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A) Suite 1

          
          Or pour continuer d'évoquer ce qui a le plus de valeur, il faut savoir que logiquement dans un contexte difficile de dénigrement du divin, de rabaissement de l'islam ou de grande corruption, imiter une habitude prophétique permet d'obtenir la valeur de 100 martyrs et pratiquer correctement la religion permet d'atteindre la valeur de 50 compagnons de l'époque du Prophète (SBDSL), surtout car la grande noblesse qui est rare est très chère, et qu'avant la propagation ou le retour massifs de la religion, les pieux prédicateurs ont donc été souvent rares, comme d'ailleurs au cours de l'Histoire et actuellement :
(S30v8) « N'ont-ils pas médité en eux-mêmes ? Allah n'a créé les cieux et la terre et ce qui est entre eux, qu'à juste raison et pour un terme fixé. Beaucoup de gens cependant ne croient pas en la rencontre de leur Seigneur. »
Le Prophète Mouhamed (SBDSL) a dit : « L’adoration en période de troubles aura la même valeur que l’Hégire accompli pour me rejoindre. » (Mouslim)
Commentaire : A cause de persécutions à la Mecque et donc pour protéger la religion, beaucoup des premiers compagnons quittèrent tristement leur terre bien-aimée de façon définitive, n'y retournèrent donc plus jusqu’à la mort et aimèrent pourtant cela plus que la vie et ses plaisirs. En effet ils préférèrent la valeur grandement supérieure de la noblesse religieuse et ne se soucièrent pas de la vie terrestre, car Allah, Son Messager, la propagation du bien et Son Paradis étaient leur principal désir.
Abou Hourayra rapporte cette parole de l'envoyé de Dieu (SBDSL) : « Vous êtes dans une époque où celui qui aura négligé le dixième de ce qui lui a été ordonné périra. Mais viendra un temps où celui qui aura fait le dixième de ce qui lui a été ordonné sera sauvé (et celui qui pratiquera pleinement la religion à cette époque aura donc plus de valeur que ceux qui l'auront pratiquée pleinement dans de meilleures conditions). » (Tirmidhi)
Ibn Abbas (SDP) rapporte ces paroles du Prophète (SBDSL) : « Celui qui maintient ma tradition pendant que ma communauté se corrompt aura la récompense de cents martyrs. » (Al Bayhaqi)
Anas (SDP) rapporte ces paroles de l'Envoyé de Dieu (SBDSL) : « Il y aura à la fin des temps des lettrés véreux (politiciens, intellectuels, scientifiques et journalistes orgueilleux, impies, malhonnêtes, corrompus ou/et hypocrites, imposteurs de la pensée, idéologues fortement égarés). Que celui qui vivra à cette époque demande la protection de Dieu contre Satan le lapidé car ils sont ce qu'il y a de plus puant ! Puis apparaîtront des couvre-chefs (probable référence à l'apparition des casquettes). Nul en ce temps-là n'aura plus compte de l'adultère. Celui qui (passera par la petite porte qu'est la piété par rapport à la grande porte matérialiste médiato-politico-économique ou au terrorisme répandu et) continuera à pratiquer fermement sa religion à cette époque, sera comparable à celui qui tient un tison à pleine mains (par difficulté ou/et par l'intensité de sa foi jusqu'à la fitra située au très fin centre du cœur), et sa récompense sera celle de cinquante hommes. Ceux qui étaient présents demandèrent : « Cinquante d'entre eux ou bien d'entre nous ? » « D'entre vous. » répondit le Prophète (SBDSL). » (Hakim, Tirmidhi)
Enfin pour terminer ces passages sur ce qui a le plus de valeur, il faut implorer Dieu de nous faire vivre le merveilleux hadith suivant pour son probable ennoblissement maximal dépassant celle du martyr et de la prophétie, puisqu'ils seront des hommes qui auront pris personnellement et pacifiquement la responsabilité des Prophètes :
Wahb Ibn Mounebbih cita qu'Allah révéla au Prophète Dawoud (paix sur lui) dans les Psaumes : « Ô Dawoud, il viendra apres toi un Prophète nommé Ahmed et Mouhamed, véridique et maître. Je ne serai jamais fâché sur lui et il ne me fâchera jamais. Je lui ai pardonné ses fautes antérieures et futures avant même qu'il me désobéisse. Sa communauté a reçu la miséricorde. Je leur ai donné les mêmes nafilas (adorations non obligatoires) que les Prophètes, et les mêmes obligations que les Prophètes et les Messagers afin qu'ils Me viennent le Jour de la Résurrection avec la même lumière que les Prophètes - jusqu'à ce qu'il dit - Ô Dawoud ! J'ai préféré Mouhamed et sa communauté à toutes les communautés. »
Mouaz ben Jabal (SDP) a rapporté que l’Envoyé de Dieu (SBSDL) a dit : Dieu Puissant et Glorieux a dit : « Ceux qui (provenant de diverses ethnies) s’aiment en Ma majesté (et qui, dans une autre version, auront ordonné le bien, interdit le mal et seront parvenus à faire aimer Allah aux gens en ne leur parlant que en bien de Lui comme Dieu l'avait conseillé à son Prophète David (paix sur lui) et en les faisant aimer d'Allah lorsque leurs conseils sont écoutés par la pratique des obligations religieuses et l'évitement des interdits religieux, à une époque corrompue vide de ce genre de rappel,) auront des chaires (ou trônes) de lumières (auprès du Trône divin, représentant probablement par le choix de l'effort prophétique l'élévation de l'ennoblissement maximal comme le Créateur) que leur envieront les Prophètes et les martyrs (et qui seront aussi synonyme des meilleures actions et du rang incomparable des premiers musulmans émigrants, « mouhajirins » en arabe, et des premiers musulmans accueillants de musulmans émigrants, « ançars » en arabe). » (Tirmidhi)
Ces trônes de lumière attribués aux prédicateurs (ou de diamant, synonyme de lumineuse noblesse pieuse) représentent donc un ennoblissement maximal possible pour un homme, puisque normalement la valeur maximale qu'un homme puisse atteindre est de mourir pour Allah et Ses glorieuses voies du bien, c'est à dire en tant que martyr, ou encore mieux de devenir un Prophète suite à une décision divine. Et c'est pourquoi ceux qui, suite aux enseignements religieux suivants autorisant la prédication, s’investissent par eux-mêmes dans cet effort prophétique, seront évidement enviés par ces deux catégories précédentes, puisque correspondant à la plus grande élévation morale et donc au plus grand ennoblissement personnel.
En effet comme un Prophète reçoit son excellent rang par l'élection divine et comme par son sacrifice suprême qu'est celui de sa vie dans une bonne action pour Dieu, le martyr, en particulier celui ayant été régulièrement véridique, droit et vertueux au cours de sa vie comme il sera vu dans le prochain commentaire, atteint la plus haute distinction pour un homme non désigné Prophète, alors ceux qui choisissent l'effort des Prophètes jusqu'à la mort ne peuvent qu'être enviés par ces deux catégories. Surtout que le martyr incarne plus une réussite personnelle alors que l'effort prophétique aura recherché la réussite collective. Or celui non désigné Prophète faisant l'effort prophétique aura en quelque sorte les deux récompenses : celle pour la réussite personnelle et celle cherchant la réussite collective, en particulier s'il meurt dans cette vie de prédication régulière :
(S38v45-47) « Et rappelle-toi Abraham, Isaac et Jacob, Nos serviteurs puissants et clairvoyants. Nous avons fait d'eux l'objet d'une distinction particulière : le rappel de l'au-delà. Ils sont auprès de Nous certes parmi les meilleurs élus. »
(S4v69) « Quiconque obéit à Allah et au Messager... ceux-là seront avec ceux qu'Allah a comblés de Ses bienfaits : les Prophètes, les véridiques, les martyrs, et les vertueux. Et quels (très bons) compagnons que ceux-là ! »

Commentaire : Si les véridiques et dans un autre verset les endurants sont placés avant les martyrs, c'est parce que la pieuse constance dans la vie religieuse, bienfaisante et prédicatrice est une forme de don de sa vie à Dieu logiquement plus grande que la simple mort en martyr, surtout si on meurt dans ce chemin et donc en tant que martyr.
(S41v33) « Et qui profère plus belles paroles que celui qui appelle à Allah, fait bonne œuvre et dit “je suis du nombre des musulmans” ? »
Ibn Abbas (SDP) rapporte : Le Prophète (SBDSL) dit : « Ô Allah ! Donne Ta miséricorde à mes successeurs ! -Ô Messager d'Allah ! dîmes-nous. Qui sont tes successeurs ? -Ceux qui viendront après moi, qui rapporteront mes récits et les enseigneront aux gens (en prêchant donc alors qu'ils ne m'auront pas vu). » (ExtHadith)
Le Prophète (SBDSL) a dit : « Transmettez de ma part ne serait-ce qu’un seul verset » (Boukhari)

(S6v83) « Nous élevons en haut rang qui Nous voulons. Ton Seigneur est Sage et Omniscient. »
(S6v132) « A chacun des rangs (et des récompenses) selon ses oeuvres. Or ton Seigneur n'est pas inattentif à ce qu'ils font. »
(S17v21) « Regarde comment Nous favorisons certains sur d'autres (au niveau de la richesse ou du pouvoir par la prédestination). Et dans l'au-delà, il y a des rangs (moraux) plus élevés et plus privilégiés (par votre libre-arbitre). »
(S56v10-12) « Les premiers (à suivre les ordres d'Allah sur la terre) ce sont eux qui seront les premiers (meilleurs dans l'au-delà logiquement). Ce sont ceux-là les plus rapprochés (car supérieurement nobles) d'Allah dans les Jardins des délices, »

Pour montrer qu'il existe de supérieurs valeurs morales et donc statuts à obtenir, le verset précédent est explicite, en particulier quand il est mis en rapport avec le soutien envers un Prophète dès le début de sa mission ou lors de la première rencontre du message divin ou lors de la future apparition du Mahdi, surtout s'ils sont suivis rapidement, car il est logique que quelqu'un qui lutte pour une bonne cause à son début, en particulier quand il s'agit de sauver l'humanité au mieux, ait évidemment plus de valeur que celui qui lutte pour elle vers la fin, c'est à dire au moment où sa victoire populaire et matérielle est proche. C'est dans ce sens que la valeur grandement supérieure de certaines œuvres est établie par rapport aux deux voire trois hégires qui eurent lieu lors de la mission prophétique. D'ailleurs le hadith suivant, étant en rapport avec celui un peu plus haut concernant la valeur de cents martyrs attribuée à celui qui fait revivre une sunna quand la communauté se corrompt, explique que l'adoration en période de troubles telle que la nôtre où le mariage homosexuel a été follement légiféré pour le première fois dans l'histoire de l'humanité, correspond à un hégire pour rejoindre le Prophète (SBDSL), probablement afin de montrer qu'avec la prédication en plus, cela correspond à une valeur supérieure, puisqu'un hégire vers Médine eut lieu auparavant :
Le Prophète Mouhamed (SBDSL) a dit : « L’adoration en période de troubles aura la même valeur que l’Hégire accompli pour me rejoindre (à Médine, en sachant que des coreligionnaires y partir même avant le Prophète Mouhamed). » (Mouslim)
En effet certains musulmans (environ 100 personnes en plusieurs vagues) ont obtenu une valeur encore supérieure, car ils émigrèrent de La Mecque vers Médine avant le Prophète (SBDSL) pour protéger leur foi et la religion, dont par crainte d'en être détournés par la persécution des idolâtres mecquois. En sachant qu'il y eut une première émigration de 80 personnes en Abyssinie lors de la sixième année de l'islam, c'est à dire quatre ans avant celle de ce premier Hégire vers Médine. Ainsi cette première émigration a une valeur supérieure ou similaire à celle du premier Hégire vers Médine qui marqua en plus le début du calendrier musulman par sa valeur. Parmi ces premiers émigrés nécessaires vers Médine pour marquer pieusement plusieurs générations, il y eut Othmane, sa femme Roukaya, sa fille et une des filles du Prophète (SBDSL), car Othmane était protégé politiquement par son grand-père, un des chefs de la Mecque à cette époque :
Nafi (SDP) rapporte : « Omar Ibn Al Khattab donna aux premiers musulmans qui accomplirent l'Hégire quatre mille dirhams alors qu'il ne donna à son fils que trois mille cinq cents dirhams. On lui demanda alors : « Il fait partie de ceux qui ont accompli l'Hégire, pourquoi lui avoir réduit sa part ? » - « Ce sont ses parents qui l'ont amené à s'exiler. Il n'a pas le même mérite que celui qui a accompli l'Hégire de lui-même », répondit Omar. »
Commentaire : Il faut noter que l'hégire après celui du Prophète (SBDSL) ayant donc une valeur inférieure (moralement) par rapport à celui avant était logiquement valable uniquement jusqu'à la prise de la Mecque. Le Prophète (SBDSL) dit à propos de cela : « L'émigration est finie après la victoire, mais il reste le jihad et l'intention, et quand vous êtes appelés en expédition (dont de prédication), partez y. »
Abou Sèîid Alkhoudri (SDP) rapporte : Le Messager d'Allah (SBDSL) : « Le meilleur jihad est une parole de vérité (sur) auprès d'un tyran (pas seulement politique mais ayant une forme de pouvoir comme un patron, un policier ou un parent). »
Abou Qateda (SDP) raconte : J'ai entendu le Messager d'Allah (SBDSL) dire aux ançars sur le minbar : « Attention ! Les gens sont mes vêtements extérieurs et les ançars sont mes sous-vêtements. Si les gens prenaient une voie et les ançars prenaient une route, je suivrais la route des ançars. Si ce n'était l'émigration, j'aurais été un homme des ançars (car après tout quitter pour Dieu en tant qu'émigrants, ce qui a le plus de valeurs c'est d'accueillir ces émigrants comme l'ont fait les ançars). »
Khalid Ibn Selid Ibn Alaay (SDP) avait émigré en Abyssinie avec son frère Aamr. Il raconta : « Quand ils retournèrent chez le Messager d'Allah (SBDSL), il vint à leur rencontre quand ils furent proches. C'était un an après la bataille de Badr, et ils s'attristèrent de ne pas y avoir assistée. Le Messager d'Allah dit : « Que regrettez-vous ? Les musulmans ont une seule émigration et vous en avez deux. Vous avez émigré quand vous êtes partis chez le roi d'Abyssinie, puis, de chez lui, vous êtes venus émigrants vers moi (et vous avez donc autant voire plus de valeur que les premiers combattants qui défendirent l'islam à Badr pour la première fois lors d'une guerre militaire). »
         
Pour exprimer la valeur supérieure de ceux qui font les premiers et meilleurs efforts pour Dieu, le Prophète (SBDSL) alla même jusqu'à dire aux musulmans avant sa mort qu'il faudra respecter les émigrants et fils d'émigrants sinon les œuvres obligatoires et surérogatoires seront refusées. Et c'est pourquoi il faut être très attentif quand le Prophète (SBDSL) associe la valeur d'une œuvre à celle d'un hégire, afin de précieusement la comprendre et la pratiquer pour l'obtenir, surtout quand il s'agit d'un hégire avant celui du Prophète (SBDSL) ou en sa compagnie car c'est donc meilleur qu'un hégire après pour le rejoindre :
Alhasan Albagti (SDP) précise : « Par Allah ! Il avait raison. Allah ne traitera pas une personne qui s'est précipitée pour répondre à Son appel de la même manière qu'une personne qui s'est attardée. »
Selon Omar (SDP) le seul moyen de rattraper le retard par rapport aux premiers convertis (ayant probablement fait l'hégire avant le Prophète Mouhamed) est de mourir martyr dans le combat (ou lors d'une vie pour défendre ou répandre la religion dont par la prédication).
Abou Nawfel Ibn Abou Aaqrab (SDP) rapporte : Alhatith Ibn Hicham (SDP) quitta la Mecque (avec sa famille et ses biens au temps de Omar). Les Mecquois furent profondément affligés de son départ, et tous ceux qui pouvaient marcher sortirent l'accompagner. Quand il arriva en haut du terrain, il s'arrêta et les musulmans s'arrêtèrent avec lui et pleurèrent. Voyant leur émotion, il déclara : « Par Allah ! Je ne sors pas pour m'éloigner de vous ni pour choisir un pays meilleur que le vôtre, mais je sors pour le jihad. Par Allah ! Des hommes de Qouraych qui ne sont pas des meilleurs guerriers ni des familles les plus nobles y sont partis. Par Allah ! Maintenant, même si les montagnes de la Mecque étaient en or et que nous les dépensions (généreusement), nous n'atteindrons pas un de leurs jours. Par Allah ! Il nous ont dépassés (en honneur et donc valeur) dans ce monde mais nous allons essayer de les rejoindre dans l'au-delà. Un homme qui fait cela aura été pieux envers Allah. » II se dirigea au Chem et ses esclaves et ses biens le suivirent. Il mourut martyr, miséricorde d'Allah sur lui.
Calih Ibn Bechir Ibn Foudeyk (SDP) raconte : Mon grand-père Foudeyk alla auprès du Prophète (SBDSL) et dit : « Ô Messager d'Allah ! Ils prétendent que celui qui n'a pas émigré est perdu. » Le Prophète (SBDSL) : « Foudeyk ! Accomplis la prière, acquitte l'aumône et émigre le mal, puis habite la terre de ton peuple où tu veux et tu seras alors émigrant. »
(S9v100) « Les tout premiers (croyants) parmi les émigrés et les (ansars) auxiliaires (c'est à dire les médinois qui ont accueilli chez eux ces émigrés en Dieu) et ceux qui les ont suivis dans un beau comportement (ont la plus haute valeur), Allah les agrée, et ils l'agréent. Il a préparé pour eux des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, et ils y demeureront éternellement. Voilà l'énorme succès ! »
(S57v10) « Et qu'avez-vous à ne pas dépenser dans le chemin d'Allah, alors que c'est à Allah que revient l'héritage des cieux et de la terre ? On ne peut comparer cependant celui d'entre vous qui a donné ses biens et combattu avant la conquête (pacifique de la Mecque par dix mille musulmans)... Ces derniers sont (logiquement) plus hauts en hiérarchie (valeur, car étant les premiers à avoir soutenu le Prophète et la religion) que ceux qui ont dépensé et ont combattu après. Or à chacun, Allah a promis la plus belle récompense (le Paradis, mais à des degrés différents), et Allah est Grand-Connaisseur de ce que vous faites. »
(S9v20-22) « Ceux qui ont cru, qui ont émigré et qui ont lutté par leurs biens et leurs personnes dans le sentier d’Allah, ont les plus hauts rangs auprès d’Allah… et ce sont eux les victorieux. Leur Seigneur leur annonce de Sa part, miséricorde et agrément, et des Jardins où il y aura pour eux un délice permanent où ils demeureront éternellement. Certes il y a auprès d'Allah une énorme récompense »
(S4v95/96) « Ne sont pas égaux les croyants qui restent chez eux - sauf ceux qui ont quelques infirmités - et les croyants qui luttent corps et biens dans le sentier d'Allah (pour propager la religion). Allah donne à ceux qui luttent corps et biens un grade d'excellence sur ceux qui restent chez eux. Et à chacun Allah a promis la meilleure récompense (le Paradis, mais à des degrés différents) ; et Allah a mis les combattants au-dessus des non combattants en leur accordant une rétribution immense ; des grades de supériorité de Sa part ainsi qu'un pardon et une miséricorde. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. »

Le Prophète (SBDSL) a dit à Ali : « Si par ta cause Allah guide une personne, cela vaut mieux pour toi que les meilleurs biens de ce monde (prouvant que l'immense valeur de la prédication ne peut être suffisamment rétribuée par les choses terrestres par essence éphémères, puisque cherchant à faire éviter l'Enfer Eternel et donc à apporter le Paradis Eternel à cette personne et ainsi à nous-même car ses actions seront également sur notre compte s'il devient musulman après nous avoir écouté). »
          Par conséquent finalement l'hégire étant une forme de prédication et de djihad, ce sont bien les trônes de lumière (ou de diamant, synonyme de lumineuse noblesse pieuse) cités un peu plus haut dans un hadith qui représentent le réel ennoblissement maximal possible pour un homme, surtout donc qu'enviés par les Prophètes et les martyrs :
(ExtS3v110) « Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes, vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah. Si les gens du Livre (Bible) croyaient, ce serait meilleur pour eux. Il y en a qui ont la foi, mais la plupart d'entre eux sont des pervers. »
D'ailleurs c'est un homme prédicateur Prophète qui baptisa Jésus le saint esprit Messie.
          A ce propos, rappelons qu'Allah veut nous faire comprendre à travers la vie terrestre que les bienfaits moraux terrestres et matériels paradisiaques provenant de Sa science incalculable, de Sa puissance phénoménale et de Sa bonté infinie ont d'abord en réalité Sa sagesse pour origine, et que cette qualité spirituelle de sagesse étant donc à l'origine de tous Ses choix irréprochables, elle détient logiquement une valeur supérieure à tous ces bienfaits :
(S2v269) « Il (Dieu) donne la sagesse à qui Il veut. Et celui à qui la sagesse est donnée, vraiment, c'est un bien immense (et même incomparable par la subtilité divine) qui lui est donné. Mais les doués d'intelligence seulement s'en souviennent. »
Ainsi le plus haut degré de la sagesse humaine se trouvent dans le caractère exemplaire, la moralité excellente et la vie religieuse permanente du Prophète (SBDSL) suivant l'excellence coranique du Seigneur Omniscient Suprêmement Sage, puisque cela honore le Créateur, permet la digne meilleure adoration permanente et ennoblit la vie en communauté.
          Alors évidemment il est important de rappeler que si on avait pu nous demander avant d'exister « si quelqu'un pouvait vous créer, comment voudriez vous que soit ce Créateur ? », nos plus grands espoirs auraient été très en-dessous de la réalité à couper le souffle, à honorer le présent, à faire incliner la tête, à rendre le cœur silencieux, à pétrifier l'âme et à s'évanouir de respect pour ce Dieu Unique à la valeur inestimable, puisque Sa Science par preuve du hadith expliquant que tous les souhaits de l'humanité sont comme une aiguille par rapport à l'océan de Sa science, Sa puissance par preuve du hadith expliquant que notre immense univers est comme une bague dans un désert par rapport au ciel suivant et ainsi de suite jusqu'au septième, Sa sagesse par preuve qu'Il est suprêmement Sage puisqu'Il est miséricordieux par excellence, et Son amour par preuve de la félicité inimaginable présente au Paradis, sont bien au-delà de ce que nous pouvions imaginer. Surtout qu'en simplement imitant les habitudes prophétiques, Dieu l'Omnipotent nous propose aussi majestueusement de partager une sublime relation digne avec Lui pouvant aller jusqu'à un amour aussi sincère que celui partagé entre un parent et son enfant. Or quand nous atteignons l'âge adulte et un certain niveau de sagesse, et malgré Sa nature à l'origine de tout pouvant avoir un aspect plus parental par le rapport entre créature et Créateur, notre Seigneur Noble par excellence semble magnifiquement plus parler d'une grande amitié puissante et sereine dans un joyeux amour raffiné, profond et intime d'adultes matures au cœur d'enfant. Et l'amour amical choisi doit devenir aussi naturel que celui familial inné.
          Dans notre perception du monde, il y a donc vraiment de merveilleux sens cachés inespérés dans la recherche de la noblesse authentique et dans l'amour amical profond, comme il sera revu souvent.
          Ainsi toutes ces analyses ont fini par faire disparaître le dernier reproche que je portais au Créateur. En effet, la fatigue, la gêne et la souffrance étaient des réalités que je ne pouvais accepter, mais à force de méditation, Dieu m'a fait comprendre qu'elles incarnaient logiquement un sentiment opposé au bonheur nous faisant comprendre son sens, la base essentielle de la conscience morale humaine puisque n'étant possible que par la connaissance de la difficulté et du plaisir liée à la mémoire, un fréquent futur bien caché derrière, une évidente valeur de notre implication à travers les pieux efforts de notre corps pour les voies du bien divines apportant au cœur une émotion permanente de victoire (car la noblesse authentique est la seule vraie vie et victoire, sinon c'est que l'on vit dans le faux qui est pire que le néant), ainsi qu'une absolution divine effaçant les péchés, et que bientôt, pour les croyants bienfaisants, ce sera comme si toute douleur ou peine n'avaient jamais existé tout en étant récompensées. De toute manière, il est clair que la victoire, la sincérité et toute chose ayant de la valeur (dont la rencontre de Dieu, l'affection familiale, la vie éternelle au Paradis) aime auparavant la droiture, la loyauté, l'effort, la bienfaisance, la difficulté, la patience, la préparation et la valorisation :
(S32v16/17) « Ils s'arrachent (péniblement) de leurs lits (au dernier tiers de la nuit) pour invoquer leur Seigneur, par crainte et espoir ; et ils font largesse de ce que Nous Leur attribuons. Aucun être ne sait ce qu'on a réservé pour eux comme sources de sérénité profonde, en récompense de ce qu'ils oeuvraient ! »
(S57v25) « Nous avons effectivement envoyé Nos Messagers avec des preuves évidentes, et fait descendre avec eux le Livre (révélé) et la balance, afin que les gens établissent la justice (moralement et économiquement). Et Nous avons fait descendre le fer, dans lequel il y a une force redoutable, aussi bien que des utilités pour les gens, et pour qu'Allah reconnaisse qui, dans l'Invisible, défendra Sa cause et celle de Ses Messagers. Certes, Allah est Fort et Puissant. »
(S76v22) « Cela sera pour vous une récompense, et votre effort sera reconnu. »
(S29v10/11) « Parmi les gens il en est qui disent : « Nous croyons en Allah », puis, si on les fait souffrir pour la cause d’Allah, ils considèrent l’épreuve venant des hommes comme un châtiment d’Allah. Or s’il vient du secours de ton Seigneur, ils diront certes : « Nous étions avec vous ! » Allah n’est-il pas Le Meilleur à savoir ce qu’il y a dans les poitrines (niveau de foi) de tout le monde. Allah connaît parfaitement les croyants et connaît parfaitement les hypocrites. »
(S2v207) « Et il y a parmi les gens celui qui se sacrifie pour la recherche de l'agrément d'Allah. Et Allah est Compatissant envers Ses serviteurs. »
(S108v2) « Accomplis la Salat pour ton Seigneur et sacrifie. »
(S13v27/28) « Ceux qui ont mécru disent : “Pourquoi n'a-t-on pas descendu sur lui (Mouhamed) un miracle venant de son Seigneur ?” Dis : “En vérité, Allah égare qui Il veut et Il guide vers Lui celui qui se repent, ceux qui ont cru, et dont les cœurs se tranquillisent à l'évocation d'Allah.” N'est-ce point par l'évocation d'Allah que se tranquillisent les cœurs (telle lors d'une victoire sportive) ? »
(S5v55/56) « Vous n'avez d'autres alliés qu'Allah, Son Messager, et les croyants qui accomplissent la Salat, s'acquittent de la Zakat, et s'inclinent (devant Allah). Et quiconque prend pour alliés Allah, Son Messager et les croyants (réussira), car c'est le parti d'Allah qui sera victorieux (dans leur cœur, à la fin des temps, au Jour du Jugement Dernier et au Paradis). »
Le Prophète (SBDSL) a dit : « Un sourire fait à ton frère est une aumône, ordonner le bien ou interdire le mal est une aumône, orienter un homme ayant perdu son chemin est une aumône, guider l'aveugle dans la rue est une aumône, dégager du chemin ce qui nuit ou gêne est une aumône, verser l'eau de ton seau (que tu viens de remplir du puits) dans le seau de ton frère (ou donner à boire) est aussi une aumône. » (Tirmidhi)
Selon Abou Hourayra (SDP), le Messager de Dieu (SBDSL) a dit : « L'homme, pour chacune de ses articulations, doit verser l'aumône chaque jour où le soleil se lève. Pratiquer l'équité entre deux personnes est une aumône. Aider un homme à enfourcher sa monture ou à lui hisser ses bagages est une aumône. Dire une bonne parole est une aumône et tout pas effectué vers un lieu de prière est une aumône. Enfin, écarter ce qui gêne la voie est également une aumône. »
Le Prophète (SBDSL) a dit : « Il n’est pas une fatigue, une maladie, un souci, une peine, un mal ou une angoisse qui touche un musulman, jusqu’à l’épine qui le pique, sans que Dieu ne lui efface à cause de cela une partie de ses péchés. » (URA)
Abdallah Ibn Khalifa raconte : J'étais avec Omar Ibn Alkhattab (SDP) dans un enterrement. son lacet se déchira et il s'exclama : « Nous appartenons à Allah et à lui nous retournerons. » Puis il rajouta : « Tout ce qui te contrarie est pour toi un malheur. »
Le Messager de Dieu (SDBSL) a dit : Le Jour de la Résurrection, on fera venir d'entre les gens de l'Enfer celui qui aura le plus joui de la vie ici-bas. On le plonge alors (brièvement) une seule fois dans le Feu et on lui dit : « Ô fils d'Adam ! As-tu jamais connu quelque bien ? As-tu jamais rencontré quelque opulence ? » Il dit : « Non par Dieu, ô mon Seigneur (car ce n'était en réalité que de l'indignité) ! » Puis on fera venir celui des gens du Paradis qui aura connu la vie la plus misérable dans ce bas-monde. On le plonge alors une seule fois dans le Paradis (brièvement) et on lui dit : « Ô fils d'Adam ! As-tu jamais connu quelque misère ? As-tu jamais rencontré la gêne (ou le malheur) ? » Il dit : « Non par Dieu Mon Seigneur ! Je n'ai jamais connu la misère et je n'ai jamais rencontré la gêne (ou le malheur ou la peine, car ce n'était en réalité que de la dignité). » (Mouslim)
          Depuis ma première lecture de ce hadith et toujours plus par ce site incarnant aussi grandement mon pieux cheminement personnel, tout au bout de l'obscurité de l'esprit et du cœur, comme au-delà de tout, je sens le brillant royaume divin représentant la dimension d'éternité exempte de commencement, situé derrière de gigantesques colonnes de marbre blanc, entre lesquelles soufflés par un doux vent de miséricorde flottent des rangées de superbes voiles d'une blancheur éclatante presque transparente, qui filtrent les magnifiques rayons apaisants de la noble lumière divine. C'est une idée personnelle qui ne cherche pas à donner une image de Dieu, mais plutôt à ressentir avec conviction la présence de cette Entité Absolue qui existe depuis toujours et à jamais. Il faut noter que cette lumineuse présence divine noble se rapproche, se précise, s'affine et s'intensifie au fur et à mesure qu'on avance dans la foi, la pratique religieuse et le service aux autres.
          Par conséquent chaque jour mon cœur s'épanouit comme une fleur au soleil de l'existence divine. Et quand je me promène sur la vaste terre d’Allah avec mon sentiment de foi, je sens les brises souffler Sa présence affectueuse, j’entends les oiseaux chanter Sa gloire, je vois les fleurs refléter Sa beauté, je perçois les perles représenter Sa pureté majestueuse, et je ressens Ses douces gouttes de pluie fine m'embrasser. Cette émouvante relation transcendante a évidemment décuplé la valeur du moment présent et de mes proches puisque rappelant constamment la réalité de l'excellente éternité des esprits nobles. Ainsi le temps et les soucis disparaissent dans un sourire avec le souvenir de l'éventuel agrément du Sage Créateur. Ma confiance dans cette logique réponse existentielle remplie de crainte, de dignité et d'espoir fait régulièrement étourdir mon âme. C'est pourquoi j'implore le Seigneur de pouvoir m'évanouir dans le soulagement intime de Son étreinte amoureuse après ma mort, c'est à dire lorsque les dernières vagues du destin m’auront totalement submergé. En effet, mon cœur perçoit une constante pluie de lumineuse noblesse divine m’inondant progressivement, représentant ma très grande fierté d'avoir Allah le Très-Haut comme Seigneur, et donnant véritablement envie de gagner Sa satisfaction, pour accéder au plus haut niveau du Paradis, et donc souvent contempler Sa face, et donc parvenir à ce que mon ciel devienne Son Trône puisque je considère que Son Trône est déjà mon ciel. La finesse sage, morale, poétique, sentimentale et sensuelle au cœur de la gigantesque Création de ce Fort Seigneur Irréprochable me comble à un tel point, que mon âme devient même souvent désemparée par un amour si grand pour Lui.
          En continuant de décrire le sentiment de la croyance en Dieu, il faut préciser que la première inspiration dans la certitude de la foi ayant un aspect abondant par la largesse de sa rassurante vie éternelle épanouissante, détient évidemment plus de vitalité que l'accumulation de toutes les précédentes dans l'étroitesse de l'étouffante vie éphémère oppressante. Et en se rappelant cette description, les suivantes peuvent être toujours aussi vivifiantes, et il suffit d'y croire pour le (sa)voir :
Selon Abou Mousa Al Ashari (SDP), le Prophète (SBDSL) a dit : « L'image de celui qui évoque son Seigneur et de celui qui ne L'évoque pas est comme l'image du vivant et du mort. » (Boukhari)
(S6v125) « Et puis quiconque Allah veut guider, Il lui ouvre la poitrine à l’islam (et donc la sérénité). Et quiconque Il veut égarer, Il rend sa poitrine étroite et gênée, comme s’il s’efforçait de monter au ciel (manque d'oxygène). »
(10v11) « Et si Allah hâtait le malheur (légitime rétribution mauvaise) avec autant de hâte à ceux qui cherchent (hâtivement, avec une rapidité inconséquente) le bonheur (impieusement et donc désespérément), le terme de leur vie aurait été décrété. Mais Nous laissons ceux qui n'espèrent pas Notre rencontre (oppression existentielle) confus et hésitants dans leur transgression (insatisfaits dans leurs plaisirs pervers éphémères, infidélité synonyme d'incomplétude à cause d'un empressement irréfléchi vers tout plaisir sans distinction morale). »
          De plus, si la foi est intensifiée par l'augmentation des pratiques cultuelles, le suivi permanent du licite, la constance de la propreté rituelle hygiénique, de fréquentes évocations du divin, de multiples méditations, deux jours de jeûne hebdomadaires, de dignes comportements, un doux caractère, une bonne moralité, la régularité d'une activité physique, l'allègement des repas, la diminution modérée du sommeil, la multiplication des glorifications et des louanges amoureuses envers Dieu, de nombreuses prières nocturnes, l'acquisition de science, la bienfaisance sociale, la participation régulière à une association caritative et une persévérance dans ce digne rythme de vie prophétique qui s'entretient par ces œuvres s'attirant et s'alimentant les unes les autres tel un cercle vertueux, elle devient une inégalable émotion apaisante élevant l'esprit de l'être humain vers les vents des nobles sentiments, puis faisant ainsi tourbillonner la sensibilité de son cœur ainsi pur dans les hautes qualités morales, étant synonyme de bon rythme qui est le secret du bonheur et permettant donc ensuite d'atteindre souvent la fitra qui est la foi suprême, jusqu'à parfois faire déborder des larmes de ses yeux par respect envers Dieu :
(ExtS53v43) « c’est Lui (Allah) qui fait rire et qui fait pleurer (parfois rapidement après l'un ou l'autre pour Son immense dignité voire ensuite simultanément de compréhension de noblesse et de foi émouvantes) et c’est Lui (Allah) qui fait mourir et qui ramène à la vie, » 
Commentaire : Le verset précédent est une excellente nouvelle, car il montre que c'est Dieu qui fait noblement rire d'humour et donc de fine légèreté, et noblement pleurer de profondeur et donc de forte lourdeur.
Abdullah Ibn Ashikhir (SDP) rapporte : « Je vins trouver le Messager de Dieu (SBDSL) alors qu'il était en prière. Il pleurait et sa poitrine laissait entendre le bruit d'une marmite en ébullition (avant tout par intense sensibilité et profond amour pour la suprême noblesse de la position et des choix irréprochables de Dieu, pour avoir vu le Paradis et l'Enfer, pour sa très grande mission de transmission du message divin et de responsabilité envers sa communauté qui est la fin de l'humanité voire toute l'humanité, pour la volonté de recevoir l'amour éternel d'Allah, pour l'espoir que la maximum d'humains soient guidés, pour le remerciement d'être l'ultime Prophète, et donc pour l'immense honneur d'être la meilleure créature et ainsi la préférée du Seigneur, alors que parmi ses ascendants, ses descendants, sa famille proche et l'humanité, certains auront été insouciants, pervers, associateurs ou incroyants et iront en Enfer, et aussi certainement car il essayait de ne pas faire de bruit en pleurant, mais l'émotion trop forte débordait quand même en un léger son lié à la respiration). » (Abou Dawoud et Tirmidhi)
Abou Moutarrif (SDP) a dit : « J'ai vu le Messager d'Allah (SBDSL) prier et sa poitrine lâchait des soupirs (sifflemment d'expiration) comme un moulin qui grince tellement il pleurait. » (Abou Dawoud)
Commentaire : Il faut noter qu'avec une pieuse sensibilité profonde, tout humain peut ressentir en partie tout cela.
Aalqama (SDP) demanda : « Mère (Aïcha) ! Comment le Messager d'Allah (SBDSL) pleurait les morts proches ? » Elle répondit : « Ses yeux ne larmoyaient pour personne (sauf pour Dieu et dans une version une fois pour la mort de Saad Ibn Mouaad dont il est dit que le Trône divin vibra pour sa mort, mais aussi pour la mort d'autres compagnons proches ou d'enfants), mais, quand il était triste, il prenait sa barbe. »
Abou Hourayra (SDP) raconte : J'ai dit : « Ô Messager d'Allah ! Quand nous sommes auprès de toi, nos cœurs sont sensibles, nous ne désirons plus ce bas monde et nous nous attachons à l'au-delà. » Il dit : « Si en sortant de chez moi vous restiez comme vous êtes auprès de moi, les anges vous visiteraient et vous serreraient les mains dans la rue (par cette foi très sensible qui pourrait vous faire pleurer tout le temps de noblesse, mais c'est recommandé de tendre vers cela puisque le Prophète pleurer souvent en prière). Et si vous ne péchiez pas, Allah aurait ramené des gens qui pêchent jusqu'à ce que leurs péchés atteignent les nuages (ou le firmament), puis ils demanderont le pardon d'Allah et il leur pardonnera quoi qu'ils aient commis sans se soucier. »
Aïcha (SDP) a dit : « Le premier fléau qui frappa cette communauté après (la mort de) son Prophète est le rassasiement (qui provenait de l'enrichissement suite à la transformation du Califat en empire). Quand les ventres des gens furent remplis, leurs corps engraissèrent, leurs coeurs faiblirent (dans leur sensibilité) et leurs envies s'emballèrent. » (Boukhari)

Selon Abdullah Ibn Amr Ibn Al As (SDP), le Prophète (SBDSL) récita ces paroles que Dieu a placées dans la bouche d'Abraham (S14v36) : « ô mon Seigneur, elles (les idoles) ont égaré beaucoup de gens. Quiconque me suit est des miens. Quand a celui qui me désobéit... c'est Toi, le Pardonneur, le Très Miséricordieux ! », puis celles dites par Jésus (S5v118) : « Si Tu les châties, Tu en as le droit, car ce sont Tes créatures. Et si Tu leur pardonnes, Tu es, en vérité, le Puissant, le Sage ! » Le Prophète (SBDSL) leva alors ses mains et dit : « Seigneur Dieu ! Ma communauté ! Ma communauté ! », puis il pleura (en prouvant l'authenticité de sa mission). Dieu (Glorifié-soit-Il) dit à l'Archange Gabriel : « Ô Gabriel ! Va voir Mouhamed (et Dieu est bien Informé) et demande-lui ce qui le fait pleurer. » Gabriel se rendit chez le Prophète (SBDSL) qui l'informa de ce qu'il avait dit (et Dieu en est bien Informé). Dieu dit alors à Gabriel après son retour : « Ô Gabriel ! Rends-toi auprès de Mouhamed et dis-lui que Nous allons lui donner satisfaction à propos de sa communauté et qu'il ne sera pas lésé. » (Mouslim)
Pour parvenir à cet excellent rythme de vie au mieux, c'est à dire progressivement, il est important d'être discipliné au début, afin d'entretenir la vigilance le conservant puis d'atteindre l'habitude le facilitant, sans oublier d'ensuite le vivre profondément pour ne pas devenir inappliqué.
Un des nobles buts de l'être humain est donc d'augmenter sa piété pour atteindre souvent et momentanément la note parfaite de cette foi suprême qu'est la fitra pas forcément accompagnée de larmes, afin de couramment ressentir la plus profonde intimité avec Le Majestueux, sagement augmenter la valeur et la force noble de son âme, et dignement développer son humilité qui est la qualité propre à une créature et donc un des principaux piliers de sa grandeur. Cette note parfaite qu'est la fitra est tel un apaisant bruit blanc parfait fixant agréablement voire très agréablement l'esprit et le cœur. C'est à dire qu'il s'agit d'un invariable bruit permanent incarnant la sereine noblesse excellente, tel un son de ventilateur apaisant sagement un bébé. En effet cette délicieuse fixation émotionnelle correspond à l'excellente énergie constante de cette fitra présente dans le très fin et ainsi intense centre profond du cœur. D'ailleurs associée un aspect de la fitra à un bruit blanc est logique, car cela correspond à une forme d'unicité permanente, comme le silence de la nuit est un bruit blanc et l'obscurité de la nuit est une vision blanche, où il est en plus pieusement conseillé de prier dans le dernier tiers. En rappelant que cette fitra est une fenêtre de de foi suprême, absolue et permanente synonyme de noblesse maximale, puisque ouverte sur Dieu à travers le meilleur ressenti. Il faut noter qu'expirer assez longtemps, garder l'index tendu représentant l'unicité divine, ou appuyer assez fort sur la haut des paupières fermées permet de visualiser cette fitra située dans le très fin centre du cœur. C'est à dire que tel à l'instant du réveil et de l'endormissement, la profonde sérénité permet logiquement de ressentir et donc visualiser (la paix de) cette fitra. D'ailleurs la fatigue et le sommeil quotidiens semblent particulièrement nécessaires à chaque humain pour acquérir dans son cœur un niveau important de sérénité comparable au ressenti de la foi et de la piété, en particulier s'il est mécréant. Puis après l'avoir bien ressentie et ainsi visualisé, on peut ensuite percevoir cette fitra simplement avec la concentration voire donc avec la sérénité en plus au début. Ainsi le relâchement émotionnel jusqu'à l'abandon dans la prière permet donc aussi de ressentir et visualiser la fitra pour entretenir l'excellente pieuse noblesse, et c'est pourquoi, il y a cinq prières obligatoires quotidiennement. Dans ce sens, il est aussi important de se détendre souvent profondément par notre compréhension que nous sommes dans l'excellence de la tradition prophétique musulmane. Tout ceci prouvant que malgré sa valeur grandiose, la vérité de la foi peut aussi être ressentie très précisément, dont en se servant aussi de tous ces abandons pour être dans celui en l'irréprochabilité divine, source profonde d'apaisement, de sérénité, de bonheur, de piété, de sagesse et de noblesse intérieure, religieuse et sociale :
Le Prophète (SBDSL) a dit : « La foi est de croire en Dieu, en Ses anges, en Ses Livres, en Ses Messagers, au Jugement Dernier, et à la prédestination du bien et du mal (dans les épreuves et possiblement par rapport à la mort). » (Mouslim)
(ExtS48v4) « C’est Lui qui (a) fait descendre la quiétude (sérénité) dans les cœurs des croyants afin qu’ils ajoutent une foi à leur foi. »
(S5v83-85) « Et quand ils (les pieux) entendent ce qui a été descendu sur le Messager (Mouhamed), tu vois leurs yeux déborder de larmes, parce qu'ils ont reconnu la vérité. Ils disent : “Ô notre Seigneur ! Nous croyons ! Inscris-nous donc parmi ceux qui témoignent (de la véracité du Coran). Pourquoi ne croirions-nous pas en Allah et à ce qui nous est parvenu de la vérité. Pourquoi ne convoiterions-nous pas que notre Seigneur nous fasse entrer en la compagnie des gens vertueux ?” Allah donc les récompense pour ce qu'ils disent par des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, où ils demeureront éternellement. Telle est la récompense des bienfaisants. »
(S34v46) « Dis : “Voici le seul et unique conseil que je vous donne : Mettez-vous sérieusement à l’œuvre à propos de Dieu (en L'évoquant), par groupes de deux ou chacun à part, et méditez ensuite.” »
(S34v46-50, autre traduction) « Dis : “Je vous exhorte seulement à une chose : que pour Allah vous vous leviez, par deux ou isolément, et qu'ensuite vous réfléchissiez. Votre compagnon (Mouhamed) n'est nullement possédé. Il n'est pour vous qu'un avertisseur annonçant un dur châtiment.” Dis : “Ce que je vous demande comme salaire, c'est pour vous-mêmes, car mon salaire n'incombe qu'à Allah. Il est Témoin de toute chose.” Dis : “Certes, mon Seigneur lance la vérité (à Ses messagers). Il est Parfaitement Connaisseur de l'inconnaissable.” Dis : “La vérité (l'islam) est venue. Et le faux (la mécréance) ne peut rien commencer ni renouveler (dont par rapport à la morale et à la nature).” Dis : “Si je m'égare, je ne m'égare qu'à mes dépens ; tandis que si je me guide, alors c'est grâce à ce que Mon Seigneur m'a révèle, car Il est Audient et Proche.” »

Le Prophète (SBDSL) a dit : « N’entrera pas en Enfer un homme qui a pleuré par crainte de Dieu tout aussi bien que le lait ne rentre jamais dans la mamelle. Jamais la poussière soulevée au service de Dieu ne se mêlera à la fumée de l’Enfer. » (Tirmidhi)
Commentaire : Ce qui est logique car pleurer par crainte de Dieu est de la pure humilité évidemment bénie par Dieu.
Le Prophète Mouhamed (SBDSL) a dit : « Sept catégories de personnes seront ombragées par l'ombre de Dieu le jour où il n’y aura d’ombre que la Sienne (c'est à dire lors du Jugement Universel) : un chef équitable, un jeune homme qui a grandi dans le culte de Dieu, un homme dont le cœur est attaché aux mosquées, deux êtres qui se sont aimés en Dieu, se sont réunis en Lui et se sont séparés en Lui, un homme qu’une belle femme de haute position sociale a appelé à elle mais qui lui dit : « Je crains Dieu », et un homme qui évoqua Dieu loin de tous les regards et en eu les yeux débordant de larmes. » (URA)
(S17v109) « Et ils (les pieux) tombent sur leur menton (par respect devant Dieu en inclinant le tête ou en se prosternant), pleurant, et cela augmente leur humilité. »
Le Prophète (SBDSL) disait lors de sa maladie : « Demandez à Abou Bakr de diriger la prière des gens. » Aïcha répondit : « Ô Messager d'Allah, si Abou Bakr dirige la prière, ses pleurs empêcherons les gens de l'entendre clairement (puisqu'il récitera le Coran en sanglotant), ordonne plutôt à Omar de présider la prière. » Le Prophète (SBDSL) répondit : « Dites à Abou Bakr de diriger la prière pour les gens. » (Boukhari)
          Or ce sublime ressenti de la fitra n'est vécu fréquemment que par ceux qui répondent constamment au mal par le bien, à la colère par la douceur, à l'injure par la parole courtoise, au mensonge par la vérité, à l'offense par le pardon, à l'injustice par la justice, au déshonneur par l'honneur, et aux épreuves par la meilleure sagesse. Il faut rappeler que la fitra correspond au souvenir émotionnel de notre pacte pré-existentiel ayant reconnu l'irréprochable seigneurie de Dieu, de tous Ses attributs naturels et de toutes Ses qualités spirituelles :
(S41v34/35) « La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur, et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. Mais (ce privilège) n’est donné qu’à ceux qui endurent et il n’est donné qu’au possesseur d’une grâce infinie. »
Selon Aïcha (SDP), le Messager de Dieu (SBDSL) n'a jamais rien frappé de sa main, ni une femme, ni un serviteur, sauf quand il combattait au service de Dieu. Jamais il ne s’est vengé d’un tort qu’on lui avait fait sauf s’il s’agissait de la transgression d’une limite sacrée de Dieu le Très-Haut. Il se vengeait dans ce cas pour Dieu. (Mouslim)
Anas (SDP) rapporte que le Prophète (SBDSL) a dit : « Soutien ton frère qu'il soit juste ou injuste. ». Un homme dit alors : « Ô Prophète d'Allah ! Il est normal de défendre l'offensé puisqu'il subit l'injustice, mais comment doit-on soutenir l'offenseur ? »  Il répondit : « Tu l'empêches ou tu lui interdis de commettre son injustice. » (Mouslim)

(S3v133/134) « Et concourrez au pardon de votre Seigneur, et à un Jardin (Paradis) large comme les cieux et la terre, préparé pour les pieux, qui dépensent dans l’aisance et dans l’adversité, qui dominent leur rage et pardonne à autrui, car Allah aime les bienfaisants. »
(S31v16-19) « (Le Prophète ou sage allié de Dieu) Loqman (paix sur lui) dit à son fils : « Ô mon enfant, fût-ce le poids d’un grain de moutarde, au fond d’un rocher, dans les cieux ou dans la terre, Allah le fera venir. Allah est Infiniment Doux et Parfaitement Connaisseur. Ô mon enfant, accomplis la salât, commande le convenable, interdis la blâmable, et endure ce qui t’arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise ! Et ne détourne pas ton visage des hommes, et ne foule pas la terre avec arrogance, car Allah n’aime pas le présomptueux plein de gloriole. Sois modeste dans ta démarche, et baisse ta voix, car la plus détestée des voix, c’est bien la voix des ânes. »

          En revanche il faut courageusement défendre les autres au péril de sa vie, tout en sachant que le pieux amour de la justice développe grandement le courage :
Abou Said Al Khoudri (SDP) rapporte qu’il a entendu le Messager de Dieu (SBDSL) dire : « Que celui d’entre vous qui voit une chose répréhensible (comme un vol), la corrige avec sa main ! S’il ne le peut pas avec sa main, qu’il la corrige avec sa langue ! S’il ne le peut avec sa langue, que ce soit avec son cœur, et c’est là le degré le plus faible de la foi. » (Mouslim)
          Suite à ce chapitre, il apparaît qu'en islam, les larmes de la sensibilité pieuse, souvent causées par le ressenti de la fitra, ne sont que des paillettes diamantées de profonde noblesse, jamais de la faiblesse, et rarement de la tristesse ou de la crainte, mais plutôt souvent de l'admiration, de la grandeur, de l'honneur, de la joie, du regret ou/et de l'espoir. Il faut noter que ces larmes sont comparables à de la fièvre humide comme la transpiration du sport ou apaisante comme la sérénité du jeûne, purifiant le corps des toxines, l'esprit des mauvais sentiments et le cœur de la perversité. Surtout que sans avoir pleurer ici-bas au moins pendant l'enfance, les gens du Paradis n'y comprendraient sûrement pas autant l'extrême finesse de sa félicité, logiquement basée principalement sur la foi, la dignité, l'amour et la joie. Ces larmes provoquées par un profond ressenti de la noblesse présente dans la Création divine étaient tellement respectées par les pieux compagnons du Prophète (SBDSL), qu'il leur est souvent arrivé de pleurer ensemble. Surtout que lorsque la fine noblesse suprême de la fitra est recherchée, découverte, ressentie et choyée, elle peut logiquement faire déborder tout noble sentiment jusqu'aux larmes tels l'émerveillement, le respect, la reconnaissance, l'honneur, la bienveillance, la pudeur et l'amour, puisque l'être humain pleure quand son cœur déborde de tristesse, de rire, de joie ou de peur :
Ibn Masoud (SDP) rapporte : « Le Prophète (SBDSL) me dit une fois : « Récite-moi le Coran ! » Je dis : « Est-ce que je me permettrais de te le réciter alors que c’est sur toi qu’il est descendu ? » Il dit : « J’aime l’entendre de quelqu'un d’autre que moi. » Je lui récitai alors le chapitre « les femmes ». Une fois parvenu au verset suivant : (S4v41) « Qu’adviendra-t-il donc lorsque Nous amènerons de chaque nation un témoin et que Nous t’amènerons comme témoin contre ceux-là (l’humanité) ? » Il dit : « Cela suffit. » Je me retournai alors vers lui et voilà que les larmes lui coulaient. » (URA)
(S53v59-62) « Quoi ! Vous étonnez-vous de ce discours (le Coran) ? Et vous (en) riez et n’(en) pleurez point (par votre manque de sensibilité) ? Absorbés (que vous êtes par votre distraction). Prosternez-vous donc à Allah et adorez-Le. »
Abdullah Ibn Ashikhir (SDP) rapporte : « Je vins trouver le Messager de Dieu (SBDSL) alors qu'il était en prière. Il pleurait et sa poitrine laissait entendre le bruit d'une marmite en ébullition (avant tout par intense sensibilité et profond amour pour la suprême noblesse de la position et des choix irréprochables de Dieu, pour avoir vu le Paradis et l'Enfer, pour sa très grande mission de transmission du message divin et de responsabilité envers sa communauté qui est la fin de l'humanité voire toute l'humanité, pour la volonté de recevoir l'amour éternel d'Allah, pour l'espoir que la maximum d'humains soient guidés, pour le remerciement d'être l'ultime Prophète, et donc pour l'immense honneur d'être la meilleure créature et ainsi la préférée du Seigneur, alors que parmi ses ascendants, ses descendants, sa famille proche et l'humanité, certains auront été insouciants, pervers, associateurs ou incroyants et iront en Enfer, et aussi certainement car il essayait de ne pas faire de bruit en pleurant, mais l'émotion trop forte débordait quand même en un léger son lié à la respiration). » (Abou Dawoud et Tirmidhi)
Abou Moutarrif (SDP) a dit : « J'ai vu le Messager d'Allah (SBDSL) prier et sa poitrine lâchait des soupirs (sifflemment d'expiration) comme un moulin qui grince tellement il pleurait. » (Abou Dawoud)
Commentaire : Il faut noter qu'avec une pieuse sensibilité profonde, tout humain peut ressentir en partie tout cela.
Abou Moutarrif (SDP) a dit : « J'ai vu le Messager d'Allah (SBDSL) prier et sa poitrine lâchait des soupirs (sifflement d'expiration) comme un moulin qui grince tellement il pleurait. » (Abou Dawoud)
Almiswar Ibn Makhrama (SDP) rapporte : On amena au calife Omar Ibn Alkhattab (SDP), une partie du butin de Qadisiyya (bataille décisive contre les Perses). Omar se mit à le passer en revue en pleurant. Abderrahmane Ibn Aawf (SDP) était avec lui et lui dit : « Chef des croyants ! Ceci est un jour de joie et de réjouissance. » Omar répondit : « Effectivement. Mais tout peuple qui a reçu ces richesses a été (généralement) frappé par la division et la haine. »
Moslim Ibn Bichr rapporte : Abou Hourayra (SDP) pleura pendant sa dernière maladie. On lui demanda : « Pourquoi pleures-tu, Abou Hourayra ? » Il dit : « En vérité, je ne pleure pas pour votre bas monde que voici, mais je pleure de la longueur de mon voyage (étapes de l'au-delà avant le Paradis ou l'Enfer) et de mon manque de provisions. Je suis sur une pente et la descente aboutira au Paradis ou au Feu et je ne sais pas vers lequel je suis conduit. »
Abou Hourayra (SDP) rapporte : Quand descendit le verset coranique : (S53v59/60) « Quoi ! Vous étonnez-vous de ce discours ? Et vous en riez et n'en pleurez point ? », les habitants de la çoffa (pauvres de la mosquée du Prophète Mouhamed) pleurèrent jusqu'à ce que leurs larmes coulèrent sur leurs joues. Quand il les entendit, le Messager d'Allah (SBDSL) pleura avec eux et nous pleurâmes avec lui. Le Messager d'Allah dit : « Ne pénétrera pas dans le Feu quiconque a pleuré par crainte d'Allah, et n'entrera pas au Paradis quiconque s'obstine à faire un péché. Si vous ne péchiez pas, Allah aurait ramené des gens qui pèchent pour qu'il leur pardonne. »
Bayheqi rapporte : Après la mort du Prophete (SBDSL) Abou Bakr dit à Omar (SDP) : « Partons visiter Om Ayman (SDP). » Quand ils arrivèrent chez elle, elle pleura et ils dirent : « Pourquoi pleures-tu ? Ce qu'Allah possède est meilleur pour le Messager d'Allah. » Elle répondit : « Par Allah ! Je ne pleure pas parce que je ne sais pas que ce qu'Allah possède est meilleur pour Son Messager, mais je pleure parce que la révélation (coranique et donc divine) du ciel est terminée. » Elle provoqua leurs pleurs et ils se mirent à pleurer avec elle.
          Les enseignements précédents montrent donc le cœur hypersensible à la profonde dignité authentique tant apprécié de Dieu. Il s'agit de l'hypersensibilité pieuse faisant pleinement ressentir, comprendre et refléter l'extraordinaire don divin de l'existence, l'inéluctabilité de la noblesse morale, la grandeur de la Création, la touchante beauté de la nature, le très émouvant moment présent, les valeurs familiales, la forte volonté de bien et de guidée pour autrui, la responsabilité de prévenir ses proches et l'humanité du Jugement Universel à venir et de leur rappeler la réalité éternelle de l'amour en Dieu, la pureté de la fraternité, la nostalgie des proches que nous avons perdus, le temps passant vite alors qu'on ne pourra plus dépenser pour Dieu après notre mort, tous nos regrettables manquements à la bienfaisance, la déception pour toutes les injustices et oppressions dans le monde, la gloire de la religiosité, le bon caractère, l'envie de suivre toujours la meilleure moralité, l'admiration envers l'excellente tradition prophétique, les comportements honorables, la logique du repentir, l'importance du pardon, la sublimité de Dieu, l'immense miséricorde divine, la certitude de la foi, les qualités spirituelles, la valorisation des bienfaits divins, des larmes sur les visages, la belle sagesse apportée par la crainte révérencielle envers le Seigneur pouvant nous envoyer colériquement dans les supplices de Son Enfer éternel, la grande motivation apporté par le superbe espoir envers le Créateur pouvant nous honorer tendrement dans les délices de Son Paradis éternel, la compréhension qu'Allah est la meilleure réponse possible à l'existence, la fierté donc d'avoir Allah comme Seigneur, et ainsi la formidable richesse des nombreux enseignements de la vie terrestre par conséquent finalement irréprochable.
          Cette grande sensibilité à la noblesse semble si importante pour réussir au niveau moral ou recevoir assurément la satisfaction divine, que le Prophète (SBDSL) a conseillé se rapprocher des pleurs pendant la prière au moins avec le cœur, afin de nous habituer à la profondeur dont dans notre demande de guidée jusqu'au Paradis pour nous et nos proches. Surtout qu'évidemment, il ne faut pas repousser la possibilité de pleurer pour Dieu afin que cela arrive.
De plus si l'on considère la grandeur de l'existence, la beauté des dignes sentiments humains pouvant être ressentis avec une profonde sensibilité, et les magnifiques destins émouvants que les humains peuvent écrire jusqu'à la séparation de la mort, on ne peut qu'affirmer que la vie en Dieu est effectivement noble à en pleurer, à s'en s'émerveiller, à en profiter grandement et à en mourir, surtout avec la sublime valeur divine, les possibles retrouvailles éternelles au Paradis et la valorisation terrestre de tous les bienfaits divins. En effet par beaucoup d'enseignements terrestres valorisant l'excellence du Paradis, Dieu nous y prépare en réalité minutieusement, et donc soigneusement, et donc magnifiquement, et donc louablement. Et nous pouvons donc pleurer aussi d'honneur parce que nous avons reçu une existence humaine consciente et le sens divin de la vie terrestre est irréprochable, mais aussi parce que l'espoir du mieux est infiniment élevé, surtout à travers la profonde félicité et les innombrables trésors du Paradis éternel. D'ailleurs la vie terrestre est un apéritif pour sublimer l'espoir du mieux dans le Paradis après la mort.
          La divine philosophie islamique irréprochable amène donc inévitablement le cœur de l'être humain à se résigner dignement devant la nécessité de certaines douleurs émotionnelles ou sentimentales instructives car faisant grandir, tout en le rendant pieusement hypersensible à la noblesse morale :
(S20v2-4) « Nous n'avons point fait descendre sur toi le Coran pour que tu sois malheureux, si ce n'est qu'un rappel pour celui qui redoute (Allah), (et comme) une révélation émanant de Celui qui a créé la terre et les cieux sublimes. »
(ExtS3v103) « Et cramponnez-vous tous ensemble au “Habl” (câble) d'Allah (à la bienfaisante relation avec Allah) »
(S2v256) « Nulle contrainte en religion, car le bon chemin s'est distingué de l'égarement. Donc, quiconque mécroit au rebelle (à l'impiété) tandis qu'il croit en Allah (pieusement) saisit l'anse la plus solide, qui ne peut se briser (par la vérité et la bonne guidée). Et Allah est Audient et Omniscient. »
(S26v2) « Voici les versets du Livre explicite. (Dieu s'adressant au Prophète Mouhamed :) Il se peut que tu te consumes de chagrin parce qu'ils (les gens) ne sont pas croyants ! (ce qui a été souvent le cas jusqu'aux larmes profondes car l'indigne mécréance, infidélité ou impiété plutôt que la très digne relation avec Dieu dans la religion et les bonnes actions sociales est tellement regrettable, surtout qu'il est le seul et ultime Prophète envoyé en tant que miséricorde et donc amour à toute l'humanité) »
(S31v23) « Celui qui a mécru, que sa mécréance ne t'afflige pas. Vers Nous sera leur retour et Nous les informerons de ce qu'ils faisaient. Allah connaît bien le contenu des poitrines. »
(S36v76) « Que leurs paroles ne t'affligent donc pas ! Nous savons ce qu'ils cachent et ce qu'ils divulguent. »
(S30v60) « Sois donc patient, car la promesse d'Allah (future rencontre avec Lui et plus haut degré du Paradis Eternel si on suit le mode de vie prophétique) est vérité. Et que ceux qui ne croient pas fermement ne t'ébranlent pas ! »
(S20v123) « Allah dit : Descendez d’ici (Adam et Eve), (vous serez) tous (avec vos descendants) ennemis les uns des autres (hommes et diables). Puis si jamais un guide (Prophète ou Livre) vient de Ma part, quiconque suit Mon guide ne s’égarera, ni ne sera malheureux. »

          Surtout que comme la sagesse est le but suprême de l'être humain sur terre, car correspondant à la meilleure valeur, toutes les épreuves sont logiquement positives, puisqu'il doit comprendre qu'avec de bonnes réactions pieuses, elles servent toutes à l'ennoblir par des gains de dignité et à rendre son cœur meilleur par toujours plus de grandeur sensible :
(S2v269) « Il (Dieu) donne la sagesse à qui Il veut. Et celui à qui la sagesse est donnée, vraiment, c'est un bien immense (incomparable) qui lui est donné. Mais les doués d'intelligence seulement s'en souviennent. »
(ExtS77v23)  « et Nous décrétons (tout) de façon parfaite. »

La sagesse qui est la mère des qualités doit donc choisir pieusement et donc noblement les qualités et les comportements adéquats lors d'une situation, afin de gagner la qualité souveraine qu'est la dignité conforme à l'honneur d'un être conscient. En effet pour prendre un exemple, afin de réussir certaines épreuves, il faut parfois soit de la patience comme lors des premières persécutions contre les musulmans à la Mecque, soit du courage comme lors de la première bataille musulmane contre les infidèles qui fut celle à Badr.
D'ailleurs une fois qu'on reconnaît que les situations du destin ont une valeur d'excellence, car elles ont été prédestinées par l'Omniscient Créateur Suprêmement Sage pour normalement nous emmener vers les qualités morales, cela confirme que ce ne sont pas le bien ou le mal que nous recevons qui comptent, mais plutôt nos sages réactions utilisant pieusement et donc noblement les qualités adéquates face aux épreuves, puisqu'elles permettent donc d'atteindre la valeur maximale et donc la position suprême qu'est la dignité conforme à l'honneur d'un être conscient. Et nous pouvons donc être dans une permanente idée de meilleures situations, puisque le cheminement enthousiaste rempli de pierres précieuses rapprochantes d'Allah et de Son Firdaws que nous pouvons constamment accumuler est celui de la pratique des meilleures qualités morales cachées derrière chaque épreuve, comme dans une chasse aux trésors, et non pas l'acquisition monotone de toujours plus de matériel. En effet la vie est une question de qualité morale et pas de quantité matérielle :

(S21v35) « Toute âme doit goûter la mort. Nous vous éprouverons par le mal et par le bien (à titre) de tentation (pour vous proposer les qualités morales). Et c'est à Nous que vous serez ramenés. »
Selon Abou Houreyra, le Prophète (SBDSL) a dit : « Un homme passa devant la branche d’un arbre qui barrait la route aux passants. Il se dit : « Par Dieu, je vais enlever cette branche pour qu’elle ne nuise plus aux musulmans ». Il fut introduit pour cela au Paradis. » (Mouslim)
Selon Souhayb Ibn Sinan (SDP), le Messager d'Allah (SBDSL) a dit : « Le croyant a une destinée étonnante ! Tout ce qui lui advient est bénéfique (par l'acquisition de la dignité), et cela n'est réservé qu'à lui seul ! En effet s'il est l'objet d'un événement heureux, il remercie Dieu (car il s'agit de la qualité principale à comprendre et gagner dans cette situation comme Dieu est reconnaissant pour nos bonnes oeuvres) et c'est là pour lui une bonne chose. S'il est victime d'un malheur, il l'endure avec patience (car il s'agit de la qualité principale à comprendre et gagner dans cette situation comme Dieu patiente sur nos erreurs) et c'est là encore pour lui une bonne chose. » (Mouslim)
Commentaire : Ce qui signifie que le musulman apprend et s'ennoblit dans toute circonstance.
Ibn Aasekir rapporte : Omar (SDP) a dit : « Si on me présentait deux montures ; une de patience et l'autre de reconnaissance, peu m'importerait laquelle je monte. »
Commentaire : La patience (face au malheur, difficulté) et la reconnaissance (pour du bonheur, facilité) sont les principales qualités valorisant le Paradis, mais la patience discerne plus l'appréciation de bienfaits : Ibrahim rapporte : Omar (SDP) entendit un homme dire : « Ô Allah ! Je demande que toute ma personne et mes biens soient dépensés dans ta voie ! » Omar dit : « Mais ne pouvez-vous pas vous taire, patienter quand vous êtes éprouvés et remercier quand vous êtes saufs. »
(ExtS2v216) « Or, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose (épreuve) alors qu’elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose (plaisir impie mauvais pour la santé) alors qu’elle vous est mauvaise. C’est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas. »
(S22v11) « Il en est parmi les gens qui adorent Allah marginalement. S'il leur arrive un bien, ils s'en tranquillisent, et s'il leur arrive une épreuve, ils détournent leur visage (de Dieu, au lieu de trouver la qualité adéquate en Son nom pour résoudre positivement la situation), perdant ainsi (le bien) de l'ici-bas et de l'au-delà (pas de bonne rétribution). Telle est la perte évidente ! »

Dans ce sens comme l'a dit Bilal (SDP), le compagnon d'origine abyssinienne du Prophète (SBDSL) quand il était esclave, il est évident que la vie présente ne pouvait être parfaite sinon les gens n'auraient pas eu besoin les uns des autres ni de connaître de sages limites dans leurs intérêts respectifs. C'est à dire qu'il fallait logiquement des problèmes sur terre pour que les gens puissent acquérir un ennoblissement volontaire à la valeur inégalable puisque similaire à Dieu, et donc acquérir à travers une pieuse gestion intelligente toutes les qualités morales portant la dignité humaine tels l'humilité, la patience, la justice, le courage, le pardon, le partage, la générosité, la douceur, et la miséricorde. En effet le Paradis étant parfait physiquement, matériellement et spirituellement, le choix personnel vers les qualités morales y est impossible. Surtout qu'il doit aussi y avoir des problèmes sur terre pour faire vivre des professions tels les garagiste, les médecins, les plombiers, les électriciens et les réparateurs en tout genre, et donc pour préserver la société humaine. C'est à dire que Dieu est obligé de créer des maux matériels pour proposer la meilleure noblesse morale et valoriser voire faire comprendre Son Paradis irréprochable :
(S2v155) « Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim, et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants (et aux généreux dans la piété) qui disent : “certes nous sommes à Allah et c’est à Lui que nous retournerons.” Ceux là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde, et ceux-là sont les biens guidés. »
(S89v15-20) « Quant à l'homme, lorsque son Seigneur l'éprouve en l'honorant et en le comblant de bienfaits, il dit : “Mon Seigneur m'a honoré.” Mais par contre, quand Il l'éprouve en lui restreignant sa subsistance, il dit : “Mon Seigneur m'a avili.” Mais non ! C'est vous plutôt qui (indignement) n'êtes pas généreux envers les orphelins, ne vous incitez pas mutuellement à nourrir le pauvre, dévorez l'héritage avec une avidité vorace, et aimez les richesses d'un amour sans borne. »

Evangile (1 Thessaloniciens, 5:14) « Reprenez les désordonnés, encouragez les craintifs (ou consolez ceux qui sont abattus), soutenez les faibles, ayez de la patience envers tous. »
          Ainsi la vie terrestre par rapport au Paradis éternel peut être comparée à un nourrisson devant une voiture, puisque tant qu'il n'aura pas connu la valeur du temps, des distances, de la fatigue, des choses lourdes à transporter et de la vie en société, il ne réalisera pas la réelle valeur d'une voiture. C'est à dire que sans avoir connu la mort, la vieillesse, la souffrance, les sentiments immoraux et les difficultés matérielles, nous ne pourrions réaliser les valeurs paradisiaques de l'immortalité, de la jeunesse éternelle, de la joie permanente, de la noblesse constante et des souhaits réalisés à volonté, ni par conséquent réaliser l'identité extraordinaire et irréprochable de Dieu avant de Le rencontrer. D'ailleurs comme découvrir progressivement l’identité de Dieu derrière Sa Création est une des raisons principales du passage de l'humanité sur terre, c'est aussi pour ça qu'Il sera Très Miséricordieux lors du Jugement Dernier.
          C'est pourquoi il peut être admis qu'une personne demeure un enfant mal élevé et ne devient pas vraiment un homme, une femme, un adulte, tant qu'elle n'admet pas que Dieu l’éduque. En effet les insouciants et infidèles, ne devenant donc pas véritablement des adultes tant qu'ils ne reconnaissent pas que Dieu les éduque, sont comparables à d'ingrats enfants ignorants, ou à des personnes immatures s'amusant aveuglément avec des jouets ne leur appartenant pas sans même un remerciement jusqu'à leur mort, car ça sera probablement une des images qu'ils verront de leurs âmes dans le miroir du Jugement Dernier. D'ailleurs selon un hadith décrivant le passage des âmes par le monde de la tombe dans lequel un individu apparaît pour nous tenir compagnie jusqu'à l'heure du Jugement Dernier, cette idée est sous-entendue encore plus durement par la matérialisation des mauvaises actions d'un criminel en une personne sale, puante, laide et repoussante, plutôt que par la matérialisation des bonnes actions d'un vertueux en une personne propre, parfumée, belle et attirante :
(ExtS57v20) « Sachez que la vie présente (sans profondeur pieuse et bonnes actions pour l'au-delà) n’est (particulièrement donc pour les matérialistes athées) que jeu, amusement, vaine parure, une course à l’orgueil entre vous et une rivalité dans l’acquisition des richesses et des enfants. Elle est en cela pareille à une pluie : la végétation qui en vient émerveille les cultivateurs, puis elle se fane (vieillesse) et tu la vois donc jaunie, ensuite elle devient des débris (la mort). »
(S35v5) « Ô hommes ! La promesse d'Allah est vérité. Ne laissez pas la vie présente vous tromper, et que le grand trompeur (Satan) ne vous trompe pas (vers l'insouciance ou l'incroyance) à propos d'Allah. »

          On peut ainsi ne voir dans la vie que du digne enseignement moral ou de nobles solutions et pas des problèmes, surtout si on parvient à sourire pieusement même devant un problème, puisque sourire pieusement tire la corde de notre fitra vers le haut en la faisant donc produire de la grande sagesse dans notre intérieur :
(S32v6/7) « C'est Lui (Dieu) le Connaisseur (des mondes) inconnus et visibles, le Puissant, le Miséricordieux, qui a bien fait tout ce qu'Il a créé. »
(ExtS77v23)  « et Nous décrétons (tout) de façon parfaite. »

          Par conséquent, il est agréable de sentir et saisir les mots autour de moi pour essayer d'en faire des émeraudes de sensibilité, des saphirs de bienveillance, des rubis d'amour, des perles de justice et des diamants de noblesse, afin je l'espère d'offrir toutes ces dignes joyaux à la sagesse de nos âmes et de remplir le coffret de notre bonheur. Puis que dans le magnifique théâtre spirituel terrestre, ce bonheur collectif devienne une sublime fête morale, une symphonie de bonnes paroles, un chef d’œuvre de bons comportements, une épopée existentielle, une exaltation théologique, une page céleste et un feu d'artifice d'excellence, plus impressionnants que les sports extrêmes pratiqués.
          Les nobles sentiments sont nombreux et divers, mais le meilleur état d’esprit semble de se résigner sagement au destin de Dieu en ayant le cœur pieusement honoré, enthousiaste, émerveillé et donc heureux de découvrir cette vaste connaissance de vie, de science, de philosophie, de morale, de droit, de devoir, de grandeur, de foi, d'amour, de religion, de piété, de bonté, de service, de dévouement, de dignité, de crainte révérencielle, d’espoir, de préoccupation pour les ignorants et d'abandon dans la bienfaisance monothéiste et sociale pacifique et si nécessaire combattante. Surtout que tout cela permet de se rapprocher de l'assurance de l'Esprit Divin, et donc de tendre à exprimer au mieux nos sentiments, paroles et actions bons, et donc de représenter excellemment notre irréprochable Seigneur, et donc de recevoir l'amour divin satisfait, et donc d'aller au plus haut niveau du Paradis, et donc de devenir l'ami intime de Dieu :
(S92v12/13) « C'est à Nous certes, de guider, à Nous appartient certes, la vie dernière et la vie présente. »
(S30v60) « Sois donc patient, car la promesse d'Allah (future rencontre avec Lui et plus haut degré du Paradis Eternel si on suit le mode de vie prophétique) est vérité. Et que ceux qui ne croient pas fermement ne t'ébranlent pas ! »
(S20v2-4) « Nous n’avons point fait descendre sur toi le Coran pour que tu sois malheureux, si ce n’est qu’un rappel pour celui qui redoute (Allah), (et comme) une révélation émanant de Celui qui a créé la terre et les cieux sublimes. »

(ExtHadith) Selon Abou Hourayra (SDP), le Prophète a (SBDSL) dit : « Suivez plutôt la voie sage du juste milieu, rapprochez-vous en douceur de la perfection (du mode de vie prophétique) et soyez optimistes. »
« Le monde ne mourra jamais par manque de merveilles mais uniquement par manque d’émerveillement. » (Gilbert Keith Chesterton : 1874-1935) (voir vidéo « Vincent Munier, éternel émerveillé » à l'adresse https://www.youtube.com/watch?time_continue=1239&v=lUJQRMeYFqM&feature=emb_title)
(S9v111) « Certes, Allah a acheté des croyants, leurs personnes et leurs biens en échange du Paradis. Ils combattent dans le sentier d’Allah : ils tuent et ils se font tuer. C’est une promesse authentique qu’Il a prise sur Lui-même dans la Thora, l’Evangile et le Coran. Et qui est plus fidèle qu’Allah à son engagement ? Réjouissez-vous donc de l’échange que vous avez fait. Et c’est là l’énorme succès. »
(S16v127/128) « Endure ! Ton endurance (ne viendra) qu’avec (l’aide) d’Allah. Ne t’afflige pas pour eux. Et ne sois pas angoissé à cause de leurs complots. Certes, Allah est avec ceux qui (L'ont) craint avec piété et ceux qui sont bienfaisants. »
(S33v45-48) « Ô Prophète ! Nous t'avons envoyé (pour être) témoin, annonciateur, avertisseur, appelant (les gens) à Allah par Sa permission, et comme une lampe éclairante (guidante et exemplaire). Et fait aux croyants la bonne annonce qu'ils recevront d'Allah une grande grâce. Et n'obéis pas aux infidèles et aux hypocrites, ne prête pas attention à leur méchanceté et place ta confiance en Allah et Allah suffit comme protecteur. »
(S33v53) « Puis, quand vous aurez mangé (chez le Prophète), dispersez-vous, sans chercher à vous rendre familiers pour causer. Cela faisait de la peine au Prophète, mais il se gênait de vous (congédier), alors qu'Allah ne se gêne pas de la vérité (par une assurance sage expliquant la noblesse de cette politesse envers le Prophète). »

          Le croyant peut donc se relâcher dans le calme bonheur simple du cœur pieux constamment sensible, bienveillant et religieux. Surtout qu'en restant malheureux on ne voit, ni donc comprend, ni donc vit, la noblesse de nombreux aspects, vérités, enseignements et choses présents sur terre :
(S31v2-5) « Voici les versets du Livre (Coran) plein de sagesse, c'est un guide et une miséricorde aux bienfaisants, qui accomplissent la Salat, acquittent le Zakat et croient avec certitude en l'au-delà. Ceux-là sont sur le chemin droit de leur Seigneur et ce sont eux les bienheureux. »
Ainsi avec la maturité de la douceur d'une âme dans la vieillesse, il faut percevoir la grâce dans les grâces même matérielles d'Allah pour apprécier clairement la valeur de Ses bienfaits, dont la religion anoblissante est le plus important. Et tant que ça ne nuit pas à autrui tout en louant Dieu pour cela, on ne doit donc pas hésiter à profiter joyeusement des biens terrestres avec notre famille et nos proches même en se relaxant, mangeant, se promenant, pratiquant divers loisirs et regardant certains divertissements. Mais en vivant donc primordialement la religion avec eux puisque elle détient la plus grande valeur et est synonyme du plus haut niveau de Paradis ainsi donc de fréquentes contemplations sublimes de la Face divine.
Proverbe : « Tout vient à point à qui sait attendre. »
Or par sa capacité de nous envoyer des mauvaises pensées, le Diable veut nous empêcher d'être heureux de vivre en nous faisant craindre la pauvreté et donc l'existence, alors que Dieu nous invite au bonheur en nous rappelant la valeur excellente des qualités morales, en grandissant Sa miséricorde gracieuse et en nous faisant valoriser Son Paradis éternel irréprochable :
(S2v267-269) « Ô les croyants ! Dépensez (en aumône) des meilleures choses que vous avez gagnées et des récoltes que Nous avons fait sortir de la terre pour vous. Et ne vous tournez pas vers ce qui est vil pour en faire dépense. Ne donnez pas ce que vous-mêmes n'accepteriez qu'en fermant les yeux ! Et sachez qu'Allah n'a besoin de rien et qu'Il est Digne de louanges. Le Diable vous fait craindre l'indigence et vous recommande des actions honteuses, tandis qu'Allah vous promet pardon et faveur venant de Lui (dont le Paradis). La grâce d'Allah est immense et Il est Omniscient. Il donne la sagesse à qui Il veut. Et celui à qui la sagesse (synonyme de bonheur) est donnée, vraiment, c'est un bien immense qui lui est donné (et même incomparable par la subtilité divine). Mais les doués d'intelligence (intelligence : chemin de la justice et de la noblesse) seulement s'en souviennent. »
(S17v63-65) « Et Allah dit (à Satan) : Va-t’en ! Quiconque te suivra… votre sanction sera l’Enfer, une ample rétribution. Excite par ta voix ceux d’entre eux que tu pourras, rassemble contre eux ta cavalerie et ton infanterie, associe-toi à eux dans leurs biens et leurs enfants, et fais-leur des promesses. Or le Diable ne leur fait des promesses qu’en tromperie. Quant à Mes serviteurs, tu n’as aucun pouvoir sur eux. Et ton Seigneur suffit pour les protéger ! »

          De plus dans la relation sociale, il semble important de suivre le conseil suivant d'Omar Ibn Al-Khattab (SDP) le deuxième calife de l'islam : « J'aime que l'homme soit tel un enfant avec les siens, et comme un homme quand on a besoin de lui. » En effet, la simplicité heureuse des enfants et la grandeur serviable des humains adultes sont parmi les meilleurs atouts pour réussir notre vie :
Ali Ibn Abou Talib (SDP) raconte : Tous les émigrants que je connais sont partis en cachette sauf Omar Ibn Alkhattab (SDP). Quand il voulut émigrer, il attacha son sabre à son ceinturon, mit son arc sur son épaule et prit ses flèches dans sa main. Puis il partit à la Kaaba, tandis que les notables de Qouraych étaient autour d'elle. Il tourna sept fois autour de la Kaaba et pria deux rakaat à l'emplacement d'Ibrahim. Ensuite il alla à leurs cercles un par un et dit : « Que vos visages soient enlaidis ! Quiconque veut que sa mère le pleure, que ses enfants deviennent orphelins et sa femme veuve, qu'il me rencontre derrière cette route (hors de la terre sacrée). » Aucun d'eux ne le suivit.
          Ainsi nous pouvons apprécier tous les bienfaits divins avec les yeux pétillants d'un enfant ouvrant de magnifiques cadeaux devant un merveilleux sapin de noël. D'ailleurs il est clairement possible de reconnaître la bienfaisante sagesse divine à travers les nobles sentiments, les précieuses relations familiales, l’aspect pratique du corps humain, les beaux vêtements, les loisirs, la nature, les agréables parfums et les bonnes saveurs des aliments licites que nous aimons consommer. Dans ce sens, la bonne nourriture qui permet de nous faire subsister et qui symbolise donc principalement le maintien permanent de la Création par la puissance créatrice divine prouve donc que Dieu crée effectivement tout en permanence avec sagesse.
          Avant d'être musulman, Omar Ibn Al-Khattab (SDP) avait aussi dit que si l'intégrité et la bonne moralité pouvaient être une religion, il s'y convertirait. Par conséquent il avait vu juste, puisqu'il s'est converti à l'excellente éthique de l'islam demandant les évidents droits et devoirs inhérents à une société humaine et invitant à la meilleure noblesse comportementale. L'éthique, c'est être en fonction des situations juste, bienveillant, bienfaisant, généreux ou altruiste raisonnablement, à travers une personnalité douce, élégante, pudique, courageuse et persévérante.
          Par ailleurs Allah est la solution à tous les problèmes quand nous L'invoquons et agissons intelligemment, car même si rarement Son omnisciente bienveillance mondiale n'en résout pas certains, Il nous amène au moins à une résignation, une compréhension ou un pardon apaisants.
En effet même si des aspects nobles de la vie semblent parfois difficiles, lorsqu'on la regarde sous l'angle de son aspect éphémère et de la valeur suprême proposée qu'est la pieuse dignité, la facilité peut finalement prendre le dessus. Surtout qu'au départ, certaines choses sont parfois difficilement apprises avant de devenir facilement utilisées. Dans ce sens, le bonheur ne s'achète pas, il se cultive à l'intérieur de soi. Et heureusement que le bonheur ne s'achète logiquement pas, car par la grâce de Dieu envers tout être humain, il est légitimement souvent une somme de bons petits moments dont ceux passés avec nos proches, dans les bienfaits divins, au sein des œuvres cultuelles ou à travers la bienfaisance sociale :
(ExtS2v216) « Or, il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose alors qu'elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu'elle vous est mauvaise. »
(S94v5/6) « A côté de la difficulté est certes une facilité ! A côté de la difficulté est certes une facilité ! (ou, « A travers la difficulté vient la facilité ! A travers la difficulté vient la facilité ») ! »
Aslem rapporte : Abou Ooubeyda écrivit à Omar, (SDP) et lui évoqua les masses byzantines en lui faisant part de ses craintes. Omar lui écrivit (en faisant allusion aux versets (S94v5/6) « A côté de la difficulté est certes, une facilité. A côté de la difficulté est certes, une facilité » : « Toute difficulté qui atteint le serviteur croyant, Allah mettra après elle un soulagement, et une difficulté ne vaincra pas deux facilités. »
Aïcha (SDP) rapporte : « Chaque fois que le Prophète (SBDSL) était face à une alternative, il choisissait toujours la solution la plus simple (facile) tant qu'elle ne constituait pas un péché (ce qui signifie que la recherche du confort raisonnable est valide). Mais si c'était un péché, il en était le plus éloigné des hommes. Le Prophète ne s'est jamais vengé pour lui-même, sauf si les interdits divins étaient bafoués. Dans ce dernier cas, il se vengeait pour Dieu le Très-Haut. » (Boukhari et Mouslim)
Ibn Omar (SDP) rapporte que le Messager d'Allah (SBDSL) a dit : « Le croyant ne doit pas s'humilier (lui-même face au destin par trop de zèle ou d'inconséquence). » J'ai demandé : « Ô Messager d'Allah ! Comment s'humilierait-il ? » Il dit : « Il s'expose à des épreuves qu'il ne peut supporter. »
Selon Raja Ibn Abou Raja, le Prophète (SBDSL) lui dit : « La meilleure façon de pratiquer votre religion est la plus facile, la meilleure façon de pratiquer votre religion est la plus facile, la meilleure façon de pratiquer votre religion est la plus facile. »

(S6v125) « Et puis quiconque Allah veut guider, Il lui ouvre la poitrine à l’islam (ce qui facilite sa vie). Et quiconque Il veut égarer, Il rend sa poitrine étroite et gênée, comme s’il s’efforçait de monter au ciel (manque d'oxygène). »
(S92v4-11) « Vos efforts sont divergents. Celui qui donne (des aumônes) et craint (Allah) et déclare véridique la plus belle récompense (le Paradis) Nous lui faciliterons la voie au plus grand bonheur (déjà ici-bas). Et quand à celui qui est avare, se dispense (de l'adoration d'Allah), et traite de mensonge la plus belle récompense, Nous lui faciliterons la voie à la plus grande difficulté (déjà ici-bas par insatisfaction ou seulement dans l'au-delà puis en Enfer suite à une insouciante perversité), et à rien ne lui serviront ses richesses quand il sera jeté (au Feu). »
(S16v97) « Quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne oeuvre tout en étant croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie (déjà ici-bas). Et Nous les récompenserons, certes, en fonction des meilleures de leurs actions. »
(S87v8) « Nous te mettrons sur la voie la plus facile. »

Et si nous ne parvenons pas à ressentir certains passages de l'existence avec facilité dont en se résignant parfois difficilement au destin, il faut se rappeler le sentiment de Dieu à notre égard pendant ces moments :
(ExtS2v207) « Et Allah est Compatissant envers Ses serviteurs. »
(S42v19) « Allah est Doux envers Ses serviteurs. Il attribue (Ses biens) à qui Il veut. Et c'est Lui le Fort, le Puissant. »

Or pour maintenir notre cœur dans la facilité de la décontraction même si certains sentiments ou émotions sont forts ou difficiles, il faut ressentir nos certitudes, notre confiance, notre force, notre dignité et notre assurance en Dieu, tout en cherchant à réaliser nos regards de noble espérance que nous avions pour notre destin et le monde lors de notre humble enfance :
(S2v153) « Ô les croyants ! Cherchez secours dans l’endurance et la Salât, car Allah est avec ceux qui sont endurants. »
Par conséquent, nous ne devons pas rester dans nos doutes, nos peurs et notre incapacité.
          Dans ce sens, ma soumission au Seigneur vient d’abord de ma compréhension et de mon amour concernant Ses toujours irréprochables décisions justes ou miséricordieuses liées à Son omniscience, qui démontrent Sa sainteté et Sa suprême dignité permanentes. Or si ces raisons sont insuffisantes pour me soumettre complètement à Lui et Ses glorieuses voies du Bien, et donc pratiquer correctement la religion, augmenter les bonnes actions et éviter les mauvaises, je place la crainte révérencielle avant ces causes. En effet, je veux être parmi ceux qui auront la meilleure mention à l'examen de l’inévitable noblesse morale qui découle de Dieu, l'Excellent Philosophe ayant de nombreux attributs et la capacité de partager l'existence.
          De ce fait l'être humain peut devenir un avocat et un chevalier de Dieu, en particulier en devenant un prédicateur défendant fréquemment Sa dignité, et celles de Son dernier message, de Son ultime Prophète (SBDSL), d'être musulman, de la paix et de la bienfaisance. Surtout que Ses livres et Sa religion révélées sont un digne guide pour s'ennoblir par la piété, avoir des précisions sur Son identité, marcher dans la sagesse d'un cadre légal juste, inviter à la meilleure miséricorde quand c'est possible, inciter à la générosité, défendre les faibles, grandir les qualités morales, aimer la famille, respecter autrui, valoriser le Paradis, et ainsi se rapprocher de Lui :
(ExtS9v40) « Si vous ne lui (Prophète ou religion) portez pas secours... Allah l'a déjà secouru »
(S75v36) « L'homme pense-t-il qu'on le laissera sans obligation à observer ? »
(ExtS22v67) « Et appelle à ton Seigneur (et donc vers l'islam). Tu es certes sur une voie droite. »
(ExtS22v40/41) « Allah soutient, certes, ceux qui soutiennent (Sa religion et les faibles). Allah est assurément Fort et Puissant, (pour) ceux qui, si Nous leur donnons la puissance sur terre, accomplissent la Salat, acquittent la Zakat, ordonnent le convenable et interdisent le blâmable. »
(S34v6) « Et ceux à qui le savoir a été donné voient que ce qu'on t'a fait descendre de la part de ton Seigneur est la vérité qui guide au chemin du Tout Puissant, du Digne de Louange. »
Le serment du chevalier : « Sois sans peur face à tes ennemis. Sois brave et droit pour être aimé de Dieu. Dis toujours la vérité, même si ça doit te coûter la vie. Sauvegarde les faibles, et garde-toi du mal. Tel est ton serment. Et ceci (une gifle) pour ne pas l’oublier. Debout (de ta position à genoux), chevalier ! »
          Ainsi même si parfois par adaptation au contexte, il y a dans les diverses religions monothéismes quelques différences dans la manière d'honorer le Créateur et la vie collective, dont au niveau des lois sociales et de la fréquence ou de la pratique de certains œuvres cultuelles, les piliers principaux sont identiques : attestation de l’unicité divine et de la mission du prophète de l'époque, prière, jeûne, impôt et pèlerinage. L'islam qui correspond à ces cinq piliers a donc été transmis par tous les Prophètes. Il faut noter que ces cinq piliers résument le cadre moral général du monothéisme authentique, et que les pratiquer correspond au premier degré de la satisfaction divine et pas de Sa miséricorde pour notre œuvre de vie, puisque le Prophète (SBDSL) a promis au Paradis un homme qui lui avait juré qu'il ne pratiquerait que ces cinq piliers obligatoires suite à sa conversion à l'islam.
          Par l’envoi de Prophètes successifs et la création de miracles, Dieu ravivait aussi nécessairement la foi en confirmant les messages précédents, rétablissant la vérité sur des textes religieux falsifiés (jusqu'au Coran puisque il est le seul livre révélé divinement infalsifiable comme il sera expliqué plus tard), ramenant la justice sociale, diversifiant les preuves historiques de la présence divine et éprouvant noblement les croyants puisque le Prophète précédent annonçait toujours le Prophète suivant. De plus cela servait donc à adapter parfois quelques lois bienfaisantes en fonction de la connaissance, du niveau de science, du contexte historique, du nombre de personnes, du niveau d'oubli ou de perversion des lois religieuses, et du comportement général des différents peuples.