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h) Des hadiths supplémentaires en rapport avec les compagnons :

Chadded Ibn Aws (SDP) raconte en présence de Oubeda Ibn Sçamit (SDP) qui confirmait son récit : Nous étions auprès du Prophète (SBDSL) et il dit : « Y a-t-il un étranger (des gens du Livre) parmi vous ? -Non, ô Messager d'Allah, dîmes-nous. Il ordonna de fermer la porte puis dit : « Levez vos mains et dites : il n'y a de divinité qu'Allah ! » Nous levâmes ainsi nos mains pendant un certain temps puis il dit : « Louange à Allah ! Ô Allah ! Tu m'as envoyé avec cette parole, Tu m'as ordonné de la dire, Tu m'as promis en échange le Paradis et Tu ne manques pas à Ta promesse. » Puis il dit: « Réjouissez-vous ! Car Allah vous a pardonnés. »

Anas (SDP) a dit : « Abou Bakr (SDP) dirigeait notre prière durant la dernière maladie du Prophète (SBDSL). Le lundi, nous étions alignés dans la prière et le Prophète découvrit le voile de sa chambre et nous regarda. Il était debout et son visage était comme un plat en or tellement il souriait (par remerciement envers Allah de lui avoir donné des compagnons aussi bons qui s'occuperont bien de la religion après sa mort). Nous faillîmes quitter notre prière par la joie de voir le Prophète, et Abou Bakr recula pour rentrer en ligne en croyant que le Prophète venait diriger la prière. Mais le Prophète nous fit signe de continuer notre prière, rabaissa le voile et mourut ce jour-là. » (Boukhari)

Ali (SDP) rapporte : Les dernières recommandation (qui ne sont pas ses dernières paroles) du Prophète (SBDSL) avant sa mort furent : « La prière ! La prière ! Et soyez pieux envers Allah en ce qui concerne vos esclaves (avoir un bon comportement quand on est responsable de personnes comme des enfants, des proches ou des employés). »

Aamr Ibn Tarlib (SDP) raconte : Parfois, le Messager d'Allah (SBDSL) donnait à certains et privait d'autres. Quand certains critiquaient son partage, il disait : « Je donne à des gens dont je crains l'avidité et l'impatience, et j'en remets d'autres au bien et à la richesse qu'Allah a placés dans leurs cœurs, parmi eux est Aamr Ibn Tarlib. » Le rapporteur précise : « Je ne voudrais pas avoir les chamelles rouges (meilleurs biens de l'époque) à la place de la parole du Messager d'Allah ! »

Ibn Aabbes (SDP) rapporte : Quand la blessure de Saad éclata et que le sang jaillit massivement, le Messager d'Allah (SBDSL) alla vers lui et l'embrassa (serra dans ses bras) alors que le sang jaillissait sur le visage et la barbe du Prophète. Chaque fois que quelqu'un voulait protéger le Messager d'Allah (SBDSL) du sang, il se serrait plus contre lui jusqu'à ce qu'il rendit l'âme.

Selon Ibn Alharith, Séid Ibn Zeyd a rapporté que le Prophète (SBDSL) a dit : « Abou Bakr est au Paradis, Omar est au Paradis, Othmane est au Paradis, Ali est au Paradis, Talha est au Paradis, Zoubeyr est au Paradis, Abderrahmane est au Paradis, Saad Ibn Melik est au Paradis, et un neuvième est au Paradis (lui-même) avec ces croyants (la version la plus authentique et célèbre est qu'ils sont dix avec Abou Ooubeyda Ibn Aljarrah mais aussi évidemment le Prophète). »
Commentaire : Ces dix compagnons furent promis au Paradis car ils étaient les plus pieux, les plus savants et les plus religieux des musulmans. Or certains autres ont été évoqués comme des personnes dans le Paradis suite à un acte très noble effectué ou répété pieusement ou à des actes nobles persévérants effectués pieusement. Selon de nombreux hadiths, les anges ont assistés à l'enterrement des compagnons suivants : Handhala Ibn Abou Aamir, Saad Ibn Mouaadh, Jèbir et des dix précédents. Ceci montre que la noblesse divine ne s'amuse pas à laisser s'égarer certains croyants ayant atteint un haut niveau spirituel authentique, vécu une profonde piété et/ou effectués des bonnes actions très importantes.

Oorwa (SDP) rapporte : Le Messager d'Allah (SBDSL) retarda la descente de Aarafa (durant le pèlerinage) car il attendait Ousema Ibn Zeyd (SDP). Ce dernier vint ensuite, et c'était un jeune noir au nez camard (plat et écrasé). Des gens du Yémen dirent : « Nous avons été retenus à cause de lui ?! » C'est pour cette cause que ces habitants du Yémen ont apostasié (et suivi Mouseylima le charlatan). Dans une autre version : C'est à cause d'Ousema que des yéménites ont apostasié après la mort du Prophète (SBDSL). On demanda au narrateur : « Pourquoi Oorwa dit-il que des yéménites ont apostasié pour cette cause ? » Il répondit : « Ils ont apostasié au temps d'Abou Bakr (SDP) parce qu'ils ont pris à la légère la décision du Prophète (SBDSL) d'attendre Ousema. »

Au bout de trois jours passés chez un homme dont le Prophète (SBDSL) avait témoigné de sa place au Paradis pour en connaître secrètement la raison, Abdallah Ibn Aamr Ibn Alaaç lui expliqua finalement sa présence et lui fit la remarque que pendant son séjour chez lui, il n'avait pas constaté beaucoup d'œuvres surérogatoires pour être promis au Paradis. Cet homme lui dit  alors : « Il n'y a (effectivement) que ce que tu as vu (comme œuvres), sauf que je ne ressens en moi aucune rancune ni jalousie envers aucun musulman pour un bien qu'Allah lui a donné. » J'ai dit : « C'est cela qui t'a valu le témoignage du Prophète (SBDSL). »
Dans une autre version : « sauf que je passe ma nuit sans aucune rancune envers un musulman. »
Dans une autre version : « sauf que je ne ressens en moi aucun mal envers un musulman et je ne dis aucun mal. » Il dit: « C'est cela qui te l'a valu et que nous n'arrivons pas à faire. »

Aamir Ibn Rabiaa (SDP) rapporte : Un homme prit les chaussures d'un autre et les cacha en plaisantant. On évoqua cela au Messager d'Allah (SBDSL) et il dit : N'effrayez pas le musulman, car effrayer le musulman est une injustice grave. »

Zeyd Ibn Aslem rapporte : On amena Nouaymene (SDP) ivre au Prophète (SBDSL) et il le fit fouetter. Puis on l'amena encore ivre et il fut fouetté, et ainsi quatre ou cinq fois. Un homme dit : « Ô Allah, maudis-le ! Il ne cesse de boire et d'être fouetté ! » Le Prophète (SBDSL) dit : « Ne le maudis pas car il aime Allah et Son Messager. »

Tabarani rapporte : Après que Jerir Ibn Abdallah Albejeli, le notable (noble, chef) d'un clan, arriva dans la maison du Messager d'Allah (SBDSL), qu'il ne trouva pas de place car il y avait du monde et que le Prophète prit son manteau, l'enroula et lui lança pour qu'il s'assoit dessus, Jérir lui dit : « Qu'Allah t'honore, ô Messager d'Allah, comme tu m'as honoré. » Le Messager d'Allah dit : « Quand vous recevez le notable (noble, chef) d'un clan, honorez-le. »

Mouhammed Ibn Ibrahim Attaymi rapporte : On demanda : « Ô Messager d'Allah ! Comment se fait-il que tu as donné cent chameaux à Oouyeyna Ibn Hiyn ainsi qu'à Alaqraa Ibn Habis alors que tu as laissé Al Jouaayl ? » Le Prophète (SBDSL) répondit : « Par celui qui tient mon âme dans sa main ! Jouaayllbn Souraqa vaut mieux que la terre pleine de Oouyeyna et Alaqraa, mais je veux gagner leurs cœurs et je remets Jouaayl à sa foi. »

Ibn Aasekir rapporte : Aadiy Ibn Hatim(SDP) entra chez le Prophète (SBDSL) et il lui lança un oreiller par respect et bienvenue alors que lui était assis. Hatim s'assit par terre sur l'oreiller et dit : « Je témoigne que tu ne cherches pas à t'élever sur terre ni à y semer la destruction », et il embrassa l'islam.

Aïcha (SDP) rapporte que le Prophète (SBDSL) a dit : « Parmi les pires des hommes, il y a ­ceux qu'on traite avec égards pour échapper à leur grossièreté. »

Abou Yaala rapporte : Aïcha (SDP) a dit : « Le Messager d'Allah (SBDSL) n'a aimé que les personnes pieuses. »

Abou Hourayra (SDP) rapporte : Un homme se plaignit au Messager d'Allah de la dureté de son coeur. Le Prophète (SBDSL) lui dit alors comme solution : « Essuie la tête de l'orphelin et nourris le démuni. »

Aïcha (SDP) raconte : Suite à une fièvre s'étant répandue à Médine chez les émigrants et les étrangers peu après l'émigration du Prophète (SBDSL), le Prophète (SBDSL) dit : « Ô Allah ! Fais-nous aimer Médine comme nous aimons la Mecque ou plus. Ô Allah ! Rends-la saine, bénis son plat et son boisseau, écarte sa fièvre et mets-la à Jahfa (chez les idolâtres). »

Abou Moutarrif raconte : Je me suis rendu avec la délégation des Benou Aamir chez le Prophète (SBDSL). Nous dîmes : « Tu es notre maître. -Le maître est Allah, répondit-il. -Tu es le plus généreux et le plus valeureux d'entre nous. -Dites comme enseigne votre religion (Prophète et non maître ou seigneur) et réduisez un peu de vos paroles et ne vous laissez pas mener par Satan (en trop voulant vous faire bien voir dont par de la flatterie). » Dans une autre version il est rajouté : « Je ne veux pas que vous m'éleviez au-dessus de ma valeur qu'Allah Elevé m'a donnée. Je suis Mouhamed Ibn Abdallah, Son serviteur et Son Messager. »

Abou Maamar rapporte : Un homme se mit à féliciter un émir, alors Almiqded (SDP) lui jeta sur lui de la terre et dit : « Le Messager d'Allah (SBDSL) nous a ordonné de jeter la terre aux visages des flatteurs. »

Pendant la visite du Prophète (SBDSL) à Saad Ibn Ooubeda lors de sa maladie, les musulmans, les idolâtres et les juifs s'insultèrent et faillirent se battre. Le Messager d'Allah (SBDSL) ne cessa de les calmer jusqu'a ce qu'ils se turent.

Abou Hourayra (SDP) rapporte : Après qu'un nomade sa fâcha en humiliant le Prophète (SBDSL) concernant un dû insuffisant selon lui, puis que le Prophète l'invita chez lui et lui rajouta jusqu'à ce qu'il soit entièrement satisfait, alors que des compagnons voulaient s'en prendre à lui pour sa colère et son manque de respect au Prophète, le Prophète dit à ses compagnons : « Moi et ce nomade sont comme un homme qui possédait une chamelle. Elle s'enfuit et les gens la suivirent, mais ils ne firent que l'effaroucher encore plus. Le propriétaire leur dit : Laissez-moi avec ma chamelle car je suis plus doux avec elle et je la connais mieux. Il se dirigea vers elle, lui offrit des restants de nourriture et l'appela jusqu'à ce qu'elle vint et obéit. Il la sella alors et monta dessus. Si je vous avais obéi quand il avait dit ses paroles, il serait entré dans le Feu (car son mauvais comportement voire son idolâtrie n'aurait jamais changé). »

Selon Kharija Ibn Zeyd, son père a rapporté : « J'étais le voisin du Prophète (SBDSL) et quand la révélation descendait sur lui, il envoyait m'appeler et je venais écrire la révélation. Quand nous évoquions ce bas monde, il l'évoquait, quand nous parlions de l'au-delà, il en parlait avec nous, et quand nous discutions de nourriture, il en discutait avec nous. Je l'ai vu faire tout ceci (raisonnablement). »

Anas (SDP) rapporte : Le Messager d'Allah (SBDSL) était des personnes les plus douces. Par Allah ! Quiconque lui demandait une chose, le Prophète l'écoutait et lui prêtait l'oreille, il ne s'en allait jamais jusqu'à ce que la personne s'en allât. Et si quelqu'un lui prenait la main, il la lui donnait et ne l'enlevait pas jusqu'à ce qu'il enlevât la sienne.

Anas (SDP) rapporte : Parfois, une esclave de Médine prenait le Messager d'Allah (SBDSL) par sa main et l'emmenait parce qu'elle avait besoin de lui.

Anas rapporte : Il y avait une femme qui avait l'esprit dérangé. Elle dit : « Ô Messager d'Allah ! J'ai besoin de toi. » Il  dit : « Mère d'Untel ! Emmène moi dans la rue de Médine que tu veux pour que je m'occupe de ton affaire. » Il se retrouva seul avec elle dans une rue et resta avec elle sans rien faire jusqu'à ce qu'elle eut fini ce qu'elle voulait.

Abou Oumema (SDP) rapporte : Il y avait une femme qui était vulgaire avec les hommes et elle avait un langage grossier. Elle passa près du Prophète (SBDSL) qui mangeait du pain trempé dans de la sauce. Elle dit : « Regardez-le assis comme un esclave, en train de manger comme un esclave ! -Et quel esclave est-il plus esclave que moi ? répondit le Prophète. -Et il mange et ne m'en donne pas ! reprit-elle. -Mange ! dit-il. -Donne-moi avec ta main. » Il lui donna et elle dit : « Donne-moi ce qui est dans ta bouche ! » Il lui en donna et elle mangea. Puis elle fut prise de pudeur et ne se comporta plus vulgairement avec personne jusqu'à sa mort.

Anas Ibn Melik (SDP) rapporte : Un homme vint chez le Prophète (SBDSL) et lui demanda une monture (dans une autre version, il s'agissait d'Om Ayman).  Le Prophète répondit humoristiquement : « Nous allons te fournir le petit d'une chamelle. -Ô Messager d'Allah ! dit-il. Que ferai-je du petit d'une chamelle ? -Les chameaux ne sont-ils pas des petits de chamelles ?...»

Alhasan (SDP) rapporte : Une vieille dame se rendit chez le Prophète (SBDSL) et dit : « Ô Messager d'Allah ! Implore Allah de me faire entrer au Paradis. » Il dit en plaisantant : « Mère d'untel ! Une vieille ne peut entrer au Paradis ! » Elle s'en alla en pleurant et il dit à des compagnons : « Dites-lui qu'elle n'y entrera pas vieille mais jeune (car l'âge des adultes au Paradis est éternellement de 33 ans). »

Noomene Ibn Bechir rapporte : Abou Bakr (SDP) demanda à entrer auprès du Prophète (SBDSL) et entendit la voix de Aïcha (SDP) qui s'élevait au-dessus de celle du Messager d'Allah (pendant un dispute). Quand il entra, (comme elle était sa fille) il l'attrapa pour la gifler et dit : « Pourquoi j'entends élever ta voix au-dessus de celle du Messager d'Allah ?! » Le Messager d'Allah se mit à le retenir et Abou Bakr sortit en colère. Quand il sortit, le Messager d'Allah (SBDSL) dit : « Tu as vu comme je t'ai sauvée (de ton père) ? » Quelques jours plus tard, Abou Bakr demanda à nouveau à entrer auprès du Messager d'Allah et les trouva réconciliés. Il leur dit : « Faites-moi entrer dans votre réconciliation comme vous m'avez fait entrer dans votre guerre. » Le Messager d'Allah (SBDSL) dit : « Nous t'acceptons ! Nous t'acceptons ! »
Commentaire : Il est clair que le hadith précédent est une exhortation à ce que les belles familles doivent souhaiter la réconciliation d'un couple et s'y associer.

Ibn Meja rapporte : Abou Seiîd (SDP) entra chez le Messager d'Allah alors qu'il était fiévreux. Il était recouvert d'une couverture, et Abou Seiîd posa sa main sur la couverture et dit : « Que ta fièvre est forte, ô Messager d'Allah ! -Il en est ainsi pour nous (les Prophètes ), répondit-il : les preuves nous sont endurcies et la récompense nous est multipliée. -Ô Messager d'Allah ! Quels gens ont les épreuves les plus dures ? -Les Prophètes. -Ensuite qui ? -Les savants. -Ensuite qui ? -Les saints. Certains furent éprouvés par les poux (de corps) jusqu'à en mourir, et certains furent éprouvés par la pauvreté jusqu'à ce qu'ils ne trouvèrent plus qu'une couverture pour se vêtir. Et ils étaient plus heureux des épreuves que vous êtes heureux de la richesse. »
Commentaire complétant le hadith précédent : Tabarani rapporte : Abdallah Ibn Massoud (SDP) a dit : « Les gens de bien sont de trois catégories et les autres ne possèdent aucun bien : Un homme qui a vu un groupe combattre dans la voie d'Allah et il a combattu avec sa personne et ses biens ; un homme qui a combattu avec sa langue pour la vérité, qui a ordonné le bien et interdit le mal ; enfin, un homme qui a reconnu la vérité avec son cœur. »

Ibn Omar (SDP) rapporte : Omar rencontra Mouaadh Ibn Jebel (SDP) qui pleurait. Il lui demanda : « Pourquoi pleures-tu ? » Il dit : « C'est en rapport avec le récit suivant que j'ai entendu du Messager d'Allah (SBDSL) : La moindre ostentation est une association, et les meilleurs serviteurs aux yeux d'Allah Béni et Elevé sont les pieux cachés (discrets, modérés en public) dont l'absence n'est pas remarquée et qui ne sont pas reconnus quand ils sont présents. Ceux sont les imams (causes) par lesquels Allah guide (le plus) et ce sont les flambeaux de la science (car la mettant en pratique correctement). »

Abou Ralib raconte : J'ai dit à Abou Oumema Albehili (SDP) : « Raconte-nous un récit que tu as entendu du Messager d'Allah (SBDSL). » Il dit : « Les paroles du Messager d'Allah étaient le Coran, il évoquait Allah beaucoup, il faisait courts ses discours et il rallongeait les prières. Il n'était pas orgueilleux et ne dédaignait pas d'aller avec les pauvres et les faibles pour qu'ils expriment leurs demandes. »

Omar Ibn Alkhattab (SDP) rapporte : (Pour demander quelque chose) Un homme appela le Prophète (SBDSL) trois fois et à chaque fois il répondait : « Je suis à toi, je suis à toi ! »

Jérir (SDP) raconte : Un homme se dirigea vers le Prophète (SBDSL). En arrivant devant lui, il fut prit de tremblements et le Prophète lui dit : « Toi, sache je ne suis pas un roi. Je suis le fils d'une femme de Qouraych qui mangeait la viande séchée (alors ne me crains pas). »

Abdallah Ibn Joubeyr Alkhouzeiî (SDP) rapporte : Tandis que le Messager d'Allah (SBDSL) marchait avec ses compagnons, on l'ombra d'un habit. Il regarda son ombre puis leva la tête et vit qu'on l'ombrait (seulement lui) avec un manteau. Il dit : « Qu'est-ce que c'est que ça ? » pour qu'on arrête de l'ombrager. Puis il dit : « Je ne suis qu'un homme comme vous ! »

Ibn Meja rapporte : Ibn Aabbes (SDP) a dit : « Le Messager d'Allah (SBDSL) ne chargeait personne de lui amener l'eau pour ses ablutions ni de donner son aumône à sa place, mais il s'en chargeait lui-même. »

Anas Ibn Melik (SDP) rapporte : Le Messager d'Allah (SBDSL) accomplit le pèlerinage sur une selle usée au-dessus de laquelle était une couverture qui ne valait pas quatre dirhams. Il dit : « Ô Allah ! Fais en un pèlerinage sans ostentation et sans désir de célébrité. »

Jebir Ibn Abdallah (SDP) a dit : « Quoi qu'on ait demandé (comme services ou biens licites) au Messager d'Allah (SBDSL), il n'a jamais dit « non ». »

Bazzar rapporte : Jebir (SDP) a dit : « Quand le Messager d'Allah (SBDSL) recevait la révélation ou faisait la morale, c'était comme s'il avertissait son peuple d'un châtiment imminent. Une fois que cela passait, il avait le visage le plus décontracté, le rire le plus fréquent et le sourire le plus beau. »


Abou Hourayra (SDP) rapporte : Un homme vint chez le Prophète (SBDSL) durant le Ramadan et dit : « J'ai péri ! J'ai eu des rapports avec ma femme durant le Ramadan ! -Affranchis un esclave, dit le Prophète. -Je n'en ai pas. -Alors jeûne deux mois consécutifs. -Je ne le peux pas. -Alors nourris soixante pauvres. -Je n'ai pas de quoi. » Le Prophète reçut un panier de dattes (à ce moment là) et dit : « Fais l'aumône de cela. -A plus pauvre que moi ? Par Allah ! Il n'y a pas dans toute la ville une famille plus pauvre que la mienne. » Le Prophète rit alors jusqu'à découvrir ses gencives et dit : « Prenez-le donc. »

Tabarani rapporte : Selon Abdallah Ibn Aamr, Mouaadh Ibn Jebel a entendu le Messager d'Allah (SBDSL) dire : « Quiconque sort dans la voie d'Allah est dans la garantie d'Allah Puissant et Glorieux (et sera donc martyr si il meurt pendant ce temps là), quiconque visite un malade est dans la garantie d'Allah Puissant et Glorieux, quiconque va à la mosquée le matin ou l'après-midi est dans la garantie d'Allah Puissant et Glorieux, quiconque entre chez un imam pour le soutenir est dans la garantie d'Allah Puissant et Glorieux, quiconque s'assoit dans sa maison et ne dit de mal sur personne est dans la garantie d'Allah Puissant et Glorieux. »

Ibn Aasekir rapporte : Saad (SDP) dit à son fils : « Mon fils ! Quand tu cherches la richesse, cherche-la en te contentant du peu, car celui qui ne se satisfait pas du peu, la richesse ne le contentera pas. »

Ibn Saad rapporte : Jondob Ibn Mekith (SDP) a dit : « Quand venait une délégation, le Messager d'Allah (SBDSL) portait ses meilleurs habits et ordonnait à ses plus éminents compagnons d'en faire autant. Le jour où arriva la délégation de Kinda, je vis le Messager d'Allah porter un ensemble yéménite, et Abou Bakr et Omar (SDP) étaient vêtus de même. »

Aïcha (SDP) raconte : Une vieille dame venait chez le Prophète (SBDSL) et il était joyeux de la voir et l'honorait. J'ai dit : « Je sacrifierais pour toi mon père et ma mère ! Tu voues à cette vieille dame une gentillesse que tu ne voues à personne ! » Il dit : « Elle venait nous voir chez Khadija, ne sais-tu pas qu'honorer les amis des êtres chers fait partie de la foi ? »

Abou Toufayl (SDP) rapporte : J'ai vu le Prophète (SBDSL) partager de la viande à Jiirrana ; j'étais alors un enfant et je tenais la patte du chameau. Une femme arriva et il lui étendit son manteau (pour qu'elle s'assoie dessus). J'ai demandé : « Qui est-elle ? » On me dit : « C'est sa mère qui l'a allaité. »

Abdallah Ibn Aamr (SDP) rapporte : Le Messager d'Allah (SBDSL) pria la prière obligatoire du maghreb puis certains rentrèrent et d'autres restèrent (à attendre la prière obligatoire suivante). Le Messager d'Allah dit : « Voici votre Seigneur qui a ouvert une porte du ciel, qui se vante de vous devant les anges et qui dit : mes serviteurs ont accompli mon obligation et attendent la suivante ! »

Commentaire : Un récit d'Oumema Atheqafi rapportant les paroles de Mouaawiya précise que Dieu est même flatté que des musulmans attendent la prière suivante dans une mosquée (qui sont les maisons d'Allah) : Les compagnons prièrent avec le Prophète (SBDSL) le dhohr (deuxième prière obligatoire) puis s'assirent et restèrent. Le Prophète sortit vers eux et demanda : « Vous n'êtes pas partis ? » Ils dirent : « Non. » Il dit : « Si vous aviez vu votre Seigneur, Il a ouvert une porte du ciel et a montré votre assemblée aux anges pour se flatter de vous car vous attendiez la prière suivante à la mosquée. »

Abou Hourayra (SDP) rapporte : Le Messager d'Allah (SBDSL) a dit : « Vous êtes en prière tant que la prière vous retient, et pendant ce temps les anges disent « Ô Allah, pardonne-lui, Ô Allah, fais-lui miséricorde ! » tant qu'il ne se lève pas et ne commet rien. »

Abou Dawoud rapporte : Aïcha (SDP) a dit : « Le Messager d'Allah (SBDSL) a ordonné de construire un lieu de prière dans chaque maison (quand c'est possible ou au moins tendre à utiliser toujours la même pièce), de les nettoyer et de les parfumer. »

Oubada Ibn Asamit (SDP) rapporte : Les ançars dirent : « Jusqu'à quand le Messager d'Allah (SBDSL) priera-t-il sous ces feuilles de palmier (constituant le toit de la première mosquée de l'islam qui faisait que les gens dont le Prophète prosternaient parfois leur front sur la boue à cause de la pluie) ? » Ils rassemblèrent des dinars et les apportèrent au Prophète (SBDSL) et dirent : « Nous améliorerons cette mosquée et nous la décorerons (alors qu'il n'y avait qu'une seule petite lampe à huile pour les prières obligatoires de l'aube et du début de la nuit). » Il dit : « Je ne désire pas plus que ce qu'avait mon frère Moussa (le Prophète Moïse, paix sur lui) ni plus qu'une hutte comme la hutte de Moussa (car le Prophète Mouhamed voulait conserver la modestie et l'effort pour ses compagnons puisque étant parmi les meilleurs atouts renforçant la prédication et de la piété). »

Commentaire : Nafi raconte : Abdallah Ibn Omar (SDP) m'a informé que du temps du Messager d'Allah (SBDSL), la mosquée de Médine était construite avec des briques d'argile, son toit était en feuilles de palmier et ses piliers étaient des troncs de palmier. Abou Bakr (SDP) n'y ajouta rien et Omar (SDP) l'élargit en la construisant de la même façon que du temps du Messager d'Allah avec des briques en terre et des feuilles de palmier, et il refit les poutres en bois. Puis (après s'être en partie décomposée) Othmane la modifia et lui ajouta une grande partie ; il construisit ses murs en pierre sculptée et en plâtre, les piliers en pierre sculptée et le toit en tek (arbre de l'Inde au bois très dur).
Il est unanimement reconnu que la mosquée étaient utilisée de différentes manières : les prières en commun ; la prêche du Vendredi ; la retranscription de certaines révélations coraniques ; parfois la consommation d'eau, de dattes, de nourriture diverses dont de viandes grillées ; le partage de la nourriture et de l'argent ; les serments d'allégeance au calife Abou Bakr puis au calife Othmane ; les conversion de certains compagnons ; la composition de nobles poèmes par certains poètes ; les assemblées de consultations ; les assemblées le matin ; l'écoute des besoins des gens par le Calife Omar après la prière du matin.

Kulayb Ibn Sihab rapporte : Ali Ibn Abou Talib (SDP) entendit un tumulte de lectures et d'enseignements de Coran dans la mosquée. Il dit : « Bienheureux sont ces gens ! Ces gens étaient les plus aimés du Messager d'Allah (SBDSL) ! »

Mouhammad Ibn Oubayd Allah raconte : Nous étions avec Abou Saîd Al Koudri (SDP) dans la mosquée. Un homme retourna une lance et Abou Said dit : « Cet homme ne sait il pas que le Messager d'Allah (SBDSL) a interdit de retourner les armes dans la mosquée (par respect envers la mosquée et le ciel et donc Dieu) ? »

Qays Ibn Ooubed raconte : Je suis allé à Médine et quand la prière fut levée (iqama), je me suis avancé et je me suis tenu au premier rang. Omar Ibn Alkhattab (SDP) sortit alors et traversa les rangs et s'avança. Un homme mat à la barbe légère s'avança et regarda les visages des présents. Quand il me vit, il me poussa et prit ma place, et j'en fus très vexé. Quand il finit la prière, il se retourna vers moi et dit : « Ne te vexe pas et ne t'attriste pas. Cela t'a-t-il déplu ? J'ai entendu le Messager d'Allah (SDP) dire : seuls les mouhajirins (premiers émigrants) et les ançars (acueillants) doivent se tenir au premier rang (pour valoriser leurs grands efforts ayant servi en premier l'islam et donc pour leur noble valeur supérieure). » J'ai demandé : « Qui est-ce ? » On me dit : « Oubey Ibn Kaab (SDP). »

Bourayda Abou Abdullah (SDP) rapporte : Un matin, le Messager d'Allah (SBDSL) appela Bilal (SDP), puis lui dit : « Bilal ! Par quoi m'as-tu précédé au Paradis ? Je suis entré au Paradis hier et j'ai entendu tes pas devant moi. » Il dit : « Ô Messager d'Allah ! Chaque fois que j'ai commis un péché, j'ai prié deux rakats. Et chaque fois que j'ai perdu les ablutions, je les ai refaites et j'ai prié deux rakats. »

Maymouna rapporte dans le récit de la prise de la Mecque : Avant d'entrer à le Mecque, le Messager d'Allah (SBDSL) se leva pour faire ses ablutions afin d'effectuer la prière en groupe, et les musulmans se précipitèrent sur l'eau de ses ablutions pour la mettre sur leurs visages. Puis dans un autre récit d'Ikrima, les dix mille musulmans présents suivirent pieusement les étapes de la prière simultanément. Abou Sufyan (un des chefs ennemis de la Mecque converti à l'islam qui venait juste de se convertir face à tant de réussite du Prophète) dit à Al Abbas (oncle du Prophète) : « Je n'ai jamais vu des gens venus d'ici et de là (de différentes origines) étant tous obéissants comme ceux-ci, même chez les valeureux Perses ou chez les Byzantins dont l'empire a traversé les siècles, ils ne sont pas aussi obéissants. » Dans le récit de maymoua et de Ikrima, il poursuivit en disant : « Abou Al Fad (Al Abbas) ! Le royaume de ton neveu est devenu très grand ! » Al Abbas répondit : « Ceci n'est pas un royaume, c'est une prophétie, et leur grande motivation vient de là. »

Zayd Ibn Tabit (SDP) raconte : Le Messager d'Allah (SBDSL) me dit : « Je reçois des lettres et je ne veux pas que n'importe quelle personne les lise. Peux-tu apprendre l'écriture hébraïque (ou syriaque) ? » Je dis « Oui », et je l'ai apprise en dix sept nuits.

Abou Moussa (SDP) rapporte : Le Messager d'Allah (SBDSL) a dit : « La bonne voie et la connaissance avec lesquelles Allah m'a envoyé sont comme une pluie abondante qui tomba sur une terre. Une bonne partie de cette terre accepta l'eau et fit pousser beaucoup d'herbe et de pâturage dont les herbivores d'élevages mangent. Dans cette partie, il y eut aussi des terrains imperméables qui retinrent l'eau et Allah en fit aussi en plus profiter les gens puisqu'avec ils burent, arrosèrent et plantèrent. Et la pluie atteignit une autre partie de cette terre composée de surfaces perméables qui ne retiennent pas l'eau et ne font pas pousser de plantes. Cela est l'exemple de celui qui a assimilé la religion d'Allah (Coran), a profité de ce qu'Allah m'a chargé (traditions prophétiques), les a appris et les enseigne, et l'exemple de celui qui n'a pas relevé la tête (dignement, du matérialisme terrestre vers le spirituel céleste) en n'acceptant pas l'enseignement d'Allah avec lequel j'ai été envoyé. »

Ibn Massoud (SDP) rapporte : Le Messager d'Allah (SDP) a dit : « Tout prophète qu'Allah a envoyé dans une communauté a eu des apôtres et des compagnons qui reprenaient sa coutume et imitaient sa voie. Ensuite des gens de peu de valeur leur succèdent : ils disent ce qu'ils ne font pas et ne font pas ce qui leur est demandé. Quiconque les combat avec sa main est un croyant. Quiconque les combat par sa langue est un croyant. Quiconque les combat par son cœur est un croyant, mais après cela (plus bas niveau) il n'y a plus un grain de moutarde de foi. »

Abza Al Houzay (SDP) rapporte : Le Messager d'Allah (SBDSL) prononça un jour un discours. Il félicita des catégories de musulmans puis dit :
« Pourquoi des gens n'instruisent-ils pas leurs voisins, ne leur enseignent pas, ne les alertent pas, ne leur ordonnent pas (le bien) et ne leur interdisent pas (le mal) ? Et pourquoi certaines gens n'apprennent-elles pas de leurs voisins, ne s'instruisent-elles pas et ne s'alertent pas ? Par Allah ! Ces gens vont enseigner leurs voisins, les alerter, les instruire, leur ordonner et leur interdire, et les autres vont apprendre de chez leurs voisins, s'alerter et s'instruire, ou bien je leur précipiterai la punition dans ce bas monde ! » Puis il descendit et entra dans sa maison. Certains dirent : « D'après vous, de qui parle-t-il ? » On dit : « Nous pensons qu'il parle des Ashari, car ce sont des gens instruits et ils ont comme voisins des grossiers, des nomades (sans instruction) et des gens vivant autour de points d'eau (manquant de générosité). » Les Ashari apprirent cela, et ils se rendirent chez le Messager d'Allah et dirent : « Ô Messager d'Allah ! Tu as félicité des gens et tu a parlé de nous en mal. Qu'avons-nous ? -Des gens vont enseigner leurs voisins, dit le Prophète (SBDSL), ils vont les alerter, les instruire, leur ordonner et leur interdire, et les autres vont apprendre de chez leurs voisins, ils vont s'alerter et s'instruire, ou bien je leur précipiterai la punition dans ce bas monde (ce qui est différent de la punition de l'au-delà car si un mal d'hommes se propage, ceux qui l'auront propager iront en Enfer et ceux qui les auront laisser faire pourraient être pardonnés si c'est à cause d'une réelle faiblesse) ! -Ô Messager d'Allah ! Serons-nous punis pour les fautes des autres (pour les fautes de mauvais voisins) ? » Il répéta ses paroles et ils dirent encore : « Pour les fautes des autres ? » Il répéta encore ses paroles et ils dirent : « Donne-nous un délai d'un an. » Il leur laissa un an pour les instruire, leur enseigner et les alerter. Puis le Messager d'Allah (SBDSL) récita :
(S5v78/79) « Ceux des enfants d'Israël qui n'avaient pas cru ont été maudits par la bouche de David et de Jésus fils de Marie, parce qu'ils désobéissaient et transgressaient. Ils ne s'interdisaient pas les uns aux autres ce qu'ils faisaient de blâmable. Comme est mauvais, certes, ce qu'ils faisaient ! » »



Abou Rifâa raconte : Je suis arrivé chez le Prophète (SBDSL) alors qu'il prononçait un discours. J'ai dit : « Ô Messager d'Allah ! Je suis un étranger venu questionner sur sa religion car je ne sais pas ce qu'elle est. » Le Messager d'Allah laissa alors son discours (devant de nombreuses personnes déjà musulmanes) et vint vers moi. Il arriva près de moi et on lui amena une chaise dont je crois que les pieds étaient en fer. Le Messager d'Allah (SBDSL) s'assit dessus et se mit à m'enseigner de ce qu'Allah lui avait appris, puis il retourna à son discours et le termina.
Commentaire : Ce hadith montre magnifiquement la priorité et l'attention dignes que le Prophète (SBDSL) selon son rang et sa belle personnalité noble donnait à chaque nouvelle personne intéressée par l'islam, surtout que faire prononcer l'attestation à quelqu'un est urgent car quiconque peut mourir à tout moment et que cette attestation fait entrer au Paradis.

Othmane Ibn Abou Al Îs (SDP) raconte : Notre délégation de Taqîf vint chez le Prophète (SBDSL) pour l'interroger sur la religion, mais comme nous avions des montures et que j'étais le plus jeune, je suis resté dehors pour les surveiller à condition qu'il garde la mienne le temps que je discute avec le Prophète (SBDSL) après eux. Or quand ils finirent la visite, ils me dirent de raccourcir mon entretien car ils avaient demandé tout ce qu'ils voulaient et estimaient que cela comprenait ce que j'aurais pu demandé. Cependant je suis quand même entré chez le Prophète (SBDSL) et lorsque je lui ai seulement dit : « Ô Messager d'Allah ! Demande à Allah qu'Il me fasse comprendre la religion et qu'Il m'enseigne », il me demanda : « Qu'as-tu dit ? », j'ai répété ma demande et il dit : « Tu m'as demandé une chose qu'aucun de tes compagnons ne m'a demandée. Pars, tu es leur émir (responsable) et l'émir des membres de ta tribu qui viendront vers toi. »

Abou Yala rapporte : Anas (SDP) a dit : « Parfois, nous nous asseyions avec le Prophète d'Allah (SBDSL) peut-être avec soixante hommes. Il nous racontait les hadiths puis entrait chez lui pour un besoin. Nous les répétions alors entre nous à tour de rôle, puis nous nous levions et c'était comme s'il était gravé dans nos cœurs. »

Tabarani rapporte : Abou Moussa (SDP) a dit : « Quand le Prophète (SBDSL) priait la prière de l'aube, nous allions vers lui et certains le questionnaient sur le Coran, d'autres sur les obligations et d'autres sur des rêves. »

Ibn Astikir rapporte : Ibn Massoud (SDP) a dit : J'ai entendu votre Prophète (SBDSL) dire : « Celui qui se donne comme souci unique l'au-delà (par l'adoration, la piété, le respect des liens de parenté, les bonnes actions, la prédication, la volonté du Paradis et le rapprochement vers Dieu), Allah se chargera pour lui des autres soucis. Et celui dont le souci est dispersé dans les problèmes de ce bas monde, Allah ne se souciera pas qu'Il périsse dans n'importe laquelle de ces voies. »

Ahmad rapporte : Anas (SDP) a attribué ces paroles au Prophète (SBDSL) : « Quiconque prie la prière de asr puis s'astreint à dire du bien jusqu'au soir est meilleur que celui qui affranchit huit des enfants d'Ismaël. »

Abou Yala rapporte : Anas (SDP) a attribué ces paroles au Messager d'Allah (SBDSL) : « M'asseoir avec des gens qui évoquent Allah (dont par la reconnaissance de Ses bienfaits spirituels, corporels, religieux et naturels, et par la pratique religieuse) depuis l'aube jusqu'au lever du soleil m'est préférable à tout ce qu'atteint le soleil. »

Selon Awf, le Prophète (SBDSL) a annoncé qu'un temps viendra où la science sera enlevée malgré la conservation écrite du Coran et des traditions prophétiques par preuve de l'égarement des juifs et des chrétiens malgré les livres d'Allah qu'ils détenaient. Dans une autre version, il dit : « Voici la Torah chez les juifs et l'Evangile chez les chrétiens, à quoi cela les avance-t-il ? (ou : ils n'y donnent aucune importance, ou : ils n'en profitent aucunement.) »

Abd Ar Rahman Ibn Sahl Ibn Hounayf (SDP) rapporte : Tandis que le Prophète (SBDSL) était dans une de ses maisons, ce verset descendit sur lui :
(S18v28) « Fais preuve de patience en restant avec ceux qui invoquent leur Seigneur matin et soir, désirant sa face. Et que tes yeux ne se détachent point d'eux, en cherchant le faux brillant de la vie sur terre. Et n'obéis pas à celui dont nous avons rendu le cœur inattentif à notre rappel, qui poursuit sa passion et dont le comportement est outrancier. » Il sortit alors à leur recherche et trouva des gens qui évoquaient Allah Elevé. Certains avaient les cheveux ébouriffés, la peau rude et portaient un vêtement unique. En les voyant, il s'assit avec eux et dit : « Louange à Allah qui a mis dans ma communauté des personnes avec lesquelles Il m'a ordonné de patienter (afin de profiter de leur piété apaisante, enrichissante et renforçante pour la foi et par rapport aux épreuves, et dont certaines préfèrent la modestie matérielle pour plus se rappeler Dieu et donc s'en rapprocher) ! »

Abou Dharr (SDP) raconte : Je suis sorti un jour et je me suis rendu chez le Messager d'Allah (SBDSL) qui s'entretenait déjà avec des compagnons. Il dit : « Voulez-vous que je vous informe de l'homme le plus avare ? -Oui, Ô Messager d'Allah, dirent-ils. -Celui auprès de qui je suis évoqué et qui ne prie pas sur moi (pour que Dieu confirme Sa bénédiction suprême sur lui), c'est lui l'homme le plus avare (surtout parce que tout musulman quel que soit son rang social peut le faire et que le Prophète intercédera possiblement pour tout le monde le Jour du Jugement Dernier puisqu'il aura demandé son ouverture car il est le sceau et imam des prophètes ainsi que la meilleure créature d'Allah et donc Sa préférée). »

Selon Abou Massoud (SDP) rapporta que l'invocation que le Prophète (SBDSL) faisait pour lui-même et sa famille (sa maisonnée) était celle que le Prophète (SBDSL) enseigna à Bechir Ibn Saad qui lui demanda comment prier sur lui et le saluer suite à l'ordre d'Allah (même après sa mort) :
« Ô Allah ! Prie sur Mouhamed et sur la famille de Mouhamed comme tu as prié sur Ibrahim et sur la famille d'Ibrahim, et bénis Mouhamed et la famille de Mouhamed comme tu as béni Ibrahim dans le monde, car Tu es digne de louanges et glorifications. » Et le salut est comme il vous a été enseigné (dans le tachahoud : paix sur toi, ô Prophète, ainsi que la miséricorde et les bénédictions d'Allah). Dans un autre récit de Ibn Mejah, Ibn Massoud rajoutait au début : « Ô Allah! Mets Tes prières, Ta miséricorde et Tes bénédictions sur le maître des envoyés, l'imam des pieux et le sceau des Prophètes, Mouhamed Ton serviteur et Messager, l'imam du bien, le guide du bien et le Messager de miséricorde. Ô Allah ! Accorde-lui la place louée que lui envieront les premiers et les derniers. »

Aïcha (SDP) a vu le Messager d'Allah (SBDSL) prier les mains levées et dire : « Je ne suis qu'un homme, ne me punis donc pas ; je ne suis qu'un homme, ne me châtie donc pas pour avoir offensé ou atteint quelqu'un. »

Abou Bakr (SDP) raconte : J'ai entendu le Messager d'Allah (SBDSL) dire à Saad : « Ô Allah ! Dirige bien sa flèche, exauce ses prières (dont invocations) et rends-le aimé ! »

Ibn Massoud (SDP) rapporte : Le Prophète (SBDSL) dit de (ses petits fils) Hassan et Housseyn, (SDP) : « Ô Allah ! Je les aime, Aime-les donc. Et quiconque les aime m'a aimé. »

Ousema (SDP) rapporte : Le Prophète (SBDSL) a dit : « Voici mes deux fils qui sont les fils de ma fille Fatima (Hassan et Housseyn). Ô Allah ! Je les aime, aime-les donc, et aime ceux qui les aiment. »
Dans un autre récit de Ousama Ibn Zayd : « Ô Allah ! J'ai miséricorde pour eux, donne-leur aussi Ta miséricorde ! »

Ibn Aabbes rapporte: Le Messager d'Allah (SBDSL) a dit à mon sujet : « Ô Allah ! Apprends-lui le Livre et fais-lui comprendre la religion. »

Ibn Aabbes rapporte : Le Messager d'Allah (SBDSL) a dit à mon sujet : « Ô Allah ! Apprends-lui la sagesse et l'interprétation du Livre (Coran). »
Dans d'autres récits : « Et bénis-le, répands l'islam de lui et fais droite sa progéniture. »

Chaabi rapporte : Jaafar Ibn Abou Talib (SDP) fut tué à la bataille de Mota à Balqa (l'an 8 en Jordanie) et le Messager d'Allah (SBDSL) dit (comme à son habitude concernant les martyrs morts au combat): « Ô Allah ! Sois le successeur de Jaafar dans sa famille comme Tu as le mieux remplacé tes serviteurs pieux. »

Om Salama (SDP) rapporte : Le Messager d'Allah (SBDSL) a dit (après la mort de mon père) : « Ô Allah ! Pardonne à Abou Salama, élève son degré parmi les rapprochés, sois son successeur dans sa progéniture restante, pardonne à nous et à lui Seigneur des mondes, élargis-lui sa tombe et illumine-la lui. »

Abou Seiîd Alkhoudri (SDP) rapporte : Le Messager d'Allah (SBDSL) a dit devant des musulmans : « Quiconque déteste Omar m'a détesté, quiconque aime Omar m'a aimé. Allah s'est flatté devant les anges de tous les musulmans l'après-midi de Aarafa, et Il s'est flatté de Omar en particulier. Chaque fois qu'Allah a envoyé un Prophète, il y eut dans sa communauté (au moins) un inspiré. S'il y en a dans ma communauté, Omar en fait partie. -Ô Messager d'Allah! dirent-ils. Comment ça, un inspiré ? -les anges parlent par sa bouche », dit le Prophète (SBDSL). »

Anas Ibn Alhouleys raconte : Les gens de Bahourasir nous attaquèrent et nous les battîmes, puis nous assiégeâmes la ville. Un envoyé vint nous dire : Le roi vous dit : « Voulez-vous conclure un pacte ? Nous gardons du fleuve Tigre jusqu'à notre montagne, et vous gardez du Tigre jusqu'à votre montagne. N'êtes vous pas rassasiés ?! » Abou Moufézzir Alaswad Ibn Qotba répondit avant que les musulmans puissent réagir, et Allah lui fit dire des paroles dont il ne connaissait pas la signification et nous non plus. L'envoyé retourna et nous les vîmes traverser le fleuve pour s'enfuir à Mèdèin. Nous lui dimes : « Abou Moufezzir, ! Que lui as-tu dit ? » Il dit qu'il ne s'en rappelait pas mais que c'était une parole sereine en Lui qu'il espérait appartenir au bien. Personne n'apparut donc pour défendre la ville et personne ne sortit à notre rencontre sauf un homme qui demanda la sécurité. Nous la lui accordâmes et il dit en confirmant des propos du Messager d'Allah qui affirmait que parfois les anges parlent par la bouche de certains hommes : « Il n'y reste plus un homme, qu'est-ce que vous attendez ? » Nous l'interrogeâmes pour qu'il nous explique la raison de cette fuite. Il dit : « Le roi vous a envoyé une personne pour vous proposer un pacte et vous lui avez répondu qu'il n'y aura jamais de pacte entre nous jusqu'à ce que vous mangiez le miel d'Afridhine avec du cédrat (gros citron) de Koutha. » Quand il entendit ces paroles, le roi s'écria : « Malheur à moi les anges parlent par leur bouche, ils nous répliquent et répondent pour les arabes. Par Allah ! Il n'y a pas d'autre explication ! Ce sont des paroles qui ont été placées dans la bouche de cet homme pour que nous cessions. » Puis ils se sont réfugiés précipitamment dans la ville la plus éloignée par peur du châtiment divin.

Abou Sèîid (SDP) rapporte : Le Messager d'Allah (SBDSL) prononça un discours et dit : « Allah a donné le choix à un serviteur entre ce bas monde (grande richesse matérielle) et entre ce qu'Il possède (éducation par la modestie dont les périodes de pauvreté font partie pour augmenter la prise de conscience pieuse sur l'origine divine de notre subsistance terrestre et donc la foi dont par plus d'imploration de nos besoins à Dieu), et ce serviteur a choisi ce qu'Allah possède. » Abou Bakr pleura et nous nous étonnâmes qu'il pleurât pour cette information du Prophète concernant une personne. Mais c'était au Messager d'Allah que le choix avait été proposé et Abou Bakr le connaissait mieux que nous. Le Messager d'Allah (SBDSL) dit : « La personne qui m'a le plus rendu service par sa compagnie et ses biens est Abou Bakr. Si je devais prendre un ami intime autre que mon Seigneur j'aurais pris Abou Bakr, mais c'est la fraternité et l'amitié de l'islam. Chaque porte de la mosquée, doit être fermée (après ma mort) sauf la porte d'Abou Bakr (laissez-la béante sans fermeture). »

Jebir Ibn Abdallah (SDP) rapporte : Quand le Messager d'Allah (SBDSL) sermonnait les gens, ses yeux rougissaient, sa voix s'élevait, et sa colère s'embrasait (en prouvant qu'il a vu l'Enfer et le Paradis) comme s'il avertissait contre une armée qui arrivait en disant « ils arrivent (les ennemis) ce matin ou ce soir ! » Puis il disait : « J'ai été envoyé avec I'Heure (de la fin du monde) comme ces deux-ci (et il montrait son index et son majeur). » Puis il disait : « Le meilleur enseignement est l'enseignement de Mouhamed, les pires choses sont les inventées et toute innovation est un égarement. »

Abou Dharr (SDP) raconte : J'ai dit : « Ô Messager d'Allah ! Quelles étaient les écritures d'Abraham ? » Le Prophète (SBDSL) répondit : « Elles étaient toutes des proverbes comme :
-ô roi autoritaire, égare et vaniteux ! Je ne t'ai pas envoyé pour ramasser et entasser le bas monde, mais Je t'ai envoyé pour que tu répondes pour moi à l'appel de l'opprimé, car Je ne le rejette pas même venant d'un mécréant.
-L'intelligent, tant qu'il est maître de lui, doit avoir des moments : un moment pour parler à son Seigneur, un moment pour faire le point, une heure pour réfléchir aux œuvres d'Allah Puissant et Glorieux et une heure pour vaquer à ses besoins en nourriture et en boisson.
-L'intelligent ne doit s'asseoir que pour trois choses : se préparer pour la vie future, rechercher sa subsistance, ou profiter d'un plaisir non interdit.
-L'intelligent doit être connaisseur de son époque, s'occuper à ses affaires et garder sa langue.  -Celui qui considère ses paroles comme une partie de ses œuvres réduira ses paroles (vaines ou mauvaises) sauf pour ce qui lui est utile (dont pour la bienfaisance sociale). »
Abou Dharr reprit en disant : « Ô Messager d'Allah ! Et quelles étaient les écritures de Moussa ? » Le Prophète (SBDSL) répondit : « Elles étaient toutes des moralités comme :
-Je m'étonne de celui qui est sûr de mourir et se réjouit.
-Je m'étonne de celui qui est sûr du Feu et qui rit.
-Je m'étonne de celui qui est sûr du destin et qui s'épuise.
-Je m'étonne de celui qui voit ce bas monde et son retournement contre ses gens et lui fait confiance.
-Je m'étonne de celui qui est sûr des comptes demain et qui n'œuvre pas. »

Abou Dharr (SDP) raconte : J'ai demandé au Prophète (SBDSL) : « Ô Messager d'Allah ! Conseille-moi. -Je te recommande la piété envers Allah, car c'est la tête de toutes les choses. -Ô Messager d'Allah ! Rajoute-moi. -Lis le Coran et évoque Allah Puissant et Glorieux, car c'est pour toi une lumière sur terre et une richesse au ciel. -Ô Messager d'Allah ! Rajoute-moi. -Garde-toi de beaucoup rire, car cela tue le cœur et enlève la lumière du visage. -Ô Messager d'Allah ! Rajoute-moi. -Pratique le jihad car c'est la vie monacale de ma communauté. -Ô Messager d'Allah ! Rajoute-moi. -Tais-toi longuement, car cela chasse Satan et t'aide pour ta religion. -Ô Messager d'Allah ! Rajoute-moi. -Aime les nécessiteux et assieds-toi avec eux. -Ô Messager d'Allah ! Rajoute-moi. -Regarde ceux qui sont plus bas que toi (socialement)  et ne regarde pas ceux qui sont au-dessus de toi (socialement), cela t'aidera à ne pas mépriser les bienfaits d'Allah envers toi. -Ô Messager d'Allah ! Rajoute-moi. -Dis la vérité même si elle est amère. -Ô Messager d'Allah ! Rajoute-moi. -Que tes défauts que tu connais t'empêchent de regarder ceux des gens. Ne leur reproche pas ce que tu fais toi-même ; et il te suffit comme défaut de connaître les défauts des gens et d'ignorer les tiens et de leur reprocher ce que tu commets toi même. » Puis il frappa ma poitrine de sa main et dit : « Abou Dharr ! La débrouillardise est la meilleure intelligence ; se retenir est le meilleur éloignement des interdits ; et le bon comportement (social) est la meilleure valeur de l'homme. »