messager, et qui, lorsqu'ils sont en sa compagnie pour une affaire d'intérêt général, ne s'en vont pas avant de lui avoir demandé la permission. Ceux qui te demandent cette permission (effectuent cette politesse) sont ceux qui croient en Allah et en Son Messager. »
Anas (SDP) rapporte : « Le Prophète (SBDSL) était la personne qui possédait le meilleur caractère. » (Boukhari et Mouslim)
Le Prophète (SBDSL) disait souvent aux tribus qu'il prêchait : « Je vous appelle à attester qu'il n'y a pas de divinité à part Allah seul et que je suis le Messager d'Allah, à m'accueillir, à me défendre et à m'aider jusqu'à ce que je transmette d'Allah ce qu'Il m'a ordonné, car Qoraych (la tribu d'où vient le Prophète) s'est coalisée pour combattre la volonté d'Allah. » Et aux tribus en dehors de La Mecque il rajoutait : « Elle a démenti Son Messager et s'est dispensée de la vérité en se contentant du faux, mais Allah n'a besoin de rien et est digne de louange … Ne peut se charger de (défendre ou prêcher aussi individuellement) la religion d'Allah que celui qui l'accepte dans tous ses aspects (en étant prêt aux difficultés, aux reproches, aux pressions, à l'humiliation, au pardon, par reconnaissance sincère de la valeur supérieure de la religion). »
Abou Said Al Khoudri (SDP) rapporte : Le Prophète (SBDSL) s'assit sur le minbar et nous nous assîmes autour de lui. Puis il dit : « Parmi ce que je crains pour vous après ma mort, il y a le fait qu'on vous présente les biens de ce monde et ses apparats. » (Boukhari et Mouslim)
Selon Abdullah Ibn Amr Ibn Al As (SDP), le Prophète (SBDSL) récita ces paroles que Dieu a placées dans la bouche d'Abraham (S14v36) : « ô mon Seigneur, elles (les idoles) ont égaré beaucoup de gens. Quiconque me suit est des miens. Quand a celui qui me désobéit... c'est Toi, le Pardonneur, le Très Miséricordieux ! », puis celles dites par Jésus (S5v118) : « Si Tu les châties, Tu en as le droit, car ce sont Tes créatures. Et si Tu leur pardonnes, Tu es, en vérité, le Puissant, le Sage ! » Le Prophète (SBDSL) leva alors ses mains et dit : « Seigneur Dieu ! Ma communauté ! Ma communauté ! », puis il pleura. Dieu (Glorifié-soit-Il) dit à l'Archange Gabriel : « Ô Gabriel ! Va voir Mouhamed (et Dieu est bien Informé) et demande-lui ce qui le fait pleurer. » Gabriel se rendit chez le Prophète (SBDSL) qui l'informa de ce qu'il avait dit (et Dieu en est bien Informé). Dieu dit alors à Gabriel après son retour : « Ô Gabriel ! Rends-toi auprès de Mouhamed et dis-lui que Nous allons lui donner satisfaction à propos de sa communauté et qu'il ne sera pas lésé. » (Mouslim)
(S48v10) « Ceux qui te prêtent serment d'allégeance ne font que prêter serment à Allah (et donc ceux qui suivent ta tradition suivent Allah) : la main d'Allah est au-dessus de leurs mains. Quiconque viole le serment, ne le viole qu'à son propre détriment, et quiconque remplit son engagement envers Allah, Il lui apportera bientôt une énorme récompense. »
(S2v119) « Certes, Nous t'avons envoyé avec la vérité, en annonciateur et avertisseur, et on ne te demande pas compte des gens de l'Enfer. »
(S3v164) « Allah a très certainement fait une faveur aux croyants lorsqu'Il a envoyé chez eux un Messager de parmi eux-mêmes, qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, bien qu'ils fussent auparavant dans un égarement évident.
(S26v2) « Voici les versets du Livre explicite. (Dieu s'adressant au prophète Mouhamed :) Il se peut que tu te consumes de chagrin parce qu'ils (certains) ne sont pas croyants (ce qui a été souvent le cas jusqu'aux larmes) ! »
(S42v6) « Et quant à ceux qui prennent des protecteurs en dehors de Lui, Allah veille à ce qu'ils font. Et tu n'es pas pour eux un garant. »
(S68v5-7) « Tu verras et ils verront, qui d'entre vous a perdu la raison. C'est ton Seigneur qui connaît mieux ceux qui s'égarent de Son chemin, et Il connaît mieux ceux qui suivent la bonne voie. »
(S3v128/129) « Tu n'as (Mouhamed) aucune part dans l'ordre (divin), qu'Il (Allah) accepte leur repentir (des infidèles en embrassant l'islam) ou qu'Il les châtie, car ils sont bien des injustes. A Allah appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Il pardonne à qui Il veut, et Il châtie qui Il veut.... Et Allah est Pardonneur et Miséricordieux. »
(S39v38-41) « Si tu leur demandais : “Qui a créé les cieux et la terre ?”, ils diraient assurément : “Allah.” Dis : “Voyez-vous ceux que vous invoquez en dehors d'Allah, si Allah me voulait du mal, est-ce que (ces idoles) pourraient dissiper Son mal ? Ou s'Il me voulait une miséricorde, pourraient-elles retenir Sa miséricorde ?” Dis : “Allah me suffit, c'est en Lui que placent leur confiance ceux qui cherchent un appui.” Dis : “Ô mon peuple (arabe mais aussi toute l'humanité), agissez selon votre méthode, moi j'agirai (selon la mienne). Bientôt vous saurez sur qui s'abattra un châtiment qui l'avilira, et sur qui se justifiera un châtiment durable.” Nous t'avons fait descendre le Livre pour les hommes en toute vérité. Quiconque se guide (le fait) pour son propre bien, et quiconque s'égare, s'égare à son détriment. Tu n'es nullement responsable (de leurs propres affaires). »
(S21v107-112) « Et Nous ne t'avons envoyé qu'en miséricorde pour l'univers. Dis : “Voilà ce qui m'est révélé : Votre Dieu est un Dieu unique êtes-vous Soumis (décidés à embrasser l'islam) ?” Si ensuite ils se détournent dis alors : “Je vous ai avertis en toute équité, et je ne sais si ce qui vous est promis est proche ou lointain. Il (Dieu) connaît ce que vous dites à haute voix et ce que vous cachez. Et je ne sais pas si ceci (la vie) n'est qu'une tentation (égarante) pour vous et une jouissance pour un certain temps.” Il (le Prophète Mouhamed) dit : “Seigneur, juge en toute justice ! Et Notre Seigneur le Tout Miséricordieux, c'est Lui dont le secours est imploré contre vos assertions.” »
(S15v88/89) « (Allah s'adressant au Prophète Mouhamed :) Ne regarde surtout pas avec envie les choses dont Nous avons donné jouissance temporaire à certains couples d'entre eux, ne t'afflige pas à leur sujet, et abaisse ton aile pour les croyants. Et dis : “Je suis l'avertisseur évident (du Jour du Jugement Dernier)” »
(S22v42-44) « (Dieu s'adressant au Prophète Mouhamed :) Et s'ils te traitent de menteur, (sache que) le peuple de Noé, les Aad, les Tamud avant eux, ont aussi crié au mensonge (à l'égard de leurs Messagers), de même que le peuple d'Abraham, le peuple de Lot. et les gens de Madyan. Et Moïse fut (aussi) traité de menteur. Puis, J'ai donné un répit aux mécréants, et ensuite Je les ai saisis. Et quelle fut Ma réprobation (châtiment) ! »
(S17v73-77) « Ils ont failli te détourner de ce que Nous t'avions révélé, (dans l'espoir) qu'à la place de ceci (le Coran), tu inventes quelque chose d'autre et (l'imputes) à Nous. Et alors, ils t'auraient pris pour ami intime. Et si Nous ne t'avions pas raffermi, tu aurais bien failli t'incliner quelque peu vers eux. Alors, Nous t'aurions certes fait goûter le double (supplice) de la vie et le double (supplice) de la mort, et ensuite tu n'aurais pas trouvé de secoureur contre Nous. En vérité, ils ont failli t'inciter à fuir du pays pour t'en bannir. Mais dans ce cas, ils n'y seraient pas restés longtemps après toi. Telle fut la règle appliquée par Nous à Nos messagers que nous avons envoyés avant toi. Et tu ne trouveras pas de changement en Notre règle. »
(S46v7-14) « Et quand on leur récite Nos versets bien clairs, ceux qui ont mécru disent à propos de la vérité une fois venue à eux : “C'est de la magie manifeste.” Ou bien ils disent : “Il l'a inventé !” Dis : “Si je l'ai inventé, alors vous ne pourrez rien pour moi contre (la punition) d'Allah. Il sait parfaitement ce que vous propagez (en calomnies contre le Coran). Allah est suffisant comme témoin entre moi et vous. Et c'est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux.” Dis : “Je ne suis pas une innovation parmi les Messagers, et je ne sais pas ce que l'on fera de moi, ni de vous. Je ne fais que suivre ce qui m'est révélé, et je ne suis qu'un avertisseur clair.” Dis : “Que direz-vous si (cette révélation coranique s'avère) venir d'Allah et vous n'y croyez pas, et qu'un témoin parmi les fils d'Israël en atteste la conformité (au Pentateuque, à la Thora) et y croit pendant que vous, vous le repoussez avec orgueil... En vérité Allah ne guide pas les gens injustes !” Et ceux qui ont mécru dirent à ceux qui ont cru : “Si ceci était un bien, ils (les pauvres) ne nous y auraient pas devancés.” Et comme ils ne se seront pas laissés guider par lui (le Coran), ils diront : “Ce n'est qu'un vieux mensonge !” Et avant lui, il y avait le Livre de Moïse, comme guide et comme miséricorde. Et ceci (le Coran) est (un livre) confirmateur (des précédents dont de la Thora et de l'Evangile) en langue arabe pour avertir ceux qui font du tort et pour faire la bonne annonce aux bienfaisants. Ceux qui disent “Notre Seigneur est Allah” et qui ensuite se tiennent sur le droit chemin. Ils ne doivent avoir aucune crainte et ne seront point affligés. Ceux-là sont les gens du Paradis où ils demeureront éternellement en récompense de ce qu'ils faisaient. »
(S46v32) « Et quiconque ne répond pas au prédicateur d'Allah ne saura échapper au pouvoir (d'Allah) sur terre. Et il n'aura pas de protecteurs en dehors de Lui. Ceux-là sont dans un égarement évident. »
Jabir (SDP) rapporte : « Jamais le Prophète (SBDSL) ne refusait les demandes (d'aide), quelles qu'elles soient. » (Boukhari et Mouslim)
Ibn Umar (SDP) rapporta ces propos d'Abou Bakr as-Siddiq (SDP) : « Considérez et respectez Mouhamed en honorant les membres de sa famille (et leurs descendants). » (Boukhari)
Selon Abou Hourayra (SDP), le Messager de Dieu (SBDSL) a dit : « Celui qui m'obéit, obéit à Dieu, et celui qui me désobéit, désobéit à Dieu. Celui qui obéit au commandeur (des croyants) m'obéit, et celui qui lui désobéit m'a désobéi. » (Boukhari et Mouslim)
Selon Anas (SDP), un Bédouin dit au Messager de Dieu (SBDSL) : « A quand l'heure (de la Résurrection) ? » Le Messager de Dieu (SBDSL) lui dit : « Et que lui as-tu préparé ? » Il dit : « Je n'ai pour préparation ni jeune abondant, ni beaucoup de prières, ni un nombre élevé d'aumônes, mais j'aime Dieu et Son Prophète. » Il lui dit : « Tu seras avec ceux que tu auras aimé. » (Boukhari et Mouslim)
Omar Ibn Al Khattàb (SDP) rapporte : J'ai demandé au Prophète (SBDSL) l'autorisation d'accomplir la Omra. Il me l'accorda et me dit : « Ne nous oublie pas, petit frère, dans tes prières. » Omar dit : « Il prononça alors une parole que je n'échangerais pour rien au monde. » (Abou Dawoud et Tirmidhi)
Anas (SDP) rapporte : « Le Prophète (SBDSL) n'a jamais refusé de donner quoi que ce soit au nom de l'islam. Un jour, un homme vint à lui et le Prophète lui donna un troupeau d'ovins s'étendant dans toute une vallée. L'homme retourna parmi les siens et s'exclama : « Devenez musulmans, car Mouhamed fait don à la manière de celui qui ne craint pas la pauvreté. » Et même s'il arrivait qu'un homme devienne musulman pour acquérir les biens de ce monde, l'islam ne tardait pas à lui devenir plus cher que ce monde et ce qu'il contient. » (Mouslim)
Selon Abou Houreyra (SDP), le Prophète (SBDSL) a dit : « Si l'on m'invite à manger un pied ou une épaule de mouton, j'accepte l'invitation, et si on me les offre, je les accepte également. » (Boukhari) Commentaire : Ce hadith montre l'importance de répondre aux invitations, qu'elles soient modestes ou fastueuses, et d'accepter les cadeaux car cela consolide les liens et favorise l'amour fraternel. De plus cela explique que pour le Prophète (SBDSL) et sa famille n'étant divinement pas autorisés à recevoir l'aumône sous forme de monnaie, les invitations et certains présents à leurs égard le sont, comme donc le don de nourriture dans un sens d'honorable soutien à la mission prophétique.
Anas (SDP) rapporte : « Adba, la chamelle du Prophète (SBDSL), était pratiquement imbattable à la course. Un jour, un bédouin ayant pour monture un jeune chameau la devança, et cela déplut aux compagnons. Le Prophète (SBDSL), remarquant leur peine, déclara alors : « Il est du droit de Dieu d'abaisser (vers l'humilité) tout ce qui s'élève en ce monde (et d'élever tout ce qui s'humilie en conformité donc avec la qualité spécifique d'une créature). » (Boukhari) Commentaire : Le comportement du Prophète est encore une fois exemplaire, non seulement car il se montre bon joueur et reconnaît sa défaite, mais aussi car il console ses compagnons en replaçant l'ordre de valeur des choses, en rappelant la noblesse essentielle de l'humilité pour tout créature et donc en montrant que tout est irréprochablement entre les Mains de Dieu. Il est encore en cela une source de leçons et un exemple à suivre.
Selon Abou Hourayra (SDP), le Prophète (SBDSL) a dit : « Il n'est pas un Prophète que Dieu a envoyé qui n'ait été berger (pour les habituer à coordonner et patienter dans la bienfaisance). » Ses compagnons demandèrent : « Même toi ? » Le Prophète répondit : « Oui, j'ai gardé un troupeau pour des Mecquois en échange de quelques pièces de monnaie. » (Boukhari)
Aïcha (SDP) rapporte qu'elle a demandé au Prophète (SBDSL) : « As-tu connu un jour plus pénible que celui (passé) à Uhud (première bataille militaire perdue par les musulmans) ? » Il répondit : « J'ai enduré beaucoup de la part de ton peuple, mais la situation la plus pénible fut celle que ton peuple m'infligea le jour (passé) à Aqaba. En effet, j'avais demandé aide et soutien à Ibn Ahd Yalil qui refusa (puis dans une autre version ou dans une autre ville reçu des pierres jusqu'à faire couler son sang dont par des enfants). Je m'en allai donc soucieux, ne prêtant pas attention où j'allais, jusqu'à ce que je sois parvenu à Qarn Thaalib. Je levai la tête et découvris qu'un nuage me protégeait de son ombre. Je l'observai et y vis (l'Archange) Gabriel qui m'interpella en ces termes : "Dieu le Très-Haut a écouté les paroles de ctte population et le refus qu'elle t'a opposé. Il t'a envoyé l'ange des montagnes afin que tu lui ordonnes de faire d'elle ce que tu veux." L'ange des montagnes m'appela et me salua. Puis il me dit : "Ô Mouhamed, Dieu a écouté les paroles que cette population t'a adressées. Dieu m'a envoyé vers toi afin que tu m' ordonnes de faire d'elle ce que tu veux. Si tu le désires, je les écraserai en collant ces deux montagnes." Alors je lui dis (comme devrait le penser chaque prédicateur musulman pour les impies) : "Non, j'espère plutôt que Dieu fera émerger de leur descendance des gens qui adoreront Dieu Seul et sans rien Lui associer." » (Boukhari et Mouslim)
Ibn Masoud (SDP) rapporte : Je revois encore le Prophète (SBDSL) racontant l'histoire d'un Prophète qui avait été battu par son peuple jusqu'à le faire saigner, et qui essuyait son visage tout en disant : « Mon Dieu, pardonne à mon peuple car il ne sait pas ! » (Boukhari et Mouslim)
Anas (SDP) rapporte : Je marchais en compagnie du Prophète (SBDSL) qui était vêtu d'un manteau épais de Najran. Un bédouin le rattrapa, le saisit si brutalement par le manteau qu'en regardant l'épaule du Prophète, j'y vis une égratignure. Puis il s'adressa au Prophète ainsi : « Ô Mouhamed, ordonne que l'on me verse des biens que Dieu t'a confiés ! » Le Prophète (SBDSL) se tourna vers lui, se mit à rire, puis ordonna qu'on lui donne de l'argent. (Boukhari et Mouslim)
Omar (SDP) rapporte : Le Prophète (SBDSL) distribua des biens. Je lui dis alors : « Ô Prophète de Dieu, d'autres personnes en avaient plus besoin qu'eux. » Il répondit : « Ils m'ont donné ce choix : soit je leur donne ce qu'ils me demandent, soit ils me traitent de menteur, ce que je ne suis pas. » (Mouslim)
Alors que j'étais en compagnie du Prophète (SBDSL) à notre retour de Hunayn, des bédouins se mirent à lui demander avec insistance (une part du butin) jusqu'à l'acculer à un gommier qui arracha son manteau. Le Prophète (SBDSL) s'arrêta et leur dit : « Donnez-moi mon manteau ! Si je possédais du bétail aussi nombreux que ces buissons, je vous l'aurais distribué. Vous ne me verrez jamais avare, ni menteur, ni lâche. » (Boukhari)
Kaab Ibn Melik (SDP) rapporte : Aamir Ibn Melik amena un cadeau au messager d'Allah (SBDSL). Le Prophète lui proposa l'islam et il refusa. Le Prophète dit : « Alors je n'accepte pas le cadeau d'un idolâtre. » Commentaire : Comme dans plusieurs histoires le Prophète (SBDSL) a accepté des cadeaux de la part de non musulmans, il est possible que cette interdiction ait été abrogée, ou qu'elle ne vaille pas pour les gens du Livre (chrétiens et juifs car monothéistes), ou que le Prophète ait refusé son cadeau pour le pousser à embrasser l'islam.
|