U) Suite 21
Au milieu du 19e siècle émerge la doctrine de l’« Exceptionnalisme américain », promu notamment par l’influent sociologue Talcott Parsons (1902-1979). Plus grand-chose ne sépare l’Amérique du peuple juif, si ce n’est les moyens de réaliser l’empire mondial. Au lendemain de la chute de l’Union Soviétique, les États-Unis pensaient en avoir terminé avec la Russie, car l’URSS était en définitive (surtout à partir de l’époque stalinienne) un accaparement communiste de l’Empire des tsars orhthodoxes. Débarrassé de cet opposant géopolitique, les idéologues américains ont cru que c’était la fin de l’Histoire, dont à travers l’idée que la la laïcisation du monde correspondait à l'avènement des temps messianiques succédant donc à l’effondrement de l’Histoire dont religieuse. Une ère nouvelle qui est à la fois une restauration de l’Eden perdu et l’instauration d’une utopie n'ayant jamais existé, et qui en plus de la laïcité, était du point de vue américain aussi le libéralisme sous égide étasunien imposé sur chaque kilomètre carré de la planète. Un libéralisme né en Angleterre, originellement philosophique, politique et économique, qui envahira la sphère sociétale. L’esprit thalassocratique finira par liquéfier jusqu’à la société elle-même et son noyau, c'est à dire la famille avec l’idéologie LGBT tout droit sorti des cerveaux de théoriciens juifs et protestants du monde anglo-américain. Cette société liquide promue par les puissances géopolitiques maritimes se voit confrontée à la résistance des tellurocraties, enracinées dans la tradition familiale ; et ce, malgré l’influence partielle mais importante, via la bourgeoisie, de ce libéralisme liquéfiant, totalitaire et englobant. Il s’agit là d’une guerre eschatologique opposant une force du désordre, entropique, liquide, et une puissance géopolitique de la terre qui tente de maintenir l’ordre. La puissance thalassocratique totalitaire et libérale correspond en tout point à l’Antéchrist dans son rôle de destructeur de la création de Dieu. L’avènement de l’Antéchrist est retenue par une force que Saint Paul appelle donc dans son Épître aux Thessaloniciens le Katechon, et qui a été identifié au départ par les Pères de l’Église comme étant Rome, l’Imperium Romanum et sa prolongation chrétienne. Or l’absorption géopolitique et idéologique de l’Europe continentale et chrétienne par les anglo-américains n’a été possible qu’après la disparition de l’Empire romain chrétien d’Europe. On peut estimer que le Saint-Empire romain germanique en a été la continuité jusqu’à sa disparition au début du 19e siècle ; alors qu’il n’était plus que l’ombre de lui-même suite à la révolution protestante. Ainsi il est communément admis que la seconde Rome était Byzance, et que son héritière est depuis le 16e siècle, Moscou, la Troisième Rome. Je pense pour ma part qu’il peut y avoir plusieurs Katechon, plusieurs puissances maintenant un ordre, une stabilité et un équilibre dans le monde. Après la parenthèse communiste, la renaissance de l’Empire russe orthodoxe dans ses anciennes frontières, peut être identifié comme un Katechon géopolitique, c’est-à-dire la puissance historique qui empêche de facto, par sa seule existence, l’établissement d’un désordre mondial antichristique, autrement appelé l’empire américain judéo-protestant et libéral. Notre séquence historique à tout d’eschatologique, en ce que la guerre actuelle est potentiellement nucléaire, définitive. La dialectique historique opposant la terre (empire tellurocratique) et la mer (empire thalassocratique) depuis l’Antiquité, est donc peut-être une vaste dialectique où s’opposent des paires d'éléments : l’eau et la terre, le liquide et le solide, l’éphémère et le pérenne, l’empire et l’hégêmôn, la civilisation moderne et celle traditionnelle, l’entropie et la néguentropie, les puissances antichristiques et les Katechon, l’Antéchrist et le Christ , Satan et Dieu. » (Youssef Hindi) Or « L’opposition entre l’Occident et la Russie n’est pas exclusivement géopolitique, elle est civilisationnelle, elle oppose deux modèles : celui de la société fondée sur la loi naturelle et celui qui dégénère. C’est un antagonisme entre un monde voulant conserver l’essentiel des valeurs traditionnelles et un autre qui promeut leur inversion systématique. C’est la guerre entre un occident athéiste qui se suicide, et une Russie renaissante qui refuse le modèle de société mortifère que cherche à lui imposer l’oligarchie occidentale, et dont la Russie a subit les conséquences dans les années 1990. Le libéralisme économique avait alors menée le pays au bord de l’abîme où se trouve aujourd’hui les Européens. Cette guerre russo-occidentale est donc pluridimensionnelle car elle a plusieurs facettes et degrés. En effet cette guerre ne se résume pas à l’opposition entre deux cultures différentes, car elle est en plus le point culminant historique d’un antagonisme anthropologique, géographique, élémentaire, religieux, idéologique, eschatologique et même juridique. Par conséquent la théorie du choc des civilisations, telle que présentée au grand public par les néoconservateurs et leurs réseaux, visait à diaboliser perversement les sphères culturelles politiques des ennemis de l’Amérique puisque même celles christiques et ainsi justifier leur destruction à court ou moyen termes. Cette divergence entre l’Occident et la Russie est à situer dans le clivage fondamental modernisme/tradition, progressisme/conservatisme. L'occidental libéralisme économique, sauvage et individualiste n’a pu perdurer qu’une décennie en Russie, car la structure anthropologique communautaire et autoritaire, incarnée par l’étatisme continental et la famille traditionnelle, a rapidement repris le dessus et stabilisé le pays. Un coup d’œil sur le globe terrestre fait apparaître la différence géographique entre la Russie et l’Angleterre. Leur distinction géographique est aussi nette que celle de leur anthropologie respective. Le peuple russe vit dans la terre du milieu eurasiatique ; les Anglais sur une île excentrée, ne faisant pas véritablement partie du Vieux Continent : England is of Europe, not in Europe. De la terre de Russie est sortie la puissance tellurique, le Béhémoth, l’Empire continental, et de l’île anglaise, le Léviathan, l’Empire maritime. Tout oppose ces deux empires et tout les destinait à s’affronter, dans la mesure où la puissance anglo-américaine, contrairement à la Russie, est en essence sans limite (c’est la Russie qui fixe la limite, en Syrie comme en Ukraine), parce que maritime, tandis que l’État russe qui est terrestre, est par définition limité et limitateur. Leur confrontation était inéluctable, car l’impérialisme maritime global vise à tout submerger, envahir et détruire. Ce n’est pas le droit international qui arrête le Léviathan (lié au sens de sauvagerie), c’est le Béhémoth (lié au sens apprivoiser). La révolution anglaise et internationale de ce passage de la terre à la mer, cette transformation en empire thalassocratique, se font au 16e siècle, le siècle de la réforme protestante et de l’adoption par l’Angleterre du calvinisme. Une religion taillée sur mesure pour la bourgeoisie, pour un empire libéral et commercial. Le monde de la mer, sans frontière, est un monde de l’indistinction. C’est un espace liquide, mobile, instable, tantôt calme, tantôt agitée. Il est en cela diamétralement opposé au monde de la terre, celui de la frontière naturelle ou artificielle, de la limite, de la distinction, de la stabilité, de l’ordre et donc du droit. Nous le constatons dans le rapport des États-Unis au droit international. Ils le bafouent systématiquement, ils outrepassent les règles, ils ne respectent pas leurs engagements, qu’ils soient écrits ou oraux. Quant aux promesses, notamment celle faite à la Russie sur l’OTAN qui ne devait pas s'étendre d’un pouce après la décomposition de l’URSS, nous avons vu ce qu’ils en ont fait : ils l’ont oubliée. Sans parler de leurs alliés et vassaux qu’ils abandonnent dans les moments les plus dangereux. Vladimir Poutine a choisi soigneusement ses mots lorsqu’il a qualifié l’Amérique d’« empire du mensonge », la Russie ayant été dupée à plusieurs reprises par les États-Unis. La raison en est que les Russes prennent très au sérieux le droit international, car ils sont issus de la terre, ils ont une culture de l’étatisme continental. Alors que Les États-Unis, étant héritiers de l’île Angleterre et étant une grande partie dans la grande île Amérique du Nord, sont portés par les flots du relativisme. Ils ont un rapport singulier à la vérité. C’est en substance ce que disait l’écrivain, officier et explorateur anglais Walter Raleigh (1552-1618) qui a vécu l’époque de la transformation de l’Angleterre en empire des mers : « Qui domine la mer domine le commerce mondial ; qui domine le commerce mondial possède tous les trésors du monde, et le monde tout court. » « La guerre sur mer, par contre, repose sur l’idée qu’il faut atteindre le commerce et l’économie de l’adversaire. Dès lors, l’ennemi, ce n’est plus seulement l’adversaire en armes, mais tout ressortissant de la nation adverse et même, finalement, tout individu ou État neutre qui commerce avec l’ennemi ou entretient des relations économiques avec lui. La guerre terrestre tend à l’affrontement décisif en rase campagne. La guerre marine n’exclut pas le combat naval, mais ses méthodes privilégiées sont le pilonnage et le blocus des côtes ennemies et la captures de navires de commerce ennemis et neutres selon le droit de prise. Par essence, ces moyens privilégiés de la guerre sur mer sont dirigés aussi bien contre les combattants que contre les non-combattants. Un blocus, par exemple, frappe sans distinction toute la population du territoire visé : militaires, civils, hommes, femmes, enfants, vieillards. » Ce texte, écrit en 1942, et qui présente les pratiques guerrières des puissances maritimes, est un portrait-robot des États-Unis. Nous l’avons vu avec les embargos frappant les peuples cubain, irakien, iranien et bien d’autres pays. L’Amérique et ses alliés qui ont adopté les pratiques thalassocratiques, y compris la France (la France de Mitterrand a participé à la guerre du Golfe et celle de Sarkozy à la guerre de Libye), ont écrasé les populations et les infrastructures civiles sous les bombes en Irak, en Libye, en Serbie... Alors que la Russie en Ukraine fait la distinction entre les civils et les militaires et se garde de raser les villes avec des tapis de bombes comme le font les anglo-américains. Les puissances anglo-américaines, judéo-protestantes et maritimes, l’Angleterre et les États-Unis, sont les vecteurs de la globalisation économique, du consumérisme individualiste, de la société liquide sans frontière ni attache, du capitalisme libéral financier sauvage étendu par le système de libre-échange... Ils ont imposé tout cela au monde. De tout cela, le judéo-protestantisme a été le moteur. Et la Russie, dont pourtant l’anthropologie, la religion et la structure politique sont continentales, a été aussi frappée dans la décennie 1990 par ce libéralisme judéo-protestant qui promeut aujourd’hui le LGBTisme. Mais depuis l’arrivée de Poutine au pouvoir, et donc du retour de l’étatisme continental, la Russie se tient à l’écart du système de libre-échange anglo-américain. La Russie n’a pas mis son peuple au service des multinationales occidentales, comme l’a fait la Chine. La religion judéo-protestante et le messianisme des Pères pèlerins, qui se considéraient comme un peuple élu, entrent en confrontation directe avec la culture chrétienne égalitaire russe. Les dirigeants russes, à commencer par Vladimir Poutine, critiquent régulièrement cet exceptionnalisme américain (lié au sionisme d'où l'américano-sionisme) ; cette idée selon laquelle le peuple américain, en fait ses élites, est l’élu parmi les nations et dont la destinée manifeste est de nous imposer à tous son modèle, fût-ce par le bombardement atomique comme au Japon. Ainsi cet impérialisme américano-sioniste, inégalitaire et envahissant ne pouvait finalement qu’entrer dans une guerre violente avec la puissance continentale orthodoxe, qui, si elle ne joue pas son rôle de limitateur, condamnera le monde à subir une tyrannie anglo-américaine judéo-protestante plus infernale que jamais. » (Extraits de l'article de Youssef Hindi « Russie et Occident : un choc pluridimensionnel » à l'adresse https://www.egaliteetreconciliation.fr/Russie-et-Occident-un-choc-pluridimensionnel-69828.html#nb13) « Or la Russie n'est pas encore le Katechon géopolitique complet comme le sera le retour du califat bien guidé, car elle a adhéré, certes temporairement, à la politique et au discours covidistes occidentaux, et a accepté la théorie du réchauffement climatique. Le transhumanisme est pour l’instant autorisé en Russie où l’on l’influence de la Silicon Valley a produit ses effets. L’augmentation du corps humain est déjà mise en pratique en Russie. Toutefois, ce développement du transhumanisme inquiète Vladimir Poutine qui s’interroge : « La révolution technologique, les percées spectaculaires dans les domaines de l’intelligence artificielle, de l’électronique, des communications, de la génétique, de la bio-ingénierie et de la médecine offrent d’immenses possibilités, mais elles soulèvent également des questions philosophiques, morales et spirituelles, que seuls les auteurs de science-fiction ont posées récemment. Que se passera-t-il lorsque la technologie dépassera la capacité de réflexion de l’homme ? Où se situe la limite de l’ingérence dans l’organisme humain après laquelle l’homme cesse d’être lui-même et se transforme en une autre essence ? Quelles sont les limites éthiques d’un monde dans lequel les possibilités de la science et de la technologie sont devenues pratiquement illimitées, et qu’est-ce que cela signifiera pour chacun d’entre nous, pour nos descendants, même nos descendants immédiats, nos enfants et petits-enfants ? » L'impiété du transhumanisme et de la modification de la nature déjà en cours sont d'ailleurs dénoncés dans ce passage du Coran et doit donc être arrêtée urgemment sous peine de châtiment massif : « Dieu l’a maudit (Satan), car il a dit : ‘‘Puissé-je prélever sur Tes adorateurs une part allouée, les égarer, leur donner de faux espoirs, leur commander et ils échancreront les oreilles du troupeau ; oui, leur ordonner, et ils (en particulier Gog et Magog) modifieront (falayughayyirunna) la création de Dieu ! » Nous ne nous aventurerons pas ici dans une tentative d’identification précise de Gog et Magog, mais nous ferons le rapprochement, comme le Sheikh Imran Hosein avant nous, entre l’annonce eschatologique faite par le Coran et la conquête de Jérusalem en 1917 par l’Empire britannique qui a créé le Foyer national juif et permis aux juifs de s’installer en Terre sainte. C’est d’ailleurs sous l’influence des juifs sionistes que les Britanniques attaquèrent les Ottomans afin de les chasser de Palestine. Lors de la Première Guerre mondiale, la Grande-Bretagne, en 1916, se trouva en difficulté, acculée par l’Empire germanique et sur le point de signer l’armistice proposé par le Kaiser. Une délégation sioniste se rendit alors au British Cabinet (le Cabinet Britannique de la Guerre) pour proposer un marché aux Anglais. Les sionistes promettent alors de faire entrer les États-Unis dans la guerre à leurs côtés, en échange de quoi les Britanniques devaient chasser les Ottomans de Palestine et l’offrir aux juifs. Ce fait historique est documenté. Des déclarations officielles du Premier ministre britannique de l’époque, Lloyd George, faisant état de ce marché conclu, sont consignés dans le rapport de la Commission Peel (juillet 1937) mettant aussi en œuvre la déclaration Balfour (1917). Tout ceci ayant débouché sur les actuels développements géopolitiques en Europe de l’Est et en Ukraine, le rôle délétère joué par Israël et ses réseaux contre la Russie dans ces conflits, a inévitablement accentué l’opposition entre Moscou et Tel Aviv. Et cette opposition ira en s’aggravant. Tous les recoupements que nous avons fait ici, en utilisant les différentes traditions religieuses, leur eschatologie respective, l’histoire théologico-politique du christianisme, le Coran et les développements géopolitiques de ces dernières années, convergent pour désigner la Russie comme étant le Katechon, alliée des musulmans, affrontant les forces de l’Antéchrist. » (Extraits de l'article « Guerre eschatologique : Russie/Occident » à l'adresse https://strategika.fr/2022/08/18/le-katechon-dans-le-christianisme-et-lislam/) « Avec le lancement de la vaste opération militaire russe sur le territoire ukrainien, le monde entier est entré dans une phase décisive de son histoire. Et en gardant à l’esprit que l’histoire n’est pas un déroulement mécanique, implacable et fataliste d’événements sans aucune sens, restant ouverte à une infinité d’options et de probabilités, déterminées par la volonté divine, la fin de cette bataille majeure est incertaine. Toute l’humanité semble saisie par le tourbillon d’éléments d’une force irrésistible, par la puissance aveugle de contradictions insurmontables, dont la libération ne peut avoir d’autre issue que celle d’une lutte à mort entre deux mondes, entre deux visions sur la vie. Cet affrontement planétaire ne semble pas laisser place à une fin où les deux parties s’entendraient sur un compromis. Chacun des belligérants aspire à l’anéantissement définitif de l’ennemi, car derrière ces deux camps se cachent en réalité deux visions antagonistes et diamétralement opposées du monde et de la vie. C’est un choc majeur de civilisations radicalement différentes, qui ne peut s’affirmer que par contraste au modèle opposé, puisque au cœur de cette bataille irréconciliable se trouvent deux modèles civilisationnels, en fait deux civilisations qui diffèrent de façon frappante. Voici donc les profils identitaires de ces deux mondes qui s'opposent d’un point de vue métaphysique : la civilisation tellurocratique versus la civilisation thalassocratique ; la civilisation de la Terre contre la civilisation de la Mer ; la civilisation continentale versus la civilisation océanique ; la civilisation de la clarté céleste versus la civilisation de l’obscurité marine ; la civilisation stable versus la civilisation versatile ; la civilisation verticale versus la civilisation horizontale ; la civilisation de la Tradition versus la civilisation de la Modernité ; la civilisation de la croix versus la civilisation usuraire ; la civilisation du salut versus la civilisation de la perdition ; la civilisation solaire versus la civilisation sélénaire ; la civilisation de l’amour contre la civilisation de la haine ; la civilisation du transcendant contre la civilisation de l’immanent ; la civilisation de l’esprit versus civilisation de la matière ; la civilisation de la masculinité versus la civilisation du féminisme gynécocratique ; la civilisation religieuse versus civilisation païenne ; la civilisation du sacré versus la civilisation du profane ; la civilisation du mysticisme contre la civilisation du gnosticisme ; la civilisation colombienne versus la civilisation reptilienne ; la civilisation créationniste versus la civilisation évolutionniste ; la civilisation du christocentrisme versus la civilisation de l’anthropocentrisme ; la civilisation organique versus la civilisation nihiliste ; la civilisation naturelle versus la civilisation mécaniciste ; la civilisation de la foi versus la civilisation du scientisme ; la civilisation des lentes transformations versus la civilisation des ruptures révolutionnaires ; la civilisation lumineuse de l’esprit contre la civilisation terne de la matière ; la civilisation de la vie contre la civilisation de la mort ; la civilisation du don versus la civilisation de l’argent ; la civilisation contemplative versus la civilisation utilitaire ; la civilisation de l’honneur contre la civilisation de l’intérêt ; la civilisation de l’esprit de sacrifice versus la civilisation hédoniste ; la civilisation des héros contre la civilisation des marchands ; la civilisation des saints versus la civilisation des idoles ; la civilisation du culte du travail versus la civilisation du profit parasitaire ; la civilisation rurale versus la civilisation urbaine ; la civilisation de la modération contre la civilisation de l’abondance ; la civilisation du naturel versus la civilisation technocratique ; la civilisation de l’harmonie versus la civilisation du chaos ; la civilisation de la beauté versus la civilisation de l’abominable ; la civilisation de la famille contre la civilisation de la perversion sexuelle ; la civilisation de la fidélité versus la civilisation de la promiscuité ; la civilisation de la morale contre la civilisation de la dépravation ; la civilisation de la fertilité contre la civilisation de la stérilité ; la civilisation du sens versus la civilisation de l’absurde ; la civilisation de la décence contre la civilisation de l’indécence ; la civilisation du génie humain versus la civilisation de l’intelligence artificielle ; la civilisation de l’homme contre la civilisation du transhumanisme. Cette bataille n’est donc pas entre deux pays, mais entre deux manières de vivre et d’interpréter la vie. Et dans ce cas, il n’est pas si important que toutes les personnes qui sont du côté de la Russie soient conscientes de sa mission civilisationnelle. Il ne pouvait en être autrement puisque ce pays doté d’une mission historique majeure a subi deux énormes chocs civilisationnels : l’expérience communiste et l’expérience libérale. Mais malgré ces traumatismes historiques, les archétypes ancestraux, la dot spirituelle byzantine, les codes culturels continentaux ont été préservés au profondeur de l’inconscient collectif. Au-delà des traumatismes historiques, de l’ankylose et des tics idéologiques obsolètes, se cache la vigueur régénératrice d’une nation qui n’a pas abandonné sa vocation à faire l’histoire et à perdurer dans le temps. » (Iurie Roşca) « On peut comprendre la nature du lien entre les États-Unis et Israël comme un lien théologico-politique, organique, historique et eschatologique. Le président américain Biden et ses porte-paroles du département d’État ont expliqué que l’Ukraine n’est que l’arène initiale d’une dynamique beaucoup plus large, qui divisera le monde en deux ensembles opposés d’alliances économiques. Cette fracture mondiale promet d’être une lutte de dix ou vingt ans pour déterminer si l’économie mondiale sera une économie dollarisée unipolaire centrée sur les États-Unis (et très privatisée) ou un monde multipolaire et multi-devises centré sur le cœur (heartland) de l’Eurasie avec des économies mixtes publiques/privées. Le président Biden a caractérisé cette scission comme étant entre les démocraties et les autocraties. La terminologie est typique du double langage orwellien. Par « démocraties », il entend les États-Unis et les oligarchies financières occidentales alliées. Leur objectif est de déplacer la planification économique des mains des gouvernements élus vers Wall Street et d’autres centres financiers sous contrôle américain. Les diplomates américains utilisent le Fonds monétaire international et la Banque mondiale pour exiger la privatisation de l’infrastructure mondiale et la dépendance vis-à-vis de la technologie, du pétrole et des exportations alimentaires des États-Unis. Dans la nouvelle guerre froide d’aujourd’hui, l’idéologie néolibérale de l’Occident mobilise la peur et la haine de « l’autre », dont en diabolisant de « régimes autocratiques » les nations qui suivent une voie indépendante à l’idéologie actuellement parrainée par les États-Unis : celle-ci est en faveur des « marchés libres » financiarisés et privatisés, c’est-à-dire contre les souverainetés nationales et contre le pouvoir des gouvernements de façonner les économies dans des intérêts autres que ceux des élites financières et commerciales centrées sur les États-Unis. La prétention à l’universalité est aujourd’hui affublée du langage de la « démocratie ». Mais dans la nouvelle Guerre froide, « démocratie » signifie simplement « pro-américain » et spécifiquement la « privatisation néolibérale » en tant que nouvelle religion économique parrainée par les États-Unis. Cette éthique est qualifiée de « science », comme par exemple dans le Memorial Prize in the Economic Sciences. C’est l’euphémisme moderne pour l’économie de pacotille néolibérale de l’École de Chicago, les programmes d’austérité du FMI et le favoritisme fiscal pour les riches. Les Dictats pontificaux ont défini une stratégie pour verrouiller le contrôle unipolaire sur les domaines laïques. Les mondialistes oligarchiques américano-sioniste wokiste ont affirmé leur préséance papale sur les rois du monde, comme ce fut le cas sur les empereurs romains germaniques. En effet l’article 26 des ordres papales donnait aux papes le pouvoir d’excommunier quiconque n’était « pas en paix avec l’Église romaine ». Ce principe impliquait l’article final 27, permettant au pape « d’absoudre les sujets de leur fidélité aux hommes méchants ». Cela encourageait la version médiévale des « révolutions de couleur » visant à provoquer un changement de régime. Ce qui unissait les pays dans cette soumission à Rome était un antagonisme envers les sociétés non soumises au contrôle papal centralisé : les infidèles musulmans qui tenaient Jérusalem, ainsi que les cathares français et toute autre personne considérée comme hérétique. L’hostilité était surtout dirigée contre les régions assez fortes pour résister aux exigences papales de tribut financier. La similarité actuelle d’un tel pouvoir idéologique pour excommunier les hérétiques qui résistent aux demandes d’obéissance et d’hommage serait l’Organisation mondiale du commerce, la Banque mondiale et le FMI dictant les pratiques économiques et fixant des « conditionnalités » à suivre par tous les gouvernements membres, sous peine de sanctions américaines : la perverse version moderne d’excommunication des pays n’acceptant pas la suzeraineté américaine. L’article 19 des diktats pontificaux statuait que le pape ne pouvait être jugé par personne, tout comme aujourd’hui, les États-Unis refusent de soumettre leurs actions aux décisions de la Cour internationale. De même, les diktats américains via l’OTAN et d’autres armes (telles que le FMI et la Banque mondiale) devraient être suivis par les satellites américains sans aucune question. Comme l’a dit Margaret Thatcher à propos de sa privatisation néolibérale qui a détruit le secteur public britannique, There Is No Alternative (Il n'y a pas d'altervative). Or en excommuniant l’Église orthodoxe centrée à Constantinople et sa population chrétienne, le Grand Schisme a créé la ligne de démarcation religieuse fatidique qui a séparé l’Occident de l’Orient au cours du dernier millénaire. Cette scission est si importante que Vladimir Poutine l’a citée dans son discours du 30 septembre 2022 décrivant la rupture nécessaire avec les économies occidentales centrées sur les États-Unis et l’OTAN. Ce qui a mis fin au pouvoir de la papauté sur les autres pays, c’est la fin de sa guerre contre l’Orient. Lorsque les croisés ont perdu Acre en 1291, la papauté a perdu son contrôle sur la chrétienté orientale. (Mais la guerre de Rome contre Constantinople, mortellement blessée par la Quatrième croisade, se poursuivra jusqu’à sa prise sous les Ottomans.) Le premier coup porté à l’hégémonie papale l’a été par le roi de France Philippe IV « le Bel », qui en 1307 s’empare de la richesse du grand ordre bancaire militaire des Templiers à Paris. D’autres dirigeants ont également nationalisé chez eux la puissance financière des Templiers et les systèmes monétaires ont été retirés des mains de l’Église. Sans ennemi commun défini et mobilisé par Rome, la papauté a perdu son pouvoir idéologique unipolaire sur l’Europe occidentale. L’équivalent moderne du rejet des Templiers et de la finance papale serait que les pays se retirent de la nouvelle guerre froide américaine. Ils devraient rejetter l’étalon dollar et le système bancaire et financier américain. Cela commence à se produire : de plus en plus de pays voient la Russie et la Chine non pas comme des adversaires mais comme présentant de grandes opportunités d’avantages économiques mutuels. Comment des négociations pourraient-elles mettre fin à une guerre (représentée par celle en Ukraine et en Palestine) qui n’a pas de déclaration de guerre et qui est une stratégie à long terme de domination mondiale unipolaire totale ? La réponse est qu’aucune fin ne peut venir jusqu’à ce qu’une alternative à l’ensemble actuel d’institutions internationales centrées sur les États-Unis soit mise en place. Cela nécessite la création de nouvelles institutions comme les BRICS reflétant une alternative à la vision néolibérale centrée sur les banques et selon laquelle les économies devraient être privatisées avec une planification centrale par les centres financiers. Rosa Luxemburg a caractérisé le choix comme étant entre le socialisme et la barbarie. » (Michael Hudson) « Pendant la guerre froide, les peuples appartenant à la zone dominée par les communistes n’avaient pas d’autre modèle auquel aspirer que le modèle occidental. Par conséquent, avec l’effondrement du communisme, le monde de notre espace possédait déjà une prédisposition psychologique pour accepter le modèle occidental. L’intérêt national, lui-même, mais aussi l’intérêt personnel, se confondait à l’homologation de tous les secteurs sociaux à la « norme occidentale ». L’adaptation des institutions politiques, de l’économie, du système éducatif, de la culture et de l’échelle de valeurs elle-même au standard occidental représentait une obsession généralisée dont parfois jusqu'à l'adhésion à l'OTAN ou à l'UE. Les quelques intellectuels qui ont compris la nature impérialiste et antichristique des centres de pouvoir occidentaux évitent d’affronter ouvertement le système par peur d’être ostracisés, discrédités et marginalisés. Dans le contexte de l’agression des centres de pouvoir basés en Occident contre le monde entier en imposant l’Agenda 21, le covidisme comme prétexte au meurtre par injection de milliards de personnes, les plans démoniaques pour annuler la propriété privée, l’élimination de l’argent liquide, l’établissement d’un revenu minimum universel, l’encodage forcé, la numérisation totalitaire, la surveillance et le contrôle, l’instauration d’une technocratie mondiale comme forme ultime de dictature, l’imposition de l’agenda transhumaniste et le LGBT, il n’y a plus de place pour des manœuvres tactiques et plus de temps pour de longues réflexions. Il est impératif de rejeter catégoriquement, totalement, radicalement toute forme de domination exercée par l’Occident collectif envers les peuples du monde entier. Pour resouverainiser la Roumanie, la législation doit être basée exclusivement sur la christianisme orthodoxe, il faut sortir de l'OTAN, de l'UE, de l'OMC et de l'OMS, et les subventions étrangères ou lobbyistes aux médias et aux ONG doivent être interdites. » (Extraits de l'article « Opposition de velours, vision procustienne et paralysie volitive – Iurie Rosca » à l'adresse https://strategika.fr/2022/03/29/opposition-de-velours-vision-procustienne-et-paralysie-volitive-iurie-rosca/) La position économique de premier plan de l’Amérique est en fait une incroyable faiblesse ; l’hégémonie du dollar n’est pas une force, mais un talon d’Achille. Si le dollar devait perdre son statut de réserve, l’ensemble de l’économie américaine et une partie de l’économie mondiale imploseraient, ne laissant derrière eux que ceux qui se sont préparés et ont planifié à l’avance. Quatre nations se sont activement positionnées en vue du crash du dollar : la Chine, la Russie, l’Inde et le Brésil (cinq si l’on compte l’implication limitée d’une partie de l’Afrique du Sud). Ces pays sont également connus sous le nom de BRICS. L'origine des BRICS était principalement due à leurs comportements commerciaux étranges. Plus précisément, leurs accords bilatéraux qui éliminaient le dollar comme monnaie de réserve, et le fait qu’ils stockaient des tonnes et des tonnes d’or. C’était comme s’ils disposaient d’une sorte d’information privilégiée sur l’imminence d’un conflit économique ou d’une catastrophe, et qu’ils se préparaient à se découpler du dollar et de la chaîne d’approvisionnement mondiale. En plus d'une grande puissance économique et par leur nouveau système monétaire basé sur un panier de monnaie et la valeur moyenne des matières premières alimentaires et énergétiques mais d'abord sur les minerais utiles en particulier rares, les BRICS+ peuvent même devenir un autre FMI mondial grâce à la Chine, un nouveau G7 ou plutôt une Union européenne de l'Est seulement économique et non politique (voire aussi un organe consultatif international tel le G20 à travers l'organisation de coopération de Shanghai OCS mais plus par des investissements que par de l'usure), une ONU régionale avec la Russie, la Chine et l'Iran et bientôt plus élargie avec des pays comme l’Indonésie, l'Argentine, le Venezuela et l'Algérie voulant y adhérer, un autre Forum économique de Davos avec le forum économique de l'EST et une autre OTAN internationale dont avec l'OTSC, l'Iran, l'Argentine et le Venezuela. Surtout que le réseau des BRICS apparaît de plus en plus comme la clé de l'équilibre mondial dans le futur, et que l'OCS, dont les membres sont la Chine, la Russie, l'Inde, le Pakistan et quatre ex-républiques soviétiques d'Asie centrale, a été créée en 2001 en tant qu'outil de coopération politique, économique et sécuritaire concurrent des organisations occidentales. Au sommet de la CICA (Conférence pour l’interaction et les mesures de confiance en Asie), Poutine a même appelé tranquillement à renverser le système financier. Surtout que le rouble s’est apprécié d’environ un tiers, que les pays des BRICS réfléchissent sur la constitution d’un fonds monétaire qui leur est propre, et que le gel des avoirs de la Banque centrale de Russie a eu pour conséquence d’inquiéter les autres membres du FMI qui songent sérieusement à le quitter pour ne pas tomber sous le coup des mêmes mesures (effet boomerang toujours et encore). Selon Poutine : « La Russie considère la formation de nouvelles plates-formes financières internationales comme inévitable, y compris pour les paiements internationaux. Ces plateformes devraient se situer en dehors des juridictions nationales, être sécurisées, dépolitisées, automatisées, et ne dépendre d’aucun centre de contrôle unique. Cela éliminerait la possibilité d’abus de la nouvelle infrastructure financière mondiale et permettrait un traitement efficace, rentable et sûr des transactions internationales sans le dollar et les autres monnaies dites de réserve. Alors qu’en utilisant le dollar comme une arme, les Etats-Unis et l’Occident en général ont discrédité l’institution des réserves financières internationales. En effet, ils les ont d’abord dévaluées par l’inflation du dollar et de la zone euro, puis, d’un coup de patte, ils ont fait main basse sur nos réserves internationales. Le passage aux monnaies nationales va activement gagner du terrain inévitablement : cela dépend bien sûr de l’état des émetteurs de ces monnaies et de l’état de leurs économies, mais elles vont se renforcer, et ces transactions vont certainement devenir progressivement dominantes. C’est la logique de la politique économique et financière souveraine dans un monde multipolaire. « Une meilleure monnaie artificielle via une banque centrale qui ressemblerait superficiellement aux Droits de Tirage spéciaux (DTS) créés par le Fonds monétaire international (FMI) va probablement être crée par l'OCS. En effet, elle sera plus protectionniste, sans austérité et liée à une doctrine économique favorisant l’autosuffisance alimentaire et les produits de première nécessité, et encourageant la formation de capital agricole et industriel tangible, et non la financiarisation. L’objectif serait de développer les économies des membres de la banque, avec une planification à long terme ou des modèles commerciaux puisque semblant les plus appropriés pour leurs économies afin d’éviter le type de relations de dépendance et de prises de contrôle par privatisation qui ont caractérisé la politique du FMI et de la Banque mondiale. Ces objectifs de développement entraînent une réforme foncière, une restructuration industrielle et financière, une réforme fiscale, ainsi que des réformes bancaires et de crédit au niveau national. Il est probable que l’or soit également un élément des réserves monétaires internationales de ces pays, simplement parce que l’or est une marchandise que des centaines d’années de pratique mondiale ont déjà reconnue comme acceptable et politiquement neutre. Mais l’or serait un moyen de régler les balances de paiement, et non de définir la monnaie nationale. Ces soldes s’étendraient bien sûr au commerce et aux investissements avec les pays occidentaux qui ne font pas partie de cette banque. L’or serait un moyen acceptable de régler les soldes de la dette occidentale envers la nouvelle banque centrée sur l’Eurasie. Il s’agirait d’un moyen de paiement que les pays occidentaux ne pourraient pas simplement répudier ; pour autant que l’or soit conservé entre les mains des membres de la nouvelle banque, et non plus à New York ou à Londres comme c’est la dangereuse pratique depuis 1945. Il est clair que le monde est en train de se scinder en deux types d’économies très différentes, et que les diplomates US et leurs satellites européens sont prêts à déchirer l’ordre économique existant dans l’espoir que la création d’une crise perturbatrice leur permettra de sortir vainqueurs pour préserver l'hégémonie américano-sioniste tyrannique et mondialiste. Il est également clair que la soumission au FMI et à ses plans d’austérité est un suicide économique, et que suivre la Banque mondiale et sa doctrine néolibérale de dépendance internationale est autodestructeur. Le résultat a été de créer un plafond impayable de dettes libellées en dollars US. Ces dettes ne peuvent être payées sans emprunter du crédit au FMI et sans accepter les conditions de la reddition économique aux privatiseurs et aux spéculateurs des États-Unis. La seule alternative à l’austérité économique qu’ils s’imposent est de se retirer du piège du dollar dans lequel se trouve l’économie de « libre marché » parrainée par les États-Unis. Surtout qu'il s'agit d'un marché libre de toute protection gouvernementale et de toute capacité gouvernementale à réparer les dommages environnementaux causés par les compagnies pétrolières et minières US et à empêcher la dépendance industrielle et alimentaire liée à elles et d'autres compagnies américaines. La rupture sera difficile, et la diplomatie US fera tout ce qu’elle peut pour perturber la création d’un ordre économique plus résilient. Mais la politique US a créé un état mondial de dépendance dans lequel il n’y a littéralement aucune autre alternative que de rompre. » (Extraits de l'article « Michael Hudson : Une feuille de route pour échapper à l’étranglement de l’Occident » à l'adresse https://strategika.fr/2022/10/10/michael-hudson-une-feuille-de-route-pour-echapper-a-letranglement-de-loccident/) L'Organisation de coopération de Shanghai associée aux BRICS offre donc heureusement une alternative réelle aux structures orientées vers l'occident. Surtout que les États-unis sont de plus en plus isolés sur la scène internationale en raison de leurs politiques hégémoniques et ségrégationnistes d’inspiration sioniste, car leurs politiques sont absurdes puisque dans le but ultime d’assujettir tous les peuples de la planète comme ils ont d'abord écrasé les Amérindiens puis les Noirs. C'est à dire que les « États désormais désunis » ainsi que les quelques pays qui les suivent encore sont voués à disparaître à jamais en entraînant dans l’abîme leurs pauvres habitants ainsi que ceux des pays soumis à eux. Si la guerre économique mondiale entre l'occident et l'alliance russo-chinoise se poursuit sur sa trajectoire actuelle suite à la guerre en Ukraine, ce n’est qu’une question de temps avant que les sanctions commerciales ne se transforment en attaques monétaires. Or avec la dédollarisation de la Russie et de la Chine, et avec les nombreuses ventes énergétiques inter-étatiques, il s'agit déjà d'une troisième guerre mondiale monétaire car c’est là que les États-Unis sont le plus touchés. Ce n’est peut-être pas une coïncidence si les globalistes se sont mis en scène pour en tirer profit. En l’absence d’une monnaie de réserve mondiale et alors qu’une crise inflationniste fait rage, ils vont tenter de « sauver la situation » et affirmer qu’ils ont la solution parfaite : un système mondial de monnaie numérique centralisée basé sur la technologie blockchain, lié au système de panier de DTS du FMI et administré par eux. En d’autres termes, avec toute l’inflation présente dans les monnaies nationales, le FMI proposera au public une monnaie numérique (une cryptomonnaie) qui leur promet plus de stabilité. La crise de confiance inflationniste sera donc utilisée pour pousser les gens vers un système numérique qui n’a aucune vie privée et qui pourra servir à les contrôler à la façon du crédit social chinois. De même la guerre en Ukraine n’est que le premier domino d’une longue chaîne qui doit conduire à un système économique mondial centralisé entre les mains des élites financières. Il existe des moyens de le perturber, et il se peut que le plan ne réussisse pas du tout, mais il est impossible d’éviter la douleur économique qui sera causée entre-temps. Tout ce que nous pouvons faire, c’est accepter que la troisième guerre mondiale est en cours et espérer que les armes resteront économiques plutôt que nucléaires et que la Russie triomphe. » (Brandon Smith) D'ailleurs voici les huit mesures qui ont permis à Moscou de gagner pour la première fois dans le monde depuis la Seconde Guerre la bataille anti dollar : mener à zéro la part des devises américaines et augmenter la part de l’or et des autres devises autres que le dollar dans les réserves de change de la Russie ; augmentation opportune du taux d’intérêt de la banque centrale et poursuite de sa baisse opportune après avoir passé le choc initial ; obliger les pays européens à ouvrir des comptes dans des banques russes afin de payer les produits russes, y compris le pétrole et le gaz, en roubles, dont le résultat sera l’augmentation de la demande de roubles et un bond de l’offre d’euros et de dollars dans le marché de la monnaie russe ; contrôler les flux de trésorerie en roubles ; mettre en vigueur des restrictions sévères sur le compte de capital afin d’empêcher la sortie de capitaux de Russie ; appliquer la loi de la nécessité de retourner les devises d’exportation au pays ; développer le système de paiement financier national et international basé sur le système national « SPFS » ; programmer les plans de devises, notamment dans le domaine de la consommation des devises d’exportation. Les Américains et leurs acolytes sont les pires kamikazes du monde. « Pour l’Amérique, la volonté russe d’indépendance vis-à-vis de la monnaie américaine puisqu'il ne s’agit pas d’autre chose, est considérée non pas comme un geste inamical mais comme une véritable déclaration de guerre. Car c’est toute la suprématie mondiale dont l’Amérique jouit abusivement par son dollar ayant été émis massivement sans contrepartie, inondant la planète et étant appuyée sur une force militaire écrasante à laquelle personne n’est en mesure de s’opposer, qui est mise en cause. Surtout que comme cette indépendance monétaire russe a toutes les chances de faire tâche d’huile à l’échelle mondiale, c'est d'autant plus inacceptable pour l’Amérique. En effet, les USA ont énormément à y perdre quand le monde se rendra compte qu’il a été floué, abusé et volé par le dollar de papier qui ne leur coûte rien, et avec lequel ils achètent tout, corrompent tout et pourrissent tout. Pour la même raison dans les décennies passées, à savoir des doutes sur la solidité du dollar, trois pays ont essayé de se débarrasser de leurs créances sur le Trésor américain en voulant simplement consolider durablement la richesse que leur procurent leurs revenus pétroliers dont en la convertissant notamment en or plutôt qu'en pétrodollar : l’Iran, l’Irak et la Libye. Tous les trois ont été sauvagement écrasés comme les Indiens d’Amérique. Face aux États-Unis, ils n’étaient pas en capacité de se défendre. Avec la Russie, c’est différent, car elle est le pays qui a enfin cette capacité, d'autant plus en étant associé à la Chine et à l'Iran. Les États-Unis ne peuvent pas attaquer de front la Russie comme le souhaitaient follement certains, non seulement parce que les Russes ont des bombes atomiques plus puissantes, en plus grand nombre et portées par des missiles plus rapides, non seulement parce que les Américains seraient passés pour l’agresseur aux yeux du monde, mais aussi parce qu’en révélant à la terre entière la cause réelle de la guerre contre la Russie qui est donc financière et monétaire, ils auraient sûrement accéléré le processus de dédollarisation des économies mondiales et de révélation que le dollar est intrinsèquement une imposture, qui est inéluctable à terme. Il fallait à l’Amérique trouver un moyen de faire la guerre à la Russie, sans passer pour l’agresseur. Ce moyen, elle croit l’avoir trouvé, en fomentant sur plusieurs années l’affaire ukrainienne. On ne va pas vers un affrontement direct entre la Russie et les États-Unis. Cet affrontement direct, on y est déjà, et ce depuis le début. C’est ça, et pas autre chose, la guerre actuelle en Ukraine. Il est absurde, ridicule même, de réduire à la personnalité de Poutine la responsabilité de cette guerre. Si Biden décide si rapidement de dépenser des sommes tant de dizaines de milliards de dollars pour mener cette guerre par Ukrainiens interposés, c’est bien parce que ce qu’il y défend autre chose inavouable que le sort de ces pauvres Ukrainiens. De même la vague ahurissante de sanctions financières et monétaires draconiennes sans limites se veut étrangement dévastatrices de la part de l'occident. Cette guerre financière n’est pas la conséquence de l’agression russe, c’était le but recherché. On va voir comment Poutine soutenu par quatre-vingt-dix pour cent de la population russe va s’en sortir. La Russie a de vrais atouts pour faire face à cette guerre économique et financière. La Russie a des finances saines. Elle est peu endettée. Elle n’a pas de déficit budgétaire. Sa balance commerciale est excédentaire. Ce qui n’est pas le cas, et de loin, de tous les pays gravitant autour et sous la domination contrainte du dollar. Elle a dans à peu près tous les domaines la capacité d’être autonome, d'autant plus avec les sanctions l'ayant au final renforcée. Elle a des milliers d'armes atomiques empêchant une invasion sur son territoire. Sa rupture avec le monde, voulue par les Américains, l’est surtout avec les Occidentaux eux-mêmes asservis au dollar. Les deux géants que sont la Chine et l’Inde, pour ne parler que d’eux, sont rétifs à ces sanctions. Ainsi la communication de la Russie avec le reste du monde dans tous les domaines se poursuivra. Les contre-sanctions russes sont de nature forcée et veulent pousser le régime américain au pouvoir, tentant d’imposer un ordre mondial fondé sur des règles néocoloniales au reste du monde, à changer son comportement et à reconnaître de nouvelles réalités géopolitiques. (RIA Novosti précise que selon le ministère des Affaires étrangères, Moscou a en patrie répondu aux sanctions en interdisant à 963 citoyens américains d’entrer en Russie, dont le président Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris. La liste complète de ces citoyens américains ne pouvant plus entrer en Russie a été publiée sur le site Internet du département et montre que Moscou sépare le peuple américain traité avec respect des autorités américaines incitant à la russophobie. Ce qui prouve encore que la Russie ne cherche pas la confrontation et reste ouverte à un dialogue honnête et mutuellement respectueux.) » (extraits de l'article « Les causes monétaires de la guerre en Ukraine » à l'adresse https://strategika.fr/2022/05/22/les-causes-monetaires-de-la-guerre-en-ukraine/) « En montrant les faiblesses de l’Occident, cette résistance inattendue de l’ours russe a accentué la fracture existant au sein des élites occidentales et séparant les capitalistes réalistes des adeptes transhumanistes de la secte de Davos. L’épisode trumpien aux États-Unis de 2016 à 2020 avait déjà montré l’antagonisme entre cet État profond états-unien agissant en parfaite adéquation avec les GAFAM et cette secte oligarchique de Davos, et les partisans d’un retour au real-capitalisme défendu par les soutiens de Donald Trump. L'unanimité de façade au sein des « élites » européennes n’aura éagelement pas résisté longtemps à deux facteurs-clés qui résultent du conflit en Ukraine : - L’OTAN, après les échecs afghan et syrien, démontre une fois de plus son incapacité à protéger ses alliés. - La Russie, avec son PIB espagnol comme disent les « experts », est capable d’asphyxier économiquement l’Europe en restreignant ses exportations d’énergie et de matériaux rares. Il s’agit-là d’un basculement véritablement historique car sur le territoire européen, c’est la première fois depuis 1945 qu’un État ose s’attaquer de front à la toute-puissance anglo-saxonne en remettant en cause son hégémonie. Et cet affront n’est pas passé inaperçu en Asie, en Afrique ou en Amérique latine, ce qui a été démontré par le nombre important de pays ayant refusé de voter en faveur des sanctions contre la Russie. Le conflit en Ukraine a révélé au monde que la prétendue « communauté internationale » se résumait à l’anglosphère, à l’Europe, au Japon, à la Corée du sud et à Israël, c’est-à-dire moins de 15% de la population mondiale. De ce point de vue, Poutine a réussi un coup de maître en révélant la nudité du roi ou comme diraient les Chinois, en montrant que les États-Unis ne sont qu’un tigre de papier. À Taïwan aussi ce constat a dû être fait avec quelque inquiétude. Une des conséquences les plus spectaculaires à laquelle nous sommes en train d’assister est sans doute la réorientation géopolitique de l’Arabie saoudite qui est train de basculer dans le camp eurasiatique et donc qui s’apprête à remettre en cause le Pacte du Quincy, ce qui entraînera inéluctablement la fin des pétrodollars qui ont assuré l’hégémonie financière des États-Unis sur le reste du monde. Les « experts » atlantistes ont aussi découvert avec stupeur que la Russie ne vend pas seulement du gaz et du pétrole, mais qu’elle est également un acteur-clé dans le monde pour le titane (utilisé entre autres dans l’industrie aéronautique), et les gaz rares comme l’hélium, le néon ou le radon qui sont indispensables dans de nombreux secteurs industriels ou médicaux. Sans parler de la production de céréales où elle est redevenue un acteur majeur. Si l'occident s'effondre, les institutions internationales comme l'OMS et l'OMC si chers à Gates, Soros et Davos disparaîtront. » (extraits de l'article « Vers la disparition du G7 ? » à l'adresse https://www.egaliteetreconciliation.fr/Vers-la-disparition-du-G7-69098.html) Lire aussi à ce sujet l'article « La Russie et la résistance globale contre la Davocratie et son projet de dépopulation – Alexandre Douguine » à l'adresse https://strategika.fr/2022/08/04/la-russie-contre-le-projet-globaliste-de-depopulation-alexandre-douguine/ Autrefois, avant que l’ingénierie sociale ne crée les zombies technocratiques, leurs crimes avaient un nom : l’usure. Et avec en plus l'orientation vers une écologie commune suite au changement climatique, l'orientation vers une finance commune suite au covid et l'orientation vers le militaire commun suite à la guerre en Ukraine, cela apporte un risque plus grand de révolution face à l'union européenne puisque sans volonté des peuples européens. Surtout qu'il ne peut y avoir en même temps de souveraineté de l'Union Européenne et de souveraineté d'un pays européen, et que le gouvernement a même été jusqu'à criminaliser la pauvreté. Aujourd’hui, la légitime contestation sociale est donc évidemment criminalisée. Que reste-t-il alors aux pauvres pour s’en sortir, pour changer leur situation ou pour changer de régime, alors que la voie démocratique est bouchée, la justice appartient aux forces bourgeoises, le pouvoir politique est hors de portée, la police qui devait protéger le peuple protège une oligarchie qui est devenue folle, le système électoral est complètement tordu et la liberté d’expression est décapitée, si ce n'est la révolution. Le peuple tend d'ailleurs désormais à la révolution. Et pourquoi d'autant plus cela ? Parce que depuis 30 ans, les salaires ne font que baisser, et que ce sont en premier lieu les pauvres qui ressentent cette strangulation et qui se sont levés en premier en tant que gilets jaunes évoquant les dangers socio-économiques, un jour d’octobre 2018. Et parce que aujourd’hui, c’est au tour de la classe moyenne, qui n’a pas encore admis la violence de l’offensive oligarchique, de comprendre sa douleur. Pour ce qui concerne la violence sociale cachée, progressive, sournoise, les mal-comprenants de droite et de gauche doivent savoir qu'un fonctionnaire qui touchait 1000 euros en 2010 ne reçoit aujourd’hui que l’équivalent de 820,40 euros. Et tout ça avec 20 % de pouvoir d’achat en moins en une décennie seulement. C’est pour bien saisir la strangulation du peuple par l’oligarchie et le glissement de la classe moyenne vers la couche démunie de la population. Par tout cela on comprend maintenant pourquoi les lois dites « antiterroristes » ont été faites, et pourquoi, rétroactivement, les grands attentats ont pu avoir lieu en 2015 et 2016, sous Manuel Valls, l’homme des forces obscures. Il s’agissait de détourner la grogne sociale vers les musulmans, et en même temps, de durcir la législation antiterroriste, devenue finalement antisociale. En réalité, le terrorisme est oligarchique et il est dirigé, via des proxies plus ou moins manipulés, contre le peuple. Car l’ennemi dans ce Système, c’est le peuple, pas l’islamiste. Il y a le danger réel, celui d’un renversement de régime, et le danger fabriqué. En général, quand un pays est bloqué de l’intérieur, la solution vient de l’extérieur (comme aussi les conséquences du covid et de la crise en Ukraine). Ce n’est pas un vœu pieux de notre part, c’est une des leçons de l’Histoire. Ceux qui ne sont pas d’accord avec cet ordre des choses s’appellent donc bien des révolutionnaires : ils veulent renverser l’ancien régime et en mettre un nouveau à la place, avec en général des petits aux commandes à la place des grands. Or une révolution n'arrivera que lorsque les grands patrons (une partie de la Haute bourgeoisie) vivant de l'économie réelle, les classes moyennes, les PME et le petit peuple auront des intérêts commun, et c'est ce qui est en train d'arriver avec le covid, la guerre en Ukraine, l'inflation massive et leur ennemi commun qui est principalement le Forum économique de Davos. Tout cela est déjà peu ou prou connu des lecteurs d’E&R, mais Éric Verhaeghe décrit en détail, appuyé par une analyse sérieuse et sourcée, l’agenda déjà écrit des temps qui s’approchent. La sécession, que les gens comprennent bien, c’est en quelque sorte le contraire de la révolution. La révolution c’est combattre le système pour qu’il change. La sécession c’est se retirer du système pour le faire mourir. Se retirer du système pour lui c’est quatre piliers : la sécession policière vis-à-vis de la surveillance généralisée, la sécession sociale et fiscale, la sécession sanitaire, la sécession psychique et culturelle. Selon Thoreau, le politicien aux ordres devient vite un malfaiteur ou un saboteur : « Et s’il fallait juger ces derniers en bloc sur les conséquences de leurs actes, et non sur leurs intentions, ils mériteraient d’être classés et punis au rang des malfaiteurs qui sèment des obstacles sur les voies ferrées. » Mais en bas cela ne s’agite guère mieux ; comme dans le cas de notre crise sanitaire les fonctionnaires ont servi l’Etat sans réagir (ou presque) : « La masse des hommes sert ainsi l’État, non point en humains, mais en machines avec leur corps. C’est eux l’armée permanente, et la milice, les geôliers, les gendarmes, la force publique, etc. La plupart du temps sans exercer du tout leur libre jugement ou leur sens moral ; au contraire, ils se ravalent au niveau du bois, de la terre et des pierres et on doit pouvoir fabriquer de ces automates qui rendront le même service. » Ils ont la même valeur marchande que des chevaux et des chiens. Et pourtant on les tient généralement pour de bons citoyens. D’autres, comme la plupart des législateurs, des politiciens, des juristes, des ministres et des fonctionnaires, servent surtout l’État avec leur intellect et, comme ils font rarement de distinctions morales, il arrive que sans le vouloir, ils servent le Démon aussi bien que Dieu. Une minorité se dégage alors contre cet autoritarisme déviant qui risque la persécution : Une élite, les héros, les patriotes, les martyrs, les réformateurs au sens noble du terme, et des hommes, mettent aussi leur conscience au service de l’État et en viennent forcément, pour la plupart à lui résister. Ils sont couramment traités par lui en ennemis. Thoreau dit : « Ainsi l’État n’affronte jamais délibérément le sens intellectuel et moral d’un homme, mais uniquement son être physique, ses sens. Il ne dispose contre nous ni d’un esprit ni d’une dignité supérieurs, mais de la seule supériorité physique. » Il se trompe. L’État va changer de tactique pour nous soumettre. A la même époque Tocqueville écrit plus justement : « Sous le gouvernement absolu d’un seul, le despotisme, pour arriver à l’âme, frappait grossièrement le corps ; et l’âme, échappant à ces coups, s’élevait glorieuse au-dessus de lui ; mais dans les républiques démocratiques, ce n’est point ainsi que procède la tyrannie ; elle laisse le corps et va droit à l’âme. » Et c’était avant les bombardements médiatiques. Mais Thoreau reste Thoreau. Gardez pour conclure cette formule magnifique : « Enfreignez la loi. Que votre vie soit un contre-frottement pour stopper la machine. » Or le renversement de Draghi en Italie est une bonne nouvelle pour les révolutionnaires, car le renversement de cet initié de Davos est l’un des tournants les plus importants de 2022. En effet cela signifie que les mondialistes ont maintenant perdu le contrôle d'un des pays les plus importants d’Europe. C’est un des piliers sur lequel l’avenir de l’humanité pourrait finalement reposer de même que sur la géopolitique russe : « Il y a actuellement une grande lutte entre l’espace des puissances thalassocratiques et maritimes, plutôt anglo-américaines et occidentales par contamination, ce que l’on appelle l’atlantisme ; et l’espace des puissances terrestres et continentales incarnées par la Russie et la Chine, ce que l’on appelle l’eurasisme. L’atlantisme occidental génère un modèle de société ouverte, libérale et individualiste, allant jusqu’à la société liquide et déconstruite (Bauman), ce qui se traduit dans des pathologies mentales comme la fluidité de genre et l’auto-détermination identitaire. L’eurasisme génère un modèle de société fermée et austère, tournée vers le collectif, mais enracinée et stable, qui peut cependant dégénérer également dans des pathologies sociales, comme on le voit en Chine avec le crédit social et la politique « zéro covid » du gouvernement. Comme le yin et le yang, les deux opposés sont en interaction et s’influencent mutuellement. Il y a donc une part d’atlantisme dans l’eurasisme, et vice versa. L’expansionnisme illimité de l’OTAN, notamment aux frontières de la Russie, n’est plus à démontrer, mais cette alliance militaire passe son temps à se tirer des balles dans le pied avec sa promotion du wokisme, de la société ouverte et de la diversité inclusive. Le phénomène des « soldats LGBT » en Ukraine vient directement de ce programme. On ne peut pas faire la guerre sérieusement avec autant de parasitage idéologique. Le LGBT fabrique un profil psychologique individualiste, capricieux, immature et irréaliste. En généralisant ce type de personnalité dans ses cadres et ses troupes, l’OTAN perd toute capacité organisationnelle sérieuse. À l’opposé, un bon guerrier joue collectivement, maîtrise ses émotions et fait preuve de réalisme pragmatique. Résultat : l’OTAN est en état de mort cérébrale. L’OTAN est omniprésente dans le virtuel, avec sa désinformation officielle sur les plateaux télé et ses équipes de trolls sur les réseaux sociaux, mais dans le réel elle n’est capable de gagner que des batailles faciles, en projetant des groupes terroristes (Al-Qaïda, régiment Azov, etc) contre des civils désarmés, ou en faisant usage de forces conventionnelles contre de petites armées, comme en Serbie ou en Libye. Elle reste cependant paralysée face à un opposant sérieux comme l’armée russe. Or la Russie ne pouvant se permettre de laisser son voisin être envahi par des étrangers hostiles qui planifient de l’attaquer dans un deuxième temps, elle va donc nettoyer l’Ukraine à fond. Les réseaux activistes ukrainiens seront alors redéployés en Europe par les services d’action clandestine occidentaux, puis associés aux terrorismes islamiste et antifasciste (attribuables sous faux drapeaux à la Russie) pour relancer une nouvelle stratégie de tension qui prendra la forme d’une répression physique des individus et organisations nationalistes, souverainistes et antimondialistes, puisque étant aussi des sympathisants de la Russie et de la Syrie. Les visions du monde, donc les versions du monde de toutes sortes, religieuses, philosophiques, politiques, se multiplient dans une cacophonie et une incommunicabilité croissante. La multiplication des codes de communication et des codes sociaux rend impossible de construire le lien social. La fonction langagière s’approche de ses limites. Les lois du sens, qui sont les lois du langage, ce que certains appellent l’esprit toujours en quête de cohérence, sont mises en échec, car de plus en plus relatives, instables, ambivalentes. Les mots perdent leur sens et doivent être redéfinis sans arrêt. Dans la controverse entre Réalisme et Nominalisme, le Nominalisme l’a emporté. (Ainsi il est devenu de plus en plus impossible d’ouvrir les yeux de quelqu’un pour parler comme Isaïe ou d’éveiller un esprit. La masse est devenue trop formatée par la stupidité. Nous ne pouvons communiquer qu’avec nos lointains comme le veut le système, pas avec nos proches ou notre voisin de palier qui sont imbibés de télé et de chaînes News, non pas six mais quinze heures par jour.) Or un conseiller du Kremlin promet que l’action de la Russie aura une envergure internationale. Pour Moscou, « dénazifier » est synonyme de dé-mondialiser. Dans la vision russe, des juifs comme Zelensky obéissent au projet occidental de destruction de la Russie qui a été porté au 20e siècle par Hitler, puis reconduit par toute une frange radicalisée de la population ukrainienne conditionnée, avec le soutien massif de l’Occident libéral et démocratique. Dans cette restitution des faits, les juifs ne sont qu’une partie du système, et certains sont du côté occidental anti-russe, quand d’autres sont du côté eurasiatique pro-russe, car les russes ont été aussi visés par le nazisme. La présence de juifs n’est donc pas un facteur discriminant en termes de valeur explicative et de position du clivage ami/ennemi. Les nazis allemands considéraient les Russes comme de race inférieure. Cette conception n’a pas cessé en 1945 et ne se limite pas aux Ukrainiens nostalgiques du Troisième Reich. Les mondialistes libéraux occidentaux considèrent aussi les Russes comme non civilisés. La « dénazification » vise également et paradoxalement des oligarques juifs, tels des hommes d’affaires anti-russes comme George Soros et Mikhaïl Khodorkovski, mais aussi des politiciens et stratèges dits néoconservateurs, qui ont fait leur nid à Washington, tes Kagan, Nuland, Wolfowitz, etc. En théorie, compte tenu de leurs origines, ces individus devraient s’opposer au nazisme, mais dans les faits ils ont fusionné leur propre suprémacisme avec celui de tous les Occidentaux qui considèrent les Russes comme inférieurs et la Russie comme un territoire à envahir. Ce milieu de suprémacistes mondialistes anti-russes est au pouvoir aussi en France et il a ses représentants dans les médias, au Quai d’Orsay et dans la population. Il fait également son chemin dans les armées conventionnelles de l’OTAN, sous le nom d’Ordre Centuria. La France est donc également une cible potentielle des missiles hypersoniques de la Russie. » (Extraits de l'entretien « Les enjeux de la guerre russo-ukrainienne : Lucien Cerise répond aux questions de Rivarol » à l'adresse https://www.egaliteetreconciliation.fr/Les-enjeux-de-la-guerre-russo-ukrainienne-Lucien-Cerise-repond-aux-questions-de-Rivarol-69430.html)
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