Imprimer

V) L'homme

          L'homme est la dernière créature créée par Dieu dont toutes les autres dépendent, car c'est particulièrement à travers sa création que Le Seigneur montre une grande partie de Ses attributs et démontre la valeur suprême qu'est Son ennoblissement maximal dans la sainteté jusqu'à la miséricorde par excellence, comme le prouve un enseignement précisant que tout existe uniquement en rapport avec le Prophète Mouhamed (SBDSL) puisque correspondant à l'ennoblissement maximal des humains et donc de toute la Création, ainsi que le sous-entend son nom écrit sur le Trône divin.
Ainsi nous devons donc tendre vers l'ennoblissement maximal : Orwaa (SDP) rapporte : « Le Prophète (SBDSL) informa une délégation des ançars avant leur conversion qu'Allah l'avait choisi pour la prophétie et (donc) l'honneur (de montrer l'ennoblissement religieux). »
En effet le digne objectif principal de cet ultime Prophète est d'atteindre une pieuse droiture permanente similaire à la sainteté innée des anges et à l'ennoblissement maximal du Créateur.
Après avoir créé son âme au ciel et son corps dans le ventre maternel, et avant d’autoriser son assouvissement de ses passions physiques et matérielles au Paradis, notre Seigneur a donc noblement décidé de proposer à l'homme prioritairement au cours de la vie terrestre la valeur suprême qu'est l'ennoblissement personnel par les qualités morales, puisqu'elles incarnent Son ennoblissent maximal et sont à l'origine de toutes Ses décisions toujours irréprochables dont fait partie la création du Paradis éternel.
Dans ce sens démontrant le possible ennoblissement spirituel lié à la nature humaine, il faut rappeler que l'apprentissage de l'existence pour l'être humain se passe en plusieurs étapes morales après sa naissance. En effet, il doit d'abord découvrir sa dépendance liée à sa respiration et à son besoin de se nourrir, puis apprendre à marcher, être propre, parler, s'habiller, prendre la valeur de son corps et de la vie, respecter ses parents et la dignité, vivre honorablement en société, étudier les sciences, devenir indépendant et obtenir une famille, tout en pratiquant obligatoirement la religion dès ses dix ans. C'est à dire que les anges ayant pour seul besoin des œuvres cultuelles et leur fonction de service pour Dieu, et les hommes ayant le même objectif mais avec en plus des nécessités corporelles, matérielles, familiales et décisionnelles à gérer pouvant les dévier si elles deviennent des passions, ces deux catégories de créatures n’ont pas les mêmes degrés de pieux effort ni donc de récompenses. Alors que les anges saints n'ont pas d’autres besoins hormis le déterminisme de la vénération, le libre-arbitre de l'être humain doit donc pieusement se nourrir, se laver, s’habiller, travailler, obtenir une demeure, se marier, avoir des enfants, faire du sport, acquérir raisonnablement des biens matériels, être au service de sa famille et des faibles, s'occuper des affaires de ce monde dont administratives, rester dans le cadre légal religieux en permanence, avoir un peu de loisir, et réserver le reste de son temps-libre pour se consacrer aux œuvres cultuelles envers son Seigneur :
(S94v5-8) « A côté de la difficulté est certes une facilité ! A côté de la difficulté est certes une facilité ! Quand tu te libères (de tes occupations nécessaires) donc, lève-toi, et à ton Seigneur aspire. »
Dans notre univers tout se transforme, alors notre âme imparfaite doit vouloir se transformer en sainteté (perfection) grâce aux anoblissants enseignements religieux. Et c'est pourquoi chacun doit bien analyser la pratique de son sacré, puis la comparer à celles des autres, en particulier à celles des religions. En effet il sera plus facile de découvrir celle qui répond le plus logiquement et noblement à l'existence humaine, et donc celle qui est véridique.
          Or il apparaît facilement que par rapport à son Créateur et sa nature, le meilleur chemin pour l'être humain ne peut être que de se compléter noblement, dont au niveau de :
-son cœur, son âme et son esprit par le rappel de Dieu, la pratique religieuse, la conservation de ses cinq sens dans le licite, le sage caractère, une bonne moralité, et les dignes sciences utiles
-son temps dans une forme d'adoration permanente par les invocations honorant Dieu au début de chaque occupation et le repentir plus la louange de Dieu à leur fin

-ses besoins quotidiens par le mode de vie prophétique
-l'extérieur de son corps par les ablutions, les habits traditionnels (ou amples) et l'hygiène prophétique
-l'intérieur de son corps et sa subsistance par le jeûne du lundi et du jeudi ou au moins du ramadan, et les aliments licites

-sa respiration, son apparence physique et sa santé (aussi mentale) par l'air pur, le sport, l'équilibre alimentaire et l'apprentissage de culture générale dont via des sites de réinformation
-son odeur par le parfum (qu'il est sage de choisir en accord avec son conjoint)
-ses biens par l'aumône ou au moins l'impôt social religieux, l'ordre et la bonne présentation physique et vestimentaire
-l'ambiance avec le nettoyage, la propreté et le rangement
-sa relation avec Dieu par la pratique religieuse (synonyme de mode de vie prophétique complet) et la piété
-ses relations sociales dont familiale, professionnelle et économique par l'honnêteté, la justice, la courtoisie, la générosité, le service, la patience, la miséricorde, le pardon, la pudeur, la douceur, la prédication, les lois divines (coraniques concernant les droits et les devoirs de chacun), et la croyance au destin, et donc par la volonté de tendre à une bonne gestion continue de toutes les qualités morales exclusivement.
(S87v14) « Réussit certes celui qui se purifie, et se rappelle le nom de son Seigneur, puis célèbre la Salat. »
Il s'agit donc de capter, absorber puis propager la lumineuse noblesse divine par notre cœur, notre esprit, notre corps, nos actions et notre environnement. Lorsque l'être humain tend progressivement et donc doucement et donc facilement à cumuler toutes ces traditions religieuses, il comprend qu'il évolue dans un bloc maximal de pureté lumineuse, incarnant car reflétant la lumineuse noblesse divine totale. Comme dans un jeu vidéo, cela correspond à un temps bonus maximal, synonyme pour les êtres humains de l'authentique saint esprit excellent, et donc de l'ennoblissement suprême, et donc de la dignité complète, et donc de la meilleure valeur, et donc de la sublime piété, et donc de la plénitude morale, et donc de la libération entière des soucis, et donc de la pleine satisfaction terrestre, et donc de la rétribution certaine par le plus haut niveau du Paradis. Dieu nous invite donc à nous ennoblir au maximum à travers le spirituel, le corporel, l'émotionnel, le sentimental, le caractériel, le relationnel, le matériel et le temporel.
Et quand telles des briques associées, tous les membres d'un groupe, d'une communauté voire de l'humanité évoluent chacun dans ce type de bloc lumineusement noble, ils font de leur territoire ou de la Terre une maison lumineusement noble, puisque partageant une pieuse ambiance généralisée à l'image du Paradis :
D'après Abou Hourayra (SDP), le Prophète (SBDSL) a dit : « Mon exemple par rapport aux Prophètes avant moi est celui d'un homme ayant parfaitement construit et embelli une maison à part l'espace d'une brique dans un coin. Alors les gens qui passaient près de cette maison s'étonnaient de sa beauté et se demandaient : « Pourquoi n'a-t-on pas posé cette brique ? » Je suis cette brique (pour atteindre clairement, facilement et complètement la sainteté de Jésus) et je suis (donc logiquement) le dernier des Prophètes. » (Boukhari et Mouslim)
(S61v4) « Allah aime ceux qui combattent dans Son chemin (pour Ses voies du bien) en rang serré pareils à un édifice renforcé. »
Les enseignements suivants montrent que la vie terrestre sans piété est de la futilité en particulier par rapport aux valeurs suprêmes que sont la pieuse noblesse sur terre, le Jour capital du Jugement Universel et le bonheur extrême de l'extraordinaire Paradis :
(ExtS6v70) « Laisse ceux qui prennent leur religion pour jeu et amusement, et qui sont séduits par la vie sur terre. »
(ExtS57v20) « Sachez que la vie présente n’est que jeu, amusement, vaine parure, une course à l’orgueil entre vous et une rivalité dans l’acquisition des richesses et des enfants. »
(S6v32) « La présente vie n'est que jeu et amusement. La demeure dans l'au-delà sera meilleure pour ceux qui sont pieux. Eh bien, ne comprenez-vous pas ? »
(S29v64) « Cette vie d’ici-bas n’est qu’amusement et jeu. La demeure de l’au-delà est assurément la vraie vie. S’ils savaient ! »
D'après Abou Mâlik Al Ashari (SDP), le Messager d'Allah (SBDSL) a dit : « La pureté est la moitié de la foi. Dire : « La louange à Dieu » remplit la balance (du Jugement dernier), « Gloire et pureté à Dieu ainsi que la louange » remplit tout l'espace entre les cieux et la terre. La prière est une lumière. L'aumône est une preuve (de foi sincère). La patience est une clarté. Le Coran est un argument pour ou contre toi. Tout homme débute sa journée mettant en jeu son âme, il l'affranchit ou la conduit à sa perte. » (Mouslim)
(S5v48) « Et sur toi (Mouhamed) Nous avons fait descendre le Livre avec la vérité pour confirmer le Livre qui était avant lui et pour prévaloir sur lui. Juge donc parmi eux d’après ce qu’Allah a fait descendre. Ne suis pas leurs passions, loin de la vérité qui t’est venue. A chacun de vous Nous avons assigné une législation et un plan à suivre. Si Allah avait voulu, certes Il aurait fait de vous tous une seule communauté. Mais Il veut vous éprouver en ce qu’Il vous donne. Concurrencez donc dans les bonnes œuvres (et en vous y entraidant quand c'est possible). C’est vers Allah qu’est votre retour à tous, alors Il vous informera de ce en quoi vous divergiez. »
(S5v2) « Entraidez-vous (généreusement) dans l'accomplissement des bonnes oeuvres et de la piété. »

La vie terrestre doit donc servir à découvrir puis suivre les règles islamiques, puisque amenant à utiliser avec une sagesse optimale tous les biens (dont certains sont déjà des trésors du Paradis à venir en particulier les cinq sens et les proches) que Dieu nous a attribué pour obtenir un ennoblissement maximal similaire au Seigneur, synonyme de la dignité suprême et donc de la meilleure valeur : corps, esprit, famille, argent, biens, temps. Surtout que si l'homme est la meilleure des créatures quand il est pieux, c'est avant tout car il peut dépenser pour Dieu plus que ses obligations religieuses :
(S2v2-3) « C'est le Livre au sujet duquel il n'y a aucun doute, c'est un guide pour les pieux qui croient à l'invisible et accomplissent la Salat et dépensent (dans l'obéissance à Allah), de ce que Nous leur avons attribué. »
(ExtHadith) Le Prophète (SBDSL) a dit : « Rapprochez-vous de la perfection (ensemble de la tradition prophétique), rectifiez continuellement votre conduite »
(S33v21) « En effet, vous avez dans le Messager d'Allah un excellent modèle (à suivre) pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allah fréquemment. »
L'islam s'adresse donc à la raison humaine objective et lui propose irréprochablement la valeur suprême qu'est l'ennoblissement maximal personnel puisque similaire à Dieu. C'est à dire que par l'excellente dignité d'un cadre légal basé sur la finesse du juste milieu, cette religion invite à l'épanouissement noble de chacun dans tous les éléments composant son être, toutes les relations composant sa vie et toutes les fonctions composant son corps. Ainsi elle élève évidemment la science et le rang de ceux qui la détiennent, et enseigne légitimement de prendre dans chaque chose le bon et l'utile, mais en interdisant certaines de ces choses lorsque leur mal est supérieur à leur utilité :
(S2v219) « Ils t'interrogent sur le vin et les jeux de hasard. Dis : “Dans les deux il y a un grand péché et quelques avantages pour les gens, mais dans les deux le péché est plus grand que l'utilité.” Et ils t'interrogent : “Que doit-on dépenser (en charité) ?” Dis : “L'excédent de vos bien.” Ainsi, Allah vous explique Ses versets afin que vous méditiez. »
(S2v216)« Le combat (pour défendre la religion) vous a été prescrit alors qu’il vous est désagréable. Or il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose alors qu’elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu’elle vous est mauvaise. C’est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas. »

L'islam proclame donc logiquement que la compréhension de la noblesse morale, le développement de la sagesse et l'acquis de dignité sont le but du croyant quels que soient les épreuves et les lieux où il les trouve, dont car il s'agit de la valeur suprême puisque la sagesse est à l'origine de l'ennoblissement maximal de Dieu et de Ses dignes décisions toujours irréprochables comme le Paradis éternel :
(S2v269) « Il donne la sagesse à qui Il veut. Et celui à qui la sagesse est donnée, vraiment, c'est un bien immense (incomparable par subtilité divine) qui lui est donné. Mais les doués d'intelligence seulement s'en souviennent. »
Or pour y parvenir, l'être humain doit absolument découvrir Dieu afin de reconnaître que l'esprit, l'âme et le corps sont des locations qui devront rendre compte de leurs actes :
Le Prophète (SBDSL) a dit : « Aucun serviteur ne sortira du lieu du grand rassemblement avant que ne lui soit demandé à quoi il a consacré sa vie, ce qu'il a fait de sa science, comment il a acquis ses biens, où est-ce qu'il les a dépensé, et à quoi il a usé son corps. » (Mouslim)
Abou Nouaaym rapporte : Abdallah Ibn Massoud (SDP) a dit : « Vous êtes tous des hôtes et vos biens sont des emprunts (dont le corps, le cœur et l'esprit). L'hôte s'en ira et l'emprunt sera rendu à Son propriétaire (avec un état des lieux de la location à l'origine pure car dans un sens vierge lors la naissance). »
Selon Abou Dharr (SDP), le Prophète (SBDSL) a dit : « Chacun de vous, à son réveil le matin, est redevable d'une aumône pour chacun de ses organes qu'il trouve en bonne santé. Chaque fois qu'on dit «Soubhanallah» (gloire et pureté à Dieu), c'est une aumône. Chaque fois qu'on dit «Al hamdou lillah» (la louange est à Dieu), c'est une aumône. Chaque fois qu'on dit «La ilaha illallah» (il n'y a pas de divinité à part Dieu), c'est une aumône. Chaque fois qu'on dit «Allahou akbar» (Dieu est plus grand), c'est une aumône. Chaque fois qu'on exhorte à une bonne action, c'est une aumône. Chaque fois qu'on détourne d'une mauvaise action, c'est une aumône. De même que deux unités de prière faites au Doha suffisent à s'acquitter de toutes ces aumônes. » (Mouslim)
Selon Abou Hourayra (SDP), le Messager de Dieu (SBDSL) a dit : « L'homme, pour chacune de ses articulations, doit verser l'aumône chaque jour où le soleil se lève. Pratiquer l'équité entre deux personnes est une aumône. Aider un homme à enfourcher sa monture ou à lui hisser ses bagages est une aumône. Dire une bonne parole est une aumône et tout pas effectué vers un (lieu) de prière est une aumône. Enfin, écarter ce qui gêne la voie est également une aumône. »
Selon Abou Moussa (SDP), le Prophète (SBDSL) a dit : « Chaque musulman est redevable d’une aumône. » On dit : « Et s’il n’en a pas les moyens ? » Il dit : « Il travaille de ses deux mains. Il se fait ainsi du bien à lui-même et peut faire l’aumône. » On dit : « Et s’il en est incapable ? » Il dit : « Il aide autrui à atteindre ce qui lui tient à cœur. » On dit : « Et s’il en est incapable ? » Il dit : « Il prescrit le bien. » On dit : « Et s’il ne le fait pas ? » Il dit : « Il s’abstient de faire le mal et c’est déjà pour lui une aumône. » (Boukhari et Mouslim)

          Pour s'ennoblir complètement une fois qu'il a découvert qu'il devra rendre des comptes lors du Jugement Dernier, l'être humain doit se réformer jusqu’à qu’il soit : 
-ferme moralement
-cultivé intellectuellement
-fort physiquement
-propre hygiéniquement
-capable d’assurer sa propre subsistance
-juste dans la conception de sa foi, dont en reconnaissant tous les attributs divins
-capable d’accomplir correctement ses œuvres cultuelles
-capable de lutter contre ses mauvais penchants
-attentif à profiter de son temps
-ordonné dans ses affaires
-utile à autrui
-et donc tendre à la piété permanente.
Au niveau personnel et social, l'être humain doit donc chercher ce qui construit et éviter ce qui détruit. Par conséquent il doit être prêt à sacrifier pieusement ses propres désirs pour une vie plus stable et le bien commun. Dans ce sens, la prière comme le reste du mode de vie prophétique permettent de se charger en lumineuse noblesse divine afin de s'en servir pour éclairer sagement notre vie et celle des autres.
          En fait le Créateur nous propose de faire des choix comparables aux siens. C'est à dire dominer les sentiments, afin de les contrôler noblement, pour agir le plus sagement possible, et ainsi avoir plus de raison que de passion pour apprécier et gérer au mieux chaque sentiment digne et épreuve, sauf dans les contextes où on peut profiter avec l'émotion, et où le cœur a ses raisons que la raison ignore. L'homme se révèle donc dans ses relations, les épreuves et le combat, en particulier quand ils sont remplis de tension, pour se réaliser en bien ou en mal. En effet notre niveau de force morale, et donc notre grandeur spirituelle, et donc notre réelle valeur se mesurent principalement à travers nos réactions lors de situation éprouvantes, désagréables ou stressantes. De même c’est plus face à l’adversité, la contradiction ou la contrariété que se jugent certaines valeurs ou plutôt vertus et non en situation de paix, en particulier donc l'excellence que sont la dignité, la foi et la piété. Mais dans ces conditions difficiles, certains actes même grandement négatif ne définissent probablement pas les humains régulièrement bons, dont car Dieu considérera souvent le meilleur de nous-même.
(S3v186) « Certes vous serez éprouvés dans vos biens et vos personnes; et certes vous entendrez de la part de ceux à qui le Livre a été donné avant vous, et de la part des Associateurs, beaucoup de propos désagréables. Mais si vous êtes endurants et pieux... voilà bien la meilleure résolution à prendre.... »
(S2v214) « Pensez-vous entrer au Paradis alors que vous n'avez pas encore subi des épreuves semblables à celles que subirent ceux qui vécurent avant vous ? Misère et maladie les avaient touchés, et ils furent secoués jusqu'à ce que le Messager et ceux qui avaient cru avec lui, se fussent écriés : “Quand viendra le secours d'Allah ?” Quoi ! Le secours d'Allah est sûrement proche. »
(ExtS16v96) « Et Nous récompenserons ceux qui ont été constants en fonction du meilleur de ce qu’ils faisaient. »

          Or pour réussir toutes les épreuves et surtout celles dans nos habitudes, il est utile de se considérer comme un policier constamment surveillé par la police des polices, puisque le comportement attentif décuplé par la crainte envers le Seigneur est une des meilleures stratégies dans ce sens. En effet cela facilite le triomphe spirituel, puisque l'être humain tend à une excellente gestion des qualités morales face à son ego et ses défauts :
(S47v31) « Nous vous éprouverons certes afin de distinguer ceux d'entre vous qui luttent (pour la cause d'Allah) et qui endurent, et afin d'éprouver (faire apparaître) vos nouvelles (votre histoire, votre valeur morale à travers vos intentions et actions dans les diverses situations de votre vie). »
(S2v155) « Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim, et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants (et aux généreux dans la piété) qui disent : “Certes nous sommes à Allah et c’est à Lui que nous retournerons.” Ceux là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde, et ceux-là sont les biens guidés (surtout car de nombreux incroyants supportent ces difficultés sans relation avec Dieu). »

          De plus si la sagesse divine a voulu que la dévotion de l'âme spirituelle et les désirs de l'âme bestiale soient les composantes de la personnalité de l'être humain, c'est pour lui faire apparaître les voies du bien, puisque en choisissant de suivre les ordres de son Seigneur et en renonçant à Ses interdits, ces deux aspects de son âme se purifient en s'ennoblissant à travers le juste milieu dans un cadre légal et dans la limite de ses besoins, c'est à dire dans un pieux équilibre de droits et devoirs permettant d'obtenir la valeur suprême qu'est la glorieuse dignité synonyme de bonheur.
D'ailleurs la fitra au centre du cœur incarne le ressenti suprême de la piété, et cette dernière correspond en grande partie au plaisir pur, fin et intense du juste milieu par rapport à tout bien. La fitra étant la reconnaissance intense des 99 attributs divins dont par son hypersensibilité liée à l'hyper finesse correspond à l'essence de l'existence (noble pour l'homme). Par ce juste milieu pouvant parfois miséricordieusement se concentrer plus longtemps dans un domaine comme l'aide aux faibles, l'être humain progresse ainsi dans les hauts degrés de piété jusqu'à atteindre le rang des sincères, des justes, des vertueux et des saints :
Selon Jourthûm Ibn Nachir, le Messager de Dieu a dit : « Dieu le Très-Haut vous a prescrit des obligations, ne les négligez pas. Il vous a tracé des limites, ne les transgressez pas. Il vous a interdit certaines choses, ne les enfreignez pas. Il S'est tu enfin sur certaines choses par miséricorde pour vous et non par oubli. Ne questionnez pas à leur sujet. » (Ad-Dârqoutni)
(S11v112) « Demeure sur le droit chemin comme il t'est commandé, ainsi que ceux qui sont revenus (à Allah) avec toi. Et ne commettez pas d'excès., car vraiment Il observe ce que vous faites. »
(ExtS2v143) « C’est ainsi que Nous avons fait de vous la communauté du juste milieu »
(S4v69) « Quiconque obéit à Allah et au Messager... ceux-là seront avec ceux qu'Allah a comblés de Ses bienfaits : les Prophètes, les véridiques, les martyrs, et les vertueux. Et quels compagnons que ceux-là ! »

Selon Nouman Ibn Bashir (SDP), le Prophète Mouhamed (SBDSL) a dit : « Les choses licites et illicites sont bien définies. Entre les deux il y a des choses (qui prêtent) à équivoques que peu de gens connaissent. Celui qui s’est mis à l’abri des choses équivoques a tout fait pour blanchir sa foi et sa réputation et celui qui s’y est laissé tomber est tombé dans les choses interdites, tel le berger qui ne cesse de faire paître ses troupeaux autour du domaine (du roi). Il n’est donc pas loin de l’empiéter. Sachez que chaque roi a son domaine réservé et sachez que les domaines réservés de Dieu sont Ses interdits (évitement de l'orgueil et cadre légal basé sur du licite que Dieu peut contourner pour nous éduquer et sur des limites de consommation, d'utilisation ou de certaines qualités (S79v37) « Quant à celui qui aura dépassé les limites », alors que par exemple Dieu est sans limite pour la générosité en particulier dans son Paradis Eternel et que sur terre dans ce sens généreux sans limite l'homme s’appauvrirait). Sachez que dans le corps humain il y a une bouchée de viande. Quand cette bouchée est bonne, tout le corps est bon, et quand elle est devenue mauvaise, tout le corps le devient. Sachez que cette bouchée est le cœur. » (URA)
Ici on peut rappeler que l'âme de l'homme est divisée en deux parties dépendant de différentes subsistances :
- « rouh » signifiant : âme qui est orientée vers le spirituel (Dieu) et qui préfère donc de nature la pureté, la piété, l'équilibre, la modération et la vertu. Cette partie contient la raison, le libre-arbitre, les bons sentiments (dont l'humilité, la pudeur, la droiture, le partage, la générosité, l'altruisme raisonnable), la fitra obéissante à Dieu, la volonté de pratique religieuse, l'apaisement du cœur et donc la voie principale de la dignité. Ainsi elle doit réellement apaiser sa faim de noblesse spirituelle dans le cadre légal religieux pour préserver sa force bienfaisante, c'est à dire en se nourrissant avec la noblesse spirituelle du rappel de Dieu, des qualités morales, des œuvres cultuelles, du mode de vie prophétique, des bonnes relations humaines, des sages comportements et de l'apprentissage de dignes sciences utiles. Cette partie peut aussi être définie comme l'esprit, l'inspiration du ciel et le souffle vital.
- « nefs » signifiant : âme qui est orientée vers le corps (matérialisme) et qui préfère donc de nature l'ego, l'excès, l’impureté et le vice. Cette partie contient l'injustice, l'insouciance, les mauvais sentiments (dont le mépris, l'avarice, la cupidité, l'avidité), la rébellion (trahison), l'impiété, le négatif (dont les trois émotions négatives : la colère dans certains cas, la déprime et l'angoisse) et l'indignité à rejeter. En effet sa nature peut être orientée différemment en étant ennoblie par la partie précédente, afin d'empêcher que l'être humain devienne définitivement égaré, inerte voire décédé. En effet il s'agit du seul moyen d'ennoblir la nature de nefs en orientant et donc apaisant sa volonté d’excès vers la fitra source infinie de foi et donc de bien en particulier par la tradition prophétique. Sinon sa volonté d'excès devient possiblement mortelle sur terre puisque notre vie alimentaire et relationnelle  y est basée sur un juste milieu, comme le prouve souvent les avertissements de diverses maladies. Ainsi le corps est le vêtement, la monture et l'outil de perception des besoins physiques terrestres lié à l'âme des instincts nefs, et cette âme nefs est le vêtement, la monture et l'outil de perception des besoins physiques terrestres pour l'âme rouh et donc l'esprit. Le corps, et donc l'âme et donc l'esprit sentent les instincts liés à ces nécessités physiques, mais l'esprit peut leur permettre d'adorer aussi Dieu en préservant leur noblesse dans le cadre légal religieux. C'est à dire que pour que son âme nefs soit noble, l'être humain doit donc imiter la tradition prophétique car elle permet de demeurer constamment dans ce cadre légal religieux tout en restant dans la limite de ses besoins. Surtout que comme les habitudes prophétiques répondant à ces besoins sont des répétitions quotidiennes, cela devient une pieuse automatisation rendant le corps (et donc le cœur, l'âme nefs recherchant l'excès, et l'esprit) agréablement conscient de sa foi, de sa piété, de sa droiture, de sa noblesse et de son apaisement (par conséquent en les y faisant tendre toujours plus au niveau de tous les aspects de la vie), comme le prouve la récente découverte de la mémoire des muscles dans nos habitudes. Il s'agit d'une précieuse voie supplémentaire, puisque appartenant à la dignité excellente, dont car à travers le maintien permanent dans le licite et l'équilibre voire la modération. D'autant plus que cela empêche les maladies du cœur telles l'avarice, la cupidité, la gourmandise, l'orgueil, le mépris, etc. Il faut noter que les besoins physiques humains correspondent soit à une obtention comme pour l'oxygène et la boisson, soit à une évacuation comme pour le dioxyde de carbone et l'urine :
(S38v71/72) « Quand ton Seigneur dit aux anges : “Je vais créer d'argile un être humain. Quand Je l'aurai bien formé et lui aurai insufflé de Mon Esprit, jetez-vous devant lui, prosternés.” »
(S17v83-85) « Et quand Nous comblons l’homme de bienfaits, il se détourne et se replie sur lui-même, et quand un mal le touche, le voilà profondément désespéré. Dis : « Chacun agit selon sa méthode, alors que votre Seigneur connaît la meilleure voie. » Et ils t’interrogent au sujet de l’âme. Dis : « L’âme relève de l’Ordre de mon seigneur. » Et on ne vous a donné que peu de connaissance. »
(S91v7-10) « Et par l'âme et Celui qui l'a harmonieusement façonnée, et lui a alors inspiré son immoralité de même que sa piété ! A certes réussi celui qui la purifie. Et est certes perdu celui qui la corrompt. »
(S30v36-38) « Et quand Nous faisons goûter une miséricorde aux gens, ils en exultent. Mais si un malheur les atteint à cause de ce que leurs propres mains ont préparé, voilà qu'ils désespèrent. N'ont-ils pas vu qu'Allah dispense Ses dons ou les restreint à qui Il veut ? Il y a en cela des preuves pour des gens qui croient. Donne donc (par ton rouh, âme spirituelle) au proche parent son dû, ainsi qu'au pauvre, et au voyageur en détresse. Cela est meilleur pour ceux qui recherchent la face d'Allah (Sa satisfaction), et ce sont eux qui réussissent. »
(S50v16-18) « Nous avons effectivement créé l’homme et Nous savons que ce que son âme lui suggère et Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire quand les deux recueillants (anges retirant l'âme), assis à droite et à gauche, recueillent. Il ne prononce pas une parole sans avoir auprès de lui un observateur prêt à l’inscrire »
(S12v53) « Je ne m'innocente cependant pas, car l'âme (nefs, l'âme bestiale) est très incitatrice au mal, à moins que mon Seigneur par miséricorde (ne la préserve du péché). Mon Seigneur est certes Pardonneur et très Miséricordieux. »
(S4v128) « Et si une femme craint de son mari abandon ou indifférence, alors ce n’est pas un péché pour les deux s‘ils se réconcilient par un compromis quelconque, et la réconciliation est meilleure, puisque les âmes sont portées à la ladrerie (de nefs, l'âme bestiale). Mais si vous agissez en bien et vous êtes pieux… Allah est certes Parfaitement connaisseur de ce que vous faites. »
(S2v2/3) « C'est le Livre au sujet duquel il n'y a aucun doute, c'est un guide pour les pieux qui croient à l'invisible et accomplissent la Salat et dépensent (dans l'obéissance et la religion d'Allah par l'âme spirituelle), de ce que Nous leur avons attribué »
Le Prophète (SBDSL) a dit : « Tout vicaire (représentant de Dieu qu'est l'homme) institué par Dieu possède deux tendances intimes (aspects de l'âme) : l’une qui ordonne de faire le bien et l’incite à le faire, et l’autre qui lui ordonne de faire le mal et l’incite à le faire. Seul est préservé celui que Dieu préserve (par la clairvoyance que lui apporte sa foi et le mode de vie prophétique). »
L'être humain terrestre entier est donc composé de l'esprit (rouh), porteur de l'âme (tiraillée fonction du niveau du cœur entre les passions du corps, le regret ou la religion), qui elle même est porteuse du corps. On peut aussi dire que le corps suit le choix du chemin de l'âme pour atteindre la  destination de l'esprit croyant. Par conséquent, c'est bien l'orientation et donc l'union des trois dans la piété qui nous apporte l'apaisante harmonie personnelle. Dans ce sens, on pourrait préciser rapidement que le corps humain correspond à la création divine terrestre, que l'âme humaine incarne le souffle de vie divin, et que l'esprit humain provient de l'esprit divin.
Or il faut que l'esprit se nourrisse suffisamment de lumineuse noblesse divine, afin de pouvoir contrôler noblement l'âme nefs et donc le corps (animal, bestial). Sinon le corps (animal, bestial) domine l'âme nefs et donc l'esprit. C'est à dire que la perversion, le pessimisme, le stress ou la dépression seront inévitables par la volonté d'excès inhérente à l'âme nefs, puisque ayant été créée pour être comblée seulement par les plaisirs illimités du Paradis ou l'aspect illimité de la foi pieuse. En effet pour obtenir sa meilleure qualité, son niveau suprême, notre esprit doit évidemment s'écarter des plates conditions animales, pouvant faire de nos besoins corporels et égotiques (nourriture, sexualité et biens matériels) des envies extrêmes ou illicites et donc perverses, pour s'élever jusqu'à la hauteur maximale qui est celle spirituelle divine, source par la foi de juste milieu dans un digne cadre religieux. Le corps humain est donc un outil pouvant servir à faire des œuvres grandement nobles ou bassement ignobles, comme un couteau peut partager du pain ou tuer un innocent. Ainsi l'âme est tiraillée entre le spirituel et le bestial puisque située entre les deux, et c'est en s'élevant définitivement vers le spirituel par la piété constante que l'âme nefs peut aussi atteindre sa meilleure qualité, son niveau suprême.
          Rouh (âme spirituelle) et nefs (âme bestiale) interagissent donc l'une sur l'autre mais les deux n'en forment donc qu'une qui témoignera devant Dieu :
Ibn Kathir a rapporté dans son commentaire qu'Ibn Abbas (SDP) a dit : « Au Jour de la Résurrection les gens se querelleront et même l'esprit (âme spirituelle) se querellera avec le corps (âme bestiale). Elle dira : « C'est toi qui as agi en mal. » Le corps répondra : « C'est toi qui m'as ordonné et c'est toi qui m'a tenté. » Dieu enverra alors un ange pour juger entre les deux. Il leur dira : « Votre exemple est celui d'un impotent voyant et d'un aveugle qui se sont introduits dans un jardin (pour voler des fruits). L'impotent dit à l'aveugle : « Je vois là des fruits, mais je ne peux les atteindre pour les cueillir. » L'aveugle demande : « Porte-moi que j'en cueille. » Ce que l'impotent fit. « Qui est coupable d'entre les deux ? » Le corps et l'âme répondront : « Les deux ! » L'ange leur dira alors : « Vous vous êtes jugés vous-même ! » Autrement dit, le corps est pour l'âme (et l'esprit) une monture (même si c'est l'âme qui lui donne vie et le porte dans ce sens). »
Ainsi seuls l'esprit et l'âme portant le corps vivent après sa mort jusqu'à sa résurrection pour le Jugement Dernier, puis les croyants bons recevront un nouveau corps indestructible avant d'entrer au Paradis.
Une fable amérindienne précise :
Un soir, un vieil indien Cherokee raconte à son petit-fils l’histoire de la bataille intérieure qui existe chez les gens et lui dit : « Mon fils, il y a une bataille entre deux loups à l’intérieur de nous tous. L’un est le Mal : c’est la colère, l’envie, la jalousie, la tristesse, le regret, l’avidité, l’arrogance, la honte, le rejet, l’infériorité, le mensonge, la fierté, la supériorité, et l’ego. L’autre est le Bien : c’est la joie, la paix, l’amour, l’espoir, la sérénité, l’humilité, la gentillesse, la bienveillance, l’empathie, la générosité, la vérité, la compassion et la foi. » Le petit fils songea à cette histoire pendant un instant et demanda à son grand-père : « Lequel des deux loups gagne ? » Le vieux Cherokee répondit : « Celui que tu nourris. »
« Nous ne sommes pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle mais des êtres spirituels vivant une expérience humaine. » (Pierre Teilhard de Chardin)
          L'âme raisonnable « rouh » doit donc prendre dans une véritable lutte de l'esprit, le contrôle de l'âme de l'instinct « nefs » et surtout pas l'inverse, car il s'agit de pouvoir voyager sans danger, comme un cavalier doit dompter un cheval sauvage se débattant en s'asseyant sur son dos jusqu'à ce qu'il se calme. C'est à dire que la dualité entre le corps et l'esprit doit pieusement devenir harmonie. Dans ce sens, il faut tendre à toujours s'orienter objectivement vers les sentiments bons, légitimes et utiles, et s'écarter des mauvais, illégitimes ou inutiles. D'ailleurs le poids d’une privation (ou d'une dépense comme la zakat ou d'un sacrifice comme le ramadan ou donc du rejet d'un sentiment incorrect même s'il est une habitude) disparaît presque totalement quand on parvient à la considérer comme voulue, et non plus comme imposée, et devient même une forme de libération par rapport au matérialisme, et donc de décontraction émotionnelle, et donc d'allègement de l'âme, et donc d'apaisement pieux de l'esprit, synonyme d'apports de foi, de valorisation des bonnes choses dont on se prive, et donc de noblesse.
          Ainsi notre esprit doit devenir le seigneur de notre âme en particulier dans le rapport de cette dernière aux fonctions et nécessités corporelles, afin de ne pas se perdre dans les passions. Ce qui prouve encore la dignité importante de la souveraineté dans divers domaines, comme ceux décisionnel, financier, familial et national. En fonction de notre piété ou de notre impiété, l'âme nefs est donc en réalité aussi tel un outil dont on peut se servir en bien ou en mal, dans la dignité ou l'indignité, au sein de l'adoration ou de la perversion. Pour parvenir à la garder dans le meilleur chemin, il faut donc entretenir fréquemment notre sagesse morale en la nourrissant religieusement et en la vivant souvent, et éteindre notre ego amoral en ne le nourrissant plus, c'est à dire en ne le vivant plus :
(S54v3) « et (parfois les impies) suivent leurs propres impulsions (c'est à dire les maladies du cœur dont la cupidité, l'avarice et la malhonnêteté, liées exclusivement à l'ego indompté de notre âme bestiale, car les qualités du cœur ne sont possibles que par Dieu) »
(S2v16) « Ce sont eux qui ont troqué le droit chemin (et donc leur âme) contre l'égarement. Eh bien, leur négoce n'a point profité. Et ils ne sont pas sur la bonne voie. »
(S2v17) « Les mécréants ressemblent à (du bétail) auquel on crie et qui entend seulement appel et voix confus. Sourds, muets, aveugles, ils ne raisonnent point. »
(ExtS6v151) « Dis : Venez, je vais réciter ce que votre Seigneur vous a interdit : ne Lui associez rien et soyez bienfaisants envers vos père et mère. Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté. Nous vous nourrissons tout comme eux. »
(S8v22) « Les pires des bêtes auprès d'Allah sont (en vérité) les sourds-muets qui ne raisonnent pas. »
(S8v55) « Les pires bêtes auprès d'Allah sont ceux qui ont été infidèles (dans le passé) et qui ne croient donc point (actuellement), »

D’après Abou Mouhamed Abd Allâh Ibn Amr Ibn Al-As (SDP), l’Envoyé d’Allah (SBDSL) a dit : « Aucun de vous ne croit (totalement) jusqu’à ce que sa passion soit conforme à ce que j’ai apporté. »
Commentaire des six versets précédents : L'homme ayant reçu dans son âme spirituelle la raison et un langage développé qui lui permettent de concevoir la noblesse des règles religieuses, l'inéluctabilité de sa mort et l'approche d'un Jugement Universel, à la différence des animaux, s'il se laisse dominer par son âme bestiale (contenant aussi son ego) jusqu'à la mécréance, l'avidité et l'individualisme, il devient effectivement pire qu'un animal, puisque les animaux ont tous la foi, ne vont jamais au-delà de leurs besoins en préservant ainsi leur environnement, et n'enterrent jamais leur bébé vivant comme c'est arrivé chez certains arabes lors de l'époque pré-islamique à cause d'une terrible tradition provenant d'un chef de tribu humilié par sa fille n'ayant pas voulu retourner auprès de lui après sa revanche victorieuse sur un chef ennemi qui l'avait forcée à devenir sa femme, ou comme honteusement cela était déjà arrivé pour des raisons prétendument économiques à l'époque romaine polythéiste et c'est encore le cas en Chine et en Inde chez certains non-musulmans.
          Il faut donc sans hésiter faire passer Dieu avant tout chose, ou au moins dès que c'est mieux, nécessaire ou demandé, ce qui n'empêche pas de tendre à tout vivre en rapport à Lui. Or pour obtenir la valeur suprême qu'est la dignité maximale, le but est donc d'arriver à ennoblir la partie de l'âme orientée vers le spirituel et la partie de l'âme orientée vers le bestial en les gardant pieusement apaisées par le cadre légal religieux et la limite de leurs besoins. Dans ce sens il est excellent de comprendre que même à travers notre suivi des habitudes prophétiques répondant aux nécessités corporelles, nous choisissons, incarnons et donc faisons vivre avant tout notre noble, pure et légère âme spirituelle par l’âme bestiale pieusement contrôlée. D'ailleurs cela prouve que le cadre légal islamique amenant à rester dans le juste milieu licite est noble par excellence, dont aussi à travers le mariage préservant la noblesse de la fonction sexuelle, l'interdiction de jeûner tous les jours et l'équilibre alimentaire. Ici il est important de comprendre que par Son immense miséricorde, Allah nous permet donc à travers des règles religieuses simples mises en exemple facilement par le mode de vie prophétique de profiter de plaisantes fonctions bestiales comme manger, copuler et se reposer, car Il les considère ainsi comme de l'adoration, mais aussi car ces fonctions symbolisent diverses compréhensions morales tout en étant de la science divine puisqu'elles perçoivent diverses sensations qui ne sont en partie que de l'information :
Abou Hourayra (SDP) a rapporté que le Messager d'Allah (SBDSL) a dit : « Dire « Gloire à Allah, louange à Allah, il n'y a point de divinité en dehors d'Allah et Allah est Grand » m'est plus cher que toute chose se trouvant sous le soleil. »
Or il faut rappeler que la sérénité du cœur, et donc la plénitude de l'âme, et donc la liberté de l'esprit dans cette vie sont atteintes lorsque notre piété parvient à répondre dans un juste milieu licite aux besoins de ces fonctions et donc à s'évader des envies licites abusives et des mauvaises ou nuisibles habitudes. D'ailleurs la liberté s'arrêtant où commence la sécurité et le respect pour autrui ainsi que la volonté non nuisante d'autrui, elle ne correspond évidemment pas à pouvoir faire n'importe quoi, mais effectivement à pouvoir vivre et faire tout le bien possible et donc raisonnable et donc pieux. Ainsi il est insuffisamment noble de cadrer la liberté seulement par rapport à la gêne causée à autrui et donc sans autre distinction du bien et du mal à part cela, car la liberté, c'est d'abord respecter l’ordre naturel qui est un reflet de l’ordre divin sur terre, plutôt que d'être prisonnier dans ses vices comme l’alcoolisme ou la prostitution. C'est comparable à la pseudo émancipation du religieux par la raison révolutionnaire, puisque cela a mené à s’enchaîner platement voire bassement au monde terrestre. La liberté ne peut donc qu'être encadrée par des limites. Dans ce sens la liberté d’expression doit s’exercer dans un esprit de responsabilité voire de noblesse constante, afin qu'elle ne devienne pas impiété, indignité, vulgarité ou folie... D'ailleurs la liberté occidentale actuelle est très négative, car elle amène massivement à la déconstruction.
Déclaration des droits de l'Homme : « La liberté consiste à faire ce qui ne nuit pas à autrui (mais aussi à profiter de tout bienfait divin dans le juste milieu licite). »
Une parole philosophique correcte précise à ce sujet : « Terrible est une liberté que ne guide aucun devoir. »
Or à notre époque libertaire, l'être humain a souvent à cause de ses mauvaises actions une boule invisible de pus plus ou moins honteuse le rabaissant qui gonfle dans une partie de son cœur et ainsi de son esprit, et qu'il doit donc percer afin de retrouver une droiture naturelle à l'image d'un gros nœud dénoué. Et c'est principalement avec une grande et patiente piété ou au moins foi, que cela finit par crever et se dénouer définitivement en nous libérant merveilleusement du dégoûtant poids de la peur, de la mesquinerie de juger les autres, de ne pas se pardonner à soi même, du rejet de l'enthousiasme, de la tentation de la débauche, des habitudes mauvaises, de la crainte envers les créatures, des sentiments indignes, de l’excès et du refus de la religion :
(S91v7-10) « Et par l'âme et Celui qui l'a harmonieusement façonnée, et lui a alors inspiré son immoralité, de même que sa piété ! A certes réussi celui qui la purifie. Et est certes perdu celui qui la corrompt. »
Le Prophète (SBDSL) a dit : « Le bien c’est la bonne moralité et le mal c’est ce qui reste hésitant dans ta poitrine et que tu n’aimerais pas que les gens découvrent. » (Mouslim) 
Le Prophète (SBDSL) a dit  : « Renonce à ce qui t’inspire du doute pour ce qui ne t’en inspire pas. » (Tirmidhi)
Le Prophète (SBDSL) a dit à un compagnon qui venait le voir : « Tu viens me demander ce qu’est le bien ? » Je dis : « Oui. » Il dit : « Prends-en l’avis de ton propre cœur. Le bien est tout ce qui ne trouble pas la sérénité de l’âme et du cœur. Le mal est ce qui te met dans l’embarras avec toi-même et qui ne fait qu’hésiter dans ta poitrine, quand bien-même les gens t’en donnent une appréciation favorable et quand bien même ils t’en donnent un bon avis. » (URA)

De même c'est un blocage personnel qui empêche d'atteindre la joie à en mourir concernant la réalité de Dieu, de la (Sa) noblesse, de notre immense honneur d'exister en tant qu'humain et de Son Extraordinaire Paradis Éternel.
Ainsi le mieux est de trouver au centre de notre torse, c'est à dire un peu au-dessus de notre cœur, la position supplémentaire où trouve Allah et donc une complémentarité de la piété, puisque selon un verset Il est entre l'homme et son cœur, et donc symboliquement mais aussi activement pas seulement en dehors de la Création ou sur Son Trône selon d'autres enseignements religieux. En effet il s'agit de la chaude intensification de la foi (fitra) du centre du cœur à travers les lumineuses qualités en Dieu du courage, de la sincérité, de la religiosité, de la pureté, du raffermissement, de l'enthousiasme, de la bienveillance, de la bienfaisance, de l'amour, et donc de la joie. C'est à dire qu'à travers une superposition unifiante représentant la noblesse suprême de l'âme pieuse, ce centre du torse lie par le licite religieux, le ressenti profond de la dignité par le cœur, la bonne force intérieure du torse, l’œil intelligent du bas du front, les cordes vocales glorificatrices de Dieu, les nobles larmes pleurées, les poumons retenant leur respiration par une grande sensibilité pure, la sagesse du subconscient tel un sixième sens, la sensation du haut du ventre jeûnant, et l'orgasme sexuelle. Pour l'homme, il faut y rajouter la sensation du manque de la côte d'Adam sacrifiée pour créer la femme, située symboliquement (voire réellement) dans le bas à gauche de sa cage thoracique (ce qui signifierait qu'Adam avait donc une côté de plus qu'Eve puisque le nombre de côtes est actuellement identique chez l'homme et la femme), et extrêmement perçue lors d'une déception sentimentale. Surtout que tout cela unifié devient une balance précise permettant de souvent percevoir, interpréter puis représenter au mieux la noblesse divine. Tels les sept cieux superposés jusqu'au Trône divin, on peut aussi dire que cette superposition des sept éléments humains principaux que sont le troisième œil au bas du front (unifiant conscience, subconscient et inconscience et pouvant incarné la clairvoyance), le centre du torse (pouvant incarné le courage), le cœur (pouvant incarné la force), la fitra (pouvant incarné la finesse), le haut du ventre (pouvant incarné le sacrifice), le bas du ventre (pouvant incarné la sérénité) et le sexe (orgasme pouvant incarné l'intensité), dans la piété, la pudeur, la bienfaisance et le juste milieux représente la noblesse par excellence humaine atteignant le Trône divin :
Selon Abou Hourayra (SDP), le Messager de Dieu (SDBDSL) a dit : « Le musulman est le frère du musulman. Il ne le trahit pas, ne lui ment pas et ne se refuse jamais à le secourir. Tout musulman est sacré pour tout autre musulman : son honneur, ses biens et son sang (son corps). La piété est ici (et il fit signe trois fois à sa poitrine). Il suffit à quelqu’un pour être mauvais de mépriser son frère musulman. »
Commentaire : C'est à dire que la foi correspond à la fitra dans le cœur en bas du torse et que la piété correspond à la fitra s'élevant jusqu'au juste milieu du torse. La foi complète correspond donc à la mise en pratique pieuse (dont donc religieuse) par le centre du torse, par preuve que selon le Coran, Pharaon obtint la foi suite aux miracles de Moïse mais refusa orgueilleusement de devenir pieux comme la plupart des infidèles, quoique beaucoup le refusent aussi par insouciance, bas intérêts ou paresse intellectuelle.
(S8v24) « Ô vous qui croyez ! Répondez à Allah et au Messager lorsqu’il vous appelle à ce qui vous donne la (vraie et bonne) vie (celle du cœur), et sachez qu’Allah s’interpose entre l’homme et son cœur (plus précisément sa fitra, c'est à dire que Dieu permet l'accès au meilleur ressentir de la foi par la fitra située au centre très fin du cœur et liée à tous les attributs divins, c'est à dire par la plus profonde sensibilité, et donc sincérité et donc reconnaissance du cœur), et que c’est vers Lui que vous serez rassemblés. »
Commentaire : Un sens du verset précédent montre donc que c'est seulement Dieu qui permet à l'homme d'atteindre la foi réelle comme l'explique le verset suivant : (S49v14) « Les Bédouins ont dit : “Nous avons la foi.” Dis : “Vous n'avez pas encore la foi. Dites plutôt « Nous nous sommes simplement soumis (au Prophète ou à la croyance islamique) » car la foi n'a pas encore pénétré dans vos cœurs (jusqu'à la certitude sur Dieu et la grande noblesse de son centre qu'est la fitra).” » En effet puisque c'est Dieu qui guide, Il correspond logiquement à la porte s'ouvrant sur la fitra qui est la réalité et l'utilisation complètes du cœur, même si cette fitra est très peu perçue du début de la foi jusqu'à une piété profonde. C'est à dire que logiquement, la recherche de Dieu ou la croyance en Dieu puis la piété ouvrent progressivement la porte de la fitra par ordre divin. D'ailleurs un des attributs de Dieu est celui qui ouvre dont la victoire jusqu'à ressentir la fitra contenant le sentiment de victoire permanent. Surtout qu'il est logique de reconnaître Dieu avant d'avoir accès à la foi intense en ses 99 attributs présents dans la fitra au centre de son cœur. Un autre de ses sens est que pour ressentir convenablement le cœur et par le cœur, il faut garder son centre (fitra) réservé à Dieu et agir le plus sagement possible en fonction de cela et des épreuves, c'est à dire dans le juste milieu noble : Le Prophète (SBDSL) a dit : « Le cœur du croyant se trouve entre deux doigts du Miséricordieux. Il le retourne comme Il veut. » Mais ce verset explique aussi que la profondeur de notre cœur est ce qui nous définit le plus en particulier au niveau de l'échelle de croyance qui va de l'athéisme, en passant par la soumission, la croyance, la foi, la piété, jusqu'à la grande voire constante piété.
Selon Jourthûm Ibn Nachir, le Messager de Dieu a dit : « Dieu le Très-Haut vous a prescrit des obligations, ne les négligez pas. Il vous a tracé des limites, ne les transgressez pas. Il vous a interdit certaines choses, ne les enfreignez pas. Il S'est tu enfin sur certaines choses par miséricorde pour vous et non par oubli. Ne questionnez pas à leur sujet». (Ad-Dârqoutni)
(S2v2/3) « C'est le Livre au sujet duquel il n'y a aucun doute, c'est un guide pour les pieux qui croient à l'invisible et accomplissent la Salat et dépensent (dans l'obéissance et la religion à Allah), de ce que Nous leur avons attribué »
(ExtS2v143) « C’est ainsi que Nous avons fait de vous la communauté du juste milieu (dont Allah entre l'homme et son cœur) »
(ExtS2v143) « C’est ainsi que Nous avons fait de vous la communauté du juste milieu (dont au niveau d'Allah entre l'homme et son cœur) »

Or tant que l'homme n'a pas acquis la foi, l'islam et la piété, il ne peut œuvrer qu'en fonction de son passé, de l'éducation de ses parents, de ses sentiments, de ses connaissances, de son degré de politesse et du comportement de ses proches, telle une intelligence artificielle ne pouvant avancer que par rapport à sa base de données.
Par conséquent il faut savoir que selon le hadith suivant, le bon comportement régulier en particulier au niveau social correspond à un niveau de piété similaire à prier toutes les nuits et jeûner tous les jours. Or comme l’islam n’est pas qu'une religion cultuelle mais aussi un mode de vie complet touchant à tous les aspects du quotidien dont donc au niveau social, les bonnes manières et l'action caritative deviennent la plus importante forme de piété et donc d’adoration. Car prier toutes les nuits et jeûner tous les jours doit apporter un niveau de pieuse noblesse similaire à ce bon comportement régulier en particulier au niveau social, sinon la valeur pieuse de ces œuvres surérogatoires permanentes deviendraient inférieures à la valeur pieuse de ce bon comportement régulier en particulier au niveau social, surtout que prier toutes les nuits en entier et jeûner tous les jours ne fait pas partie de la tradition prophétique :
Aïcha (SDP) rapporte : Le Prophète Mouhamed (SBDSL) a dit : « Le croyant atteint sûrement par son bon comportement (bonne moralité et affabilité) le degré (de piété) de celui qui jeûne toute l’année et passe toutes ses nuits à prier et à évoquer Dieu. » (Abou Dawoud)
(ExtHadith) Le Prophète Mouhamed (SBDSL) a dit : Dieu le Très Haut a dit : « Mon esclave ne s’est jamais rapproché de Moi par une œuvre plus aimable à Moi que par les obligations que Je lui ai imposées. Mon esclave ne cesse de se rapprocher de Moi par les actes surérogatoires jusqu’à que Je l’aime. Une fois que Je l’ai aimé, Je deviens son ouïe avec laquelle il entend, sa vue avec laquelle il voit, sa main avec laquelle il combat et son pied avec lequel il marche. »
Selon Abou Hourayra (SDP), le Prophète (SBDSL) a dit : « Celui qui entretient par son travail la veuve et l'orphelin est comme le combattant au service (ou comme le représentant) de Dieu. » Je crois même qu'il a ajouté : «...et comme celui qui passe toute sa nuit à prier et comme celui qui jeûne toute l'année de manière permanente. » (Boukhari et Mouslim)

Par conséquent cela prouve que le bon comportement régulier en particulier au niveau social devient un niveau de piété supérieur et donc prioritaire par rapport à certaines œuvres cultuelles surérogatoires, surtout que prier toutes les nuits en entier et jeûner tous les jours ne fait donc pas partie de la tradition prophétique. Par conséquent les actions individuelles comme la prière nocturne et le jeûne surérogatoires sont à diminuer si elles fatiguent la lucidité et donc la clairvoyance par rapport au bon comportement régulier en particulier au niveau social, surtout que les versets précédents montrent clairement que le jeûne et la zakat sont d'abord des moyens d'atteindre la piété, dont l'aspect le plus important correspond donc au bon comportement régulier en particulier au niveau social :
Anas (SDP) raconte : Nous étions avec le Prophète (SBDSL) en voyage. Certains parmi nous jeûnaient et d'autres non. Un jour, il a fait très chaud. Certains se faisaient de l'ombre avec leurs manteaux et ceux qui n'en avaient pas se protégeaient avec leurs mains. Nous avons campé et les jeûneurs tombèrent à terre tandis que les autres ont monté les tentes et abreuvé les bêtes. Le Messager d'Allah dit alors : « Aujourd'hui, ceux qui n'ont pas jeûné ont remporté la récompense (ceci montrant que le service aux autres pendant des sorties collectives est ce qui a le plus de valeur). »
Abou Qouleba (SDP) rapporte : Des compagnons du Prophète (SBDSL) sont venus chez lui faire l'éloge d'un de leurs amis. Ils déclarèrent : « Nous n'avons jamais vu quelqu'un comme Untel. Chaque fois que nous voyagions, il lisait le Coran, et chaque fois que nous campions, il priait. » Le Prophète demanda : « Qui donc se chargeait de ses affaires ? », jusqu'à ce qu'il questionna : « et qui donnait le fourrage à son chameau ou sa monture ? » et à chaque fois, ils répondaient : « Nous. » II déclara : « Vous êtes tous meilleurs que lui. »

D'ailleurs, le Prophète (SBDSL) confirme dans le hadith suivant que le bon comportement correspond bien à la meilleure forme d’adoration venant immédiatement après les cinq piliers islamiques obligatoires, surtout qu'ils servent aussi d'abord à tendre vers la meilleure piété, et donc la meilleure dignité, et donc le meilleur comportement :
Le Prophète (SBDSL) a dit  :« Au jour de la Résurrection, rien ne pèsera plus lourd (en bonnes actions pieuses) dans la balance du croyant que le bon comportement. Dieu déteste ceux qui jurent et qui hurlent des obscénités. » (Abou Dawoud et Tirmidhi)
En effet la pieuse relation avec Dieu est plus importante à travers un bon comportement doux envers autrui que dans la pratique individuelle d'œuvres surérogatoires, puisque cela propage évidemment plus le bien.
Cette dernière analyse montre qu'irréprochablement par Allah, notre esprit associé à notre cœur est sublimement éduqué uniquement vers le bon caractère pieux et la bonne moralité pieuse, amenant au meilleur comportement pieux et donc à la meilleure rencontre avec Lui.
Or le bon caractère pieux correspond aux qualités telle la générosité raisonnable bien gérée, et la bonne moralité pieuse correspond par exemple au savoir vivre (bonnes manières) de donner la priorité aux personnes âgées lors d'une distribution modérée de bonbons, ce qui est la réalisation correcte de cette qualité de générosité raisonnable bien gérée.
Ainsi le bon comportement pieux, c'est à dire dicté par le caractère digne et la noblesse morale, correspond à utiliser les bonnes qualités (générosité, justice, miséricorde, etc), au bon moment (bon caractère, sagesse), avec le bon dosage (juste milieu, douceur, sagesse), et dans le bon ordre de l'environnement (bonne moralité, savoir-vivre, bonnes manières, bonnes mœurs, tradition prophétique, belle adaptation, compromis mesuré, conciliation, coopération gagnant-gagnant) :
Le Prophète Mouhamed (SBDSL) a dit : « Les croyants qui ont la foi la plus accomplie sont ceux d’entre eux qui jouissent de la meilleure moralité et du plus doux caractère. Les meilleurs d’entre vous sont ceux qui traitent le mieux leurs femmes. » (Tirmidhi)
Le Prophète Mouhamed (SBDSL) a dit : « Rien ne pèse plus dans la balance du croyant le Jour de la Résurrection que sa bonne moralité et son bon caractère. Dieu déteste en effet tout grossier au parler impudique. » (Tirmidhi)

(S25v67) « (Les pieux sont ceux) Qui, lorsqu'ils dépensent, ne sont ni prodigues ni avares mais se tiennent au juste milieu. »
Sahl Ibn Sad (SDP) rapporte : « On apporta au Prophète (SBDSL) une boisson dont il se désaltéra. Il avait à sa droite un jeune homme et à sa gauche des personnes âgées. Il dit au jeune homme : « Me permets-tu de faire boire d'abord ceux-là (par opposition à la tradition religieuse demandant de servir par la droite en prouvant que le bon comportement peut parfois être les bonnes manières traduisant la qualité de respect et pas qu'une rigueur religieuse, sauf si le droit religieux de Dieu est prioritairement demandé par autrui comme suit) ? » Le jeune homme répondit : « Par Dieu non Prophète de Dieu ! Je ne céderai à personne ce qui me revient (de droit) de toi. » Le Prophète (SBDSL) lui mit alors le récipient dans sa main. » (Boukhari et Mouslim)
Commentaire : Par conséquent si ce cas de figure apparaît avec des non musulmans, la transmission prioritaire vers la personne âgée peut être effectuée sans demande préalable à la personne jeune, mais l'explication religieuse demeure possible si elle est acceptée. Ce qui prouve qu'avec une bonne et pieuse intention morale, les bonnes manières peuvent être parfois choisies à la place de la tradition prophétique, et que trouver, comprendre, vouloir et tendre vers l'ennoblissement maximal demeure l'essentiel suprême quel que soit notre niveau religieux. Ce hadith montre aussi qu'en plus de la supériorité sur les liens de parenté, le rang de Prophète est aussi supérieur à celui des personnes âgées.
(ExtHadith) Le Prophète Mouhamed (SBDSL) a dit : Dieu le Très Haut a dit : « Mon esclave ne s’est jamais rapproché de Moi par une œuvre plus aimable à Moi que par les obligations que Je lui ai imposées. Mon esclave ne cesse de se rapprocher de Moi par les actes surérogatoires jusqu’à que Je l’aime. Une fois que Je l’ai aimé, Je deviens son ouïe avec laquelle il entend, sa vue avec laquelle il voit, sa main avec laquelle il combat et son pied avec lequel il marche. »
C'est pourquoi le cœur éduqué jusqu'à ce niveau de pieuse noblesse correspond logiquement à une personnalité pouvant être considérée totalement sage comme le confirme l'enseignement suivant :
(ExtHadith) Le Prophète (SBDSL) a dit : « Sachez que dans le corps humain il y a une bouchée de viande. Quand cette bouchée est bonne, tout le corps est bon, et quand elle est devenue mauvaise, tout le corps le devient. Sachez que cette bouchée est le cœur. » (URA)
Or pour parvenir à cette personnalité totalement bonne, les œuvres cultuelles, la tradition prophétique et surtout le savoir vivre sont donc essentielles. En sachant que chaque bonne action étant du bon comportement, elle peut encore évidemment être embellie par une noble manière de l'accomplir faisant aussi partie du bon comportement et donc du meilleur comportement.
La religion ne cesse donc de recommander la plus grande dignité et donc le meilleur comportement qui est celui commandé par le bon caractère et la bonne moralité. C'est pour ça que dans le Coran, Allah a rendu exemplaire Son Messager bien-aimé Mouhamed (SBDSL) pour sa sagesse éminente et a par ailleurs aimé des compagnons par preuve de Sa satisfaction à leur égard :
(S68v4) « Et tu es certes (Mouhamed), d'une moralité éminente. »
Dans ce sens, il faut remarquer que la religion et la vie poussent l'homme au bon comportement même à travers la consommation des bons aliments, au bon moment, avec le bon dosage (juste milieu) et dans le bon ordre de préparation, puisque c'est une image du bon comportement s'organisant donc à travers l'utilisation des bons sentiments, au bon moment, avec le bon dosage et dans le bon ordre moral... :
(ExtS2v143) « C’est ainsi que Nous avons fait de vous la communauté du juste milieu. »
Ainsi le cœur doit réserver son centre pour Dieu, afin de gérer chaque qualité dans un juste milieu et chaque situation le plus sagement possible, c'est à dire dans une forme de sublime transcendance permettant en plus de vivre la relation avec les proches au mieux par les attributs divins suprêmes, illimités ou éternels :
(S49v13) « Le plus noble d’entre vous auprès d’Allah est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur. »
Surtout qu'en possédant un noble caractère, de bonnes manières et un comportement social bienfaisant, le musulman devient logiquement un instrument de Dieu précieux à Ses yeux :
Le Prophète (SBDSL) a dit : « Les serviteurs de Dieu qui sont les plus chers à Ses yeux sont ceux qui possèdent les plus belles manières. » (Al-Hakim)
D'ailleurs la meilleure moralité ne peut qu'affirmer que le bon comportement correspond d'abord à dépenser au maximum et donc au mieux pour Dieu, c'est à dire toujours jusqu'à la fin de notre vie (dont en lui rendant hommage lors de chaque occupation surtout qu'il maintient la Création sans arrêt), comme Il dépensera au maximum et donc au mieux pour les gens dans l'intense Paradis, c'est à dire constamment et éternellement. Il s'agit donc de tendre à utiliser en permanence notre temps, notre personne et nos biens sur le chemin de Dieu, c'est à dire dans la bienfaisance envers nos proches, l'humanité et Sa religion, puis uniquement pour Dieu par la dépense maximale qu'est celle de notre mort. Ceci étant facilité et s'incarnant en partie par une pratique régulière du mode de vie prophétique :
Selon Tamîn Ibn Aws ad-Darî (SDP), le Prophète (SBDSL) a dit : « La religion c’est le bon conseil et la loyauté. » Nous demandâmes : « Vis-à-vis de qui ? » Il dit : « Vis-à-vis de Dieu, de Son Livre, de Son Messager, des chefs et de l'ensemble de la communauté musulmane. »
          D'autre part, il est important de savoir que les ennemis et dangers de l'être humain sont les démons, les passions, son âme bestiale et l'adoration du bas-monde (matérialisme). En effet Allah ayant créé l'âme humaine au ciel, le corps humain dans le ventre maternel, les qualités morales humaines en premier sur terre et l'assouvissement des fonctions et nécessités corporelles humaines recherchant l'illimité seulement au Paradis, sans la piété, notre âme bestiale incontrôlée voulant ces passions illimitées ne doit surtout pas nous tromper par l'appel des démons vers ces dernières, car elles sont évidemment incompatibles avec la vie terrestre limitée dans tous ses aspects, avec l'acquisition des qualités morales par un juste milieu, et donc avec l'obtention du Paradis à travers la modération synonyme de satisfaction divine. C'est à dire que sur terre, leur volonté d'illimité ne peut  qu'être comblée par l'aspect illimité de la foi :
Selon Ooqba Ibn Aamir (SDP), le Prophète (SBDSL) a dit : « Par Allah ! Je suis en train de voir mon bassin maintenant. Par Allah! J'ai reçu les clés des richesses de la terre. Par Allah ! Je ne crains pas que vous deveniez idolâtres après moi, mais je crains que vous vous disputiez pour (les richesses) ce bas monde (vers lequel les démons vous appelleront). »
Selon Aamr Ibn Aawf Alam (SDP), le Prophète (SBDSL) dit aux ançars qui étaient content du retour du collecteur de la dîme des non musulmans : « Par Allah! Je ne crains pas la pauvreté pour vous mais je crains que ce bas monde (et ses richesses) vous soit accordé comme il a été donné aux peuples avant vous, puis que vous vous disputiez pour l'avoir comme ils se sont disputés, et qu'ensuite il vous détruise comme il les a détruits. »

Commentaire : Dans un autre récit le Prophète (SBDSL) dit : « Combien j'aurais désiré que ma communauté ne porte pas l'or (grande richesse dans le futur suite aux conquêtes puis au pétrole). » C'est à dire qu'il craignait plus comme épreuve la facilité que la difficulté pour sa communauté, car à travers la difficulté, elle bénéficie des vertus comme la patience et la solidarité incarnant plus le besoin de Dieu et donc la plus grande proximité avec Lui.
Après la mort de Othmane Ibn Madhoun qui vécut dans la pauvreté par ses dépenses dans la voie de Dieu, le Messager d'Allah (SBDSL) lui dit : « Qu'Allah te fasse miséricorde, Othmane ! Tu n'as rien eu de ce bas monde et il n'a rien eu de toi (aucun attachement aux choses éphémères). »
Selema Ibn Alakwa raconte : Alakwaa (SDP) s'adressa à un idolâtres persécuteur en le qualifiant d'ennemi de lui-même car ses choix l'emmenaient en Enfer.

Ce qui distingue l’homme de l’animal, c’est que la créature animale se contente de vivre pour satisfaire ses passions (même si selon le coran elle pratique aussi l'adoration d'une manière que nous comprenons pas). Elle vit dans le temps présent et n’a donc pas le sentiment d’une éternité qu'elle pourrait rencontrer ou d'un Jugement Dernier. Tandis qu’à l’être humain au contraire, il est demandé de faire un effort pour comprendre que derrière les choses, il y a quelque chose, que cette vie est brève, que l’existence a une finalité, que la justice lui est demandée et lui sera imposée après la résurrection, que la meilleure noblesse peut être visée et que le bien commun doit passer avant ses envies. Mais il ne prendra conscience de ces vérités que si la croyance en Dieu, qui est son Créateur, la croyance en l’au-delà, qui est sa destination finale, la croyance au mode de vie prophétique, qui son plus grand ennoblissement, et la croyance au Jour du Jugement Universel, qui est l'établissement de sa valeur, habitent réellement son cœur. En revanche s'il prend conscience de ces vérités, contrairement à l’animal il se détache de la fade bestialité plate en privilégiant la savoureuse spiritualité élevante qualitativement proposée par la nature humaine.
Surtout que par rapport à l'animal n'allant pas au-delà de ses besoins, en croyant ramasser les fruits de son désir par des plaisirs sans limite ni cadre légal ou moral, l’homme en réalité se rabaisse et se détruit, et devient donc pire qu'un animal. Le désir ce n’est pas la débauche sur terre, c’est même exactement l’inverse : c’est ce qui nous élève à travers la qualité recherchée dans tout comme dans un bon repas ou un bon comportement. Ainsi ceux qui ne n'ont pas encore trouvé cette exigence de qualité en réponse à leur désir doivent la chercher et ne peuvent la trouver authentiquement que dans la noblesse, et donc dans la piété, et donc dans le digne amour éternel en Dieu, et donc dans le réel bonheur pur...
D'ailleurs, l'Histoire a montré qu'un peuple qui perd sa foi ou sa religion se condamne à perdre ses valeurs morales et donc à la débauche et au chaos apportant le malheur. Dans le Coran, on lit :
(S19v59) « Puis leur succédèrent des générations qui délaissèrent la prière et suivirent leurs passions. Ils (les infidèles actuels) se trouveront en perdition (comme elles), »
En effet à partir du moment où un peuple délaisse l’activité principale de son adoration qui est de se soumettre à Dieu dans la prière pour se nourrir de Sa lumineuse noblesse et se rappeler le Jugement Dernier à venir, il se fait entraîner par sa passion.
A partir du moment où un peuple (ou un être humain) se coupe de sa relation à Dieu le Noble par excellence, et donc d’une noble relation transcendante qui l'élève vers la volonté de noblesse, il s’enlise dans la recherche des plaisirs en oubliant toutes limites, et donc toutes valeurs morales, familiales et sociales.
A partir du moment où il est coupé du ciel et de la conception de l'au-delà, il se met donc à vivre bassement dans le temps présent en se comportant comme un animal vers un assouvissement sans limite de son âme bestiale, synonymes d'excès en tout et d'oubli du licite causant la ruine de l'homme, et cette loi pour qui connaît l’histoire des peuples et des civilisations est aussi universelle que la loi de la gravitation.
En effet il ne peut évidemment pas y avoir de conception de la morale ni donc de la vertu sans la foi en Dieu et en un Jour de Rétribution éternelle après la mort. Or l'existence sans Dieu est véritablement absurde et donc vaine, d'autant plus par son sens sans but ultime et vers un retour au néant. Ainsi la vie sans Dieu étant synonyme d'une vie absurde et vaine, la grandeur ne peut même pas être trouvée à travers le naturel, la famille, le social, le pouvoir, le métier, l'amour, un peuple, une nation ou le transhumanisme.
Par conséquent seul l'ennoblissement dans la religion élève grandement l'homme en l'embellissant qualitativement, alors que l'abandon dans les plaisirs terrestres exclusivement, aggravé sans cadre légal, le rabaisse gravement en l'enlaidissant dans la dégradation. Dans ce sens, il faut aussi parfois, voire souvent, ne pas s'écouter en s'approchant de la vieillesse, car cette dernière peut prétendre à légitimer de trop ralentir dans notre effort pieux et physique.
Il faut noter que les anges s'ennoblissent aussi, mais seulement à travers l'acquisition de science, alors que les hommes peuvent s'ennoblir par leur choix moraux, caractériels et pieux. Or comme les anges sont plus dans une perfection qui se complète et que les hommes sont plus dans une imperfection qui s'élève, ces derniers représentent plus l'ennoblissement, surtout qu'ils l'obtiennent par le libre-arbitre à la différence des anges qui sont dans le déterminisme. Et c'est pourquoi la valeur suprême qu'est l'ennoblissement personnel maximal divin est effectivement le mieux incarné par l'homme devenu un pieux musulman, en particulier après une conversion.
Par conséquent il faut valoriser le plus grand but puisque le plus honorable pour lequel Dieu nous a créé : c'est à dire L'adorer corps et âme en Lui soumettant personnellement (Lui rendant hommage pour) tout (bien) légitimement comme le montre la piété permanente du Prophète (SBDSL), afin de suivre le meilleur des chemins, pour atteindre la sublime des hauteurs, et obtenir la souveraine des positions et donc la suprême des valeurs que les êtres conscients puissent obtenir : la dignité maximale amenant à recevoir l'amour du Seigneur dans le Firdaws.
Cependant la satisfaction divine étant la meilleure des récompenses, elle détient une valeur supérieure au meilleur bienfait qu'est cette dignité maximale, car la valeur du Bienfaiteur a évidemment plus de valeur que Ses bienfaits et même donc que Ses récompenses dont Son Paradis éternel :
(S9v72) « Aux croyants et aux croyantes, Allah a promis des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux pour qu'ils y demeurent éternellement, et des demeures excellentes dans les jardins d'Eden (du séjour permanent). Et la satisfaction d'Allah est plus grande encore, et c'est là l'énorme succès. »
Surtout qu'il est légitimement noble que dans la relation d'amour avec Allah, l'importance de Sa satisfaction doive romantiquement passer avant Son bienfait qu'est la dignité maximale proposée, car Sa satisfaction correspond à ce que l'on fait ressentir d'agréable à l'autre, alors que notre dignité maximale est d'abord personnelle même si elle est la cause de Sa satisfaction.
Pour rester logiquement dans la constante plus élevée des grandeurs qu'est donc le mode de vie prophétique, toute sa pratique doit être effectuée en rendant hommage à Dieu afin de reconnaître qu'on agit en Lui, par Lui, pour Lui et vers Lui.
D'ailleurs l'enseignement suivant explique que Jésus demanda à Dieu comment pouvait-il Le remercier personnellement alors que même le remerciement est grâce à Lui. Alors Dieu lui répondit que cette compréhension (échange) lui suffisait :
Ibn al-Hajjaj al-Balawi (mort en 1207) a dit : On rapporte que Jésus a dit : « Mon Dieu, comment puis-je Te remercier alors que mes remerciements sont un bienfait venant de Toi dont je dois Te remercier ? » Dieu répondit : « Si tu sais cela, alors tu M’as déjà remercié. »
Commentaire : Ce qui montre que certaines connaissances découvertes, apprises et acceptées sont déjà de la gratitude et de la piété envers Dieu.
Nos bonnes œuvres n'étant possibles que par Sa Création et n'étant valables qu'en Lui rendant hommage, notre but ultime est donc de Lui offrir tous nos bonnes œuvres, jusqu'à mourir soumis à Lui dans le bon chemin, surtout que Dieu veut principalement nous faire participer à son entreprise de bienfaisance. Or en pratiquant plus de bien que de mal, ou en pratiquant le bien, voulant le meilleur chemin et se repentant pour notre mal, l'ensemble de notre vie peut devenir une seule œuvre effectuée vécu pour Dieu.
On peut rappeler ici que le mode de vie du Prophète (SBDSL) permettant d’être constamment dans la noblesse de l'adoration, lorsque l'homme suit son exemple incarnant la meilleure mise en œuvre des lois coraniques, il sera à l’abri du châtiment divin au moment de sa mort prédestinée par Dieu et sera récompensé par le plus haut niveau du Paradis :
(S3v102) « Ô les croyants ! Craignez Allah comme Il doit d’être craint. Et ne mourrez qu’en pleine soumission (avec une foi sincère, en dehors d'un mal, et si possible pendant une œuvre pieuse). »
(S10v109) « Et suis ce qui t'est révélé (ô Prophète ou homme), et sois constant jusqu'à ce qu'Allah rende Son jugement (particulièrement par rapport à la valeur de ton âme lors de ta mort) car Il est le meilleur des juges. »

          C'est pourquoi lorsque l'homme atteint toutes ces valeurs suprêmes dont en se consacrant donc prioritairement au spirituel incarné par la transcendance de l'amour dont en Dieu et par l'apaisante piété dont le jeûne fait partie, les pulsions bestiales et la force gravitationnelle agissant sur son corps s'atténuent, et il ressent ainsi un allègement l'élevant vers un serein et donc joyeux flottement immobile en apesanteur, puisque décuplant sa perception de son âme spirituelle créée au ciel. Cette image de l'apesanteur bon est logique, puisque par une grande piété il est possible de ressentir longtemps la fitra synonyme de souvenir émotionnel du pacte pré-existentiel dans le ciel lorsque nous n'étions que de flottantes âmes unies à Dieu l'Immatériel Bon par excellence, qui en plus N'est soumis à aucune force extérieure.
          Tout ce qui arrive à l'homme devant servir à acquérir les diverses qualités, les événements de la vie ne sont donc pas importants en eux-mêmes, car ce qui est essentiel, c'est cette compréhension, et donc l'attitude qu’on adopte à leur égard, et donc le sens qu’on leur attribue. L’approche de la vie et de ses événements doit être active, et pas seulement passive, car c’est la conduite de celui qui ne se laisse pas dominer par les événements, et qui raffermit donc son cœur par de la pieuse noblesse sereine et courageuse. Or l'homme étant une créature qui oublie à cause des soucis de la vie et de son sommeil réparateur, il doit souvent se souvenir de son Seigneur par les pratiques pieuses, la lecture religieuse ou l'évocation du divin pour ressentir profondément les meilleurs sentiments et obtenir une pieuse sagesse dans ses actions. D'ailleurs il faut rappeler que dans la langue arabe le mot « homme » se dit « insan » ce qui signifie « celui qui oublie » et que l'effort du rappel du divin l'ennoblissant est proposée par sa nature.
          Dans ce sens il faut que le cœur (organe roi de l'homme car décisionnel) se nourrit d'ambiance et commande au cerveau (organe ministre de l'homme) de faire exécuter des actes aux parties du corps (les sujets de l'organe roi), en particulier lors de nos habitudes quotidiennes ou caractérielles. Par conséquent si l'homme reste dans les ambiances de foi, ses actions seront très souvent bonnes, car il se demandera fréquemment des comptes et ne jugera pas les autres par rapport à son ressenti de la présence divine. En islam il est d'ailleurs coutume de dire qu'un des deux yeux de l'homme doit voir les qualités d'autrui, et l'autre, ses propres défauts, surtout que les autres peuvent être meilleurs que nous, dont en ayant une plus grande proximité auprès de Dieu :
(Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7:1-4) « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l'on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez.… Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère: Laisse-moi ôter une paille de ton oeil, toi qui as une poutre dans le tien?…»
D'après Abou Houreyra (SDP), le Prophète (SBDSL) a dit : « Le croyant est le miroir du croyant (car il doit d'abord regarder ses propres défauts et ils se corrigent souvent mutuellement), et le croyant est le frère du croyant. Il protège ce que son frère risque de perdre et le préserve en son absence. » (Abou Dawoud)
(S18v28) « Fais preuve de patience (en restant) avec ceux qui invoquent leur Seigneur matin et soir désirant Sa face. Et que tes yeux ne se détachent point d’eux en cherchant (le faux) brillant de la vie sur terre. Et n’obéis pas à celui dont Nous avons rendu le cœur inattentif à Notre Rappel, qui poursuit sa passion et dont le comportement est outrancier. »
(S7v201) « Ceux qui pratiquent la piété, lorsqu'une suggestion du Diable les touche se rappellent (d'Allah ou du Jour du Jugement Universel à venir), et les voilà devenus clairvoyants. »

Il apparaît donc que s'il n'existe pas d'ambiance de foi et de Bien autour de nous, il faut noblement proposer des cercles d'enseignement religieux, de service social, de sciences, et d'évocation d'Allah, puis tendre à construire une mosquée comme cela a souvent été dignement fait par nos précieux anciens dans de nombreux quartiers de France :
Selon Abou Darda (SDP), le Prophète (SBDSL) a dit : « Lorsque trois hommes qui se trouvent en ville ou dans le désert n'accomplissent pas la prière en commun, Satan prend le dessus sur eux. Astreignez-vous donc à la prière en commun car le loup ne dévore du troupeau que la bête isolée. » (Abou Dawoud)
Surtout que le niveau de foi, d'assagissement, de lumineuse noblesse et donc de bien-être s'établit logiquement en fonction du temps passé pieusement dans les bonnes actions cultuelles et sociales.
          Pour tenter d'expliquer ces remarques sur les ambiances, il faut comprendre que les souvenirs des moments vécus au cours d'une journée peuvent provoquer des échos dans notre esprit telle une musique dans la tête car dans le cœur, et entraîner des actions. Ainsi le meilleur écho que nous puissions avoir dans notre esprit est celui du pieux rappel, puisque le cœur qui reste en contact avec Dieu tend vers le chemin le plus illuminé noblement. En effet la profondeur des choses vient de leur rappel, comme la mélodie d'une musique se comprend mieux et s'apprécie plus avec le temps en la réécoutant, voire finalement se saisie complètement par l'amour et donc le respect ainsi que la joie dont en finissant par intensément (voire suprêmement via la fitra) ne plus lui trouver de défauts, en particulier lorsque nous ne sommes pas dans un état de jugement (ni évidemment de penser à autre chose), mais seulement dans un simple ressenti (avec le cœur) de ce qu'une chose dégage ou procure, et donc de ce qu'elle peut apporter. Par conséquent au début, c'est en s'abandonnant sans jugement qu'on ressent, comprend ou apprécie généralement au mieux tous les aspects du Bien. C'est à dire qu'à force de ressentir une musique, elle peut entrer dans le cœur puis se faire aimer et ainsi être totalement comprise, et c'est un peu pareil par rapport à Dieu, puisque à force de Le ressentir par la méditation, l'évocation, l'invocation, la discussion et la pratique religieuse, Il finit par entrer dans notre cœur puis à se faire aimer et ainsi à être mieux compris dont à travers notre orientation progressive vers une profonde piété.
          A ce sujet, il faut rappeler que les savants ont découvert que l'intelligence consciente et le centre de décision conscient, situés dans la zone frontale du cerveau, ne sont pas les seuls à déterminer nos actions. En effet, une autre forme d'intelligence située en dessous du cortex cérébral existe dans notre cerveau. Il s'agit de l'hippocampe qui stocke toutes nos expériences (mémoire). Or ce dont nous nous souvenons détermine ce que nous faisons, et plusieurs centres de coordination jouent aussi un rôle décisif avant l'action dont deux principaux sont dans le noyau amygdalien situé très proche de l'hippocampe : le centre de la peur et de la panique liées à la souffrance et donc à l'interdit, et le centre des plaisirs et de la récompense liés à l'espoir et à la vertu. En effet ces deux centres forment la base essentielle de la conscience morale humaine, puisque étant nécessairement liée à la connaissance de la souffrance et du plaisir retenue dans la mémoire, devant donc normalement apporter la sagesse pieuse pour soi-même et l'empathie bienfaisante pour autrui. Ce système échappe à notre contrôle conscient, car avant que nous en ayons conscience, il analyse l'ensemble des signes extérieurs en traduisant le résultat par une émotion ou un sentiment. Avant même que nous commencions à réfléchir à quelque chose, l'inconscient a donc déjà trouvé ce qui est bon pour nous. Ce qui amène intuitivement une réaction corporelle que notre personnalité  confirme, affine ou rejette. De plus, le système de récompense du cerveau est géré à l'aide du neurotransmetteur dopamine qui nous pousse à faire des choses qui nous font nous sentir bien. Ainsi avant qu'un être humain corrompe son cœur, il n'y a donc que le bien qui apporte le bien. Par conséquent ceux qui vont à l'encontre de la noblesse présente dans ce paragraphe choisissent vraiment le mauvais chemin, pervertissent effectivement leur bonne perception originelle du bien authentique et deviennent logiquement injuste envers eux-mêmes jusqu'à risquer de fermer leur cœur définitivement à la noblesse et donc à Dieu :
(S54v4) « Ils ont pourtant reçu comme nouvelles (expliquées dans la phrase suivante) de quoi les empêcher (de faire du mal), une sagesse parfaite (nécessaire pour la conscience morale humaine). Mais les avertissements (Coran, jour du jugement, Enfer, Paradis, peuples criminels détruits, expériences personnelles) ne (leur) servent à rien. Détourne-toi d'eux. Le jour où l'appeleur appellera vers une chose affreuse, les regards baissés, ils sortiront des tombes comme des sauterelles éparpillées, courant, le cou tendu, vers l'appeleur. Les mécréants (destinés à l'Enfer) diront : “Voilà un jour difficile.” »
(S16v28) « Ceux à qui les anges ôtent la vie, alors qu'ils sont injustes envers eux-mêmes, se soumettront humiliés (et diront) : “Nous ne faisions pas de mal !” Mais Allah sait bien ce que vous faisiez. »
(S10v44) « En vérité, Allah n'est point injuste à l'égard des gens, mais ce sont les gens qui font du tord à eux-mêmes. »

          Ainsi Dieu étant la valeur suprême, Il explique logiquement que le rappel de Sa présence est la meilleure occupation que nous puissions avoir, car même si l'on comprend la grandeur de la morale, nous ne sommes que la somme de ce que nous avons appris, compris, voulu, fait et fui, nous ne sommes donc que ce que nous pensons, choisissons, recherchons, faisons, pratiquons en particulier comme habitudes (et c'est pourquoi la tradition et donc les habitudes prophétiques nous invitent à comprendre qu'il s'agit du meilleur chemin car toujours dans le bien de l'adoration permanente) et poursuivons (réussite humaine, Paradis, Dieu), puisqu'il est évident que notre façon de vivre nous définit :
(ExtS29v45) « Le rappel d’Allah est certes ce qu’il y a de plus grand (noble). Et Allah sait ce que vous faites. »
En effet notre univers et donc notre courte vie terrestre étant en permanence maintenus par la puissance créatrice de Dieu, la morale affirme que le meilleur comportement est de constamment L'adorer en se Le rappelant, L'honorant, évoquant Ses qualités, Ses attributs et Ses bienfaits, pratiquant Sa religion et étant bienfaisant avec autrui, surtout que cela correspond à notre ennoblissement personnel maximal.
D'autant plus que par rapport aux plaisirs du Paradis divinement offerts éternellement et ne détenant aucun effort de vénération, la morale affirme aussi que notre monde éphémère doit être mis à profit au mieux par notre dépense dans les bonnes œuvres religieuses et sociales, car elles sont le seul moyen d'offrir quelque chose au Seigneur.
Enfin, il est clair que cette vie extrêmement courte proposée par l'immense miséricorde divine pour nous enseigner Ses attributs naturels, l’excellence des qualités morales, le cheminement vers l’ennoblissent maximal personnel et la valorisation des délices du Paradis éternel correspond pour les pieux presque à un envoi direct au Paradis :
(S47v5/6) « Il les guidera (moralement) et améliorera leur condition (spirituelle), et les fera entrer au Paradis qu'Il leur aura fait connaître (valoriser à travers notre passage d'épreuves et de difficultés sur terre). »